-
Compteur de contenus
1 268 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Valona
-
Encore une belle soirée Hier soir, jeudi, j'arrive au camping pour 22 h35. Emma est prête et m'attend dans le patio. Ses parents s'apprêtent à fermer les volets de l'accueil. Nous voilà parties, direction le bourg. Il faut garer la voiture à au moins un kilomètre, tellement il y a du monde. Ce sont les gendarmes qui orientent les automobilistes. C'est par la piste cyclable, en compagnie de plein de gens, que nous arrivons enfin sur la place de l'Hôtel de ville. Il fait nuit mais avec les chaleurs de la journée, on ne respire pas vraiment. Emma propose de tourner dans la grande roue. Je suis sujette au vertige. Mais je dois admettre que c'est une superbe bonne idée. Avec la vitesse, l'altitude et mes frissons, le rafraîchissement est "vertigineux" et radical. Même s'il ne dure que cinq minutes. De retour sur le plancher des vaches, je récupère avec un Vichy fraise où flottent deux glaçons. Les montagnes Russes à présent. Heureusement que j'ai mangé léger et que mon dernier repas remonte à il y a trois heures. J'ai l'estomac qui fait marteau dans mon ventre. Mon cœur qui frôle l'apoplexie. Notre wagon fait quatre fois le tour, atteignant quelquefois des vitesses prodigieuses. Il monte soudain. Redescend aussi soudainement, donnant l'impression de plonger dans les abysses. De tomber dans le vide. Emma, le visage déformé, hurle à tous vents. Et là haut, du vent, il y en a. Comme à chaque fois, de retour au sol, titubante, je me promets que c'était la dernière fois. Nous nous offrons des gaufres Chantilly. Après tout, nous les avons bien mérité. Puis, nous allons à la piste des autos tamponneuses. On se fait draguer par deux ostrogoths que nous éconduisons très vite Ils n'insistent pas. Nous avons un truc imparable. Emma n'arrête pas de racler sa gorge, et moi je n'arrête pas de renifler. Les Don Juan de fêtes foraines s'enfuient alors très vite. Les autos tamponneuses. Alors là, c'est un cahot total. Ça se cogne, ça boxe, ça rebondit. Nous nous comportons toutes les deux en authentiques "chauffardes" aux volants de nos bolides. Évidemment, nous visons en priorité les "beaux gosses". Et ils sont nombreux. Nous rigolons comme des folles. Nous avons acheté chacune cinq jetons. Le tour dure cinq minutes. Nous nous faisons tacler rudement par les garçons qui se vengent des furies qui les ont percuté à fond la caisse. Il est vingt trois heures cinquante. Emma commence le boulot demain à neuf heures. Je la ramènerai au camping. Il faudra se lever tôt. Nous avons bien mérité une seconde gaufre Chantilly. Gaufre que nous savourons en reprenant la piste cyclable jusqu'au parking. Les gendarmes assurent la sécurité et la bonne circulation du flot des voitures.
-
Expérience Un copieux petit déjeuner ce matin. Bacon, œufs, pain grillé. J'adore commencer ma journée en savourant mon café. Avec ce soleil, cette douceur matinale, je suis dans la véranda. Le ciel est d'un bleu d'une grande pureté. Pas un nuage. Pas un souffle de vent pour agiter les feuilles du pommier dont les branches sont juste devant la grande baie vitrée. Me voilà rassasiée et pleine d'énergie pour mon jogging. Il y a trois parcours. J'alterne. Mais la plupart des tronçons du circuit longent la rivière à un moment ou à un autre. J'arrive devant l'enclos de l'élevage de porcs des voisins agriculteurs. Je bavarde un peu avec madame Nathan. La douche. Sur ma bicyclette, direction le port. Entre le 14 juillet et le 15 août, la région connaît son apogée touristique. La criée remporte un franc succès tous les matins. Aujourd'hui des moules, de la salicorne et une belle tranche de thon rouge. Moules et thon, grillés sur le barbecue électrique. Je m'en délecte au repas de midi. Le téléphone. C'est Emma. Comme nous irons à la fête foraine pour 21 h45, à la nuit tombée, elle me propose de dormir avec moi cette nuit. Elle reprend le travail demain à neuf heures. Pas de jours fériés dans un camping. Je suis prête. Je termine ce texte et je vais filer. Il va être vingt et une heures vingt. Le camping est à trois bornes. Cet après-midi, j'ai participé à un cours de surf sur la plage. C'est surtout pour le coach sportif. Un véritable athlète et beau gosse de surcroît. Et bien je l'avoue humblement. Je suis nulle en surf. Je n'arrive même pas à maintenir mon équilibre. En fait, j'ai surtout fait de la plongée. Mais nous étions quelques unes vraiment pas douées. Fous rires et tentatives infructueuses. Il faut un don. Après, c'est un "métier". Mais, comme le disait le coach : << L'essentiel est de participer ! >>. Je file...
-
De fêtes en fêtes Ce matin, durant mon jogging, je croise plein de joggeurs. J'en croise régulièrement tous les jours. Ce sont parfois les mêmes. Nous nous saluons alors d'un simple signe de tête. Un rapide sourire. Principalement des femmes. La douche au retour. Première douche de la journée qui en comporte le plus souvent deux. Ma jupette, mon T-shirt, mes baskets et me voilà sur ma bicyclette. Il n'est pas dix heures et la température est déjà de 26°. La journée promet d'être comme je les aime. La criée sur les quais du port. Cette fois je prends des langoustines et bien sûr de cette savoureuse salicorne dont je raffole. Au retour, les langoustines dans l'eau bouillante. Le temps de préparer la mayonnaise. J'y rajoute de la poudre d'amande, un autre délice. L'assaisonnement des salicornes. Ail, échalote, persil, ciboulette, olives noires et des cerneaux de noix. L'après-midi, départ à vélo en direction du bourg voisin. C'est la braderie d'été. Manifestation hautement touristique malgré les grosses chaleurs. J'apprécie cette ambiance. Il y a un monde fou. Sur la place de la mairie, les forains installent leurs manèges. C'est la seconde fête foraine de l'été. Celle du mois d'août. Une semaine de fête assurée. La grande roue, les montagnes Russes et les autos tamponneuses. Avec Emma, comme des adolescentes, nous adorons faire les folles en conduisant ces voitures multicolores. L'ouverture des festivités est prévue pour demain, jeudi, veille du 15 août férié. Je vais jusqu'à la plage à côté du port de plaisance. Un monde fou là aussi. Une myriade de parasols. L'eau reste toutefois encore bien fraîche à la marée montante. Je me contente de longer les flots, les pieds nus, mes baskets et mes soquettes à la main. Je suis de retour pour dix neuf heures trente. Mon repas du soir se compose de ces "croûtes aux anchois" que je me fais griller au four. De simples tranches de pain complet, beurrées au beurre salé. Une boîte de filets d'anchois allongés que je pose sur le beurre. Je recouvre de fines tranches de gruyère de Comté. Des rondelles de tomates et au four. En dessert un petit melon. Une fois évidé de ses pépins, j'emplis les trou de boules de glaces à la pistache, au noix de pécan et au pralin. C'est tout simplement à tomber. Et je tombe dans le transat dès la vaisselle faite. Je téléphone à Emma pour les autos tamponneuses de demain soir. Là, à presque vingt et une heures dix, je m'apprête à lire un peu sur la terrasse. Le crépuscule est magnifique.
