L'amour est un mystère pour ceux qui le vivent, un mystère pour ceux qui le regardent. Nous constatons, mais nous ne comprenons, pas.
Pourquoi ? Parce que ce qui nous lie à l'autre est inexplicable. Aimer vraiment, c'est aller vers quelqu'un, non pas seulement pour son image (sa beauté, sa ressemblance tel ou tel), ni pour ce qu'il sympbolise (un père, une mère, le pouvoir , l'argent), mais pour son secret. Ce secret que nous ne savons pas nommer, et qui va rencontrer le nôtre : un manque ressenti depuis l'enfance, une souffrance singulière, indéfinissable. L'amour s'adresse à notre part d'inconnu. Il y a un vide en nous qui peut causer notre perte, nous pousser à nous tuer. Eh bien l'amour, c'est la rencontre de deux blessures de deux failles, le partage avec quelqu'un de ce qui nou manque radicalement et que l'on ne pourra jamais dire.
L'amour vrai, ce n'es pas <Montre-moi ce que tu as> ou <Donne-moi ce que tu as pour combler ce qui me manque> mais plutôt <J'aime la manière dont tu essaies de guérir, ta cicatrice me plaît>.
Rien à voir avec l'hypothèse de la moitiè qui nous voudrait incomplets parce que coupés en deux. Aimez vraiment, c'est dire à l'autre : <Tu m'intéresses>.
Aucun doute : aimer, c'est avoir envie de l'autre. Mieux, <Faire l'amour aide à aimer>.L'amour demande du plaisir parce qu'il y a du désir. Et les amants qui s'aiment connaissent une jouissance supplémentaire. La différence des sexes s'annule dans le rapport. On ne sait plus qui est l'un et qui est l'autre. Les deux se confondent. Il y a désinvestissement de la valeur de l'organe. On fait corps. C'est une jouissance qui écrase. Sans amour, le plaisir se vit comme un moyen de se débarrasser d'une tension, tandis que pour jouir dans une émotion qui dégage des ondes, des vibrations, une expérience forte, il faut aimer vraiment.
Aimer vraiment intensifie notre sensation d'exister.
J'ai tiré ses phrases de la revue Psychologies pour exprimer ma vision sur l'amour.