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Pheldwyn

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Tout ce qui a été posté par Pheldwyn

  1. Pour résumer : soit tu dis cash au mec qu'il te plaît, soit tu attends qu'il vienne te parler en ne faisant aucun pas de ton côté ? Pas d'entre deux possible ? Essaye de discuter davantage avec lui... Je sais pas, si tu pars en pause café avec d'autres collègues, propose lui de venir ? ("hé bidule, tu viens boire un café avec nous ?). Ou prend ta pause en même temps que lui l'air de rien. Ou lors d'une conversation avec lui pour le boulot, fais dévier sur un sujet plus personnel. Bref, s'il est vraiment timide, c'est à toi d'entamer la conversation. Et ce sera plus simple aussi de voir ce qu'il pense de toi, si tu lui plais. Et puis toi aussi quoi... Sérieux, il te plaît physiquement, ok, mais tu grattes pas un peu plus avant d'envisager quoi que ce soit d'autre ? Bon puis si tu brises suffisament la glace, il te parlera peut être aussi davantage... Faut se dire qu'un gars timide se dévalorise en général, et que même si tu lui plais, il ne pense pas forcément que c'est réciproque. Il peut penser que c'est no way, que c'est pas la peine d'essayer alors qu'il est quasi sur de se prendre un râteau (au boulot en plus quoi) , etc... D'autant plus s'il pense que tu es déjà en couple. Enfin bref, Step 1 faire déjà un peu plus connaissance. Et percer le mystère des gémissements, parce que c'est super zarb quand même
  2. Tu choisis plusieurs communes. Et tu attends plusieurs années avant d'avoir une réponse ... donc non, tu choisis pas forcément. Et puis franchement, si tu pouvais choisir, tu préférerais une cité "qui craint" ou des nouveaux HLM récemment construit, plus sympas, près du parc ? Ah bah ouais, pour tes gamins tu préfères la cité qui craint, pour rester en "communauté". C'est logique. Tu créés une communauté par quartier, plus par origine. Et comme tu es du même quartier, tu connais les mêmes personnes, tu fréquentes les mêmes lieux, et tu te ressembles au final bien plus que des gens qui partagent des origines similaires mais vivent à l'autre bout de la ville. En France, et mes compatriotes sont l'ensemble des gens qui vivent en France. Sans distinction d'origine sociale, d"origine ethnique ou de religion. C'est ça, la France. Tout le monde a des exigences dès lors qu'il fait partie d'une "communauté" : les riverains d'un quartier ont des exigences, les commerçants ont des exigences, les étudiants ont des exigences, les automobilistes ont des exigences, les cyclistes ont des exigences, etc .... etc ... Ce qui n'empêche pas par ailleurs de s'intégrer. Mais chacun cherche à vivre au mieux, et les exigences de chacun rentrent en conflit avec les exigences d'autres, et c'est le rôle de l'Etat d'arbitrer. Sans oublier que la laïcité ce n'est pas seulement la non reconnaissance des cultes et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, c'est aussi la possibilité pour tout citoyen de pouvoir suivre sa religion. Aussi, si par exigence tu évoques les repas halal à l'école, par exemple ("exigence" qui fonctionnait très bien et ne faisait chier personne avec que l'extrême-droite vienne remuer la merde), cela fait pour moi partie du rôle de l'état. De même que des repas végétariens. S'il s'agit de reparler de piscines à horaires aménagés, oui, là c'est déjà plus problématique. Mais l'Etat peut tout à faire interdire ce qui ne respecte pas les lois de la République. Non, au contraire, je t'explique que c'est exactement la même chose pour quelqu'un qui vient d'ailleurs : il a beau ne plus être chez lui, il a tout de même ses usages. D'ailleurs, la culture française est métissée de tout temps ! Et je le dis souvent, à la limite la seule "culture" qui met en danger la culture en France ... c'est la culture néolibérale américaine qui veut tout normaliser, tout formater, et proposer de la soupe culturelle à tous. Remplacer l'art et la culture par l'industrie économique. Je ne vois pas trop ce que la culture musulmane a imposé en France ces dernières décennies ? On mangeait déjà du couscous auparavant, non ? Des McDo, KFC and co, avec des troubles de l'alimentation et de l'obésité derrière, ça, oui, c'était plus rare, il y a quelques générations. Mais sinon, l'islam ? Je ne crois pas avoir vu le moindre caractère reprenant la charia dans nos lois républicaines ? Si ?