-
Un après-midi magnifique Mais une matinée des plus agréables. Après mon jogging et ma douche, ma petite virée sur le port. Aujourd'hui, achat de deux beaux chinchards. Je les ai braisé au barbecue avec des poivrons. Accompagnés d'une laitue en salade, mon repas de midi fut encore un délice. J'ai passé une bonne heure au téléphone avec mes parents. Ils sont au large du Portugal et vont arriver ce soir au large de Cadix. Ils ont un temps superbe sur l'océan. Papa a pêché un beau bar qui va faire deux repas avec des pommes de terre chips que prépare maman. Ils ont un barbecue électrique sur le bateau. Leurs panneaux solaires sont très sollicités avec cette canicule. Les batteries restent quasiment chargées vingt quatre heures sur vingt quatre. Cet après-midi, randonnée à bicyclette. J'ai fixé le panier métallique à l'arrière, sur le porte bagages. Car je vais acheter des melons chez un des marchands ambulants. Il y a l'endroit où la route côtière se rapproche de la piste cyclable. Juste à l'entrée de la forêt de pins. Une pinède qui s'étale sur une bonne quinzaine de kilomètres. Sous la canicule, j'apprécie d'aller jusqu'à là-bas car je roule alors à l'ombre. Je peux donc faire le plein de fruits de cultures biologiques directement chez le producteur. Nectarines, brugnons, melons. J'ai bien quatre kilos de plus à trimballer. Je suis descendue jusqu'aux ruines du château. Sur sa presqu'île. L'endroit est touristique. L'entrée est de huit euros et ça en vaut vraiment la peine. Là, je viens de manger après une douche que j'ai fait durer. J'adore aller du tiède au froid. Jusqu'à la chair de poule. Alors je serre les dents, je résiste et je compte jusqu'à 100. Je fais ça très souvent. Je vais m'allonger dans le transat sur la terrasse. Au lit pour vingt et une heures trente. Un peu de lecture passionnante avec le livre de Pierre Jovanovic "2008", puis dodo vers vingt deux heures.
-
La canicule me donne la niaque Comme à chaque fois, et depuis toute petite, les grosses chaleurs me procurent une énergie décuplée. J'ai la "papate" dès le levé. Je dors avec la porte fenêtre ouverte. Sur le balcon du premier étage. Je vois ce rectangle d'un bleu de lapis lazuli dès que j'ouvre les yeux. Les toilettes, la salle de bain, morte de faim, je dévale les escaliers. Je prends mon petit déjeuner dans la véranda avec la grande baie vitrée ouverte. Bacon, œufs, pain grillé avec un bon café. Je n'ai plus qu'à me brosser les dents, revêtir mon short de lycra noir, mon T-shirt de lycra rouge. Chaussures de running. Mon jogging. Il est alors souvent déjà huit heures trente. Je reviens pour neuf heures trente. La douche. Jupette "tennis", T-shirt, baskets et me voilà sur ma bicyclette, sac sur le dos. Direction le port à trois kilomètres. J'y arrive pour onze heures. Ce matin, j'achète de la salicorne. J'adore la préparer en salade avec de l'avocat et du kelpamare. De la queue de langouste grillée au barbecue accompagnée de poivrons rouges poêlés. Un délice. Je traîne à table en lisant mes courriels. En répondant aux éventuels messages privés envoyés sur mon Blog. Plus de 24 800 lecteurs en six ans d'existence. 830 abonnés. Bien évidemment n'ont accès à la messagerie que les membres "premium". Cet après-midi, je me suis offert du farniente sur ma petite plage secrète. Jusqu'à dix huit heures. Dix huit heures trente. Mon mini golf avec Emma au camping. C'est un rituel d'une heure avant de rentrer. Repas du soir. Tranches de pain complet, beurrées au beurre salé, recouvertes de filets d'anchois, de fines tranches de gruyère et de tomates. Au four à micro ondes. Un autre régal. Je traîne dans un transat sur la terrasse. Là, à presque vingt et une heures trente, je m'apprête à prendre ma douche. Un peu de lecture dans mon lit. Puis, dodo pour vingt deux heures.
-
Les chaleurs sont enfin revenues Le dimanche, pas de jogging, pas d'entraînement. Emma, ma copine de vacances, est venue dormir à la maison. Nous avons passé notre samedi soir aux festivités du bourg. Feux d'artifice et orchestre. Vendredi soir ce fut le concert de jazz dans la salle polyvalente du bourg. C'était magnifique. Ce matin, après le petit déjeuner, j'ai ramené Emma au camping. Elle commençait le travail à neuf heures. Même si ce sont ses parents qui tiennent le camping, qui sont ses employeurs, elle a un fonctionnement comparable au mien. Régularité, conscience professionnelle et ponctualité. C'est en voiture que je suis allée à la crié sur les quais du port. J'adore les chaleurs caniculaires. Nous en sommes toutefois encore loin avec seulement 35°. Au menu de midi, moules grillées au barbecue. Salade de tomates et de poivrons rouges. Après la vaisselle, je vérifie le gonflage des pneus de ma bicyclette. Dans le petit sac à dos que je porte, des brugnons, des nectarines. Le plaid et la serviette. Fixée au cadre, ma gourde isotherme d'un litre. Direction une des petites plages "secrètes" au bas des falaises. La température de l'eau est par contre un contraste saisissant avec seulement 19°. Couchée sur mon plaid, entre deux baignades, je compare les météos de 1998 et celle d'aujourd'hui. Les températures étaient bien plus chaudes. Les gens certainement moins enclins à croire aux affirmations anxiogènes et mensongères des présentateurs météo actuels. Aux ordres du dictat des lobbys. Il y a un groupe de filles de mon âge un peu plus loin. Je les entends rire car elles sont elles aussi braquées sur leurs téléphones. Fort heureusement, l'ombre des amas rocheux me permet de rester à l'ombre une fois que ce généreux soleil m'a séché. Il y a des vacanciers qui passent en pagayant dans des canoés gonflables. Ils viennent certainement d'une des plages voisines. Je reviens pour dix neuf heures. Juste une salade de carottes avec un morceau de Morbier. Là, il va être vingt et une heures. Je vais ouvrir ma boîte mail. Faire un tour sur les différents forums où je publie Un peu de lecture dans mon lit. J'ai commencé le livre de Pierre Jovanovic "2008". Cet ouvrage se lit comme un thriller. Pierre Jovanovic est l'auteur du best-seller "Enquête sur l'existence des anges gardiens", publié en 1993 et toujours réédité. Par contre "2008" est une enquête sur la vol des caisses de retraites de tout le monde occidental par les banques Américaines. Avec la complicité des dirigeants ayant bénéficié au passage, de grandes largesses. Ce qui explique qu'il est question de faire travailler les gens jusqu'à 70 ans puisqu'il n'y a plus l'argent cotisé pendant des années de travail. C'est le plus grand hold-up jamais réalisé par une véritable mafia. Puis il sera vingt deux heures et je m'endormirai...
