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Crom-

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Tout ce qui a été posté par Crom-

  1. Il me semble, si j'en juge par moi-même, que tant qu'une femme ne fait pas entièrement confiance a un homme, il n'est pas possible a cet homme de la désirer absolument. Ce n'est que quand la femme est prête a, désir, se donner entièrement que le désir de l'homme pour la femme est le plus grand.
  2. Intelligence + esclave de ses passions, désirs, peurs, traumatismes affectifs le tout formant une multitude de biais cognitifs, ça ne peut qu'amener encore plus loin dans l'erreur. Pour avancer sur le chemin de la vérité il faut surtout avoir une conscience éveillée couplée a une certaine force mentale et/ou morale, le tout commandé par la volonté.
  3. Tout le monde a plus ou moins des principes, alors que bien peu ont des valeurs. Ce qui a été magnifiquement mis en lumière a l'échelle mondiale par la crise sanitaire. Certes avant cela des expériences psychologiques, comme celle de Milgram, l'avaient bien montré également. Les principes c'est ce qui en général fait que les gens ne sont pas imprévisibles, les valeurs c'est ce en qui en nous ne peut être renié, même au prix de notre propre vie, c'est ce qu'il faut briser ultimement dans un système totalitaire.
  4. Crom-

    Le désir

    Il y a des philosophes qui ont l'esprit spirituel et d'autres qui sont purement intellectuels. Descartes, par exemple, était purement intellectuel, alors que Platon avait un coté spirituel prononcé. Esprit spirituel ou esprit religieux, c'est tout un. Religieux au sens étymologique du terme, du latin religare qui signifie relier : Tendance a la généralisation, a prendre de la hauteur, pour relier ce qui, a priori, n'a aucun rapport. Si Descartes a, certes, tenté de donner une preuve de l'existence de Dieu par la raison pure, je pense que c'est davantage parce qu'il voyait cela comme un défi intellectuel.
  5. Crom-

    Le désir

    Alors disons qu'au départ il y a la quête d'une transcendance, transcendance a l'homme, a la société, a un besoin de connaître le pourquoi des choses... Et si réponse il y a elle peut aboutir a l'immanence, au déterminisme, a l'athéisme radical, au matérialisme. Seriez vous d'accord pour une définition plus large comme celle ci : C'est une conformation de l'esprit, que tous ne possèdent pas, qui pousse a connaître le fond des choses.
  6. Crom-

    Le désir

    Ce que j'entendais par "affinités électives", en référence a l'ouvrage de Goethe, c'est la vie sentimentale, la recherche de l'âme soeur" Ce jeune génie avait pour nom Otto Weininger, et a propos de Spinoza il voulait surtout dire, si j'ai bien compris, qu'il était peu capable d'introspection, ou qu'il se fuyait lui-même dans une philosophie a la mode mathématique, philosophie qui pouvait être rassurante pour un homme comme Goethe qui avait lui du mal a s'échapper de son intérieur conflictuel. Spinoza était un intellectuel puissant mais non un spirituel, on a coutume de définir la spiritualité par la recherche de transcendance, laquellei ne peut s'appréhender par le seul intellect. D'ailleurs le Dieu de Spinoza et d'Einstein est tout en immanence et assimilé a la nature, mais une nature intelligible. Montaigne et Pascal sont des penseurs chrétiens, donc très différents de Spinoza qui lui-même n'a rien a voir avec une société basée sur des castes, mais dans ce cas on pourrait penser a Platon. Penseurs chrétiens donc croyant a une transcendance, qui plus est une transcendance basée sur l'amour, d'ou leur humilité. Tout cela nous a un peu éloigné du désir sur lequel je pourrais résumer mon propos en 3 points: - Que désire t-on ? Est-on bien certain que cela soit désirable ? l'objet de nos désirs possède t-il seulement un semblant de réalité ? - Pourquoi le désirons nous ? - Cela peut-il vraiment nous rendre heureux ? la réponse implique de bien se connaître soi-même.
  7. Crom-

    Le désir

    Deja il n'est nullement question de mépris dans le fait que chacun trouve et occupe la place pour laquelle il est le mieux fait, c'est une des définitions possibles du bonheur par l'harmonie. Je pense que les grands intellectuels jouissent de leur esprit s'ils accouchent d'une oeuvre et ne tournent pas en rond, leur grande puissance intellectuelle les occupent entièrement ou presque: Kant, Euler, Gauss, Henri Poincaré, Spinoza, Einstein... Et cette puissance intellectuelle a l'oeuvre, mise en balance avec leur vie sentimentale...Pas sûr que le plaisir retiré soit plus grand dans la recherche des affinités électives. Aprés qu'ils aillent satisfaire les besoins du corps avec des courtisanes ce n'est pas contradictoire. A propos de Spinoza, un jeune génie mort a 23 ans écrivait qu'il était l'homme qui pensait le moins a lui-même et que c'est la raison pour laquelle il avait développé sa philosophie comme un traité mathématique. [Faut-il en déduire que les philosophes a systèmes sont les hommes qui sont le moins capables d'introspection ?] Il ajoutait que Goethe était l'homme qui avait le plus pensé a lui-même et que par ce fait il trouvait beaucoup de réconfort a lire Spinoza, comprendre qu'il le sortait de lui-même. Vous citez Montaigne qui est très proche d'un Pascal: "s'il se vante je l'abaisse, s'il s'abaisse je le vante", mais encore une fois il n'y a nulle trace de vanité dans ce que j'ai évoqué plus haut.
  8. Crom-