  3. Oui, et donc ? Que l'Assemblée Nationale puisse recevoir des représentants des cultes, oui, c'est une chose. Ce n'est pas pour autant qu'elle reconnait un quelconque statut de "dignitaire ecclésiastique" à aucun d'entre eux. Mais l'Assemblée peut aussi recevoir des religieux pour d'autres raisons, sans que ceux-ci représentent un culte. Bah pas que dans ce cas là. L'Abbé Pierre par exemple ne représentait pas l'institution religieuse, mais ses propres combats. Et si Maryam Pougetoux avait été présidente de l'UNEF, on ne l'aurait pas reçue ? L'UNEF envoie bien qui il veut comme représentant : en l'occurrence, ce n'est pas une personne qu'auditionnait la commission, mais le point de vue d'un syndicat représenté par un porte-parole. Ensuite, Maryam Pougetoux a complètement le droit de porter le voile, et d'ailleurs elle le fait tout le temps a priori. C'est son droit de citoyenne de se vêtir comme elle veut, d'être en accord selon elle avec sa foi par ce biais qui ne regarde qu'elle. Car, pour le coup, là c'est clairement son choix. On peut trouver ça con, arriéré, sexiste, ou ce que l'on veut, mais c'est autorisé ... et l'Etat n'a pas à aller dans l'intimité d'un citoyen pour lui dicter comment il doit vivre sa foi. Ce n'est pas à ce niveau là que le problème du voile doit être abordé : il faut s'assurer que les femmes soient libres de faire ce qu'elles veulent, qu'elles ne se voient pas imposer le voile. Ca oui. Il faut également faire tout pour émanciper et ouvrir ces femmes, qu'elles soient en position de faire ce qu'elle veut. Mais à partir du moment où une femme choisit librement d'arborer un symbole sexiste et daté, parce que c'est selon elle ce que lui dicte sa foi, pourquoi le lui interdire ? Et pourquoi interdire dans une commission à l'Assemblée ce que les lois de la République autorisent dehors ? Mais elle est venue pour représenter son syndicat. Il se trouve juste qu'elle est croyante, pratiquante, et porte un symbole religieux. Mais encore une fois, c'est autorisé, oui ou non ? Alors pour l'Assemblée devraient renier les propres lois de la République ? Et pourquoi des députés de la République refusent d'écouter un syndicat, sous prétexte que la religion arborée par leur porte-parole ne leur revient pas ? Elle est où là, la neutralité des élus de la République ? Il est où, le respect de la laïcité ? Lol, c'est tout de même assez paradoxal que ce soit à un athée de rappeler le respect qui est dû aux citoyens dans leurs cultes et croyances.
  4. L'Etat qui reconnaîtrait un ordre religieux ?
  5. Tu décides rarement de t'auto-attribuer un HLM de ton choix Je n'ai jamais parler de renoncer à quoi que ce soit, mais simplement de ne pas créer de communauté. Donc mélanger tout le monde avec tout le monde. Que la culture infuse de part et d'autre, que les gens ne soient pas repliés entre eux. Que des gamins qui vont à l'école côtoient autre chose que leur propre milieu. C'est qui "nous " déjà ? C'est quoi, déjà, ce "mode de vie" que l'on a en commun et qui ne serait pas celui des français que tu stigmatises ? Encore une fois, c'est seulement l'aspect religieux, ce que vous nommez mode de vie ? Je ne vois pas la culture comme quelque chose où l'on "se fond" : ça veut dire quoi, au juste ? Et je ne vois pas pourquoi quelqu'un devrait gommer sa propre culture (la part qui vient de son vécu, la part qui vient de ses parents) : c'est lui demander de renier son altérité, son existence. Tu attends la même chose de tous les régionalistes de France ?
  6. Je suis assez d'accord. Surtout que l'on assiste assez souvent à du théâtre : l'un qui déclame sa question, et celui - qui a eut le temps précédemment d'avoir connaissance de la question et d'écrire une réponse - qui déclame en retour. C'est surtout notre vision du débat politique qui est plus ou moins archaïque, puisqu'il s'agit souvent en effet d'opposition. On pourrait peut-être avoir une autre démarche, commencer par lister tous les arguments pour, tous les arguments contre, les contre-arguments, et avoir des synthèses pour les problèmes principaux des alternatives proposées par tous. Voire lesquelles peuvent se rapprocher, dessiner déjà un compromis, peut-être. Après, il ne faut pas non plus tomber dans le fantasme du compromis. A un moment donné, des visions radicalement de la société s'affrontent. Les décisions politiques ne se limitent pas qu'à des cas de gestion pragmatique.