-
Une semaine supplémentaire Ce matin, après le jogging et la douche, comme tous les jours, je consulte ma boîte mail. Un courriel de mes parents m'informe qu'ils prolongeront leur séjour d'une semaine à Cadix, chez papy et mamie. Ils y sont arrivés hier soir. Il fait beau, du soleil et il fait chaud. Ce qui parfaitement normal sous ces latitudes. Ils ne reviendront que le samedi 23 août. Je m'empresse de les rassurer. Ici, tout va bien. Je supporterai aisément le rajout d'une semaine de solitude. Je file sur ma bicyclette jusqu'au port. Je viens de revenir. Aujourd'hui, pour midi, ce sera des crevettes mayonnaise avec de l'avocat et salade de carottes. Je ne vais donc pas m'attarder devant l'ordinateur. Cet après-midi, virée vélo. Il y a des séquences d'ensoleillement qui sont de plus en plus longues. Peut-être pourrais-je aller me prendre un bain de mer. Il me faudra autant de témérité que de courage car l'eau ne doit pas dépasser les 19°. J'aime m'imposer des défis. Ce sera celui de la journée. Je reviendrai pour dix neuf heures. Je suis invitée à manger au camping, avec Emma et ses parents. J'emmène le dessert acheté à la pâtisserie du port. Des éclairs au chocolat et à la pistache. Le tout est au réfrigérateur. Après le repas, concert de jazz en ville. Je file, il est midi passé
-
La fraîcheur des fins d'après-midi Le matin, pour faire mon jogging dans les meilleures conditions, je préfère revêtir mon K-way. Il est en général huit heures trente quand je quitte la maison. Une heure d'un running gratifiant et des plus agréables. La fraîcheur matinale, ici, au bord de l'océan, surtout quand souffle de vent du large, oblige à se couvrir. Je reviens vers neuf heures trente. Il fait alors plus doux. L'intérieur de mon coupe-vent est dégoulinant de condensation. Ce n'est pas la sueur. C'est une des particularités de ces tissus synthétiques, souvent confectionnés avec des matériaux de récupération. La douche est alors salvatrice. Un autre petit plaisir. Quand je prends la direction du port, sur ma bicyclette, c'est souvent contre le vent. J'aime trop flâner sur les quais. Au retour, je ne fais aucun effort, je suis poussée par les éléments. Cette météo est très étrange pour un début de mois d'août. Le ciel est le plus souvent voilé. Lumineux et laiteux. La température de l'après-midi n'excède que rarement les 22°. Le climat idéal pour de belles virées à bicyclette. Au retour vers dix huit heures trente, il faut à nouveau revêtir le K-way. J'ai l'impression de passer mes vacances à la mi septembre. Après le repas, je prends la voiture pour rejoindre Emma au camping. Ses journées sont parfois très chargées. Les départs et les arrivées des touristes. Nous allons le plus souvent en ville, boire un jus de fruit à la terrasse d'un café du centre. Retour pour vingt deux heures. Demain soir, jeudi, nous irons assister à un concert. Un groupe de Jazz se produit sous chapiteau sur la place de l'Hôtel de ville. L'affiche est prometteuse. Une chanteuse noire, merveilleusement belle, en longue robe rouge. Trois musiciens en smokings noirs. Où donc est cette canicule que les "experts" nous annonçaient pour l'été ? En fait, tous les scientifiques sérieux, refusant le dictat de la propagande médiatique, annoncent plutôt un refroidissement globale des températures. Mais, évidemment, pour des raisons de dictatures des lobbys de l'escrologie, ces scientifiques n'ont pas accès aux plateaux de télévision. Il est tellement plus simple de déverser des propos et des informations anxiogènes. Il faut maintenir les nations occidentales dans la peur. Peur du virus, peur de la guerre, peur de la canicule. C'est si flagrant que ça en devient ridicule.
-
Un film excellent Hier soir, samedi 2 août 2025, j'ai assisté à la projection du nouveau film de Luc Besson. J'ai passé un moment extraordinaire. Ce film renoue avec les grands principes du genre. Par moment il y a de véritables clins d'œil au cinéma impressionniste Allemand des années trente du vingtième siècle. Tout le long du film il y a une atmosphère romantique typique de la littérature de la fin du dix neuvième siècle. Les images sont magnifiques. Les costumes de toute beauté. Les acteurs sont formidables et leur jeu est magistral. Il y a des instants magiques et tout simplement merveilleux. Si on aime le véritable divertissement, si on déteste se voir imposer un intellectualisme inutile et pénible, si on apprécie la beauté, c'est un film à voir. On passe un très bon moment...
-
Douce et tendre solitude J'ai raccompagné hier, samedi, mes parents au port de plaisance. Il était quatorze heures. Ils vont rejoindre mon papy et ma mamie à Cadix, en Espagne du sud. Mes grands parents maternels possèdent là une petite maison de pêcheur entièrement rénovée. Nous garderons le contact quotidien par courriels. Il y a toujours ce petit pincement au cœur quand je regarde le bateau appareiller. Longer la jetée jusqu'à la sortie du port. Après tout ils ne partent que pour deux semaines. J'apprécie beaucoup la solitude sans que l'un le dispute à l'autre. Je m'accommode toujours très bien des situations que réserve l'existence. Mes parents vont vers le soleil alors que je regarde l'océan sous un ciel présentant toutes les déclinaisons des gris les plus sombres aux plus clairs. Décidément, cet été est très particulier. Il reste l'espoir d'un beau mois d'août et d'un mois de septembre digne de ces étés indiens québecois. Je flâne un peu sur les quais. Il y a la compagne du chanteur à succès qui m'invite à monter à bord de leur bateau. Je décline sa proposition. Je préfère me promener jusqu'au port de pêche. Il y règne souvent une animation fort appréciable. Je suis de retour à la maison pour seize heures. Je vide la machine pour suspendre le linge sous l'auvent de l'ancienne grange. Le ciel semble enfin se dégager un peu. La douceur de la température est tout de même appréciable avec 22°. Je suis invitée au camping pour dix neuf heures. Les parents d'Emma aiment m'avoir à leur table. Avec Emma nous avons prévu une soirée cinéma. Dracula, le dernier film de Luc Besson. Je garde comme référence le vieux film de Francis Ford Coppola traitant du même sujet. Avec un de mes acteurs préférés, l'énigmatique Keanu Reeves. Même si j'ai une préférence pour le roman original de Bram Stoker, le créateur de Dracula. Je suis littéraire plutôt que cinéphile.
-
Les préparatifs Hier après-midi, sous un ciel principalement nuageux, j'ai accompagné mes parents au port de plaisance. Ils repartent demain, samedi, en début d'après-midi. Il est important de procéder aux préparatifs. Il ne faut rien oublier pour passer plusieurs jours en mer. J'ai aidé maman à faire un peu de ménage. À mettre des draps propres. À en préparer des frais dans l'armoire. La cabine chambre à coucher donne sur l'arrière. Il y a la salle de bain qui la sépare du salon. Salon qui sert également de "chambre d'amis". Puis il y a la cuisine. Et enfin le poste de pilotage. C'est un bateau qui mesure seize mètres pour cinq mètres. Il y a fort à faire. Je passe l'aspirateur. Papa s'occupe du contrôle du groupe électrogène et des batteries des panneaux solaires. Je le rejoins rapidement car tout cela m'intéresse bien davantage que de plier des pyjamas sur des étagères. Je laisse maman à ses occupations "domestiques". Les batteries sont dans les soutes. Je connais bien leurs fonctionnements. Ce sont des cadrans numériques qui indiquent les charges avec une précision horlogère. Les oscillateurs qui permettent de capter les UV en cas d'absence de soleil. Avec une utilisation normale, les charges tiennent quatre jours. La navigation est secondée par un ordinateur. Capable de piloter. Ce que fait souvent papa en haute mer. Quand ils font leurs entraînements le matin. Quand ils paressent l'après-midi sur le pont avant. Le groupe électrogène peur prendre le relai en cas de pannes électroniques. Nous prenons notre collation de seize heures sur le bateau. Ils y a d'autres plaisanciers qui préparent leurs départs. Mes parents ont lié quelques liens d'amitiés avec certains d'entre eux. Notamment cet acteur connu et sa compagne beaucoup plus jeune que lui. Ils appareillent pour les Seychelles. C'est toujours amusant de découvrir que, dans la réalité, ces acteurs n'ont strictement rien à voir avec les personnages qu'ils incarnent. Il y a également ce jeune chanteur pour filles, terriblement mignon avec ces longues ondulations blondes, qui nous fait rire aux larmes avec les anecdotes du showbiz et de ses tournées. Sa compagne me fait des sourires complices. Elle est hyper belle et hyper simple. Les premières gouttes de pluie. Nous revenons à la maison pour dix neuf heures. Le bateau est prêt à appareiller. J'emmènerai mes parents sur les quais, demain, samedi pour quatorze heures. Puis je reprendrai ma vie délicieusement solitaire.
