blak

Si l'idée seule compte, alors on prend pas de risque à dire oui.

C'est aussi un art d'etre fou de temps en temps.

Mais est-ce que c'est le lieu.

C'est toujours le même problème, on voudrait que ces mômes rentrent dans des cases. Même pire, la plus souvent on attend d'eux qu'ils soient reconnaissants de l'attention que leur donnent ceux qui sont là pour les aider. Alors ces institutions ont des méthodes et des attentes. Si tu changes un truc, si tu essayes autres choses, ben tu remets en question des choses qui ont été mise en place parfois par des gens qui n'ont jamais vraiment approché un môme ou qui projette sur ces mômes l'idée qu'il se fait de leurs emmerdes, de leurs situations et de leurs attentes. C'est aussi à ca qu'il sert ce terme de résilience. Se dédouaner de l'absence de solutions, de l'absence de moyens.... parce qu'on se planque toujours derrière l'idée que si ils le veulent, ils peuvent toujours s'en sortir.

On en est venu à parler de "manipulation" quand quelqu'un est venu ici dire que ça existait dehors que des enfants cherchent à obtenir quelque chose en manipulant leurs parents ou qui que ce soit d'autre. Alors la définition du mot de manipulation, au fond, on s'en tape un peu, puisque cela concerne des choses qui ne sont pas comparable. Si on reprend l'exemple de @hanss avec la gamine qui fait des crises au moment du coucher, évidemment que ça existe ailleurs et que les mamies locales vont pouvoir comparer avec leur dernière petite fille qui pleurniche parce qu'elle veulent pas aller au pieu, mais ce ne sera jamais comparable avec une gamine qui chiale et hurle tout ce qu'elle sait et donc la seule réponse se sera de se retrouver enfermée dans une salle de bain par les adultes qui sont là pour "l'aider".

En même temps les guerres de définitions sur des choses qui ne se comparent pas.....

ouais mais ce ne sera jamais pareil un môme en souffrance qui "manipule" et un gamin chez papa maman qui invente qu'il a mal au bide pour pas aller à son contrôle de maths. Mais si il s'agit juste de venir ici pour comparer des choses qui ne sont pas comparables... alors vas y, éclates toi.

C'est peut-être ça qui me gonfle. Cette volonté systématique de vouloir mettre les gens dans des petites boites, de pouvoir cocher des cases, de catégoriser les gens. Tu parles de "penser" l'autre, tout en donnant crédit à quelqu'un qui cherche juste à les catégoriser. On doit pas penser les gens (le choix du mot est d'ailleurs assez marrant quand on sait de quoi on cause) on devrait peut être juste les humaniser sans forcément croire qu'ils sont juste ce qu'ils doivent être.

C'est quand même beaucoup dire que de dire que je ne veux pas qu'on utilise le terme de résilient (et qui en a quelque chose à foutre de ce que je veux ou pas d'ailleurs). Ce n'est pas qu'on l'ulilise qui me pose problème c'est la façon dont on l'utilise : comme un truc magique qui soignerait uniquement ceux qui ont la volonté de se battre. Comme déja dit, ce terme a été dévoyé. Je parlais de progression parce que tu as commencé ton sujet en venant expliquer que tu étais résilient et que parler de cette insécurité ressentie dans l'enfance te faisait sourire quand tu évoquais avec un tiers un éventuel symptôme qui en résulterait. Alors ouais il y a une progression importante et qui va au-delà d'un simple choix de vocabulaire. Toi qui te disait presque guéri de cette enfance, tu fini ici par expliquer qu'en réalité tu te bagarres toujours avec. Est-ce que du coup on devrait en déduire que tu n'es absolument pas résilient contrairement à ce que tu affirmais dans ton premier post ? Moi ça me va, dans le sens que la résilience pour moi ce n'est pas magique. C'est juste la faculté de certains de construire une autre route quand la première est trop sinueuse. Mais cela ne l'efface pas, elle est toujours là, pas loin. Simplement par moment on arrive un peu a s'en éloigner pour prendre des chemins de traverses.

Les cordes de guitare qui cassent. Bien casse couilles ça.

Les cons... et les connes. Et les portes de placards que certaines laissent ouvertes....

Sacrée progression dans le raisonnement du coup.

Perso, je vois dans le lâcher prise quelque chose de plus passager. Tu es passée par les foyers, maisons ou familles d'accueil ?

Ah ok. Merci pour les non-explications.

En effet, mais quand quelqu'un vient discuter maladie grave, perso j'ai du mal à venir parler de mon petit rhume. Mais en effet chacun est libre.

J'ai rien compris.

Chouette alors. Ça va permettre de parler de choix face à quelques personnes qui, pour une fois peut être, auraient voulu qu'on parle un peu plus d'elles et de leurs souffrances. Mais fais toi plaisir. C'est dans doute ça l'essentiel.

Sauf qu'ici on ne discutait pas modération, mais situation imposée.

Du coup tu la colles où la résilience des plus forts et courageux ?

C'est vrai, mais ça revient quand même à dire à quelqu'un qui crève de faim au vrai sens du terme, que sauter un repas de temps en temps ça faut du bien.

Je fais ça depuis toujours.

Rien de mieux.

Ben si ça nous changera un peu des discours merdiques qu'on peut lire, notamment ici, avec les bienveillants ignorants qui ont une vision idyllique des choses.

c'est de l'adaptation pure ça.

Pas compris ce qui est cité au dessus. Je parlais du discours à la con de pas mal de travailleurs "sociaux" qui continuent a vanter les mérites, par exemple, des structures d'accueils pour mômes en difficultés (peu importe lesquelles) alors que tout le monde sait qu'aujourd'hui : foyers, MAASE, Familles d'accueil... la plupart des choses ne sont pas adaptées quand le constat n'est pas plus grave encore. Et t'auras toujours quelqu'un pour vanter les mérites de la résilience pour tous dès que tu as la volonté de t'en sortir.