  7. Ces "poncifs", comme tu le dis, ne sont justement plus du tout mis en oeuvre depuis longtemps. Depuis que justement on a entassé des gens de même "communautés" ensemble, créant de fait ces dites communautés, depuis que l'on a laissé peu à peu ces zones à l'abandon. Les "convictions communes" sont pour moi connues : liberté, égalité, fraternité. Et l'impression de faire partie d'un même monde, d'une même société, qu'il n'y ait pas des services publics à 2 vitesses, qu'il n'y ait pas Paris décisionnaire et la province aux ordre, qu'il n'y ait pas les beaux quartiers bourgeois et la banlieue et les campagnes laissées en décrépitude. Sinon, à quelles convictions communes penses-tu ? Pas le catholicisme tout de même ? Ca n'a pas fonctionné parce que l'on n'a rien fait pour "intégrer". D'ailleurs, l'intégration se doit avant tout d'être sociale. Si l'on considère qu'il y aurait de base des français qui naissent intégrés (parce que blancs) et d'autres non (parce que mat de peaux), on a déjà un gros problème. C'est aussi stupide si l'on se base sur les religions de chacun. Ensuite, "notre" identité, quelle est-elle ? D'où vient-elle et comment la reçoit-on ? J'ai grandi dans une ville nouvelle, au même titre que des familles "intégrées", avec des gamins né en France comme moi, allant aux mêmes écoles, avec le même environnement, et avec les même références en tant que gamins, ados, et jeunes adultes. En quoi mon identité serait radicalement différente de la leur ? Nous n'avions pas les mêmes familles, certes, mais je n'avais pas non plus la même famille que mes autres camarades blancs, de milieux sociaux différents, de milieux culturels différents, etc ... Bref, l'identité unique dans un pays, c'est effectivement un fantasme. L'identité est diverses selon chaque citoyen. Il y a une culture commune, mais qui elle même est la résultante de brassages culturels. De ce que j'en ai lu, ces médecins expliquent justement que si, la pratique est rare. Elle existe, elle survient avec régularité, mais ne concerne que peu de personnes. Et d'ailleurs, des médecins expliquent en quoi l'interdiction peut être dommageable en pratique. Pour ma part, je n'ai pas de décision arrêtée sur le sujet ... je serais évidemment plutôt pour l'interdiction, mais il faut voir ce que cela implique pour les femmes (surtout les mineures) qui subissent cela. Il faut sans doute apporter une solution (et la pénalisation des médecins ne semble pas en être une bonne) ... ... mais bon là, en l'occurrence, on sent plutôt une mesure de comm' , davantage qu'une mesure qui cherche réellement à solutionner le problème pour les femmes victimes.
  8. Je suis d'accord avec le titre du sujet et la première phrase de ton post, mais pas avec la suite. Il faut arrêter de confondre "parti" et "courant de pensée". Un parti (un mouvement, ou ce que tu veux) est une institution qui établit (et révisé au fil du temps) une ligne politique. C'est aussi une organisation avec des dirigeants. Bref, croire aveuglement dans un parti, le suivre quoiqu'il dise, ne jamais le contester... La, oui, je suis d'accord, cela relève du fanatisme. Mais après tu étends ton propos et glisses vers autre chose : l'opposition droite-gauche. Et la, on tombe dans le courant de pensées, le champ des convictions que tout un chacun a. Et les termes droite et gauche ne déterminent pas des partis ou des lignes précises, ni même un quelconque programme, mais un regroupement de courants de pensées qui partagent des convictions fondamentales mais assez larges. Bref, se réclamer de droite ou de gauche ne consiste pas à se réclamer d'un parti ou d'une organisation, cela consiste davantage à décrire quelles sont nos convictions propres, de quel côté l'on tend. Et cela ne relève pas du fanatisme envers un totem quelconque, ou une religion... Cela s'appelle juste avoir des convictions politiques. Bref, cette habitude d'amalgamer courants de pensée et partis biaise déjà complément le sujet.
