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Tout ce qui a été posté par Vaudémont
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Oui, il y a 2 temps : dans un premier temps César qui a échoué à Gergovie marche pour rejoindre Labiénus (poursuite de la conquête-pacification) ; dans un 2ème temps, les événements le contraignent à changer ses plans, à marcher vers la Province. 1er temps : VII.55 : retournement de veste des Eduens, massacre des marchands romains à Nevers, les Gaulois "grenouillent" pour barrer le passage de la Loire, pour empêcher César de faire sa jonction avec Labiénus VII.56 : "Instruit de tous ces mouvements, César crut devoir hâter sa marche ; il voulait, au besoin, essayer de jeter des ponts sur la Loire, combattre avant que l'ennemi eût assemblé de plus grandes forces." VII.57 et 58 : Labiénus combat Camulogène à Lutèce avec 4 légions, en passant par Melun "une ville des Sénons" qu'il lui a fallu conquérir. L'autre ville des Sénons (Sens), où se trouvent ses bagages, est sûre. 2ème temps : VII.59 : nécessité faisant loi, changement de stratégie pour Labiénus : les Bellovaques menacent, alors "Labiénus, au milieu de si grands changements, sentit qu'il fallait adopter un tout autre système que celui qu'il avait jusque-là suivi ; il ne songea plus à faire des conquêtes ni à harceler l'ennemi, mais à ramener l'armée sans perte à Sens". VII.64 : Vercingétorix ordonne la terre brûlée, soulève les peuples limitrophes de la Province et "promet aux chefs de l'argent, et à la nation la souveraineté de toute la Province" VII.65 et 66 : César fait venir de la cavalerie gauloise (où ?) puis marche vers le sud (en partant d'où ?)... Oui, les Sénons étaient chez l'ennemi (VII.58 à Melun "par l'effet de la peur que l'attaque inopinée causa aux habitants, dont une grande partie d'ailleurs avait été appelée sous les drapeaux de Camulogène, Labiénus entra dans la place sans éprouver de résistance"). Mais en gros, les Romains étaient maîtres du pays des Sénons : Sens était sûre, Melun était conquise, et les légions étaient implantés en force dans cette région : les 4 légions de Labiénus, et celles de César, qui avaient franchi la Loire, n'étaient probablement pas loin. Un départ des légions réunies depuis le pays des Senons est donc plausible.
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Le pays des Sénons était en sûreté, puisque c'est là que Labiénus avait laissé les bagages de ses légions et les recrues arrivées d'Italie: VII.57 : "Pendant ces mouvements de l'armée de César, Labiénus ayant laissé à Agédincum (Sens), pour la garde des bagages, les recrues récemment arrivées d'ltalie [...]" Et c'est bien vers le pays des Sénons que se dirigeait César avec son armée, pour faire la jonction avec les légions de Labiénus : VII.56 : "Forçant donc sa marche de jour et de nuit, César arriva, contre l'attente générale, sur les bords de la Loire ; [...] l'armée passa sans perte à la vue des ennemis soudainement effrayés [...] et l'on se dirigea vers les Sénons." Pendant que César marche vers le pays des Sénons, Labiénus part en expédition vers Lutèce, puis revient à Sens récupérer ses bagages : VII.62 : "Après cette expédition, Labiénus retourne vers Agédincum, où avaient été laissés les bagages de toute l'armée. De là il rejoignit César avec toutes les troupes..." Où se sont-ils rejoints ? Vous avez raison, on ne le sait pas. Etait-ce dans le pays des Sénons, qui était le but de César selon VII.56 ? On peut le supposer, mais pas l'affirmer avec certitude. La jonction a-t-elle eu lieu plus loin dans le sud ? C'est possible. S'est-elle fait chez les Lingons où César attendait le renfort germain ? J'en doute parce qu'il est quand-même indiqué dans VII.66 que les légions