MAYERLING

Le problème, en fait, est qu'une maladie, qu'elle quelle soit, n'est plus banale à partir du moment où elle te touche, toi et les gens que tu aimes. Et d'autant plus quand elle se termine avec un long séjour à l'hôpital et avec quelques séquelles à la sortie de l'hôpital. Personne alors ne dira : "j'ai eu ou un de mes proches a eu une maladie banale". Et si ça se termine par un décès, alors là, c'est encore moins banal.

Voilà ! C'est la vie à tout prix ! Au prix d'ailleurs de conséquences qui risquent d'être bien pires que le coronavirus lui-même et qu'il faudra assumer dans l'avenir. Finalement, on préfère une vie de merde, mais du moment que nous sommes vivants, c'est le principal.

Ok. Pour moi, quelque chose de banal c'est quelque chose qui n'a rien d'exceptionnel. Du coup, je ne comprends pas bien comment quelque chose qui n'a rien d'exceptionnel peut paralyser la quasi totalité du monde en foutant une merde sans nom.

Tout dépend ce que l'on entend exactement par "discipline drastique". Parce qu'il faut quand même être réaliste. La distanciation physique n'est pas toujours possible partout.

Oui. Et tout ça est très inquiétant. Concernant le traitement, on ne sait toujours pas, au final, si l hydroxichloroquine associée à l azithromycine étaient si inefficaces que ça. Donc, c est un virus totalement banal et inoffensif qui a mis le monde entier à l'envers ! Bon !

Pour la disparition du virus, rien n'est gagné. On le connaît encore mal. C est difficile de savoir de quelle manière et combien de fois il va muter. On a un vaccin fabriqué relativement vite. Un vaccin ARN qui n'avait jamais été testé sur des humains avant. Sera t il efficace ? J'oserais dire, Dieu seul le sait. Et après ? Il va falloir gérer toutes les conséquences de ce virus. Comment ? J'oserais dire encore que Dieu seul le sait. Bref ! Pour l'instant on est dans un brouillard plutôt épais. Il ne reste plus qu'à souhaiter qu'il se dissipe le plus rapidement possible.

Je ne peux te donner que mon expérience. Jamais mariée. Jamais voulu d'enfants. Aucun regret à ce jour. Par contre j'ai connu des hommes, vécu avec certains, mais pas longtemps. Aujourd'hui, j'ai 66 ans. J'ai un ami depuis 14 ans maintenant mais il est plus âgé que moi. Nous ne vivons pas ensemble. Parfois, je me demande comment ça sera le jour où il ne sera plus là. Par contre, j'ai pu constater qu'une femme seule est moins intégrée dans la société que lorsqu'elle est en couple. Surtout si elle a un physique agréable.

J'assumerai... J'assumerai... ! Mais bon, si vraiment ce que j'ai dit est mis en place, ce sera encore une autre hypocrisie gouvernementale. Pas d'obligation de vaccination. Mais si pas vacciné, interdit partout. Autant obliger alors ! Au moins c'est plus franc.

Tu seras interdit dans tous les endroits publics.

Mais d'ici qu'on applique ce principe à d'autres choses, il n' y a peut-être pas loin. En fait, le vaccin ne sera pas obligatoire, mais si tu ne te fais pas vacciner tu seras interdit partout.

Bien vu

Oui. Donc, il faut accepter de se faire exploiter sans rien dire. Il y a, bien sûr, quelques profiteurs et tire au flanc indécrotables dans notre pays, mais ils ne représentent qu'un faible pourcentage. Les autres veulent travailler mais dans de bonnes conditions et avec un salaire correct. On ne peut pas vivre avec un SMIC si on n'a pas des parents aisés qui peuvent t'aider. Et même avec un peu plus que le SMIC c'est difficile. Les loyers sont trop élevés, ils bouffent une bonne partie du salaire. Les travailleurs pauvres ça existe. Et ce n'est pas normal dans un pays comme la France.

Concernant le futur, vu mon âge, je ne vois plus trop grand chose. Je pense que je ne me plais pas dans le monde actuel, parce que tout a beaucoup changé et de manière très accélérée ces derniers temps. Pour moi, on vit trop et de plus en plus contre nature. La place pour les personnes vraies, authentiques, simples, se restreint peu à peu. Le naturel fait fuir au profit de l'artificiel. Il ne faut pas être, mais paraître.