  9. Il ne s'agit pas de se mirer le nombril, mais juste faire que ces convictions et ces valeurs vivent en France. Et plus globalement de la misogynie de notre société patriarcale. Déjà, voilà, je ne limite pas le combat à une seule sphère. Ensuite, je pense comme @soisig, que plus la société est ouverte à l'individu, plus elle lui permet de s'émanciper, de vivre selon SES convictions et pas celles des autres, plus les choses évolueront. Que cela passe par la mixité culturelle, des groupes, des personnes : amener le plus possible aux citoyens à ouvrir leurs horizons. Et puis évidemment, par l'éducation et l'école ... mais lorsque celle-ci ne peut plus remplir sa mission dans les secteurs où c'est pourtant le plus nécessaire, faute de moyens. Je pense aussi que discriminer, créer des tensions, pointer l'autre du doigt est en total opposition avec cette démarche. Que dans une société où l'on efface le liant social, où l'on vire l'Etat des zones qui en ont le plus besoins, et où l'on sommes en plus les gens à se ranger, à se définir par rapport à une identité que l'on leur assène, que l'on leur oppose l'appartenance à une identité (fantasmée qui plus est) du pays qui est tout autant le leur, on en pousse grande nombre à se réfugier, à se renfermer justement dans leur communauté, dans le seul truc qu'on leur laisse pour se définir. En clair, c'est totalement contre productif. Les mariage forcés sont interdits par la loi. Il faut donc des moyens pour l'appliquer, si nécessaire. Mais encore une fois qu'a-t-on fait avec le catholicisme qui avait également cette culture du mariage convenu ? Comment en est-on venu à bout ? Quant aux certificats de virginité ... bah voilà, le genre de truc stigmatisant, qui ne sert à rien d'autres que provoquer pour répondre à un "sentiment" d'une frange (édit: lapsus) de la population. Dit en d'autres mots : déjà, quelle est-elle cette réalité des certificats de virginité ? Des chiffres, une étude pour montrer l'importance du phénomène qui nécessite tout ce chamboulement ? Là aussi, il y a la loi. La "non-mixité" se base forcément sur une discrimination. A la justice de voir si elle est justifiée ou non, est acceptable ou non. Si tu perçois tout comme une provocation, forcément ... Mais en gros, c'est refuser que l'autre existe selon ses désirs. Tu veux à tout prix lui imposer ta façon de penser, si je résume. Encore une fois dans cette histoire, ce n'est certainement pas l'Islam que je défends. Mais plutôt des grands principes auxquels je tiens et que certains remettent en cause au nom de leur haine obsessionnelle envers une religion. Ca n'enlève pas que je nie un Islam politique et sournois : mais lutter contre celui-ci en reniant nos principes est contre-productif, encore une fois.
  10. Je pense que des tas de religieux gardent leur foi pour eux et peuvent aussi avoir cette réflexion de se dire "ma liberté de croire à ma religion, c'est aussi la liberté de l'autre à croire à la sienne". Après, il y en a également qui veulent à tout prix mettre en compétition leur croyance religieuse avec celle de l'autre. Ou qui n'ont toujours pas accepté que la France était laïque (alors qu'ils l'ont toujours connue ainsi lol), et qui reste persuadé que la France est toujours un état catholique. C'est vrai qu'en étant athée, on se fiche sans doute un peu de mettre les religions en compétition, on a tendance à toutes les considérer pareillement. Du moins, c'est mon cas, je ne vais pas parler au nom des athées, qui n'ont au final pas forcément grand chose en commun.
  11. Mais elle n'a jamais dit qu'elle représentait la communauté musulmane, non ? Pour elle, le voile symbolise sa foi. On a le droit de trouver ça crétin, pas forcément justifié par le Coran lui même, trouver ça sexiste, arriérés, tout ce qu'on veut ... mais c'est sa conviction à elle. Et elle en a le droit. Ensuite l'assemblée là en l'occurrence recevait une porte-parole d'un syndicat : ce n'est pas son affaire de décider si ce porte-parole est représentatif ou non d'un syndicat. Et encore moins à discriminer ce citoyen (et le syndicat par là-même) en lui interdisant de s'exprimer (ou en refusant de l'écouter pour des gens qui ont une mission élective !!) sous le simple prétexte qu'ils n'apprécient pas la manière dont l'intervenant est habillé, sa gueule ou les signes religieux qu'il arbore mais qui sont parfaitement légaux. Ce n'est pas à l'Etat de décider pour les religions si les tenues ou les symboles d'une religion se limitent aux ecclésiastiques ou aux fidèles. Et en soit, l'Etat n'a pas à reconnaître "le droit de ne pas se dévêtir" à des dignitaires d'une quelconque religion. Là aussi, ce serait proprement contraire à la laïcité.
