Zelig

Je me gausse sur ces interprétations toutes très grossièrement orientées. Les 613 mitzvot et la Halakha, c'est quand même plutôt hardcore question hygiène de vie, même par rapport à la charia.

Sauf que moi, je parle du contenu réel du texte, et vous, de la manière dont il faudrait l'interpréter (après que l'on vous ait pointé votre énorme mensonge). Ce sont des faux fuyants, et cette manière de dialoguer ne me semble pas honnête.

Pouvez-vous me citer le Lévitique, juste qu'on rigole ? https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Segond_1910/L%C3%A9vitique Parce que là, le foutage de gueule est en train de prendre des proportions rarement atteintes.

L'Ancien Testament, c'est exactement pareil.

avec Henry Martin. Mon impression est relativement similaire, même si, bien entendu, ce ne sont que des impressions...

Et bien ça fait déjà beaucoup, non ? Avant d'aller ensuite brûler tous leurs livres un siècle plus tard. Ce qui explique que le monde musulman n'ait pas su être "moderne", alors qu'il était initialement parti pour sous l'influence -entre autres- des Mutazilis et des commentateurs d'Aristote. Quant à Vincent Monteil, autant se méfier de ce qu'il dit des Juifs, compte tenu de ses positions ouvertement antisémites et négationnistes. Le zèle des convertis ?

Je crois que beaucoup ont du mal à comprendre ce que tu veux dire. Alors de deux choses l'une: soit tu es un génie ignoré par une foule de béotiens, ou soit tu as un problème de communication et d'identité à résoudre. Ou peut-être les deux. A ton avis ? La question étant "quel point de vue ?", et "quelles idées ?". Pour l'instant, tu affirmes catégoriquement, mais on ne sait même pas quoi à part que tu prétendrais avoir raison contre le monde entier. Lorsqu'on te reprend sur des points qui semblent pourtant discutables (ex: "les Grecs n'ont rien inventé"), tu ne réponds pas, tu éludes et tu insultes. Alors ? Quand daigneras-tu, quand condescendras-tu à nous parler enfin ici-même des Grecs et de pourquoi ces derniers n'auraient rien inventé ? On t'écoute.

Je suis désolé, mais je ne me place pas "contre toi". Qui tu es je m'en contrefous -et je suppose que qui je suis on s'en fout aussi-, et ici ce n'est pas le procès de "Maroudiji contre le reste du monde". Tu n'es pas propriétaire de tes idées, à supposer toutefois que tu en aies -j'attends toujours de les lire, et je ne suis pas le seul-. As-tu des arguments autre que "vous êtes tous ligués contre moi !" ? Quelque chose avec de la substance, des sources et un raisonnement non solipsiste et non narcissique ? Quant à Amartya Sen, il n'est pas sponsorisé par Wikipedia. Par exemple, une interview de lui à Berkeley: http://alumni.berkel.../arguing-indian

Pas Wikipedia, mais Amartya Sen. Je n'ai pas trouvé jusque-là vos explications convaincantes. En fait, je n'ai pas trouvé d'explication du tout à part "moi je sais et ferme-la", une attitude que je n'ai heureusement jamais retrouvée avec des collègues universitaires spécialistes de l'Inde. Comme avec les Grecs, j'attends des sources et j'attends un raisonnement qui tienne la route. Simple déformation professionnelle. Alors ?

Non, la production d'acier est apparue bien avant en plusieurs endroits du monde (Inde, Chine, Afrique de l'est), et plus particulièrement dans la région Caucase-Anatolie en ce qui concerne l'Antiquité occidentale. Cependant, le premier véritable acier ultra-résistant, et dont les propriétés lors de la manufacture d'armes ont surpris les Grecs comme les Romains (qui en importèrent à prix d'or), c'est l'acier tamoul du sud de l'Inde/Ceylan. Au niveau de ses propriétés mécaniques, cet acier dravidien ne sera surpassé que par celui produit par les fours Bessemer. http://materials.iis...itage/WOOTZ.htm

Oui, je maintiens ce que j'ai dit: ta posture en règle générale me semble excessive et donc insignifiante -pour paraphraser Talleyrand-. Sans parler de très grandes failles en matière de culture générale, y compris et surtout sur les sujets dont tu prétends (apparemment faussement), être spécialiste. Je peux me tromper, mais tes réponses n'ont fait jusque là que me conforter dans cette impression. J'attends donc de toi que tu sois capable de terrasser mes arguments par des références claires et suffisamment raisonnées, tes insultes nous laissant tous sur notre faim. Par exemple, je sens bien que cela t'embête, mais qu'as-tu à répondre afin de démontrer que les Grecs n'ont rien inventé ou dit ? Et ce, sans passer par des réponses émotionnelles typées incluant la colère, le sentiment de rage, d'humiliation ou de frustration, ou tout ce genre de pathos qui nous éloigne de la "vérité factuelle du débat" -au sens kantien-. Je suis curieux.