-
Le long des sentiers côtiers Le jogging avec maman est souvent une épreuve redoutable. Ses accélérations fulgurantes me laissent loin derrière. Ancienne championne d'athlétisme, elle garde les réflexes de ses jeunes années de compétitrice. Je suis admirative devant ses performances à l'aube de la cinquantaine. Papa préfère ses entraînements de culturiste. Lui aussi ancien compétiteur mais toujours capable d'affronter une compétition. Après la douche, maman va le rejoindre. Ils consacrent leurs matinées à préparer les conférences de l'automne. Silencieux dans le salon. Je suis aux fourneaux. Pendant les vacances, j'adore préparer les repas. Cette fois ce sont des tartes flambées d'après une recette Allemande. Avec du gruyère, des oignons et des lardons. Accompagnées d'une laitue en salade. Hier après-midi, randonnée sur les sentiers côtiers. Départ depuis le phare sur la jetée. Le vent du large, un ciel couvert et par moments plutôt menaçant. La température n'excède pas 22°. J'ouvre la marche. Le sentier surplombe rapidement les falaises. Le vacarme des flots qui viennent se briser à leurs pieds. Nous croisons nombre de promeneurs. Il faut mettre les K-ways. Les coupes vents sont nécessaires. Un vent qui s'engouffre dans les anfractuosités en mugissant. Notre randonnée nous emmène jusqu'au bourg. Il y a des téméraires sur la plage. Sous ce ciel nuageux, son sable paraît gris. Nous nous offrons un bon chocolat chaud à la terrasse couverte du restaurant. Le retour sous quelques giboulées qui nous trempent. En riant, papa lance : << S'il fait aussi froid c'est à cause du réchauffement climatique ! C'est ce que prétendent les escrologistes sur BFM WC ! >>
-
Je m'amuse follement Je publie et j'interviens sur quelques forums. Sur certains d'entre eux je suis modératrice. J'aime écrire. Depuis petite, j'ai de grandes facilités à le faire. J'excelle dans l'expression écrite. Depuis l'école privée, en primaire, mes professeurs m'ont toujours encouragé à écrire. Et pour pouvoir le faire dans les toutes meilleures conditions, je me suis d'abord mise à lire. Je me souviens, enfant, je feuilletais les livres dans la bibliothèque de papa. Et plus l'ouvrage était gros, imposant et plus je m'escrimais à parcourir ses écrits. Le plus souvent sans même comprendre le sens des phrases. L'enchaînement de mots qui sonnaient merveilleusement à mes oreilles m'enchantait. Au point que j'apprenais ces phrases par cœur pour les réciter durant les repas. Faisant l'admiration de mes parents autant que celle de mes professeurs. Aussi, j'aime partager le plaisir d'écrire. Si je n'avais eu tant de facilités pour les sciences et les mathématiques, mes études se seraient probablement orientées vers la littérature. Les sciences et les mathématiques sont des passions. L'écriture est un plaisir jouissif. Étant jouisseuse, j'écris dans la volupté. Sur certain forums, je narre mes journées de vacances. Un peu comme je le ferais dans le journal de l'adolescente que j'étais il n'y a pas si longtemps. J'ai soigneusement gardé ces cahiers. Ces pages couvertes d'une belle calligraphie régulière et artistique. Je suis prise de fous rires à la lecture de périodes précises. Un jour je ferai imprimer tout cela à compte d'auteur. Juste pour une joie égoïste. De petits livres que je ferai illustrer par une amie très douée pour les aquarelles. Les pastels et les crayons. Mes publications suscitent le plus souvent un intérêt certain. Tout particulièrement quand je relate mes journées de vacances. Ces récits font le bonheur de toutes celles, et elles sont nombreuses, qui ne peuvent pas partir en vacances. J'ai l'impression que c'est devenu un luxe. Les garçons sont moins perméables à mes histoires de filles. Où alors, pour les plus moqueurs, mes textes sont prétexte à commentaires stupides, parfois ridicules. Il y a bien évidement les gens qui ont des comptes à régler avec leurs existences, qui ont de la rancœur ou qui sont perclus de cynisme. Malheureux. Les commentaires de ces individus sont alors autant de méchancetés gratuites. Des étrons déposés. C'est une constante sur la plupart des espaces d'expressions. Les "écrivains" sont coutumiers du fait. Il m'arrive de découvrir du cynisme. Quelquefois des horreurs. Des choses plus drôles heureusement. D'un naturel optimiste, pleine d'humour, tout cela ne m'atteint pas vraiment. Je garde mes distances. J'ai le recul nécessaire. Depuis petite, les quolibets des jalouses et des envieux ont accompagnés mon existence. D'être capable d'ouvrir des sujets. D'être capable de les alimenter de textes réguliers, avec style et dans un soucis d'esthétique. D'être capable de les gérer avec classe, est un privilège réservé à une élite. Je savoure d'en être. Hors, à bien y regarder, celles et ceux, habitués des commentaires acerbes, n'ouvrent quasiment jamais de sujet. Leurs méchancetés gratuites sont proportionnelles à leurs incapacités à instruire un nouveau thème d'échanges. En découvrant la maladresse avec laquelle ils expriment leurs logorrhées, on prend conscience de leur possibilités extrêmement limitées. Quelques unes, étalant leur mal être, leur mal vivre, vont jusqu'à prétendre que je serai un homme. Quelques uns, étalant leur bêtise crasse, vont jusqu'à prétendre que je ne serais qu'un troll ou un fake. Je crois qu'à relire leurs commentaires, en se regardant dans le reflet de l'écran de leurs ordinateurs, le troll, dans toute sa splendeur, leur sauterait aux yeux. Tout cela me procure parfois des fous rires. De telles affirmations, sans fondement, suscitent tant de jubilation quand je les découvre. S'ils savaient ! Je me retrouve donc devant autant de Candace Owens. Des Candace Owens sans talent. Comme cette "première dame", ce vieux chauve pathétique à perruque et sa bosse sous ses jupes, me voilà exposée à la vindicte populaire. Avec une différence notoire, je ne suis ni chauve, je ne porte pas de perruque blonde, je suis jeune, je n'ai aucun attribut viril dans ma culotte et de telles assertions me font rire comme une folle. Comme mes "fidèles" lecteurs s'en doutent, tout cela ne mérite pas mon mépris mais mon indifférence impériale.