  12. Séparer la religion des institutions publiques, mille fois oui. Pour les associations, c'est une toute autre affaire ! Ce qui est dingue c'est que défendre la liberté de culte et la liberté de croire reviennent pour certains à défendre une religion, pire, à apprécier une religion. Encore une fois, je n'apprécie pas plus que cela les religions : catholicisme, protestantisme, islam, judaïsme, ... c'est à des km de ma culture, et je considère cela comme des carcans idéologiques qui ont historiquement servis à influencer les masses. Mais du coup, de ma position de démocrate, je suis malgré tout attaché à ce que chacun ait bien le droit de croire à ce qu'il veut, penser ce qu'il veut. Je suis athée, mais je n'attends pas que la société impose à tous de penser comme moi !! Aussi, comme j'ai le droit d'être athée, il est primordial pour moi que chacun ait le droit d'être athée ou d'avoir des croyances religieuses (même si je ne les partage pas), et ce quelle que soit la religion. Je ne vois donc pas pourquoi une religion devrait avoir moins le droit qu'une autre, pourquoi un citoyen se verrait discriminer au nom de sa religion. C'est totalement contraire aux lois de la républiques, aux valeurs de la France, à commencer par la laïcité, justement. Après, le seul truc, c'est que les croyances restent des convictions personnelles : elles n'ont pas à investir l'Etat. Mais lorsqu'un citoyen est reçu en tant que citoyen par un organe d'Etat (ou représentant d'une association, d'un syndicat, ...), il ne représente ni l'Etat, ni une institution publique. Il n'a donc pas à se conformer à une quelconque neutralité.
  13. Vu que les races n'existent pas sauf dans ceux qui les fantasmes ... et qu'a priori - à en lire certains - être musulman conférerait magiquement tout une liste de comportement incontournables (prosélyte, haine de la France, terroriste, etc ... etc ...). Je pense que pour certains le cheminement est le même, race ou islam. Ah ? Tu tires ça d'où ? Elle est membre de quel parti ? Après, perso, moi je ne la connais pas. J'avais juste eu vent de son élection à l'UNEF. Et que l'on soit clair, ouais, à l'époque j'avais trouvé son élection assez paradoxale avec les valeurs de l'UNEF. Mais encore une fois, ça, ça regarde l'UNEF, et seulement l'UNEF. Mais en ce qui concerne l'Assemblée, lorsqu'elle reçoit des citoyens, quelle qu'en soit la raison, qu'ils soient porte-parole ou non, quelles que soient leurs convictions, quelles que soient leurs tenues vestimentaires, quoi qu'elles symbolisent, etc ... elle n'a pas à exiger d'eux de rogner sur les droits qu'ils ont en tant que citoyens. J'ai entendu je ne sais plus où l'exemple de Mathieu Ricard : a-t-on été pareillement choqués lorsqu'il a été reçu au Sénat (ou peut-être même à l'assemblée) en Kesa ? Apparemment cela n'a posé aucun problème : En tout cas, je ne me rappelle pas de discussions déchaînées dans la presse, les forums, etc ... Le thème de la consultation ? Le bouddhisme ? Non, absolument pas : la crise climatique au Tibet. Et le type (si je suis votre logique) il vient en affichant bien nettement ses convictions. Waouh, comme c'est choquant. A l'avenir, devra-t-on lui imposer de venir en tenue "civile", du moins quelconque ? En costume, peut-être ? En tous les cas, cela me fait réellement peur ces réactions ! Une sorte de police de la pensée, qui voudrait que les organes d'état imposent aux citoyens les tenues qu'ils doivent porter, les convictions qu'ils doivent afficher ou non, qui décide quelles religions sont admissibles ou non, qui s'arroge le droit de décider pour ces religions ce que l'on peut porter ou non, etc ... Le voile ne fait pas partie des prescriptions du Coran, soit. Mais pourquoi la société devrait se mêler de comment les croyants d'une religion interprètent leurs textes religieux ?? C'est là (outre un recul démocratique) une entorse totale à la laïcité ! La laïcité n'a pas à se mêler de la façon dont les gens vivent leur foi, à partir du moment où cela ne concerne qu'eux même, et seulement eux. Et je le répète, je suis - en tant que féministe - évidemment opposé au voile. Je suis pour qu'on lutte contre le port forcé de celui-ci ! Mais lorsque des femmes décident d'elles même de le porter ? En leur âme et conscience, parce qu'elles ont des convictions à mon sens arriérées ? Une femme n'aurait pas le droit d'avoir des convictions arriérées ? Ce ne serait un droit réservé qu'aux hommes ? Ou sinon, interdisez-le à tous et supprimer les religions (qui sont de toutes façons, de mon point de vue toujours, des doctrines arriérées). Ou seulement une, puisque apparemment une seule semble déranger la plupart d'entre vous. Mais vous viendrez ensuite m'expliquer où est la légitimité à laisser croire certains à leurs fables, mais d'interdire à d'autres de croire à la leur.