marchaient "vers les Séquanes par l'extrême frontière des Lingons" (VII.66) quand Vercingétorix lui coupa la route. Pendant que César et ses légions marchaient vers le Nord, passaient la Loire et s'approvisionnaient chez les Sénons ou pas loin, Labiénus établissait ses bagages et les recrues à Sens, montait vers Lutèce, livrait la bataille, repassait la Seine à Melun, revenait récupérer ses bagages et les "bleus" à Sens, et rejoignait César. César insiste sur ce qui est important (soulèvement de la Gaule, Labiénius risque de se trouver en position critique, il livre bataille, se retire du guêpier ; ensemble des événements qui ont amené César à "évacuer la Gaule pour porter secours à la Province). Il n'a pas le choix de l'itinéraire : rejoindre la Province par une route Ouest serait un itinéraire serait très long, en territoire 100% ennemi (notamment arverne) tandis que l'itinéraire Est est beaucoup plus court (vallée Saône-Rhône) et passe par des territoires alliés (Lingons, Séquanes)
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Oui, mais pourquoi aller chercher un exemple dans VI,10 alors qu'on a la co,firmation dans le livre VII ? On sait qu'ils partaient de la région parisienne puisque VII.62 : "Après cette expédition (bataille de Lutèce) , Labiénus retourne vers Agédincum (Sens), où avaient été laissés les bagages de toute l'armée. De là il rejoignit César avec toutes les troupes.", et de là, "César se dirigeait vers les Séquanes par l'extrême frontière des Lingons, pour porter plus facilement du secours à la province" (VII.66). L'itinéraire proposé par Christian Goudineau est logique : la vallée de l'Armançon (Avrolles, Tonnerre, Montbard, Semur en Auxois) est la route la plus directe du pays des Senons vers celui des Séquanes, d'où on gagne directement la Province.
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En effet, César a écrit que "Sous les murailles, le côté qui regardait le soleil levant était garni, dans toute son étendue, de troupes gauloises ayant devant elles un fossé et une muraille sèche de six pieds de haut" (VII.69). L'archéologie n'a pas cherché -pas trouvé- la totalité des ouvrages décrits par César. Tout n'a pas été fouillé (des milliers d'hectares), et il n'est pas sûr qu'une simple coupe aurait permis de trouver le fossé, car la couche de sédiments déposée au pied du Mont Auxois par l'érosion est épaisse.
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Vu l'immensité du champ de bataille, tout n'a pas été fouillé : - la topographie de l'oppidum reste à dresser : l'agglomération celtique est assurée mais le "Camp de Vercingétorix" n'est pas localisé. - de même, le camp nord sur un terrain en pente : un camp a été trouvé au pied du Mont Réa mais les archéologues le tiennent encore pour douteux (datation incertaine), et la zone du mont Réa reste mal connue. Ce sont là des chantiers de fouilles futures. Mais on a 3 autres camps qui correspondent aux descriptions césariennes : au nord, le camp C sur la montagne de Bussy ("Camp de Labienus"), et au sud, sur la montagne de Flavigny, le camp B ("Camp de César") dominant tout le dispositif et situé face à celui de Labiénus, et un camp A, plus petit. Et il y a d'autres choses (fossés, fortins....etc).
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Vous ne savez pas la nature exacte de chacun de ces 1165 restes. On aurait seulement 5 chevaux, comme vous dites, si chaque reste faunique était un os ou une dent différente. Que direz-vous si on vous dit que parmi ces 1165 restes il y avait.... je ne sais pas, moi.... mettons 200 mâchoires inférieures de chevaux ? Pour avoir la composition exacte des 1165 reste fauniques, il faut lire le rapport scientifique de ces fouilles. Ils ont été publiés.