-
Loin de la canicule c'est la canipull Hier après-midi, par un ciel voilé mais lumineux, c'est la randonnée vélo prévue. Aucune menace pluvieuse. Il est quatorze heures. La piste cyclable est très fréquentée en ces périodes estivales. Nous pouvons toutefois pédaler le plus souvent côte à côte. Papa à ma gauche, maman à ma droite. Nous bavardons. Il y a un troupeau de moutons qui se balade sur la route. C'est une jeune fille de mon âge accompagnée d'un gros chien, qui tentent de faire rentrer les bovidés dans le pré. Ces derniers semblent beaucoup s'amuser de ses efforts et de ceux du chien. Nous mettons pieds à terre pour assister à cette scène plutôt cocasse. Un groupe de cyclistes commence à se former. Certains, hilares lorsque les moutons viennent nous entourer. Le vent du large rafraîchit l'atmosphère. Il faut enfiler les K-ways. Souvenons-nous de ces experts de plateaux de télévisions. En juin. Les mêmes experts que pour la pandémie Covid. Les mêmes experts que pour la guerre en Ukraine. Ils venaient affirmer devant les caméras que l'été sera caniculaire. Pour tenter de justifier leurs nouvelles propagandes, les mêmes affirment, sans rire, et avec le plus grand sérieux : << Les météorologues avaient vu juste. Mais c'est le temps qui est imprévisible ! >>. Ces sinistres crétins, experts en assertions mensongères, n'ont hélas pas fini leurs malfaisances. Nous pouvons enfin continuer notre périple cycliste. Il faut pédaler contre le vent. C'est pénible. Il nous poussera au retour. C'est une consolation qui revigore. Le panier métallique de papa est plein d'une bonne dizaine de melons, de courgettes et d'aubergine. Hier soir, interdiction absolue d'entrer dans la cuisine quand je prépare la surprise du repas du soir. J'ai donc concocté une tourte à la courgette et à l'aubergine. J'entends quelquefois d'étranges bruits derrière la porte. Je regarde par le trou de la serrure. Papa et maman qui tentent, aux odeurs culinaires, de deviner ce que je trame aux fourneaux. Quand la tourte est au four, j'ouvre la porte. Maman, toujours pleine de curiosité, arrive précipitamment. Nous mettons les assiettes et les couverts sur la table de la véranda. Nous allons chercher papa vautré dans sa chaise fauteuil, derrière son bureau. Toujours à peaufiner ses écrits. Mes joues chauffent. Toutes les bises qu'ils me déposent pour me remercier. J'adore les regarder se régaler. Comme le dit mamie : << Ni au lit, ni à table, on ne porte respect ! >>
-
Shopping avec maman D'abord merci pour vos gentils commentaires. Je suis toujours agréablement touchée. Et voilà. Mes parents sont là depuis trois jours. Papa est très occupé à mettre au propre les idées qu'il a jeté pêle-mêle sur son ordinateur durant les journées en mer. Les conférences qui l'attendent en octobre, exigent d'êtres préparées. Maman passe du temps avec lui. Après tout, depuis presque trente ans elle est sa muse et souvent son égérie. Nous faisons de l'essayage. Les vêtements qu'elle a ramené de Cadix. Comme nous avons toutes les deux un mètre quatre vingt deux et soixante kilos, nous pouvons nous amuser devant le grand miroir de l'armoire. Cet après-midi, nous sommes allées en ville toutes les deux. Du shopping. Avec ses deux nouvelles robes il faut de beaux souliers. Pareil avec son pantalon crème à pinces et à plis. Quand elle évoque les prix dérisoires de l'Espagne du Sud, je reste pantoise. Un exemple alimentaire : le kilo de tomates "grappes" 0,80 cents. Un kilo de pommes golden 0,95 cents. Un beau jeans 45 euros. Nous partageons les mêmes goûts pour l'élégance. Par forcément à suivre les modes ou les tendances. Mais selon nos penchants, nos attirances et nos envies. Dans ce sens, papa est un excellent conseiller. Il est d'une patience infinie quand maman l'entraîne dans les boutiques. Dans les cabines d'essayages. Demain, si la météo est clémente, nous partons à bicyclette. Ce ne sont pas les pistes cyclables qui manquent dans la région. Papa a d'ailleurs fixé la corbeille métallique sur son vélo. Nous raffolons de melons. Nous pourrions en manger, matin, midi et soir. Près des forêts de pins, entre la piste cyclable et la route, il y a des marchands de fruits et de légumes. Souvent des exploitants agricoles qui proposent leurs productions. Je croise les doigts pour que les conditions climatiques nous permettent cette randonnée cycliste. En soirée, nous sommes invités chez les Nathan. Nos plus proches voisins. Exploitants agricoles, ils savent s'amuser les soirs d'été. Des réjouissances en perspectives.
-
Les retrouvailles Samedi. J'arrive sur les quais un peu avant quatorze heures. Nous sommes en contact par téléphone. Je vois le bateau pénétrer dans le port. La marée est descendante. Je reconnais maman sur le pont, avec papy. Papa à la barre accompagné de mamie. Ils me font de grands coucous. Le bateau longe le quai pour retrouver son emplacement. C'est maman qui saute sur la terre ferme. Elle tient la corde que Papy fixe à la bitte d'amarrage. Bitte s'écrit avec deux "t". Les échanges de bisous. Papa et mamie arrivent à leurs tours. Des effusions affectueuses. Nous sommes toujours tellement contents de nous revoir après leurs périples en mer. Je les aide à récupérer les bagages. Papa les place dans le coffre de la Mercedes. Il veut retrouver le volant de sa voiture. Ça le change de celui du bateau. Nous avons gardé le contact presque tous les jours, par courriels. Chacun de leurs messages était accompagné de photos. Je pouvais suivre leurs pérégrinations au large du Portugal et dans le Sud de l'Espagne. Par contre, ils ont bénéficié d'un temps ensoleillé durant presque trois semaines. Nous sommes de retour à la maison pour quinze heures trente. La douche pour papy et mamie. La douche pour papa et maman. Je leurs prépare une collation dans la véranda. Car ici, la météo est plutôt menaçante. Des séquences d'ensoleillement entrecoupées de moments pluvieux. Thé, crêpes dentelles sèches et roulées en cigare. J'adore les entendre partager d'amusantes anecdotes. Mon papy, du côté de maman, est plein de cet humour fin, très British du Pays de Galles dont il est originaire. C'est un plaisir de l'écouter. Avec papa et maman, nous resteront ensemble toute la semaine. Ils repartent samedi prochain pour deux semaines. Même destination. Ils vont récupérer les parents de papa dans la petite ville de Cadix. Maman espère qu'il fasse moins chaud pour ce second séjour là-bas. Nous restons attablés jusqu'aux environs de dix sept heures trente. Papy et mamie s'en vont demain matin. Ils ont leur avion pour le Canada mercredi soir. Ils montent préparer leurs affaires. Maman s'occupe de défaire les bagages. Je leurs ai réservé une belle surprise pour le repas du soir. Il n'y a qu'à réchauffer. Je m'enferme dans la cuisine à dix huit heures trente. Interdiction d'y entrer. Papa monte rejoindre maman. J'évide trois melons. Je place des boules de glaces à la place des pépins. Pistache, noix, amande, pralin et vanille. Dans la partie congélateur du frigo. Je réchauffe la purée parmentier. Pommes de terre avec viande de bœuf hachée. J'y rajoute toujours de l'œuf,? C'est le liant idéal. Du gruyère de Comté, ail, oignons, persil, ciboulette, champignons et de la levure diététique en paillettes. Je recouvre le tout de fines lamelles de Morbier et de Saint Nectaire que je recouvre de chapelure. Façon "raclette". Des cerneaux de noix sur le dessus avant de placer le plat au four afin de laisser mijoter longuement à feu doux. L'odeur qui se dégage, ne tarde pas à attirer mes gourmands. J'ai mis la table dans la véranda. Les "fauves" sont lâchés. Bon appétit. Traîner à table jusqu'à vingt et une heures est une constante lorsque nous sommes ensembles. Les melons, lorsque leur chair commence à geler, gagnent en saveur arrosés d'un jus de mangue à température ambiante. C'est un régal insoupçonné. Sauf pour les connaisseurs. Dans la recette, c'est du rhum. Mais chez nous, personne ne consomme d'alcool. Bien fatigués, tout le monde est au lit pour vingt deux heures. Je reste seule dans ma chambre à faire le montage des petits films que mes parents ont tourné en mer. Nous regarderons le résultat demain soir. Tous les trois. Soirée "cinéma"...
