Florilège des pires poussées homophobes des politiques...
Mardi matin, le ministre du Budget, François Baroin, expliquait naturellement : "Dans mon entourage, j'ai des amis qui sont gays ; je n'en connais pas un qui veuille se marier". Circulez, y'a rien à voir.
"Je ne vois pas en quoi la représentation nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique", a déclaré mardi le récidiviste (voir plus loin) Christian Vanneste.
Le mois dernier, au sujet du mariage gay, la députée UMP, Brigitte Barèges, s'était interrogée : "et pourquoi pas des unions avec des animaux?". Avant de se rétracter et expliquer qu'elle l'avait dit sur le "ton de la plaisanterie".
Et "pourquoi pas l'autorisation de la polygamie", s'est interrogée Marine Le Pen sur France Inter, mardi matin.
Christian Vanneste est un spécialiste, ce qui lui a valu plusieurs convocations et condamnations au tribunal avant d'être blanchi. Il avait notamment déclaré en 2005 : "l'homosexualité est dangereuse, et inférieure à l'hétérosexualité".
Jacques Myard avait assimilé l'homosexualité à une "perversion sexuelle" en 1998 lors des débats sur le Pacs et a récidivé en début d'année. Et après des excuses avait malgré tout déclaré : "Je ne m'occupe pas des homos mais ce que je leur reproche c'est d'être devenus un lobby, une secte, de pratiquer le terrorisme intellectuel... Alors moi je leur dis 'Messieurs les homos des deux sexes, foutez-nous la paix'", ajoute-t-il.
Christine Boutin en 1998 a laissé à la postérité cette phrase mémorable : "Toutes les civilisations qui ont reconnu et justifié l'homosexualité comme un mode de vie normal ont connu la décadence".
Pendant les débats à l'Assemblée nationale, Dominique Dord avait proposé de signer le Pacs dans "les services vétérinaires".
En 1984, Jean-Marie Le Pen avait dit : "l'homosexualité n'est pas un délit, mais [...] elle constitue une anomalie biologique et sociale".
Si les propos sont nombreux à droite, certains élus de gauche ne sont pas en reste. "Ça ne me gène pas qu'ils vivent ensemble (les homosexuels, ndlr), mais c'est une fuite en avant par rapport à la race humaine", a ainsi déclaré en 2010 le communiste Michel Guérin.
“Je ne veux pas de mariage homosexuel. Dans la Bible, Dieu dit que c'est une abomination. Je préfèrerais démissionner plutôt que de célébrer un mariage homosexuel”, a formulé le socialiste martiniquais, Raymond Occolier, en 2006.
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