Certaines connaissances que j'ai en Russie parlent en sous main d'un possible conflit armé avec la Turquie. C'est en train de mobiliser. Et une partie des tractations avec les Américains consisterait justement à les laisser faire tant que cela reste localisé et sans passer par la case OTAN. D'où le silence d'Obama, qui lui aussi, comme à peu près tout le monde, en a assez de la duplicité et des multiples trahisons du gouvernement Turc. Il est de plus en plus clair que Daesh a des relations privilégiées avec Ankara et les services secrets turcs (le MIT), plus en tout cas qu'aucun autre acteur dans la région, vu que Daesh exporte tout via la Turquie. Voilà en tout cas ce que l'on m'explique depuis mes contacts moscovites...

C'est faux parce que ta posture est maximaliste et excessive. C'est du tout ou rien. Bien sûr que chaque civilisation est héritière des précédentes, et qu'il est vain de vouloir trouver une unique source aux grands fleuves (comme le dit Michel Serres). Mais il y a quand même eu là-bas, et à une époque précise, des apports très particuliers qui ont su profondément déterminer l'évolution de toutes les civilisations s'étant ensuite réclamées de cet héritage, et en particulier de l'Europe occidentale. Car bien entendu qu'il y a eu plusieurs révolutions en termes de pensée qui ont pris place très spécifiquement en Grèce ou grâce à des penseurs de langue grecque. Sur la conception théorisée de ce qu'est un discours raisonné ou logique, sur la distinction entre logos et mythos, et aussi sur leur conception du temps, il n'y a aucun équivalent nulle part à cette époque, ni en Chine, ni en Inde, ni en Egypte et ni à Babylone. En Inde (Cf Nyaya) et en Chine (Cf Mohisme, qui fut brutalement réprimé et éliminé sous les Qin) par exemple, cela viendra quelques siècles plus tard, par d'autres cheminements et de façon bien plus imparfaite. D'où un mur épistémologique sur lequel ces grandes civilisations ont longtemps buté, et leur incapacité, pendant très longtemps, de penser à des notions telles que le progrès.

Qu'ils partent. Cela clarifiera une situation bien trop embrouillée et confuse. L'Ecosse fera sécession dans l'année, et cela permettra en effet de se ressouder autour du vrai "noyau dur historique", plutôt que de diluer sans cesse le projet européen en fonction des desiderata égoïstes des uns et des autres, ce qui bloque pour l'instant toute évolution. Même dans le cadre des programmes d'échanges internationaux, j'ai toujours été sidéré par le mépris ostensiblement affiché par les universités anglaises pour le reste de l'Europe, alors que leurs homologues américains et japonais nous accueillaient dans le même temps à bras ouverts. Apparemment, leur idée c'est de ne se focaliser que sur la formation des élites des pays de leur ancien empire. Le reste (c'est à dire entre autres NOUS) "peut aller se faire voir" (citation exacte de l'un des Dean de Cambridge). Donc qu'on les vire, puisqu'ils pompent notre temps et nos ressources, et ce sans faire la moindre concession. Seule l'UCL déplorait à juste titre la xénophobie et le complexe de supériorité rampant au sein de leurs confrères, et passait son temps lors de long courriers à s'excuser pour eux.

Ils ont été les premiers à inventer le concept de raison, ou logos, et à théoriser son corollaire qu'est la logique. Ils ont été les premiers à penser le monde et la science de façon strictement matérialiste, et à envisager le temps de manière non cyclique mais irréversible. De ce point de vue-là, ils ont posé les jalons de ce qui allait devenir la modernité. Cela fait quand même pas mal.

Plus le mensonge est énorme, et plus ça passe. Voir l'armée russe accuser à présent les Américains, c'est... comment dire... risible et pathétique. La prochaine fois, ce sera les avions israéliens ou français ? Mais oui, c'est ça, on y croit. Mais je suis certain que cette réponse débile fonctionnera auprès des partisans déjà fanatisés de ces dictatures, qui en effet auraient pu commencer à avoir de timides doutes face aux méthodes de Bachar et ses alliés. Il fallait donc leur fournir une réponse automatique histoire de semer la confusion.

