Jean Bambois

"Les Communiants" est un film par et pour l'élite... Impossible de tomber dessus par hasard... C'est un de ces trop rares films qui se recherchent et se méritent. Quant à "Timecop", je sais que beaucoup de spectateurs non-avertis le considèrent à tort comme un "Série B" de plus pour Van Damme, mais il faut le regarder avec des yeux dénués de préjugés. Si Paul Newman avait joué dedans, cela lui aurait peut-être valu un deuxième oscar.

Une chose est sûre c'est qu'en ne les regardant pas, personne ne saura ce qu'il en pense. Oui, j'ai une estimation à peu près correcte du nombre de films que j'ai vu au cours de ma vie. Pas au film près bien sûr, mais à quelques centaines près. Je n'en suis plus à ça.

C'est vrai que risquer quelques euros pour voir des chefs-d'oeuvre, je ne sais pas si ça en vaut vraiment la peine ! Nous sommes déjà dans le "haut" du classement, puisqu'il s'agit de mes 20 préférés parmi les quelques 6500 que j'ai vus. C'est dire si c'est haut.

En clair vous voulez que je vous conseille les films que vous allez de toute façon voir... Vous ne voulez pas vous ouvrir à l'inconnu.

Pourquoi pas un monopoly ? L'alcool est, comme toujours, à éviter. Tu peux toujours inviter tes amis chez toi, mais après leur avoir fait signer une charte de bonne conduite, pour s'assurer qu'ils se tiendront bien.

14. Nattvardsgästerna (Les Communiants) (1962, Ingmar Bergman, Suède) C'est l'histoire d'une église à moitié vide et d'un prêtre qui doute sur sa foi. Le prêtre reçoit la visite d'une ancienne amante, qui lui confesse son amour mais aussi qu'elle pense qu'il ne l'aime pas. Dans un plan fixe de six minutes des plus audacieux, l'amante regarde la caméra et lit une lettre qu'elle lui a écrite. Elle y mentionne l'anecdote où un jour, défigurée par une mauvaise crise d'eczéma, le prêtre l'a rejetée pour son apparence repoussante. Le prêtre finit de lire la lettre et s'endort. Ensuite, un homme dépressif vient le trouver pour obtenir des conseils. Mais le prêtre, dépressif lui aussi, admet qu'il n'est en fait même pas croyant, et l'homme se suicide peu après. S'ensuit un questionnement radical sur l'existence de Dieu entre les différentes protagonistes. Filmé en noir et blanc dans des décors des plus minimalistes, avec un jeu d'acteurs subtil et nuancé, voici un grand film, dur à regarder mais d'une profondeur et d'une humanité inouïe.

En fait, si, j'ai mis un succulent film de vampire sur ma liste. Et ça viendra plus tard, un peu plus haut dans le classement.

Sardou est un "has been", dites-vous ? Après dix-huit (oui, 18) concerts consécutifs à Bercy en 2001 et un nouvel album qui arrive directement au sommet des ventes en 2004... c'est clair qu'on doit être très has been

15. L'aventure c'est l'aventure (1972, Claude Lelouch, France) Une liste des vingt meilleurs films est incomplète sans film de Claude Lelouch. Voilà donc cette omission (temporaire) réparée. Outre une réalisation brillante et fidèle à lui-même, Lelouch réunit ici un casting de rêve, avec, outre Ventura et Brel, des noms tels que Johnny Hallyday, Aldo Maccione, Yves Robert, Elie Chouraqui, et même un jeune Michel Drucker. Si ce casting vous fait saliver... foncez au vidéo-club, et bon appétit.

Il n'a en tout cas pas de réticence à s'afficher sur une scène en compagnie d'Alizée, Jean-Louis Aubert, Isabelle Boulay, Patrick Bruel, Francis Cabrel, Elsa, Liane Foly, Garou, Marc Lavoine, Lorie, Maurane, Yannick Noah, Pascal Obispo, Muriel Robin et Zazie.

Facile à dire, moins facile à prouver, à moins que tu n'aies des sources fiables à citer.

MC Solaar a écrit quelques textes inspirés au début de sa carrière, avant de sombrer dans la variété la plus insipide.

En tout cas nous sommes tous au moins d'accord sur un point : il y a la bonne variété comme Michel Sardou, Johnny Hallyday, Queen, etc. et la mauvaise variété comme Doc Gynéco ou MC Solaar.

Combien de rappeurs faut-il pour changer une ampoule ? Cinq, un (qui commence à ne plus aimer le rap) pour changer l'ampoule, et les quatre autres pour, après avoir touché leur chômage, rapper sur la société qui est injuste parce qu'ils n'ont plus de lumière.

... comme par exemple ?

Faux. Je te cite comme exemple, un parmi beaucoup d'autres, l'excellent Tim Buckley, qui est devenu moins commercial et moins accessible après ses premiers succès. Doc Gynéco devrait faire de la prison ferme, rien que pour la médiocrité de sa musique.

Oui mais le rap, ce n'est fait que pour ça. Les rappeurs prétendent soutenir des causes sociales en rappant la vie des pauvres, des laissés pour comptes, etc. mais la seule chose qu'ils soutiennent, c'est leur portefeuille. C'est systématique au rap, et non-systématique aux autres formes de musique.

Ou alors tu vas simplement en bibliothèque pour te muscler le cerveau... C'est bien aussi.

Pourquoi vous obstinez-vous à parler de Pagny ? Je dis que le rap = musique d'escroc. Ai-je dit que le rap = les seuls escrocs au monde ? Non. Il faut lire. Et relire si besoin est.

Je ne vois pas le rapport avec Pagny ou Sardou, c'est bien du rap que je parle.

Le rap : une musique d'escrocs, dans tous les sens du terme.

Le cinéma, ce n'est pas seulement Louis Malle, c'est aussi les films américains, les série B, et tout le toutim. L'un ne va pas sans l'autre. Van Damme existe parce que Malle existe, et inversément.