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Obélix, on en parle abondamment, de la localisation de la cité des Mandubiens, plus haut dans cette discussion. César a écrit "Cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret..." ; traduction : "Tandis que César marchait vers le pays des Séquanes en passant par les confins du pays des Lingons..." Ainsi, on sait d'où il est parti (pays des Senons), où il va (pays des Séquanes), par où il passe (par les confins du pays des Lingons), et que c'est là qu'a eu lieu la bataille de cavalerie, non loin de "Alesiam, quod est oppidum Mandubiorum" (Alésia qui est un oppidum des Mandubiens)
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C'est aussi mon avis. L'historien Jean-Louis Voisin a donné, dans son livre intitulé «Alésia », 9 arguments très puissants qui confirment que Alesia, c'est Alise-Sainte-Reine. La preuve par neuf : 1/ la tradition "Toi aussi, Alésia, au destin fixé par les armées de César, Ce serait à tort que je refuserais de te célébrer dans mes vers Protectrice des frontières des territoires éduens César t'attaque dans un combat affreux [...] De cet antique castrum il ne reste plus que des vestiges." Ce n'est pas Napoléon III, ni un poète du XXème siècle qui a écrit ça, mais un moine de l'abbaye Saint Germain d'Auxerre, en 866. Pourquoi aurait-il inventé ça ? Et il y a d'autres citations anciennes qui permettent d'affirmer que la tradition situe Alésia sans discontinuer sur le Mont Auxois depuis le haut Moyen-Age. Cela n'a jamais été contesté avant qu'un certain Alphonse Delacroix, architecte des bâtiments de la ville de Besançon ne vienne soutenir qu'Alésia est à Alaise, un village près de Besançon. 2/ le nom Aucune autre « Alésia » que celle du Mont Auxois ne peut aligner les deux noms : - le nom celte : la dédicace du milieu du Ier siècle après JC : « in Alisiia » que tout le monde connaît, trouvée en 1839 sur le Mont Auxois - le nom latinisé qui est attesté archéologiquement par des tessères portant l'inscription « Alisienses », habitants d'Alisiia, et attesté littérairement, à plusieurs reprises : dans les Commentaires de César, chez Pline l'Ancien en 77 après JC, sous la plume de l'évêque saint Germain d'Auxerre vers 430...etc 3/ les preuves d'un important centre religieux Diodore de Sicile, contemporain de César, a écrit que "les Celtes honorent, de nos jours encore, cette ville [alésia] où ils voient le foyer de la métropole de toute la Celtique". Trois sanctuaires remontant à la période gauloise ont été repérés et fouillés à ce jour sur le mont Mont Auxois : - un dédié à une divinité indigène inconnue (peut-être Taranis) ; - un dédié au dieu Ucuetis, dieu des métaux et des artisans des métaux et à sa parèdre Bergusia - un dédié à Moritasgus et sa parèdre Damona, dieux guérisseurs dont on a retrouvé le temple près d'une source sur le plateau. De très nombreuses statues et statuettes de divinités gauloises permettent à la spécialiste de la religion gallo-romaine, Simone Deyts d'affirmer que le substrat gaulois de cette ville était parfaitement solide puisqu'il demeure parfaitement tangible pendant les 3 premiers siècles de l'Alésia romaine. Cette solidité du substrat religion confirme que c'était une métropole religieuse importante. Je tiens Mme Deyts pour être au moins aussi qualifiée les anti-alisiens (Frank Ferrand et autres) 4/ les travaux romains Les repérages -au sol et dans les airs- et les fouille archéologiques (notammant les 7 campagnes menées de 1991 à 1997) ont permis de saisir autour du Mont Auxois l'ensemble et l'ampleur du dispositif d'encerclement décrit par César. Aucune autre "Alésia" supposée ne peut avancer les traces d'un siège aussi gigantesque, avec des techniques si typiquement romaines (par exemple les portes du camp C sur le mont Bussy dont on a retrouvé les traces du "titulum" et de la "clavicula"). 