Dedictio

ouais ouais, la nostalgie de familles qui ont quitté ces endroits pour du pavillonnaire et n'ont aucune envie d'y retourner. Mais te prive pas, si ça te tente. Moi c'est bon, je suis guéri.

Dans les années 50 certainement. On parle des programmes des années 70. A ton avis, pourquoi l'Etat en a interdit la construction ? Trop de contents ?

Je n'ai pas écrit le contraire. Mais si tu me permets, puisqu'il faut pinailler, ce n'était pas ces barres le nécessaire, mais des logements : tu saisis la nuance ? Le choix architectural a été fait parmi d'autres, et cela a été tranché à chaque fois depuis les années 1950, jusqu'à la prise de conscience de 1973. Il n'y eut que les communistes pour dire que c'était fun et sympa.

Déjà répondu. Et à aucun moment j'ai évacué le caractère ethnique, ou culturel d'ailleurs : tout au contraire. T'as compris l'inverse de ce j'ai expliqué : multifacteurs. Tu dis les djihadistes sont fous. Je te réponds que non, ils ont un autre système de pensée que tu ne comprends pas. WTF ???

Tu raisonnes avec la société d'Aristide Briand et de Jean Jaurès. Leurs idéaux pouvaient et ont fonctionné en leur temps. Mais nous sommes en 2020, avec des données démographiques et sociétales totalement différentes, telle qu'une société désormais multiculturelle. D'ailleurs intéressante ta lecture parce que si tu dis "quelques individus ne respectent pas la loi", l'Etat non plus. En effet l'application de ton analyse signifie la construction de dizaines de mosquées supplémentaires, par principe d'égalité. Ce avec quoi je suis d'accord. Autre donnée qui te contredit : https://www.lepoint.fr/politique/pour-57-des-jeunes-musulmans-la-charia-plus-importante-que-la-republique-05-11-2020-2399511_20.php Laïcité plébiscitée par cette communauté et pour cause : il ne s'agit pas pour eux de plébisciter une émancipation des individus à l’égard des contraintes que peut leur imposer leur croyance, mais de brandir ta conception de la laïcité à chaque fois que l'Etat, donc la communauté des citoyens, se mêle de leurs croyances. Le piège est là. C'est pour cette raison qu'il nous faut une remise à plat complète du rôle de l'Etat et de l'actualiser aux contraintes de notre époque.

Pour singer, il faut avoir les moyens, et "l'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu", pour reprendre Christiane Faure. Une communauté, ethnique, religieuse ou autre, exerce une emprise sur ses membres, via des croyances, des normes, des "préjugés". Donc laisse mémé où elle est, elle n'est pas concernée par la discussion. Par ailleurs, la République et la démocratie ne sont pas des notions auxquelles on adhère de manière innée dès la naissance : tu en conviendras. Cela se cultive. Or la culture républicaine est mise à mal depuis un demi-siècle au moins par plusieurs facteurs : immigration incontrôlée, urbanisme (barres HLM 70's) favorisant l'entre-soi social et culturel, politiques d'intégrations en échec, chômage de masse structurel, autorité de l'Etat, politiciens douteux, éducation populaire supprimée... bref, c'est non exhaustif. Au-delà des discours, il y a une réalité parlante qui résulte de cette analyse et témoigne d'une aggravation : 57% des jeunes musulmans placent la charia avant la République. Donc oui Mélenchon a raison, mais il a tord de croire en marxisant que ce n'est qu'une questions d'inégalités sociales et d'aliénation par le capitalisme. C'est plus complexe et c'est une erreur que d'éluder la question culturelle qui englobe, on l'oublie trop, l'acculturation par la culture républicaine : un incroyable impensé des derniers gouvernements.

Pour les valeurs fondatrices de notre pays, faudrait revoir ta copie. Que mets-tu derrière "laïcité" c'est tout le problème de ce genre de débat : bien des gens usent et abusent du terme en n'en comprenant guère la construction originelle. La mesure qui concerne la formation des imams est bien la remise en cause de la liberté d'Etats tiers de la financer : ne jouons pas les Tartuffes en pinaillant sur des mots, c'est bien les dérives dans l'Islam notre problème.

Erreur fondamentale. La haine des valeurs occidentales animent les djihadistes, tout autant que l'espoir réservé aux martyrs. Nous leur vendons d'être au RSA à Roubaix dans un HLM, les fous de dieu leur vendent de tenir une arme, d'être un héro, de rejoindre des frères dans le désert pour se battre pour un idéal qui les surpasse. Quand vous n'êtes rien et pris pour rien, le choix est vite tranché.

Le but des politiciens c'est d'exister médiatiquement. Pas de visibilité, pas de voix. Maintenant il est ce qu'il mais il dit quand même une vérité. C'est juste qu'on n'assume pas en France de serrer la vis à l'Islam.

Haine, défiance, protection : ce jeu sur les mots, c'est du discours politico-politicien. Alors la laïcité ? Un prétexte anti musulman ? Oui, si on est honnête : ce ne sont pas les bouddhistes qui sont visés par les lois dites "contre le séparatisme". Mais je n'y vois pas à redire. La menace de radicalisation jusqu'à l'attentat n'est pas aujourd'hui chez une autre religion que l'Islam. Le CCIF a t’il trouvé son nouveau porte-voix ou agitation de début de campagne du candidat Melenchon ? Ce genre de propos ne contient il pas en germe une victimisation favorisant les passages à l’acte ? Faut quand même tomber d'un extrême à autre en accusant à mots à peine voilés Mélenchon d'apologie du terrorisme. Cette pièce remise dans le juke-box par le candidat ne va t’elle pas une nouvelle fois desservir nos compatriotes musulmans qui n’ont rien demandé à la LFI ? Suffit de ne pas relayer les conneries des politiciens et leurs clientélismes grossiers.

Il n'était pas au second tour et je n'ai qu'une voix. Je ne suis pas un grand matheux, mais je pense que je ne pourrai pas faire barrage...

Baroude d'honneur pour l'un des nombreux à n'avoir aucune chance d'être élu Président. Casserole PS, trop de frasques, idéologie internationaliste qui ne parle plus à grand monde, ambiguïtés... Il ne sert guère plus qu'à faire persifler les insultes chez deux ou trois mal élevés désoeuvrés du coin.

J'aime bien les gilets jaunes. Ils sont gentils. Ils sont de ces rares à croire qu'il y a encore une liberté d'expression en France et que le vulgus pecum a une chance de peser sur le cours de l'histoire. Ils me font douter, parfois. Coup de pied dans une consensualité toute pétainiste, naïveté moquée ou qui touche : "Le peuple n'est pas un vain mot" disait aussi Chirac.