Ce que tu oublies de dire, c'est que ta source c'est Frédéric Pichon. Or ce mec, c'est une créature de Bachar el Assad qui proclame partout où il peut qu'il faut le soutenir, que les attaques au gaz sont le faits des rebelles, et que Poutine est un saint. Ses interviews sont d'ailleurs repris un peu partout dans la fachosphère que tu aimes tellement. Donc non, c'est plutôt à moi de dire que tu ne crois même pas vraiment à ce que tu écris, et de ricaner en conséquence. Tu te sens donc à ce point péteux pour éviter de préciser de qui il s'agit ? Quant à moi, je préfère me fier à des connaissances de l'EHESS qui, je pense, connaissent bien mieux la Syrie que toi. Des mecs de l'ASL, j'en ai croisé lors de pas mal de manifestations à Paris. Donc je pense avoir une idée de ce qu'ils étaient vraiment. Oui, ils se sont fait marginaliser, mais seulement après plus de 200 000 morts, après s'être littéralement fait découper en pièce par le régime car privés de tout soutien et matériel militaire, et ce malgré un immense soutien populaire. Timidement, on commence de nouveau à les aider depuis deux ans, mais il est déjà bien tard. Cependant, l'ASL conserve une réelle légitimité au niveau des opinions exprimées par les CIVILS syriens, même si sa puissance militaire reste faible. S'il y avait un jour des élections libres là-bas, on verrait sans doute apparaître un tout autre rapport de force. C'est d'ailleurs sans doute cela que les partisans et les défenseurs obstinés des dictateurs refusent d'entendre, sans parler de ces idiots d'extrême droite qui estiment que les "Arabes" seraient incapables de pouvoir réellement se gouverner sans les islamistes.

Je pense surtout que, en bon militant soutenant ouvertement un parti autoritaire et fasciste, défenseur des pires dictatures liberticides du globe, tu n'as strictement rien compris au printemps arabe et au désir de liberté et de démocratie qui fut en 2011 à la base d'une révolte on ne peut plus légitime. Il est vrai que tu n'as pas vécu cela de l'intérieur, et que cela te paraîtrait sans doute aberrant. Pour les totalitaires, qu'ils soient d'extrême droite ou d'extrême gauche, l'histoire n'est qu'une succession de rapports de force et rien d'autre. C'est pour cela qu'ils voient des Deus ex machina partout. Il me semble pour ma part que c'est un peu plus compliqué.

Est-ce une manière de dire que tu souhaites vivement que le FN instaure en France une dictature personnelle comparable à celle de Poutine, avec les mêmes moyens de surveillance des dissidents, les mêmes camps pour opposants, les élections truquées, plus de liberté d'expression... etc... ? Et tant qu'à suivre la logique du modèle poutinien jusqu'au bout, une fois devenue la multi-milliardaire la plus riche de France (après arrestation et confiscation de la plupart des grandes fortunes françaises), Marine Le Pen pourrait en profiter pour déclarer la guerre à la Belgique et à l'Italie, histoire de pouvoir annexer la Wallonie et le Val d'Aoste ? Bien sûr, il y a un risque, après cela, de se voir mis au ban des nations civilisées et de se prendre un embargo susceptible de couler notre économie, et avec une récession qui ferait passer celle de la crise des subprimes pour une petite plaisanterie sans conséquence... Mais que ne ferait-on pas pour la gloire éternelle de la France ? Quels sacrifices ne serait-on pas capable d'endurer ? Avoir 10 millions de chômeurs, une industrie nationale (ou plutôt ce qu'il en reste) presque entièrement tournée vers l'armement, une monnaie qui dévisse de 40 % en trois ans et un PIB qui se prend entre -4 et -8% chaque année... ce n'est rien puisque comme le disent d'autres, Poutine en tant que modèle serait soi-disant le président le populaire de l'histoire russe (après Staline ?)... Non, on ne laissait pas faire. Sauf qu'à l'ONU, il y avait dès le début un certain Vladimir Poutine qui apposait véto sur véto à toute motion concernant la Syrie, et empêchant tout soutien même le plus ténu. Obama et Hollande seraient bien intervenus, il y avait largement les moyens pour cela, sauf que les deux, ayant bien tiré les leçons des délires de Bush junior et de Blair en Irak, n'étaient pas prêts à outrepasser de nouveau le droit international. Ce qui est d'autant plus triste car en revanche, les crapules qui dirigent des pays comme le Qatar, l'Iran, ou l'Arabie Saoudite ne s'embarrassent pas de ces précautions techniques et n'ont donc pas hésité une seconde à soutenir leurs copains et à piétiner eux-aussi le système Onusien. C'est ça la logique clausewitzienne prônée par les dictatures.