5/ les monnaies gauloises 731 monnaies celtiques gauloises dont 679 identifiables ont été collectées autour de l'oppidum. Ces pièces présentent un caractère doublement exceptionnel qu'aucune prétendue "Alésia" ne peut présenter : a) elles viennent de différentes cités : 97 arvernes, 77 séquanes, 73 éduennes, 34 des Sénons, 20 bituriges, 20 lingones, 11 pictones, 9 leuques.) ; seul un événement exceptionnel peut expliquer ça ; b)/ parmi les pièces arvernes, 4 sont de bronze mais frappées du coin réservé aux statères d'or, ce qui pour les numismates ne s'explique que par un événement exceptionnel (manque d'or). 2 d'entre elles portent le nom de Vercingétorix, les 2 autres sont d'une série contemporaine. 6/ les monnaies romaines 144 pièces de monnaie romaines de la république ont été trouvées autour du Mont Auxois ; presque toutes sont des deniers d'argent. C'est la monnaie dans laquelle était payé le « stipendium » (solde) du légionnaire. La plus ancienne date de la création du denier (211 av.JC), la plus récente de 54 av.JC. On n'a jamais retrouvé une telle concentration de deniers républicains en dehors de la Provincia. 7/ les armes Aucun site antique ne présente une collection d'armes aussi nombreuses, avec une variété aussi large, aussi cohérente et homogène dans sa datation (milieu du 1er siècle avant notre ère) que celles qui ont été retrouvées dans les fouilles autour du Mont Auxois : 789 articles, dont 2 umbos de boucliers et une douzaine de fers de lance dont on a établi avec certitude qu'ils sont germains (les cavalerie germaine de César ?). 8/ l'élite gauloise était présente De l'étude de ces armes, la Römisch-Germanische Kommission (comité d'historien allemands) a établi une stratigraphie sociale des combattants à Alise. Il en est ressorti que toute l'élite gauloise de l'époque a combattu au mont Auxois ; ce qu'aucune autre "Alésia" ne peut prétendre. 9/ les chevaux Les fouilles du XIXème siècle ont signalé de grandes quantités d'ossements de chevaux mais à l'époque on ne s'y intéressait guère. Les fouilles des années 1990 ont mis au jour, dans la contrevallation au pied du mont Réa, 1165 restes fauniques composés presque exclusivement d'os et de dents de chevaux ; tous des mâles entre 5 et 10 ans, le meilleur âge pour l'usage militaire. la taille au garot, variant de115 à 160cm, permet de distinguer 3 variétés connues, et localisées : italique, celtique et germanique ; la 3ème était la plus petite. On ne trouve ça que sur le site bourguignon. Si tout ça ne prouve pas que c'est la bataille d'Alésia qui s'est trouvée là, alors le hasard fait mal les choses. Et il faudrait alors proposer une réponse à une autre question : si ce n'est pas Alésia, quelle fut cette bataille -énorme par les travaux réalisés et les effectifs engagés- qui s'est déroulée à cet endroit entre Romains, Gaulois et Germains, au milieu du Ier siècle avant notre ère, mais dont personne -aucun historien et aucun général romain - n'aurait jamais parlé ?
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Ne t'inquiète pas, c'est bien comme ça que je l'avais comprise : comme un trait d'ironie. Sur le fond : les anti-alésiens vont te citer une bataille des âges mérovingiens qui aurait eu lieu à Alise-Sainte-Reine ; une bataille comme il y en eut beaucoup en Gaule en 300 ans, mais dont on ne sait pas où les placer ; alors pourquoi ne pas la poser à Alise ?
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Ben nous voila avancés... Jusqu'ici nous avions une bataille mais on en cherchait le site, et maintenant nous avons un site et on cherche sa bataille...
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Chouette! Une nouvelle Alésia ! Ça doit être la 718ème ou 719ème... Pour quand une thèse qui nous expliquera que les Mandubiens sont un peuple de Papouasie-Nouvelle Guinée, où César est arrivé parce qu'il a dévié de sa route pendant son retour de l'expédition bretonne ?
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Vers la Séquanie, chez Constans comme chez Nisars., c'est bien ce qu'il me semblait. Et pourtant vous estimez qu'il serait sage d'envisager la situation d'Alesia en Séquanie. Pourquoi ? .