-
En ville Rappelons-nous les propagandes anxiogènes de tous les médias concernant l'apocalypse d'un été caniculaire 2025. C'était à la fin du mois de juin. Comment les escrologistes vont-ils pouvoir rester crédibles pour nous vendre le fameux "impôt canicule" qu'ils souhaitent tant mettre en place ? Toujours est-il que ce mois de juillet est le plus froid que j'ai connu au bord de l'océan Atlantique. Du moins dans la région où je me trouve. Ce qui change un peu le programme de mes projets. J'adore les grosses chaleurs. Surtout pour mes virées à bicyclette. Partir à vélo comporte de gros risques avec cette météo. Certes, la pluie n'est que de l'eau. Mais je déteste rouler trempée, pédalant contre des bourrasques. Je prends la voiture pour aller en ville. La ville est touristique et son centre historique offre un charme particulier. Je gare l'auto sur le parking du centre Leclerc et me voilà à flâner. Les rues piétonnes, pavées et fleuries sont magnifiques. Pour le commerce ce climat est idéal. Surtout pour les terrasses couvertes des restaurant. J'ai mes petits endroits préférés pour déguster des coupes glacées ou un bon chocolat chaud au lait de soja. Demain, samedi, je vais chercher mes parents, papy et mamie au port. Ils restent à terre une semaine. Ils repartiront samedi prochain. Deux semaines en mer. Je leurs réserve une belle surprise pour le repas de demain soir. Surtout pour le dessert. Je vous raconterai
-
Expositions d'Art Avec cette météo maussade, avec ce ciel constamment menaçant, après mon jogging, après ma douche, j'ai préféré préparer un programme différent pour ma journée. J'ai consacré la matinée à travailler à ma future thèse. Je pose des idées sur le papier. Je trie. Je ne jette pas. J'archive. Je sais par expérience que le meilleur est souvent dans ce qu'on élimine. La préparation de mon repas de midi. J'ai panné un filet de colin. Chauffé à la poêle. Des pommes de terres coupées en fines tranches également poêlées. Une sauce au fromage. Une laitue en salade pour l'accompagnement. Je me suis régalée. Mes parents rentrent de leur croisière samedi en début d'après-midi. Avec mon papy et ma mamie. J'irai les récupérer au port. Je réponds à leur courriel pour confirmer ma présence. Il est quatorze heures. Le ciel présente toutes les déclinaisons des gris les plus sombres aux plus clairs. Pas encore la moindre goutte de pluie par contre. C'est avec la voiture que je me rends en ville. Il y a deux expositions que je veux absolument découvrir. Une consacrée à la sculpture, l'autre consacrée aux tableaux de trois artistes régionaux. Comme le plus souvent, je gare l'auto sur le parking du centre Leclerc. Il y a toujours de la place, c'est gratuit et à dix minutes du centre. La première exposition se déroule dans le hall de l'Hôtel de ville. Je déteste l'Art contemporain. Il me faut du "classique", de "l'académique". Bref, du "digeste". J'en suis pour mes frais ! Même si l'accès est gratuit. Il y a des œuvres de plâtres et de résines. On ne sait pas du tout ce que tout cela représente. Des formes courbées, imbriquées, vaguement érotiques. Quand je me penche pour lire la description et l'intitulé, c'est aussi incompréhensible que la "chose" présentée. Dans la seconde salle ce sont des formes humaines. Dans des positions impossibles. Les visages déformés, hideux, à peine humanoïdes. Se dégage de tout cela un pesante impression d'angoisse. Un mauvais cauchemar éveillé. Il y a d'autres visiteurs. Je les vois aussi circonspects et interrogatifs que moi. Je ne m'attarde pas. C'est un goût personnel, mais toute cette laideur m'afflige. L'auteur est une sorte de hippie chevelu, en costume de velours brun, une écharpe mauve. Se donnant des airs "baudelairiens". Je le vois et je l'entends pontifier devant de probables farceurs qui font semblant d'apprécier. Je pouffe en partant. La seconde exposition a lieu au musée des beaux-Arts. Accès gratuit également. Au rez-de-chaussée des œuvres abstraites. Des "nouillonades" comme les appelle mon papy. Je me suis toujours demandée pourquoi les amateurs de peintures abstraites, ne peignent pas leurs toiles eux-même. Ils économiseraient de l'argent, et feraient souvent beaucoup mieux. Je ne m'attarde pas. Je monte au premier étage. De petits paysages magnifiques qui ne sont pas sans rappeler l'école de Barbizon. La plupart de toute beauté. C'est un homme élégant qui présente ses œuvres. Rien à voir avec le sculpteur pour dépressifs. Je m'approche pour écouter les explications qu'il donne à un groupe d'admirateurs. Ceux-là ne sont pas goguenards. Au contraire, ils boivent l'argumentaire de l'artiste avec jubilation. Ce que peint cet homme est remarquable. Au second étage, je retourne dans l'infâme. C'est une sorte de bourgeoise aux cheveux rouges, qui se donne de grands airs, en argumentant devant un groupe de visiteurs. Mon Dieu, qu'elle est ridicule dans ses habits clownesques. Un pantalon bouffant, rose. Une tunique mauve aux manches démesurées. Un collier d'énormes perles jaunes. Des ballerines noires avec un pompon rouge sur le dessus. Cette "grande créatrice" "d'art plastique" propose des collages. Des collages qui ne représentent rien, ou alors peut-être le néant de sa créativité. Je reste distante quand elle ramène sa fraise, voulant m'expliquer sa "technique". Je me sauve à toute vitesse en me disant que je l'ai échappé belle. Ou moche plutôt ! Ça y est, quelques gouttes de pluie. Cela ne dure pas. Je m'offre un délicieux chocolat chaud dans un de mes salons de thé préférés. Je tiens à remercier mes fidèles lectrices, mes fidèles lecteurs pour leurs intérêts.
-
Promenade en tracteur C'est avec le K-ways, en restant sur la route, que j'ai pratiqué le jogging de mon lundi matin. Les sols détrempés par les pluies de la nuit m'ont dissuadé de courir le long des chemins habituels. C'est en revenant sous de belles séquences d'ensoleillement que je rencontre monsieur Nathan. Il donne à manger à ses porcs. Ils sont une douzaine. Énormes. Bien nourris. Nous bavardons un peu ensemble lorsqu'il me propose de l'accompagner cet après-midi. Il est impératif de rentrer les meules de foin avant qu'elles ne s'imprègnent d'eau malgré leurs emballages de cellophane. C'est avec joie que j'accepte. Avec cette météo instable, cette activité me paraît la plus appropriée. Il est quatorze heures quand un coup de klaxon m'avertit. Je regarde par la fenêtre de la cuisine. Monsieur Nathan sur un tracteur. L'avant est muni d'une double fourche. Je suis prête. Bermuda, sweat et baskets. Quelques gouttes de pluie. Je monte pour m'installer dans l'habitacle. C'est une banquette. J'y suis assise assez confortablement. Certes, ce n'est pas le moelleux des sièges de la Mercedes. Monsieur Nathan a toujours été agriculteur. Il me raconte d'amusantes anecdotes passées. Nous avançons sur l'étroite route communale. Nous contournons le bourg. La pluie cesse. Là-bas, une trentaine de meules de foin. Cylindriques. L'employé nous attend avec la remorque. C'est une manœuvre virtuose. Monsieur Nathan avance, ralentit, enfonce les deux lames plates de la fourche dans la meule. L'ensemble se soulève grâce à un vérin. Il dépose délicatement la meule sur la remorque. J'assiste à ce tour de force avec admiration. Il faut beaucoup d'adresse et d'habitude car monsieur Nathan empile les meules sur trois niveaux et sur deux rangées. Cinq sur le premier niveau. Quatre sur le second, trois sur le dernier. Deux fois. Vingt quatre meules partent en direction du hangar prévu à cet usage. Il faudra reproduire l'opération trois fois. Ce sera le fourrage pour les bêtes cet hiver. Pour une cinquantaine de vaches, monsieur Nathan prétend que toutes ces meules suffiront tout juste. Sept mois de nourriture tout au plus. Je suis de retour pour dix sept heures. Sous un ciel dégagé et un soleil généreux. Monsieur Nathan me dépose. Je le remercie pour cette belle aventure. Je me prépare le thé que j'accompagne de petits gâteaux secs. C'est que le grand air ouvre l'appétit. Je quitte la maison pour rejoindre Emma. Nous irons assister à un concert dans la salle polyvalente du bourg voisin. Ses parents m'ont invité à partager le repas du soir. J'apporte le dessert. Une tarte aux melon d'après une recette "Marmiton" que j'ai confectionné dans la matinée. J'adore faire de la pâtisserie car c'est "scientifique". Il faut suivre scrupuleusement la formule. Pas d'improvisations dans ce domaine. À bientôt
