Des montagnes à la plaine
Sur nous plane, ombre sereine
Jeanne d'Arc, vierge souveraine !
Vieux gaulois à tête ronde
Nous bravons tout à la ronde
Et là-bas l'orage gronde
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol Français !
Joyeux Lorrains, chantons sans frein
Le refrain plein d'entrain
De Jeanne bergère immortelle
Du pays de Moselle
A tous, les échos des grands bois
Que nos voix à la fois
Chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois :
Refrain
Jeanne la Lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine
Avec ses sabots don daine oh ! oh ! oh !
Avec ses sabots !
Jeanne la Lorraine
A quitté ses petits sabots
Son jupon de laine
Pour guerroyer sous nos drapeaux
Et c'est un grand capitaine
La vierge en sabots don daine oh ! oh ! oh !
La vierge en sabots !
II
Las ! Un jour elle succombe
Aux mains des ennemis tombe
Dans la flamme horrible tombe
Expira la blanche colombe !
Mais depuis, l'âme aguerrie
Au nom de Jeanne chérie
Ange saint de la Patrie
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français !
S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas aux combats
Et chasser les gueux d'Angleterre
De notre bonne Terre !
Tous les Français victorieux
Glorieux, flamme aux yeux
Du bourg au manoir solitaire
Entonnaient tout joyeux :
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Paroles de Gaston VILLEMER
et Henri NAZET
Musique de BEN TAYOUX (1871)
France à bientôt ! Car la sainte espérance
Emplit nos coeurs en te disant : adieu,
En attendant l'heure de délivrance,
Pour l'avenir... Nous allons prier Dieu.
Nos monuments où flotte leur bannière
Semblent porter le deuil de ton drapeau.
France entends-tu la dernière prière
De tes enfants couchés dans leur tombeau ?
Refrain
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
Et, malgré vous, nous resterons français.
Vous avez pu germaniser la plaine,
Mais notre coeur vous ne l'aurez jamais.
Eh quoi ! Nos fils quitteraient leur chaumière
Et s'en iraient grossir vos régiments !
Pour égorger la France, notre mère,
Vous armeriez le bras de ses enfants !
Ah ! Vous pouvez leur confier des armes,
C'est contre vous qu'elles leur serviront,
Le jour où, las de voir couler nos larmes,
Pour nous venger leurs bras se lèveront.
Refrain
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
Et, malgré vous, nous resterons français.
Vous avez pu germaniser la plaine,
Mais notre coeur vous ne l'aurez jamais.
Ah ! Jusqu'au jour où, drapeau tricolore,
Tu flotteras sur nos murs exilés,
Frères, étouffons la haine qui dévore
Et fait bondir nos coeurs inconsolés.
Mais le grand jour où la France meurtrie
Reformera ses nouveaux bataillons,
Au cri sauveur jeté par la patrie,
Hommes, enfants, femmes, nous répondrons
Refrain
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
Et, malgré vous, nous resterons français.
Vous avez pu germaniser la plaine,
Mais notre coeur vous ne l'aurez jamais
J'aime ton pseudo j'habite à quelques km de Vaudémont