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Duvo, Duvro, Divo...etc est en effet un hydronyme (mot signifiant rivière, fleuve...). On le trouve aussi dans le nom de la ville de Divodurum (aujourd'hui Metz en Lorraine). Ce n'est pas un hydronyme spécifique au Doubs, à la Séquanie. Il ne nous est d'aucune utilité pour localiser Alésia des Mandubiens. D'accord. César n'écrit pas que Vercingétorix s'est réfugié chez les Lingons. Il écrit qu'il s'est réfugié dans Alésia des Mandubiens : "...Alesiam, quod est oppidum Mandubiorum, iter facere coepit...; VII,68) César écrit que ce sont les Mandubiens (et non les Lingons) qui ont ouvert leur porte à Vercingérorix, comme vous le dites vous-même : (Mandubii, qui eos oppido receperant... ;VII,78) Comment Constans traduit-il "...cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret... (VII,66) ?
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Les 3 chercheurs que tu cites ont démontré qu'Alésia est l'Alise-Sainte-Reine bourguignone Oui, Brunaux confirme qu'Alise Sainte Reine en Bourgogne est Alésia. Ecoutez-le l'expliquer : http://www.franceint...?content=395751 Dans cette émission vous entendrez aussi les explications de Berthier sur sa méthode du "portrait robot". Il dit la même chose que Brunaux . Je cite www.les grands débats : "Pour Yann Le Bohec, professeur émérite à la Sorbonne, le débat ne se pose même pas : « La toponymie nous apprend que le site s’appelait Alésia. Parallèlement, les fouilles ont permis d’exhumer des éléments concluants : remparts, armes, monnaies… Quant à la tactique, des espaces très importants situés à proximité permettaient d’accueillir les 100 000 hommes évoqués. A contrario, le caractère montagneux de Chaux-des-Crotenay interdit un tel déploiement. » Yann Le Bohec réfute parallèlement l’option stratégique du Jura : « Cela signifie que Vercingétorix se serait délibérément coupé de ses bases arrières implantées en Auvergne. Ce choix est difficilement compréhensible. » Citation : "Dans son livre "Alésia, un village, une bataille, un site", Jean-Louis Voisin revient sur la polémique sans fin autour de la localisation du site. Listant et écartant les alternatives à Alise, il reprend les arguments qui sont autant de preuves pour Alise-Sainte-Reine : la tradition littéraire, le nom, le centre religieux de l'oppidum, les travaux romains, les monnaies gauloises et romaines, les armes, la présence de l'élite gauloise, les chevaux... quand à l'oppidum, devenu petite agglomération d'un pagus, il prospère jusqu'aux invasions de 260-270, renaît quelque peu puis disparaît au début du IVème siècle. Le culte de Sainte Reine, martyrisée en 253, semble avoir été créé fortuitement à la fin de l'Antiquité Tardive et la pratique n'est attestée qu'au VIIIème siècle. Néanmoins l'eau miraculeuse d'Alise se vendra très bien jusqu'à la Révolution".
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Jean-Louis Brunaux, des plus éminents directeurs de recherche au CNRS et membre du laboratoire d'archéologie de l'ENS, a parlé lui aussi (cf l'article).
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Remonte, petit sujet...