  14. La croyance de l'existence des races est la pierre angulaire du racisme, et cette croyance est intriquée de toute façon assez rapidement avec la notion de hiérarchie. Car sinon, trouve moi une définition de la simple croyance en l'existence des races. Tu pourras évoquer le racialisme, mais ce n'est encore pas tout à fait ça. De toute les façons, c'est jouer sur les mots tout cela. Tout comme le sexisme est certes la discrimination lié au sexe ... mais englobe de fait l'idée d'une compartimentation des individus selon le sexe (avant même de parler de supériorité ou d'infériorité). Bref, dire "une femme est forcément douce" est sexiste, même si l'assertion n'est pas en soit négative. Mais tu as raison, ce n'est pas le sujet.
  15. Plus précisément, avant de faire une hiérarchie, le racisme c'est penser que l'humanité se décompose en races indépendantes, chacune homogène, et qu'ainsi : - des individus d'une même race seraient forcément pareil - des individus de deux races différentes seraient forcément différents. C'est surtout et avant tout ça, le racisme : classer, et généraliser. Après, du coup, ceux qui pensent comme ça ont la fâcheuse tendance à se penser dans le groupe des supérieurs.
  16. Bah et moi, je devrais accepter le catéchisme à la télé ? (bon, je suis de mauvaise foi, je dors le dimanche matin lol).
  17. Je n'ai pas dit le contraire. Mais juste évoqué le fait que l'Assemblée reçoit un syndicat, peu importe qui est leur porte parole, ses croyances religieuses, qu'il ou elle les affiche ou non. Euh ... l'Assemblée peut-tout à fait recevoir un organisme catholique. Je ne vois pas où est le problème en fait ? C'est pas ça la question : pourquoi aimer qu'un archétype daté, fantasmé et limité de ce que nous sommes, plutôt que nous aimer dans notre diversité et notre richesse, qui intègre bien évidemment nombre de nos traditions (elles-mêmes héritées d'autres cultures pour beaucoup) mais ne s'y limite pas. Pourquoi ne pas aimer ET le djembé, ET l'accordéon ? Etre raciste et intolérant, c'est s'interdire d'aimer les deux.
  18. Tout cela ne regarde que le syndicat, en fait. L'assemblée n'a pas à décider comment doivent être les représentants des syndicats qu'elle reçoit. C'est n'importe quoi. Si une commission souhaite échanger avec un organisme chrétien, elle doit demander un porte parole athée ? Mais ... chacun peut en fait. Encore une fois : pas dans l'hémicycle. Encore une fois : pas si l'on est élu ou agent de la fonction publique. Mais en tant qu'invité, visiteur, ... dans le cadre d'une commission de parlementaire sur un quelconque sujet, on a la liberté de venir comme on le souhaite. Moi aussi je suis athée. Moi non plus je ne porte pas les religions dans mon coeur. Mais je suis aussi démocrate, républicain et pour la laïcité, donc j'accepte que mes concitoyens portent des signes religieux si c'est leur kif. Comme j'accepte que chacun se fringue comme il le souhaite. Depuis quand ? Tu veux dire que l'on a par exemple pas le droit de se signer en public ? Si je dis "Dieu est amour" dans la rue, c'est une contravention ? Enfin, juste pour savoir, hein. Oui, mais pas respectueux de la laïcité pour le coup.