    Le désir

    De ce que j’en comprend, la grande idée de Spinoza c’est que la connaissance nous rend libre, même dans un monde déterminé. Concernant le désir, si on veut faire le lien avec le Bouddhisme c’est en étudiant les objets de nos désirs , donc par la connaissance, que l’on peut prendre conscience qu’ils reposent sur des illusions, pour la plupart. Spinoza conclue son éthique par « l’amour intellectuel de Dieu », c’est a dire la nature ( immanentisme ). Mais force est de reconnaître que cette sorte d’amour et de bonheur n’est réservée qu’aux seuls philosophes, savants, grands spirituels. Pour ma part je crois qu’il y a de grandes différences dans la nature humaine, je ne suis pas loin de penser que le système de castes en Inde est assez pertinent, du moins pour les 3 premières, avec tout en haut de l’échelle les hommes spirituels. Et alors la meilleure société possible, la plus harmonieuse, consisterait a ce que chacun occupe la place pour laquelle il est fait, tout le contraire de la notre, en somme. On pourrait encore continuer sur l’existentialisme de Sartre : L’existence précède t-elle l’essence ou bien l’inverse ?
  9. Et puis il faut tenir compte de ceci: "Selon Carl Jung, une fonction psychologique principale sert à décrire et à comprendre la manière dont chacun voit le monde et interagit avec son environnement. Et tout le monde en possèderait 4. Il s'agit de la perception (N), de l'intuition (N), de la pensée (T) et du sentiment (F)." Par exemple, les personnes dont la fonction dominante est la pensée en arrivent a juger comme une perte de liberté, ou une restriction de leur conscience, le fait d'avoir des sentiments forts pour une autre personne, d'ou l'expression: " être attaché a quelqu'un".
  10. Non pas un contrat, car ça se décide en nous-même. Et bien sur quand je dis "a gagner" c'est aussi considérer ce que l'on peut apporter a l'autre. Bref si la relation peut engendrer plus de positif que de négatif, des 2 cotés. Oui bien sur, et la personne qu'on attend(ait) c'est aussi celle qui nous attend(ait). C'est très largement utopique tout ça, cela engendre beaucoup de malentendus par le biais du fantasme, on croit que...et il s'avère que non. Mais moins on réfléchit, plus ça peut passer... pour un certain temps.
  11. Il est douteux que la "bonne" personne existe, c'est toujours une affaire de choix a faire entre ce qu'il y a a "gagner" et ce qu'il y a a perdre, a mon avis.
  12. On peut avoir des désirs contradictoires, qui rentrent en conflits les uns avec les autres. En somme, etre écartelé entre 2 désirs, voir plus, car il est rare que tout s'agence harmonieusement, d'ou la nécessité de faire des choix.
  13. Une grande capacité de calcul suffit-elle a qualifier l'intelligence ? N'y faut-il , au minimum, y ajouter la volition ? La capacité a faire des projets.
  14. Crom-

    Le désir

    Désirer tout et n’importe quoi, est ce vraiment désirer ? En disant cela je pense au désir mimétique selon René Girard, c’est a dire a la théorie selon laquelle la plupart des gens sont incapable de désirer par eux-mêmes mais se mettent a désirer ce qu’un(e) autre désire. On peut se poser la question de savoir ce qui en nous désire, quand on est en mesure de désirer par nous-mêmes, n’est ce pas ce que l’on a coutume d’appeler l’âme ? Certes les bouddhistes nous disent que l’origine de la souffrance c’est le désir, mais précisément pour eux l’âme n’existe pas et en définitive tout est vacuité. A l’inverse on a Spinoza qui nous dit que le bonheur consiste a accroître notre être. Mais la question demeure de savoir comment on accroît son être : 1/ est ce en parvenant a avoir de l’influence sur les autres, c'est a dire a avoir de la notoriété, ou mieux, a être aimé ? 2/ est ce en faisant croître notre intériorité , en commençant par renoncer a agir sur le monde extérieur ? Ce qui implique la solitude. Si on retient la 2/ on peut se demander comment on y parvient… Peut être en approfondissant les objets de nos désirs… Si on parvient a voir que ce que l’on désire qui est extérieur a nous est illusion, et ne pourrait par conséquent déboucher que sur la déception.
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