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carnifex

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Tout ce qui a été posté par carnifex

  1. Je trouve plutôt qu’on sous-estime la gravité de la question du réchauffement sur le long terme. Avec du pétrole infini, on pourrait certainement s’adapter à une planète avec x degrés de plus. Cependant, l’avenir va voir s’additionner : 1- des conditions climatiques différentes auxquelles il faudra s’adapter 2- une difficulté toujours plus grande à extraire la même quantité de ressources fossiles et métalliques du fait de l’épuisement des gisements les plus aisément exploitable Une technologie nous apportant une énergie infinie permettrait de tout continuer comme si de rien n’était. Mais rien de tel ne semble à portée.
  2. Avec un PIB / tête 8 fois inférieur à celui des USA, les cubains ont une espérance de vie de 78 ans. La France, avec un PIB / tête 5 fois supérieur à celui des cubains, n’aurait pas les moyens de produire en quantité suffisante des masques pour ses soigants ? Vos aggrégats PIB et "dépenses de santé" aggrègent des choux et des carottes, et ont pour cette raison une signification très limitée. Les comparer et en tirer des conclusions politique du type : on ne peut augmenter les dépenses de santé n'est pas sérieux.
  3. Et en attendant que l’OMS dispose de tels pouvoirs, on ne fait rien ? Les États peuvent faire beaucoup. La preuve en est que certains s’en tirent beaucoup mieux que d’autres dans la gestion de l’épidémie sur leur sol.
  4. Plus d’un an que les soignants sont en grève pour dénoncer le manque d’effectifs et de moyens. Plus de mille chefs de service ont démissionné en janvier pour dénoncer le manque d’effectifs et de moyens (1). La pénurie de tout à l’hôpital n’est donc pas nouvelle ; elle est l’aboutissement de 20 années cumulées de réformes et de restriction des budgets. Elle est l’aboutissement de l’idéologie dominante, qui affirme que tout ce qui est public doit être privatisé autant que possible, ou, à défaut, doit être réduit au strict minimum. Une idélogie qui ces dernières années est devenue une véritable religion d’État, appliquée d’une façon de plus en plus dogmatique, sans aucune évaluation de ces conséquences. Les conséquences, nous les voyons aujourd’hui : - l’hopital manque de tout - nous n’avons pas assez de soignants - nous n’avons plus d’industrie capable de produire ce dont nous avons besoin (1) https://www.lefigaro.fr/social/plus-de-1000-chefs-de-service-demissionnent-de-leur-fonction-administrative-pour-sauver-l-hopital-public-20200114
  5. L’application des 35 heures remonte à il y a 20 ans. Si cela a pu poser des problèmes d’organisation à l’époque aux services, ces problèmes sont sans commune mesure avec les innombrables réformes mises en oeuvre depuis 20 ans. Si l’on écoute les soignants, ce sont les réformes de marchandisation de la santé, telle que la tarification à l’acte, et l’insuffisance planifiée des effectifs et des moyens, qui détruise à petit feu l’hôpital depuis 20 ans. Par exemple : https://snphare.fr/fr/blog/posts/plfss-2020--le-permis-de-tuer-lhopital-public- Prétendre que l’hopital était déjà mort il y a 20 ans, du fait des 35 heures, n’est pas sérieux.
  6. Le problème de l’hôpital aujourd’hui, c’est l’absentéisme et l’incivisme des soignants ? Va leur dire ça en face, pour voir.
  7. Les réductions d’effectif cumulées depuis 20 ans justifient à elles-seules une embauche pléthorique de soignants. Si l’on ajoute le viellissement de la population, l’épidémie en cours dont on est pas prêt de voir la fin, toutes les opérations qui ont été reportées à cause de l’épidémie, et les millions de français qui ne se soignaient plus avant l’épidémie faute de moyens, Ça fait un sacré paquet de raison pour justifier une embauche pléthorique de soignants.
  8. Pas seulement. Ils réclament aussi et surtout des embauches, et des moyens, pour pouvoir faire face aux besoins de la population. Et l’on voit maintenant à quel point ils avaient raison.