-
Une bonne rincée Le dimanche, pas de jogging. Grasse matinée jusqu'aux environs de neuf heures. Il faut préciser qu'avec Emma, hier soir, nous sommes rentrées du cinéma très tard. Jurassick World se regarde comme du très grand cinéma hollywoodien. Du grandiose. Je recommande à toutes celles et à tous ceux qui aiment s'offrir des frissons comparables aux montagnes Russes des parcs d'attractions. Ce matin, le ciel est parcouru de nuages blancs. La météo annonce des changements climatiques pour midi. Un bon petit déjeuner à l'Anglo-Saxonne. Bacon, œufs, pain complet grillé. Une douche. Je vais me promener. Chanter pour mes amies les vaches qui se rapprochent des clôtures. Je les plains car elles sont importunées par des myriades de mouches. En passant derrière l'exploitation agricole de notre plus proche voisin, je rencontre madame Nathan. Nous bavardons un peu. Elle nourrit les porcs que le couple élève pour la viande en les laissant en extérieurs à l'année. Ils sont énormes, gras mais musclés et peuvent évoluer dans un environnement naturel. Ils sont propres. Madame Nathan me raconte que, les nuits, des sangliers viennent rejoindre leurs cousins domestiqués. Des amitiés qui en découlent. Les porcs adoptent rapidement le comportements de leurs ancêtres porcins qui viennent les visiter en hordes. Il faut donc entourer les potagers de hauts et épais grillages. Les sangliers ont une force prodigieuse, n'ont aucun scrupule et ne craignent plus vraiment les humains. Elle me confie que son mari est quelquefois obligé de les effrayer afin qu'ils s'en aillent. En tirant au fusil mais vers le ciel. Les chasseurs de la région s'en occupent. Heureusement. Après le repas, malgré un ciel menaçant. Emplit de lourds nuages noirs, je pars à bicyclette. J'ai trop envie d'aller me balader. D'aller faire un mini golf au camping. De faire un coucou à Emma. Je suis à mi chemin quand des éclairs illuminent tout autour de moi. Je fais demi tour. C'est soudain comme au crépuscule. Plutôt inquiète, je pédale à toute vitesse. J'ai déjà parcouru trois kilomètres. Des rafales de vent m'obligent à empoigner fermement les poignées du guidon de ma machine. Ça y est. Des hallebardes tombent des cieux. D'une violences folle. S'il devait tomber des grêlons, je serai assommée. Des coups de tonnerre qui font trembler le sol. Mes pneus glissent sur l'asphalte de la piste cyclable transformée en rivière. Je croise d'autres fous. Silhouettes fébriles dans la pénombre. Autant de fantômes dans leurs capes de pluie. Je suis vêtue de mon dérisoire K-ways. J'arrive enfin à la maison. Trempée jusqu'aux os. Mon petit sac à dos n'est plus qu'une serpillère. j'en retire le contenu, les fruits, la paire de jumelles. Mes baskets ne sont plus qu'éponges. Je trouve le réconfort sous une douche salvatrice. J'entends les bourrasques jeter des paquets d'eau contre les vitres. Je ne me souviens pas d'avoir connu un tel orage. Mais, c'est ce qu'on se dit toujours après un évènement extraordinaires. Là, il est un peu plus de quinze heures. La pluie a cessé. Il y a même des séquences ensoleillées. Je reste nue à déambuler dans la cuisine où je me prépare une grosse coupe glacée. Après tout, je l'ai bien mérité. Je ne tenterai plus de sorties vélo cet après-midi. C'est avec la voiture que j'irai faire mon mini golf...
-
Découverte insolite Hier après-midi, vendredi, lors d'une de mes escapades à bicyclette, je quitte la piste cyclable pour m'engager dans le chemin de gauche. Depuis plusieurs jours, mon attention est attirée par ces grands bâtiments de briques rouges que j'aperçois à quelques centaines de mètres. Le chemin est pierreux mais en étant vigilante et prudente, il est parfaitement praticable. Mon VTC est d'ailleurs conçu pour ce genre d'épreuves. Il y a bien une centaine de moutons dans le pré. Ils m'observent avec bienveillance. Je m'arrête toujours pour chanter une chanson aux animaux. Je crois qu'ils aiment. Même si je chante faux. Une véritable crécelle désaccordée. J'arrive à proximité des bâtiments. Ils sont à l'abandon. Dans le vaste hangar qui les jouxte, deux agriculteurs qui accrochent des remorques à leurs tracteurs. Ils me saluent de la main levé. Je fais de même. Je descends de ma machine que je pousse pour monter la rampe en béton. Elle mène à des quais contre lesquels des camions se garaient probablement en marche arrière. Les immenses volets métalliques sont levés. Personne. La proximité des deux agriculteurs est sécurisante. J'entre dans le hall en tenant ma bicyclette. Il y a là des carcasses de camionnettes et même des moteurs éclatés. À même le béton du sol. Tout est vieux. Des toiles d'araignées géantes. Mes yeux s'habituent à l'obscurité toute relative car il fait beau. À une vingtaine de mètres au-dessus de ma tête, les poutrelles en acier de la charpente. Un toit fait de tôles ondulées. C'est plutôt sinistre. Une odeur âcre. Faite d'huiles de vidange et d'hydrocarbures. Je fais le tour, prête à sauter sur mon vélo pour filer à toute vitesse. Il faudra que j'emmène Emma pour lui montrer. Elle est aussi "exploratrice" que moi. Là, au fond, une large porte. Je reste dans l'encadrement. Ce sont des alignements de placards d'acier gris à droite, de cabines de douche à gauche et des cabinets de toilettes au fond. Le carrelage en damier noir et jaune est crevassé dans de nombreux endroits. Par les grandes fenêtres grillagées, la lumière entre à plein. C'est glauque, dégoûtant et répugnant. Des boîtes de conserves et des emballages jonchent le sol. Les portes des toilettes arrachées dévoilent des cuvettes de faïence jaunie à moitié arrachées sur des trous noirs. Ce qui m'interpelle, c'est ce trou parfaitement rond dans la cloison du dernier cabinet. Une flèche tracée au marqueur et une inscription indiquent "Gloryhole". Environ cinq centimètres de diamètre. Cet orifice est très suggestif. Se prêtant à des fantasmes bien compréhensibles. J'en éprouve un soudain frisson. Et si "quelque chose" jaillissait soudain de cette ouverture ? Quelle serait ma réaction ? Une étrange sensation m'envahit. Qui flatte ma psyché. Je ne m'attarde pas. Ces pensées me frustrent agréablement. En sortant du bâtiment, je découvre que le ciel se charge de nuages. Je m'arrête près des deux agriculteurs. Ils m'apprennent que c'était une entreprise de transport qui s'était installée ici jusqu'au début des années quatre vingt dix. Que depuis tout est à l'abandon. Sauf ce hangar qui sert aux exploitants de la région. Ils y entreposent leurs machines ainsi que du matériel. De retour sur la piste cyclable, je ne peux m'empêcher de penser à ce curieux trou. L'inscription. J'arrive à la maison sous les premières gouttes. À peine suis-je sous la douche que des éclairs zèbrent les cieux et que des coups de tonnerres résonnent dans un vacarme infernal. Ce soir, cinéma avec Emma. Nous allons voir Jurassick World...