  19. Ouais, mais tu n'es pas son ex. Donc, excuses un peu facile : tu n'y es pour rien. Après, effectivement, ça a pu l'échauder. Mais justement, il devrait entendre ton argument du logement, s'il se mettait à ta place il comprendrait que c'est précaire de loger chez l'autre. Mais bon, après après ... si le logement lui plaît, si il souhaite y habiter (et c'est d'ailleurs pour ça qu'il l'a acheté ...). Là, c'est clairement une décision de couple. Et puis ça dépend de ton boulot : si tu l'adores et ne compte surtout pas en changer ... ou s'il te fait chier et que tu pourrais trouver autre chose. Je ne sais pas qui peut faire quelle concession, et ce que ça lui coûte. Et sinon, idée en passant, tu n'as pas la capacité de racheter une partie de l'emprunt ? (ok, là ça ne répond qu'à cet argument là, pas à la distance avec ton boulot). Tu ne pratiques pas, mais tu es croyante ? Et lui pareil, en définitive ? Après c'est lui qui veux, ou c'est pour sa famille ? Quid de la tienne ? Mais en effet, y'a pas de raison de faire davantage l'un que l'autre. Donc soit les deux à la suite ... soit (bcp plus simple) juste un mariage civil. Bah le prob en même temps .... c'est que tu es sacrément la mieux placée pour savoir ce qu'il en est : s'il est égoïste ou pas, etc ... Si tu veux te marier avec lui et que tu ne sais pas répondre à cette question ...
  20. Ah, tu veux donc que la France tire ses lois et ses valeurs de celles des pays musulmans ? Puisque tu les prends en exemple. Parce que sinon, si un jour je suis représentant d'une association d'athées, j'aimerais pouvoir être reçu en commission avec un t-shirt revendiquant mon athéisme, enfin si je le souhaite Je ne vois d'ailleurs pas ce qui me l'interdirait, fondamentalement ?
  21. De ce que j'ai compris, le règlement au sein de l'hémicycle est bien plus drastique qu'au sein de l'ensemble du bâtiment de l'assemblée (et donc des salles où les députés se réunissent en commission). Après, on peut malgré tout s'émouvoir de ces deux condamnations de députés. Et donc sinon, comme cela a été dit, la laïcité ce n'est pas la neutralité de tout individu dans l'espace public. Ceux qui comprennent ça n'ont absolument pas compris la laïcité. La laïcité, c'est la neutralité de l'état et de ses agents : ce sont donc les lieux de services publics, les agents de la fonction publique, les élus, etc .... qui se doivent d'adopter une neutralité et de ne pas présenter de symboles religieux. Mais les usagers du service public, ou dans le cas présent une représentante d'un syndicat, a bien le droit de venir habillée comme elle le souhaite. Elle peut faire montre de sa foi si elle le souhaite (même si là n'était pas la raison de sa présence en l'occurence). La seule exception en dehors de cette règle réside à l'école, où l'on estime que les enfants, mineurs, n'ont pas à être influencés par des signes ostentatoires de leurs camarades. C'est ce je crois le seul contexte où un citoyen lambda se doit de masquer son appartenance religieuse. Mais il en existe peut-être d'autres.
  22. Je ne compare pas un enfant et un adulte, je compare la démarche humaine qui veut que l'on cherche naturellement à assurer le même bien être à ses enfants, peu importe leurs talents respectifs, parce qu'on les aime et les considère comme des individus peu importe leurs capacités.... ... Avec la démarche d'une société qui ne cherche fondamentalement pas à assurer le bien être de tous, à les considérer, à les respecter malgré leur différences... Mais plutôt à les opposer, à les mettre en concurrence, pour rentrer dans un schéma de domination de ceux qui "réussissent" le moins par ceux qui "réussissent" le plus (selon des critères spécifiques qui plus est). Bref, je ne fais qu'appliquer cette logique là à l'éducation, puisque semble t'il prouver sa valeur est crucial, et l'existence de disparités notables une tradition à entretenir sans faille. Mais à priori, on garde encore de la bienveillance pour les enfants (et encore, c'est vite dit...). La question que je pose, c'est pourquoi la bienveillance devrait être gommée de l'humanité dès lors qu'on s'intéresse à l'être adulte ?