Vous pouvez oser le terme. Il est très approprié. C'est un boulot difficile aussi bien physiquement que psychologiquement. Mal payé, mal considéré. Et pourtant si utile ! On peut parler aussi des femmes de ménage, de certain (es) vendeuses, de certains ouvriers du bâtiment, et même de certaines secrétaires ou de personnes accueillant du public, (j'en oublie sûrement) tout aussi utiles aussi, qui ne travaillent pas toujours dans de bonnes conditions et qui sont mal payées. Oui. Ce sera le retour à l'esclavage, version moderne. C'est cela que l'on veut ?

Coucou Beltégeuse, Bien sûr, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas non plus à la portée de qui le veut vraiment. Nous ne naissons pas tous égaux, donc nous n'avons pas tous les mêmes capacités. Sans compter les aléas de la vie qui font que tu peux être freiné dans ton élan. Et il faut prendre conscience de l'utilité de tous ces petits salariés. Que feraient les patrons sans salariés pour faire tous les boulots, parfois ingrats ? Ils ne pourraient même pas exister.

En admettant (ce qui est faux) que seuls le choix et la volonté suffisent pour évoluer et donc gagner plus que le SMIC, qui fera le boulot des salariés payés au SMIC ?

R.O.Y.A.L. Merci Macron. Avec ça, les smicards vont pouvoir se loger correctement, se soigner correctement, se chauffer correctement... Bref, une vie de rêve.

C'est possible, mais franchement, une mort comme ça, ce n'est pas pour moi une mort douce.

Ah oui !!! Bien sûr, si tu ne t'alimentes plus, tu finiras par mourir. Mais ça prend tellement de temps que l'instinct de survie fait que tu te remets à manger. Non. La meilleure méthode, c'est quelque chose de rapide et efficace mais de manièe non violente.

C'est la gnôle qui va me faire mourir ?

Ah là, tu m'intéresses. Si tu peux me donner la recette, je suis preneuse. Dans le CHU où travaille la fille de mon compagnon, le service réa est rarement complet. Sauf en cas de Covid, où là, ça a été le cauchemar.

Evidemment qu'elle finit par mourir. Mais au bout de combien de temps ? Au bout de combien de mois, voire d'années, de souffrances psychologiques ? Ce n'est pas aussi simple de mourir. Surtout que lorsque tu es dans une structure on fait tout pour te maintenir en vie le plus longtemps possible.

Non. Ca a été vraiment à cause de l'afflux des malades contaminés par la Covid et qui étaient en insuffisance respiratoire grave. Ils étaient très nombreux. Les services de réa ne sont pas saturés continuellement. Ce sont les urgences qui le sont, parce qu'aujourd'hui, les gens vont aux urgences pour un oui, pour un non. Pour des raisons d'affolement et même pour des raisons financières.

La société actuelle se refuse à parler de tout ce qui peut-être triste, sombre, négatif, même si c'est réaliste. Quand j'étais enfant, je me souviens que lorsqu'on croisait un voisin, ma mère demandait des nouvelles du mari ou de la femme, ou des frères, soeurs, enfants, et quand il y en avait un de malade on discutait de sa maladie sans tabou. Aujourd'hui, il ne faut surtout pas parler de ça. Il faut avoir des conversations rigolotes, légères, sinon on te fuit. Bien sûr que lorsqu'on ne veut plus vivre, mourir est une libération et non un drame. Combien de personnes âgées traînent dans des Ehpad alors qu'elles en souffrent et qu'elles voudraient partir. Le drame national du nonagénaire qui décède de la covid c'est un drame national parce que les pouvoirs publics sont d'une hypocrisie pas possible. Ils se sont foutus et continuent encore de se foutre de la condition de vie des vieux, mais quand il y en a un qui décède de la covid, là, du coup, il devient important.

Peut-être, mais quelque part, ce folklore faisait prendre conscience aux gens que la mort fait bel et bien partie de la vie. Tu as écrit à propos de la mort : "Elle l'a toujours été. (tabou) Je trouve au contraire que l'on ne parle plus aujourd'hui. Et c'est très bien." Je n'ai sans doute pas compris ta phrase.