La secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara se déclare "favorable à l'interdiction totale de la burqa" en France, dans un entretien paraissant vendredi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France".
"Je suis pour l'interdiction de ce cercueil qui tue les libertés fondamentales", confie l'ancienne présidente de Ni putes ni soumises. Pour elle, "il faut que le débat actuel aboutisse à une loi qui protège les femmes".
Fadela Amara "salue" et "approuve" la démarche du député communiste André Gerin qui a demandé une commission d'enquête sur le port de la burqa. "Si j'avais été députée, je pense que j'en aurais été l'instigatrice!". La secrétaire d'Etat à la Ville dit avoir "le sentiment de croiser de plus en plus de femmes avec la burqa". Elle y voit "le signe d'une présence concrète de fondamentalistes sur notre sol".Les femmes qui portent la burqa sont "des victimes", "en proie à différentes oppressions comme la domination masculine ou l'endoctrinement des intégristes", affirme Fadela Amara. Pour elle, "l'exigence du port de la burqa est parfois un fantasme sexuel masculin". AP (Le nouvel Obs)
Fadela Amera, ex-présidente de «Ni Putes Ni Soumises» a toujours été contre le port du voile. Interrogée dans «Le Parisien» sur la décision du Conseil d'Etat sur la burqa, la secrétaire d'Etat à la Ville estime que le voile et la burqa, «c'est la même chose».
Le Conseil d'Etat avait confirmé fin juin la validité d'un décret refusant à une Marocaine musulmane l'acquisition de la nationalité française à cause de «sa pratique radicale de la religion». Fadela Amara juge cette décision «excellente, légitime, particulièrement crédible parce qu'elle se fonde sur les valeurs de notre République».
«Un projet politique totalitariste»
«Il ne faut pas sous-estimer l'impact d'une décision de justice ou d'une loi», ajoute t-elle. «Grâce à la loi de 2004 sur la laïcité interdisant les signes religieux à l'école, on a sauvé des centaines de filles!».
«La burqa, c'est une prison, une camisole de force, ce n'est pas un signe religieux mais le signe visible d'un projet politique totalitariste prônant l'inégalité des sexes et qui porte en soi l'absence totale de démocratie [...] Il y a aussi des mecs qui kiffent des filles avec la burqa, c'est donc parfois de l'ordre du fantasme sexuel», remarque encore la secrétaire d'Etat.
Quant au voile, «c'est la même chose», estime Fadela Amara. «Tout est question de centimètre de tissus». «Je ne suis pas favorable au port du voile», dit-elle avant de rectifier: «Je ne parle pas de nos mères mais des filles nées en France». V.G. (20 minutes)
La secrétaire d'Etat à la Ville attend des recommandations "ambitieuses" de la mission parlementaire sur le voile intégral.
La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara, a répété ce jeudi qu'elle était pour une loi interdisant la burqa en France. Elle a souligné attendre des recommandations "ambitieuses" de la mission parlementaire sur le port du voile intégral.
"Moi, je suis favorable à une loi et en même temps je regarde ce que fait la commission et j'attends avec impatience les recommandations qu'elle va nous faire", a déclaré Fadela Amara à la presse, en marge d'une réunion du Conseil national des entreprises pour la banlieue.
"J'espère que ces recommandations permettront d'éradiquer totalement la burqa de notre pays", a-t-elle dit, ajoutant que ce vêtement porté par des femmes musulmanes "n'a pas de lien avec l'islam". Et "donc on ne peut par parler de stigmatisation" de cette religion, selon elle.
Casser la dynamique du voile intégral
L'Assemblée nationale s'apprête à demander officiellement que le port du voile intégral soit "prohibé sur le territoire de la République" dans un projet de proposition de résolution de la mission parlementaire.
Evoquant une "dynamique" concernant le port du voile intégral, la secrétaire d'Etat a estimé qu'il fallait "casser ce processus" car "on est passé de un à deux, puis de deux à cent, et au chiffre que l'on connaît...", a-t-elle observé, sans plus de précision. (L'EXPRESS)