C'est à mourir de rire vu les soutiens directs de ce régime. C'est devenu par la force des choses un conflit confessionnel, étant donné que depuis des décennies déjà le régime des El Assad est une dictature chiite où le pouvoir est hiérarchisé et distribué selon la confession présumée des uns et des autres. Le seul projet qui était réellement laïque -et démocratique-, c'était celui de la révolte initiale, celui de l'Armée Syrienne Libre (ASL), qui avait initialement refusé toute collaboration avec les islamistes de quelques bords qu'ils soient. Sauf que évidemment c'est sur l'ASL que s'est concentrée la répression du régime Assad, car il savait bien que le principal danger pour lui venait de là. Et Bachar a épargné (au début du moins) les islamistes, voire en a relâché délibérément quelques milliers dans la nature -les prisons ont été vidées, pour laisser la place aux opposants démocrates- histoire de diviser son opposition et d'y mettre le chaos. C'est d'ailleurs pour cela que l'on peut à juste titre estimer que Daesh est une création de Bachar, un coup politique machiavélique afin de détruire toute légitimité à la révolte. Ce sont pourtant les partisans de l'ASL, dénués de tout vrais moyens ou soutiens militaires (zéro soutien pour ces dangereux démocrates du côté des pays musulmans), qui ont payé le plus lourd tribu en vies humaines durant les deux premières années du conflit. Et même en 2016, et même si elle est à présent marginalisée à force d'avoir été broyée et massacrée, ce sont les militants de l'ASL qui représentent toujours la majorité des personnes assassinées par El Assad. L'ASL n'avait quasiment que des civils syriens dans ses rangs, et très peu d'armes. Leurs pertes se sont donc très rapidement comptées par dizaines de milliers, et dépassèrent les 100 000 dès 2013. Et ce sont eux que l'on a laissé délibérément se faire éliminer, et qu'on a trahi. Les pétromonarchies ont de leur côté patiemment attendu jusqu'au dernier moment avant de commencer par armer des groupes djihadistes composés quant à eux de vétérans suréquipés et souvent venus de l'étranger. On connait la suite

Le cas syrien illustre au contraire tout à fait ce qui se serait passé dans plusieurs autres pays si nous n'avions rien fait, si la communauté internationale et l'ONU avait été systématiquement empêchée d'intervenir par la faute du véto systématique de l'un de ses membres permanents. Maintenir en place et par la force l'une des dictatures les plus brutales du globe a abouti au pire scénario possible, à côté duquel les affaires libyennes et irakiennes, bien que très mal gérées et amenées, feraient presque figure de simples promenades de santé. On n'ose imaginer l'état dans lequel seraient ces deux pays avec quelques millions de morts supplémentaires, comme s'ils n'avaient pas déjà assez souffert. Là dessus, les partisans de Bachar ainsi que leurs soutiens (Poutine, FN etc) ont une responsabilité immense.

Vu qu'il n'y a aucun suidé originaire du continent américain... sans doute était-ce de l'humour second degré ? Ou bien peut-être parle t-il du pécari, qui est cousin plutôt lointain de nos cochons à nous ?

Liens de Louise = HORS SUJET, en plus d'être des groupuscules ultra-marginaux comparables aux fameux Neturei Karta systématiquement déballés par les vieux militants antisémites de la fachosphère ou de la vieille taupe. Malgré toute votre insistance, ce conflit n'a pas à être importé dans les collèges en France afin de justifier la persécution ou le tabassage de jeunes français d'origine Juive. C'est les rendre comptable pour des événements qui ne les concernent pas et sur lesquels ils n'ont aucune prise. C'est donc bien de l'antisémitisme. Pas du tout, car nous ne sommes ni en Israël ni en Palestine. C'est du fantasme. Ça n'est pas objectif. La haine repose d'ailleurs la plupart du temps sur des fantasmes et des projections, et cela ne la rend pas moins dangereuse pour autant.

C'est ce que j'aimerais lui expliquer, mais il ne s'en rend apparemment pas compte. Un jeune Français d'origine arabe qui s'acharnerait sur un jeune Français d'origine Juive sous prétexte de venger les Palestiniens, c'est de l'antisémitisme, pas de l'antisionisme. C'est mettre tous les Juifs dans le même sac et les juger globalement coupables de faits qui sont la plupart du temps fantasmés car vécus par procuration. Lorsque les mecs de la manif pro-Hamas de 2014 ont tenté de prendre d'assaut une synagogue rue de la Roquette tout en brisant les vitrines des magasins jugés "Juifs", ce n'est pas de l'antisionisme, c'est de l'antisémitisme.

Critiquer Israël non, mais fantasmer sur le fait que tout Juif (y compris des collégiens en France) doive être par définition associé à certains détails de la politique de cet état, c'est antisémite. En clair, depuis le début, vous importez un conflit là où il n'aurait jamais dû être, et vous trouvez cela normal. Vous vous grillez vous-même, comme un grand.