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Je ne connais pas cette traduction que vous qualifiez "d'alisienne". Jen'ai trouvé aucune traduction où le "ac demissis" a été supprimé. Et detoutes façons, nous n'en tiendrons pas compte, puisque nous sommes d'accord pour prendre seulement notre source latine, comme vous l'avez vous-même écrit (avec moults points d'exclamation) dans votre post n°159 "Pour ce qui est des sources, il suffit de simplement lire César tout le reste n'est que commentaires stériles!!!!! ". César,VII,72 : Hoc intermisso spatio duas fossas quindecim pedes latas, eadem altitudine perduxit, quarum interiorem campestribus ac demissis locis aqua ex flumine derivata complevit. La traduction : Hocintermisso spatio : Dans cet intervalle perduxit duas fossas quindecim pedes latas : il conduisit deux fossés de quinze pieds de large eadem altitudine : et d'autant de profondeur quarum complevit aqua ex flumine derivata :dont il remplit d'eau tirée de la rivière interiorem : celui qui était situé à l'intérieur campestribus ac demissis locis :dans la plaine et la partie la plus basse. Dans cet intervalle, il conduisit deux fossés de quinze pieds de large et d'autant de profondeur, dont il remplit d'eau tirée de la rivière celui qui était situé à l'intérieur, dans la plaine et la partie la plus basse. Une plaine plate comme un billard, ça n'existe pas. Il y a dans cette plaine des Laumes, comme dans toutes les plaines, des parties plus basses et d'autres moins basses. Une image valant parfois mieux que de longues explications, regardez cette photo. On peut y voir que, même sur un "camprestribus" aussi petit qu'un terrain de foot et qui paraît aussi plat qu'un billard, il y a des "demissis locis" (ils se distinguent assez nettement de la partie un peu plus élevée -non inondée- du "billard"). Voilà pour la topographie du billard. Ce qui est vrai sur un terrain qui a été parfaitement aplani par l'homme est vrai aussi pour la plaine des Laumes. C'est pourquoi contrairement à ce que vous affirmez, il a été possible de creuser devant Alise-Sainte-Reine, dans la plaine, deux fossés dont un, situé un peu plus bas que l'autre, fut rempli d'eau. Vous semblez ignorer que la réalité de ces fossés a été mise en évidence à Venarey-les-Laumes, près du carrefour dit "de l'épineuse". Je suis étonné que vous, qui dites être allé à Alise, affirmiez cela. Des milliers d'objets de l'époque gallo-romaine ont été trouvés sur l'oppidum, dansles habitats et dans les grands édifices publics : objets de la vie quotidiennedans des domaines aussi variés que la toilette et la parure, l’habillement, lemobilier et la décoration, la table et l’alimentation, l’écriture, les jeux, la musique, les soins médicaux, des centaines de tessères, monnaies… ; des objets rattachés aux cultes : ex-votos en pierre et en bronze, dépôts de cruches votives, avec inscriptions ou sans, la stèle "Alisiia"…etc. J'ai parcouru ces lieux historiques, avec les Commentaires de César à la main.Certes, le site n'est pas aussi clairement lisible que le château de Versailles, le champ de bataille de Verdun ou celui du D-Day en Normandie, mais j'y ai vu un panorama qui concorde avec la description césarienne. C'est particulièrement net depuis le haut de la montagne de Bussy (où existent d'ailleurs les traces d'un camp romain, mais vous les considérerez sans doute comme des trucages faits par les pro-alésiens...). Si vous n'avez vu à Alise qu'absurdités, contre sens et contre bon sens, alors je crains que vous ne sachiez pas bien lire de concert le livre et le terrain dont il traite. C'est une affirmation gratuite. Elle ne manque pas de fraîcheur ni de pittoresque, mais elle n'est étayée par rien. Vous voulez qu'Alésia soit dans le Doubs, alors vous soutenez que "man" (germanique) + "Dubii" = "homme du Doubs". Ceux qui prétendent qu'Alésia Manduborium est Salins-les-Bains, disent que "Mand" pourrait renvoyer à la notion de “sel” mais ne disent rien de"-dub". Un troisième, qui a trouvé une inscription funéraire où est nommé un certain Mandubilus ou Mandubiius, soutient que ce nom s'interprète en "Mandu" = "petit cheval" et "biio"= "frappeur". Un 4ème n'explique rien mais affirme que Mandubien signifie "ceux qui battent le chemin" ou"ceux qui foulent au pied"… Moi ce que j'en dis : on connaît à peine quelque dizaines de mots de l'antique langue gauloise, mais grâce à leur imagination, les "Gaulois" d'aujourd'hui savent en inventer pour les accommoder à leur sauce. D'accord,d'accord, c'est la 2ème des 3 traductions possibles (voir mon message précédent). Je ne vous la conteste pas. Donc, mettons que Vercingétorix ait mis3 repues (journées) pour parvenir au lieu où il a intercepté les légions. C'est pas le temps qu'il faut à une armée pour parcourir les 80 kilomètres de Bibracte à Montbard (au nord-ouest d'Alise-Sainte-Reine où a eu lieu la bataille) ?