  23. Pourquoi que les communistes ? L'être humain lui même peut fonctionner comme ça. Tiens, transposons notre société en une famille, avec plusieurs enfants. Tu imaginerais traiter les enfants selon leurs résultats scolaires ? Le bon élève aurait une chambre spacieuse, avec télé, console, lit douillet, le droit à des sorties régulières (ciné, sport) , un menu équilibré et varié... Et puis à celui qui a davantage de difficulté (et de moins bons résultats) on attribuerait une mansarde, avec un vieux lit, et c'est tout. Et au repas des pâtes, du riz, pas d'extra. Pas de sorties non plus. Et on expliquerait qu'il mérite sa situation parce qu'il ne fait pas d'effort à l'école. Tu fonctionnerais comme ça avec tes enfants ? Et pourquoi ? Bref, depuis quand avons nous décidé que ceux qui avait le plus de facilité devaient vivre dans l'opulence, et ceux qui avaient le plus de difficulté devaient être punis et regardé de travers ? Quand avons nous décidé que le meilleur moyen de vivre ensemble était foncièrement dans la concurrence des individus plutôt que dans l'entraide ?
  24. Non, au contraire, je l'interroge. Excuse moi, mais par exemple mon travail est sans aucun doute clairement moins chiant que celui d'un ouvrier du bâtiment ou que celui d'une caissière. Il est sans aucun doute aussi bien moins utile que celui d'une infirmière. Peut être plus concret et utile que celui d'un trader qui gagne en un mois mon salaire annuel. Bref, je ne nie justement pas la valeur travail. Je dis que dans notre société on la confond avec la valeur productive, ce qu'un individu a l'air de rapporter économiquement. Or, là, on ne juge pas le niveau d'effort ou d'investissement de l'individu. Et qui de gens qui font grosso modo le même boulot, mais qui pourront gagner du simple au triple suivant la structure ou ils sont, ou le domaine d'activité. Cela dit je ne dis pas "tout le monde pareil" pour autant. Je dis juste qu'avant de juger ceux qui vivent des aides on pourrait déjà discuter de l'équité des salaires de ceux qui bossent. Et des critères utilisés pour valoriser les individus.
  25. Il y a surtout une autre question sous-jacente : il y a tout ceux qui ne trouvent pas de travail, en dehors de la simple envie ou non de travailler. Il y a également ceux qui ne veulent pas prendre n'importe quoi (car oui, aller bosser et ne pas voir ses gosses pour un boulot de merde, fatiguant, usant, sans reconnaissance, avec des horaires de merde et des chef aillons qui vous traites comme des moins que rien.... Bah la je peux comprendre qu'il y a de quoi les regarder de près ces 300 euros par mois). Ah, et je me permets aussi d'ajouter une autre question : disons que cette dame travaille, 35h à temps plein. Disons que je travaille moi aussi le même temps qu'elle. Disons que mon voisin d'en face fasse de même, et celui au dessus de lui pareil. Tous 35h. Équitable, tout le monde participe à la société, tout le monde fournit un effort, et personne n'est censé vivre au crochet de l'autre. Maintenant qu'on m'explique juste pourquoi je gagne le double de cette dame en bossant comme elle ? Ou que mon voisin gagne le double de moi, toujours pour le même temps.... Et que son voisin gagne le double de lui. Bref, oui, il faut relever la valeur travail (que cela permettre de gagner bien plus qu'avec les minima sociaux), il faut que les minima sociaux garantissent de vivre dignement (logement, nourriture, santé) donc les abaisser n'est pas une solution. Je suis donc d'accord, c'est bien le smic et les bas salaires qu'il faut remonter, mais comme cela a été dit il ne faut pas se contenter de cela : il faut encadrer le coût de la vie, ou indexer les minimas sociaux et salariaux par rapport à ce coût, qu'il n'y ait pas d'effet de dépassement. Et ensuite, pour ceux qui travaillent... Bah il faut peut être aussi éviter les grands écarts dans les salaires. Ça vaut bien évidemment pour les plus hauts revenus, mais même pour l'ensemble de l'échelle. Parce sinon, parler de valeur travail, de mérite, etc... n'est qu'une vaste fumisterie, une vaste hypocrisie.
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