  9. Ben en l’occurence, on ne les aurait pas jetés, puisqu’on en a besoin. Et ça va durer des mois. Donc, pour ma part, je sais. Ensuite, ce qui nous manque, autant que de réserves, c’est une industrie nationale. Des capacités de production suffisantes.
  10. En réalité, l’argent de la sécu, pour une bonne partie, ne va pas " dans la santé ". Il finance, via leurs chiffres d’affaires, les bénéfices des laboratoires pharmaceutiques, et leurs fournisseurs, et les bénéfices des cliniques privées, les dividendes des actionnaires des laboratoires pharmaceutiques, et de leurs fournisseurs et caetera. Il faudrait quoi ? Que les dépenses publiques et sociales soient utilisées pour financer, in fine, des salaires, des emplois, en France, et donc des capacités de production sur notre sol. Comment va-t-on vers cela ? 1. on ne verse plus de dividendes 2. on réoriente l’argent des bénéfices vers les investissements et les emplois en France, si nécessaire par la réquisition, si nécessaire par la nationalisation.
  11. La pénurie de masques, c’est la faute des chinois ? Notre incapacité à produire des tests, c’est la faute des chinois ? 20 années au moins que nous détruisons méthodiquement notre hopital public, notre industrie nationale en général, et notre industrie chimique en particulier, la faute aux chinois ? Tandis que nous sommes incapables de maitriser cette épidémie, Les Japonais y parviennent. Les Vietnamiens y parviennent. Les Chinois y parviennent. Les Russes, les Allemands, et bien d’autres peuples, ont des difficultés, mais s’en sortent bien mieux que nous.
  12. Le 20 janvier, Agnès Buzyn, ministre de la santé rassure : « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible. » Le 7 mars, Emmanuel Macron déclare : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie ». Le 12 mars au matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education déclare que la fermeture des écoles serait un non sens. Le 19 mars, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, se dit « scandalisée » par le récent appel de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment à arrêter le travail. Culture scientifique niveau zéro. Aveuglement idéologique délirant (l’"économie" ne doit pas pâtir de la crise). Depuis des mois, les personnels hospitaliers étaient en grève, ou démissionnaient de leurs fonctions administratives, afin de dénoncer au public le démantèlement en cours de l’hôpital public. Combien de morts, combien de mois de confinement, faudra-t-il pour qu’on se décide enfin à : - recruter dans les hôpitaux à la hauteur de besoins ? - produire des masques, des tests, des respirateurs, des médicaments, en quantité suffisante, sur notre sol ? Combien de temps encore la santé publique devra-t-elle être la variable d’ajustement de la bonne santé de l’économie ? Quand donc comprendra-t-on que c’est au contraire l’économie qui doit méthodiquement être mise au service de l’homme, et de la santé publique au cas particulier ?
  13. Il y a un mois. Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine : Il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives. Le lendemain, le samedi 29 février, le premier ministre Édouard Philippe décide de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié. https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html
  14. Arrêter et emprisonner les dissidents parce qu’ils ont parcticipé à des manifestations, on y est déjà. Le ministre de l’intérieur lui-même a clairement expliqué au gilets jaunes qu’ils sont complices des violences s’ils participent aux manifestations. source :
  15. L’expérience historique montre au contraire que c’est l’usage de la force à son encontre qui conduit le peuple à l’insurrection.
  16. « 5000 gardes à vue. C’est quand même beaucoup dans un état de droit. » « La police n’est pas faite pour faire la guerre au peuple. » Gilles Sacaze est un ancien officier du service action de la DGSE. Dans cet entretien avec Aude Lancelin, il revient sur le mouvement des gilets jaunes, sa perception dans les rangs de l'armée et des forces de l'ordre, et dénonce la répression mise en place par le gouvernement.
  17. Comment, après un tel massacre, le ministre de l’intérieur, voire le premier ministre, peuvent ne pas avoir encore présenté leur démission ? Les manifestants « gilets jaunes » ne sont pas armés. Ils ne tirent pas sur la police. Ils ont le droit de manifester leur mécontentement, quelqu’en soient les impacts négatifs sur l’économie. Cela s’appelle les droits de l’homme et du citoyen. Comment peut-on, aujourd’hui, en France, utiliser la police, comme on utilisait l’armée au XIXe siècle pour noyer dans le sang la contestation sociale ?
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