Aruna

Ne boude pas @Marzhin. On t'aime bien quand même. Mais il faut avouer que la concision n'est pas ton fort!

Je n'arrive pas à concevoir qu'il me soit possible de ne plus faire partie de l'univers. J'espère que j'ai pas une maladie !

C'est bizarre, je n'arrive pas à envisager la culture comme un agrandissement. Comme je l'ai déjà dit ailleurs, je la vois comme un amoindrissement, un peu comme la taille de l'arboriculteur sur l'arbre fruitier, visant à produire un fruit bien calibré, comestible pour le plus grand nombre, mais pas forcément plus riche que celui qu'aurait donné l'arbre sans la taille. A chacun ses images mentales !

Si tu considères que l'univers n'a pas de sens, mais que l'homme pourrait s'en "arracher" et par son "intelligence", en créer un de toute pièce, cela implique que tu vois l'homme comme distinct de l'univers. Moi, c'est cela que je trouve insensé.

Soit. Selon toi, la pensée intuitive est donc toujours liée à une décharge émotionnelle, ce qui n'est pas le cas de la pensée rationnelle . T'ai-je bien compris ? Bon, pourquoi pas après tout ? Il faut que j'y réfléchisse.

Si tu veux fonder une théorie de la vie qui bannit la souffrance, c'est que ta théorie ampute la vie d'une partie d'elle même. Tu ne peux pas jeter la souffrance et garder la jouissance. Les deux termes sont inséparables.

Je ne suis pas du tout un spécialiste du fonctionnement du cerveau. Donc tu as tort de ne pas douter. Si je comprends bien, ce qui te semble hors propos dans mon exemple, c'est que tu considères qu'un réflexe n'est pas à proprement parler une décision. Certes l'instance décisionnelle n'est pas la même que dans une décision "mûrement réfléchie". Pourtant on constate que le mouvement réflexe (la fuite) est précédée et/ou s'accompagne d'une émotion réflexe (la peur). Si on decide qu'il ne s'agit pas là d'une "décision", qu'est-ce alors qu'une décision basée sur l'émotionnel? Est-ce que cela existe seulement ? Je ne pose pas cette question pour le goût de la polémique, mais parce que pour moi, un choix émotionnel est une chose très différente d'un choix intuitif. J'ai du mal à amalgamer les deux comme tu semblais le faire dans ton post initial.

Non, disons que la poésie, c'est le véhicule et que l'émotion , c'est le carburant. La destination , pour parler le langage kovanien cher à ton cœur, se trouve à l’extérieur du blockhaus où la raison se trouve enfermée.

Dire qu'on n'est pas étranger, c'est dire qu'on se connaît un peu. mais là, en l’occurrence, je parlais du langage poétique, qui est, à mon sens, un véhicule capable d'accéder à des dimensions que la raison peine même à envisager.

Je te taquine, mais en fait ton langage poétique ne m'est pas tout à fait étranger. Non, je n'ai pas encore écouté la chanson, mais je vais le faire. Promis.

Nous sommes devant cette alternative : soit l'univers a un sens (et donc une intelligence), soit il n'en a pas et est le fruit du hasard. Je n'arrive pas à envisager d'entre-deux. La seconde option, c'est ça qu'on appelle le nihilisme, non? Quant à la première, le fait de dire que l'univers a un sens n'implique pas que ce sens soit pour autant accessible à l'esprit humain. Or celui-ci a tôt fait, lorsque sa raison butte contre quelque chose qu'elle ne parvient pas à appréhender, de dire que cette chose n'existe pas. Le nihilisme, à mon sens, découle de cette frustration. Peut-être (suggestion) que cette intelligence de l'univers, apparemment inatteignable, est le fameux "cerveau de la réalité cachée" qu'évoquait @Annalevine dans le topic Corps et esprit ? La question est ouverte.

Toi, tu m'as l'air d'avoir connu l'extase mystique ! Si c'est pas de l'exaltation ça !

Tu n'as pas dû mettre assez de coeur à l'ouvrage ou alors tu n'as pas la foi ou sinon, encore pire, tu es tout simplement dépourvu de machin metatruc !

Et sinon, tu penses quoi de celui qui prend conscience de sa suffisance ?

C'est à mourir de rire. La paranoïa s'installe. Chacun regarde l'autre en se demandant si il n'aurait pas affaire à un avatar de @Annalevine. Moi, perso, je commence à soupçonner @Marzhin. Non, je rigole, ce qui est sûr, c'est que ça ne peut pas être moi. Je suis loin d'avoir sa culture et son talent !

Il faut croire que nous ne lisons pas les mêmes indices. Ceux que je vois disent plutôt : la réponse ne peut être trouvée.

Pardon, je n'avais pas lu la suite. Toutes ces réponses sont des masques. Elles ne disent pas qui je suis.

Merci, je m'y emploie. Je me trouve devant ceci: je sais que je ne peux trouver aucune réponse à cette question, et pourtant je suis enjoint de me la poser sans relâche. Étonnant non?

@sera-angel, merci pour cette leçon en images du "comment trouver le bien-être et la paix"; c'était très instructif, vraiment. Mais ça ne répond pas à la question : qui suis-je ?

( @Junayd, nous avons du nous rencontrer, je ne sais plus où, je ne sais plus quand...lol) Je crois que je vais me garder dorénavant d'employer ce mot de jnanin. Et peut-être même ce mot de chemin.

Autrement dit, comment franchir ce paradoxe qui consisterait à utiliser le croire sans pour autant s'y identifier ? Je ne sépare pas. Rien n'est trivial à mes yeux.

Je ne prétends pas détenir une réponse. C'est donc à toi qui le prétends d'accepter de mettre ta réponse sur le tapis et de nous laisser l'examiner.

Apporter une réponse définitive à cette question bloque l'énergie pareillement. Se demander "qui suis-je?" par rapport aux autres ou par rapport à soi même, ou par rapport à quoi que ce soit, quelle différence ? Si tu parles d'ingénierie, c'est que tu penses être une machine ? Intéressant...

Qu'est-ce qui est faux? Penses tu vraiment savoir qui tu es?

Oui. Hormis que je n'assimile pas la maturité aux réponses que nous oblige à fournir les impératifs de la vie sociale. Il faut garder à l'esprit que ces réponses sont toujours des fictions.