InstantEternité

Je pense que la psychanalyse vous contre dira, l'inconscient est bien en amont. Nous héritons bien de la mémoire et des neurones de nos pères.

Cela ne se passe pas toujours dans une ambiance "bon enfant" comme vous l'insinuez dans vos propos. Il faut comprendre que la jalousie est souvent accompagnée d'une réelle volonté de faire mal, c'est un sentiment qui rend aveugle à tel point que la personne ne sait plus ce qu'elle est entrain de faire subir à la personne jalousée, les exemples n'en manquent pas dans la cour de l'école et tout le monde a été un jour ou l'autre victime de cela dans sa vie. Comme je l'ai dit dans un des mes derniers messages, beaucoup trop d'hommes et de femmes sont morts à cause de la jalousie dans l'histoire de l'humanité. La jalousie ne peut que se terminer par un drame : La jalousie tue !

Je pense qu'il ne faut pas prendre cette citation de Nietzsche au premier degré. Cela ne veut pas dire qu'il faut être suicidaire dans la vie. Il faut penser à la notion de "la volonté de puissance" dans cette phrase, la volonté de puissance ne peut que s'intensifier, par conséquent le Surhomme n'a d'autre choix que d'accompagner sa volonté de puissance dans son intensification croissante tout en étant conscient des risques qu'il encourt en faisant cela, mais c'est là la voie du dépassement de soi. Si je voulais philosopher un peu plus, je dirais que même celui qui pense ne prendre aucun risque dans sa vie, il n'est pas pour autant à l'abris des accidents de la vie, personne ne l'est. Donc à partir de ce constat le Surhomme ne peut pas être considéré comme un être suicidaire.

Donc vous trouvez que la jalousie avec tout son côté malsain est un sentiment normal voir bénéfique qui encourage la compétition ?

Je suis entièrement d'accord. J'ai voulu simplement insister sur le fait qu'il y a deux choses distinctes : l'envie et la jalousie. Dans le cas de l'envie on cible directement ce que la personne enviée possède, alors que dans la cas de la jalousie c'est une pathologie de psychopathe dont je ne m'explique pas les raisons véritables, pourquoi diable vouloir que l'autre perd ce qu'en général il a obtenu parce qu'il en a eu le mérite ? Alors même que le fait que la personne perd son atout ne nous avance en rien dans notre propre vie, une pathologie je vous dis !!

Oui moi non plus je ne comprends pas comment certains peuvent se comporter ainsi, mais j'en ai tellement vu des cas de ce type dans la vie réelle que je me dis que c'est une vraie épidémie dans la société !

Ça c'est philosophiquement profond ! ou plus précisément : "Comment une chose peut-elle naître de son contraire"

Franchement la jalousie n'a rien à voir avec l'envie. La jalousie c'est tout simplement vouloir que l'autre perd ce que nous estimons comme un atout chez lui, et c'est seulement à ce moment là que la flamme de la jalousie s'éteint d'elle même. Dans la plupart des cas il n'y a même aucune envie de vouloir posséder par soi-même ce que l'autre possède, par exemple une femme hétérosexuelle peut être jalouse d'un homme qui aurait une belle épouse sans vouloir remplacer cette dernière ! Ou encore on peut sentir de la jalousie envers quelqu'un qui aurait des talents artistiques alors que nous n'en avons rien à faire de l'art et que cela ne nous intéresse pas. Je pense que tout le monde comprends cela...

Je pense que ce que la phrase signifie c'est : Bien qu'on sait et on connaît les causes de nos problèmes existentiels et autres et que ce sont là des problèmes dont il n'y a aucune solution, ce sont des fatalités, néanmoins nous avons tout de même le choix et la liberté de les considérer telles qu'elles sont, de les regarder en face. C'est la seule chose qu'on puisse faire en face des problèmes tel que la mort et tout autres problèmes sans issus. Si vous voulez un exemple, c'est comme lorsqu'on a la tête en-dessous de la guillotine et que le dernier acte de résistance qu'on puisse faire c'est de regarder le bourreau droit dans les yeux... Voyez-vous ?! @Fraction nous en dira peut-être plus.

Je suis complètement d'accord. Nous sommes beaucoup trop petits pour pouvoir influer sur les lois cosmiques dont la sélection naturelle. Et effectivement si nous ne faisons rien pour nous surpasser nous sommes condamnés à l'extinction. Clairement : Surpasse toi ou bien crève !

La jalousie est absolument la mère de tous les vices. Pire que le mensonge car elle est génératrice de mensonge et de toute autre forme de vices. La jalousie peut mener à la guerre (Hélène de Sparte), même les nazis dans leur délire de pureté attribuaient la jalousie comme un trait propre au seul peuple juif, c'est pour dire à quel point la jalousie est emblématique dans les sociétés et histoires humaines. Enfin pour avoir connu personnellement ce qu'être jalousé peut avoir comme effet, je peux simplement vous dire que cela a changé ma vie. Mélangé à une histoire de cœur la jalousie peut transformer le meilleur d'entre nous en des pires des monstres et je n'exagère en rien.

Mater une connasse, le summum du plaisir, une conduite en état de liberté !

Ce que vous dites là c'est plutôt l'envie que la jalousie. Je pense qu'il faut faire la distinction entre être "envieux" et être "jaloux". Etre "envieux" ne veut pas nécessairement dire qu'on souhaite du mal à celui qu'on envie, par contre être jaloux dans la plupart des cas signifie qu'on souhaite du mal à la personne jalousée.