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Condorman, vous vous fiez à un incunable du moyen-âge, dans lequel le traducteur retient une des traductions possibles du texte latin. Or, 2 autres traductions sont grammaticalement tout-à-fait possibles. Analysons la phrase latine circiter milia passuumdecem ab romanis trinis castris Vercingetorix consedit Voyons d'abord ce qui ne souffre d'aucune ambiguité. circitermilia passuum decem ab…: une seule traduction possible : à environ10 000 pas de… consedit est le parfait de consido, verbe signifiant prendre position, se poster, camper. Vous avons donc circiter milia passuum decem ab [romanistrinis castris] Vercingetorix consedit = Vercingétorix posta(ou vint poster, ou alla poster) [ses troupes] à environ 10 000 pas de [...]. Mais Romanis trinis castris est problématique. Problème n°1 : dans quel sens faut-il prendre le mot "castris" ? Castra ou castrum (ablatif pluriel : castris dans les deux cas) désignent le camp (campement fortifié) ou, par extension de sens, la journée de marche. Normalement c'est le verbe de la phrase ou son contexte qui donnent le sens. Or, au cas d'espèce, ni le contexte ni le verbe ne nous permettent d'affirmer si les Gaulois ont accompli 3 journées de marche (c'est ce que vous avez choisi d'affirmer à la suite de votre incunable médiéval), ou s'ils ont installé 3 camps. Grammaticalement, l'un et l'autre sont également tout-à-fait possibles. Problème n°2 : l'absence de ponctuation Si César venait nous raconter cet épisode à l'oral, l'intonation qu'il y mettrait nous renseignerait sur le sens. Or, nous n'avons que l'écrit, et malheureusement pour nous, le latin ne connaissait pas les signes de ponctuation. Au cas d'espèce, cette lacune est d'une importance capitale. A cause d'elle, nous ne savons pas si "Romanis" et "triniscastris" vont ensemble ou pas. - si on lit …10 000 passuum ab romanis trinis castris Vercingétorix consedit sans marquer une pause (virgule) entre romanis et trinis castris, alors les trois mots forment ensemble un complément circonstanciel de lieu. Dans ce cas nous avons : Vercingétorix posta [ses troupes] à 10000 pas des 3 camps romains. Grammaticalement , cette traduction est parfaitement cohérente, mais le contexte la rend improbable (les légions romaines sont en marche ; elles ne campent pas) - si on lit …10 000 passuum ab romanis, (virgule) trinis castris Vercingétorix consedit , alors on a un complément circonstanciel de lieu ("à 10000 pas des Romains") et un complément circonstanciel de moyen (Vercingétorix alla se poster en [marche ou campements]). Dans ce cas la traduction complète sera : Vercingétorix alla en 3 journées de marche poster [ses troupes] à 10000 pas des Romains OU Vercingétorix posta [ses troupes] en 3 camps à 10000 pas des Romains Récapitulons Trois traductions sont possibles. Grammaticalement, elles sont toutes les trois exactes : 1. Vercingétorix posta ses troupes à 10000 pas des 3 camps romains 2. Vercingétorix alla en 3 journées de marche poster ses troupes à 10000 pas des Romains 3. Vercingétorix posta ses troupes en 3 camps à 10000 pas des Romains Seule la 3ème traduction concorde - avec la géographie de cette partie de la France, - avec les observations qu'on peut faire sur les théâtres des opérations, - et avec les événements antérieurs et postérieurs tels que le texte latin les décrit : tandis que César retraite depuis la région de Sens vers le pays des Séquanes pour gagner la Province, Vercingétorix l'intercepte aux confins du pays des Lingons, sur la route de l'Armançon, à partir de 3 camps qu'il a établis comme bases arrières, près de Montbard, à une quinzaine de kilomètres d'Alise-Sainte-Reine (où il se retranchera le lendemain de la bataille). Tout concorde.
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Condorman, réveillez vous ! Vous délirez ! Relisez les inepties ce que vous écrivez : Personne n'a dit qu'Alésia (Alise-Sainte-Reine) est proche de la Séquanie. Révisez votre latin, si vous en avez appris. "Cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret" ; ça donne ceci en Français : tandis que César marchait VERS le pays des Séquanes en passant par les confins du pays des Lingons. César n'était pas arrivé, en Séquanie, vers où il marchait quand il a dû livrer bataille près d'Alésia (Alise-Sainte-Reine). Ah oui ? C'est ça qui l'explique ? :D Dites moi : où avez vous lu qu'il a mis 3 jours pour rejoindre César ? Vous délirez, mon cher. A aucun moment César n'évoque la traversée d'une rivière pendant cette bataille. Condorman, vous m'attribuez des propos que je n'ai pas écrits, vous passez du cop à l'âne, vous niez les évidences topographiques, et vous lancez constamment des invectives. Impossible de discuter avec vous, dans ces conditions. Bonsoir.
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Pour marcher du pays des Sénons (Sens) vers la Provincia, l'itinéraire naturel était la vieille route de l'Armançon, qui traversait la Haute Bougogne du Nord-ouest au sud-est : Avrolles, Tonnerre, Montbard, la Saône. La bataille de cavalerie où l'intervention des Germains césariens a été décisive, a probablement eu lieu près de Montbard, sur un site qui correspond à la description césarienne (la montagne Reux, Fains-les-Moutiers). Alésia (Alise-Sainte-Reine) est à une quinzaine de kilomètres de Montbard. Et on est bien là à l'extrémité du territoire des Lingons, per extremos lingorum fines (les toponymes dérivés de fines en sont peut-être une confirmation : Fains-les-Montbard, Fains-les-Moutiers...)
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Bonjour, Je ne les ai pas tous lus, c'est-à-dire que j'ai cessé d'en lire de cette espèce. La production d'Amélie Nothomb ne peut qu'être très inégale puisqu'elle s'est placée dans le champ de la production de masse, celle qui rapporte le plus. Il y en a d'autres comme ça : Eric-Emmanuel Schmitt par exemple. Le fait est, pour moi, que je ne trouve la personnalité d'Amélie Nothomb pas assez intéressante (pour ce que j'en connais) pour m'enflammer pour ses romans autobiographiques. C'est le privilège de quelqu'un qui en a lu pas mal d'autres, que de pouvoir proférer un tel jugement, et j'use de ce privilège. Pour quand le grand roman d'Amélie Nothomnb, celui qui restera dans les annales de la littérature ? Cordialement
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Comme tous les livres d'Amélie Nothomb, qui sort une babiole chaque année.
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Ceux qui aiment Franz Kafka trouveront certainement cet ouvrage intéressant :
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Oui ! Et avez vous remarqué que dans "Les Bijoux", il y a des bestioles partout : pie, hibou, perroquet, guêpes, singe... et des fleurs aussi. "Les bijoux de la Castafiore" sont une anti-aventure dans l'univers de Tintin. C'est le seul album où l'action se passe en vase clos, à Moulinsart, et quand je dis "l'action", je devrais dire "non-action", car contrairement aux apparences, il ne se passe rien, et tout est faux : faux cambriolage, faux mariage, les journalistes qui inventent de fausses histoires, les erreurs téléphoniques (Sanzot) plus nombreuses que d'habitude, les pannes...etc. Cet album est un vaudeville champêtre et à l'eau de rose, où Hergé règle définitivement ses comptes avec ses vieux démons personnels. C'est un album-transition, où Hergé se libère.