La jalousie est un jeu néfaste, car au final c'est perdant-perdant. Celui qui se réjouit de se voir (croire) jalousé est un inconscient, car il ne sait pas ce que la jalousie d'autrui peut avoir comme conséquence sur son environnement. Beaucoup trop d'hommes et de femmes morts à cause de la jalousie dans l'histoire de l'humanité.

" L’homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, — une corde sur l’abîme. Il est dangereux de passer de l’autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière — frisson et arrêt dangereux. Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont et non un but : ce que l’on peut aimer en l’homme, c’est qu’il est un passage et un déclin. J’aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au delà. " -> Pour moi cet extrait de Zarathoustra est une définition de ce que Nietzsche entend par "sacrifice", il faut en effet un sacrifice de soi pour arriver à se surpasser...

Vous vous êtes levé du mauvais pied ce matin !

Pour Nietzsche il s'agit de se sacrifier pour soi même. Se sacrifier pour pouvoir s'élever au-dessus de l'homme. Alors que Pour @Don Juan son slogan c'est "ma vie vaut moins que la tienne", il me semble qu'il s'agit là d'un sacrifice pour l'autrui pour ceux qu'on aime.

Il faut voir les dates, quand il a écrit Zarathoustra et effectivement le moment où il a cru avoir guéri de ses maux. Je sais que dans "Le Gai Savoir" il en parle de la guérison.

Exactement ! Je présume que vous ne l'avez pas lu car sinon vous auriez vite vu que c'est un texte débordant de joie, l'exaltation n'est pas un terme assez fort pour le décrire... et vous nous parlez de la maladie ? d'une philosophie de malade ??

On en reparlera quand vous aurez lu Zarathoustra !

Nietzsche parle aussi d'une certaine forme de sacrifice, il me semble que c'est un peu différent de votre vision de la chose : "J’aime celui qui jette des paroles d’or au-devant de ses œuvres et qui tient toujours plus qu’il ne promet : car il veut son déclin. J’aime celui qui justifie ceux de l’avenir et qui délivre ceux du passé, car il veut que ceux d’aujourd’hui le fassent périr. J’aime celui qui châtie son Dieu, puisqu’il aime son Dieu : car il faut que la colère de son Dieu le fasse périr. J’aime celui dont l’âme est profonde, même dans la blessure, celui qu’une petite aventure peut faire périr : car ainsi volontiers il passera le pont. J’aime celui dont l’âme déborde, en sorte qu’il s’oublie lui-même, et que toute chose soit en lui : ainsi toutes choses deviendront son déclin. J’aime celui qui est libre de cœur et d’esprit : ainsi sa tête ne sert que d’entrailles à son cœur, mais son cœur l’entraîne au déclin. J’aime tous ceux qui sont comme de lourdes gouttes qui tombent une à une du sombre nuage suspendu sur les hommes : elles annoncent l’éclair qui vient, et disparaissent en visionnaires. Voici, je suis un visionnaire de la foudre, une lourde goutte qui tombe de la nuée : mais cette foudre s’appelle le Surhumain."

Voilà exactement ce que Nietzsche craignait en son temps en tant que philosophe visionnaire, un prophète... C'était de perdre nos instincts, dans une société (occidentale) où on gomme tout ce qui relève du naturel, comme l'amour, comme la fraternité, comme la vraie féminité et comme la nature elle même (on parle de cela sous l'étiquette de l'écologie). Toutes ces notions n'existe plus dans nos sociétés et vous le dites vous même "Qu'est-ce que l'instinct en 2019 ?", on ne sait même plus ce que c'est. L'homme d'aujourd'hui n'est que l'ombre de lui même, pour le dire dans le vocabulaire Nietzschéen : Le dernier homme ! Le Surhomme n'est pas Superman mais simplement un être opposé au dernier homme, l'adversaire du dernier homme.

Expliquez moi alors, je comprendrai peut-être votre slogan "ma vie vaut moins que la tienne".

Ce que Nietzsche déteste le plus au monde c'est le chaos et plus particulièrement l'anarchisme. Le fait qu'il met en valeur les instincts ne veut pas dire qu'il faut se comporter en animal. Le Surhomme est celui qui a un plus grand nombre d'instinct en lui, des forces intérieurs qui s'opposent les unes aux autres mais justement ce qui fait le Surhomme c'est le fait qu'il peux contrôler ces forces pour les exprimer sous forme de la volonté de puissance la plus intense possible. Sans maîtrise des ces forces internes, de ces instincts, on ne peut pas avoir l'intensification de sa volonté de puissance ce qui barre la route du Surhumain. A chacun sa philosophie, mais si votre slogan c'est "ma vie vaut moins que la tienne", j'ai du mal à ne pas y voir soit une faible estime de soi ou bien encore une bêtise monstrueuse. La phrase "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" a un rapport direct avec la notion de la volonté de puissance. Une volonté de puissance qui ne cesse de s'intensifier, si cette volonté de puissance ne rencontre pas d'obstacle majeure et surtout si elle est bien dirigée alors elle continuera à s’intensifier. Dans le cas contraire c'est effectivement le drame !

Oui mais ce que je souligne c'est que sous le couvert de la démocratie et des droits de l'homme on matte les potentiels ainsi que les libertés (individuelles) de manière délibérée. De toute façon il fallait s'y attendre, aucun système ou régime n'est là pour faire de la charité, ils ont tous leur propre agenda à suivre.