-
La fête foraine Avec Emma, ma copine de vacances, nous aimons partager des aventures. Nous nous connaissons depuis le début de l'adolescence. Emma est la fille des propriétaires du camping. Des gens très gentils et surtout "vieille France" comme je les aime. Dans le camping qu'ils exploitent, une piscine, un mini golf et une petite salle de fêtes. Tous les ans, entre le 14 juillet et le 21 juillet, ils accueillent les forains. Ce qui attire les gens du bourg autant que les vacanciers. Sur le terrain qui jouxte les bungalows. La sélection est extrêmement rigoureuse et ce sont chaque année les mêmes professionnels. C'est amusant de me retrouver adolescente et de déambuler en soirée entre les manèges. Savourant un cône glacé ou, comme hier soir, une gaufre à la chantilly. Emma suit des études de droits. Son désir d'exercer dans la magistrature l'anime de la même froide détermination que la mienne. Parmi les manèges il y a celui des autos tamponneuse. Je ne m'y suis plus assise depuis au moins dix ans. Je me suis amusée comme une folle. Crise de fous rires. Emma et moi, véritables furies du volant, prenions plaisir à tamponner celles pilotées par des garçons. De préférences les "beaux gosses". J'ai beau insister pour l'emmener en virée vélo avec moi, elle s'y refuse. Pas très sportive. Certes, son job d'été reste de seconder ses parents. C'est une bosseuse. Mais elle pourrait tout de même s'aménager quelques moments de détentes. Ses parents l'incitent à m'accompagner. Rien à faire. Elle préfère l'animation du camping, les nouveaux arrivants, les départs. Ses talents d'animatrices également. Peut-être que ce dimanche après-midi acceptera t-elle d'assister au concert philharmonique donné en plein air sur la place de l'hôtel de ville du bourg voisin ? Peut-être. Je vais la "travailler au corps"... À bientôt
-
Un séducteur de plage Hier après-midi, après le repas, sur ma bicyclette, direction la plage. Il n'y a que quatre petits kilomètres. Le ciel est laiteux. Comme j'aime. Avec une température de 26°. Un léger vent du large. Il va être quatorze heures. Il y a du monde sur le sable. Mais les plages de l'Atlantique sont souvent tellement vastes qu'il est relativement simple de trouver à s'isoler. Je ferme ma bicyclette à cadenas derrière le magasin de souvenirs. Je marche en longeant les rochers. La marée est montante. Des gamins ont réalisé de magnifique châteaux de sable. Où alors sont-ce les papas ? J'étale mon plaid. J'ensable ma bouteille d'eau afin qu'elle reste fraîche le plus longtemps possible. Je retire ma jupette et mon T-shirt. Mes sous-vêtements sont le bikini que je porte à la baignade. J'ai la peau naturellement mate. Le bronzage étant donc pour moi un concept abstrait. Mon petit sac à dos, contenant ma grande serviette, est le parfait oreiller. J'en tire mon livre. Je plonge très rapidement dans la lecture passionnante de l'ouvrage de Philippe Pascot "Pilleurs d'États". Il se lit comme un véritable thriller. C'est parfois tellement captivant qu'on peut relire toute une page en savourant chaque phrase. Chaque pertinence de l'auteur. Je me sens observée. Mon sixième sens fonctionne toujours d'une étonnante façon. Surtout lorsque je suis "absente" de la réalité qui m'entoure. C'est un mec. La trentaine. Assis à une dizaine de mètres. Alors qu'il y a bien une centaine de mètres à l'entour pour s'isoler. << Bonjour ! >> lance t-il dès que je lève la tête. Je ne réponds pas. Non pas par manque de civilité mais parce que cette présence non souhaitée m'importune immédiatement. Il fume en plus. L'odeur détestable de sa cigarette arrive jusqu'à moi. Je me redresse alors qu'il me demande : << Vous voulez une cigarette ? >>. Je n'en crois pas mes oreilles. Je me lève, je plie mon plaid et je récupère mes affaires. Sans un mot je quitte l'endroit. Le type se met à m'invectiver. Le vrai, l'authentique con, dans toute sa splendeur. À la limite du vulgaire. Je m'installe un peu plus loin. Là-bas, je vois le bougre qui se dirige vers ici. Je suis soulagée, il fait demi tour. Toutefois, vers dix sept heures, en partant, je reste d'une vigilance extrême. La piste cyclable est très fréquentée. Aucun risque. En tant que ceinture noire de karaté, je peux m'avérer une redoutable combattante. Ne laissant aucune chance à un agresseur éventuel. Je ne pratique pas cet art martial depuis petite dans un but de violence. Mais je sais que je n'hésiterai pas une seule seconde à me servir de mon savoir en cas de danger. Toutes les filles devraient posséder des connaissances en sports de combats. Le karaté devrait faire partie de l'éducation depuis l'école primaire. Toute mère devrait examiner très sérieusement cette activité pour sa fille... Les crétins sont-ils de sorties les mardis après-midi ?
-
De bons moments C'est une habitude quotidienne. Jogging tous les matins après le petit déjeuner. La plupart du temps vers huit heures trente. Une heure de plaisir. Sur la plage, sur le chemin des prés ou au-dessus des falaises, sur le sentier côtier. Selon mon humeur, selon mon désir. Dès la douche prise, en fonction de la météo, je choisi mon bermuda ou ma jupette du jour. T-shirts ou sweats. Baskets ou sandalettes. Puis, sur ma bicyclette c'est le rituel du port. La saison touristique connaît son apogée entre le 14 juillet et le 15 août. Et cette année les asiatiques sont probablement les plus nombreux. J'entends parler l'Anglais, le Hollandais, l'Allemand, l'Espagnol et plus rarement le Français. La météo est exactement comme j'aime. Température moyenne de 23°. Des alternances d'ensoleillement. Ce climat septentrionale propre au littoral de l'océan. Mes après-midi sont consacrées à des découvertes. Même si je connais parfaitement les lieux, il y a toujours un nouveau coin, un nouveau sentier. Cet après-midi j'ai fait du canoé avec la fille du patron du camping. Comme quand nous étions adolescentes. Avec séquences de fous rires. Comme les deux jours précédents, ce soir je retourne sur le port. En voiture. Il y a de superbes animations à partir de 21 heures. Des concerts. La municipalité privilégie cet été de vrais groupes plutôt que ces insupportables disc-jockey. Ce soir c'est une chanteuse de jazz accompagnées de trois musiciens. Je réserve ma place à la terrasse du salon de thé par téléphone. Les gérants connaissent bien mes ruses. Les mêmes chaque été. Ainsi, je peux profiter du spectacle dans les toutes meilleures conditions. En savourant une coupe glacée. D'assister au coucher du soleil dans un ciel aux couleurs d'arc en ciel et de le voir disparaître sous la ligne d'horizon est un must. Surtout avec de la vraie musique, jouée par de vrais musiciens. Par contre, là, c'est un ciel d'orage. Je file
-
Mes petites astuces Seule pendant encore deux semaines, je fais toutes sortes d'expériences culinaires. Je les partage avec mes parents qui sont sur leur bateau, par courriels. Chaque jour. Je vais partager mes petits "trucs" ici. Ce sont des "plans" sympas, d'une facilité déconcertante. Ces petites astuces permettent d'égayer les plats les plus simples. Ces astuces apportent de la saveur aux plats les plus basiques, les plus élémentaires. Plutôt que d'ouvrir des boîtes de conserves. Dans une poêle, faite fondre une noix de beurre. De préférence du beurre au sel de Guérande. Émincez un gros oignon jaune. Faite blondir. Rajoutez deux gros champignons de Paris finement coupés. Persil, ail, ciboulette. Versez le contenu d'un petit pot de crème fraîche avant d'éteindre le feu. Couvrez cinq minutes. Voilà une sauce qui agrémentera parfaitement la plupart de vos plats. En fin de cuisson, on peut rajouter du curcuma, du poivre noir et du gingembre. Un déglaçage au vin blanc apportera une touche délicate à vos poissons. Lotte, dos de cabillaud blanc ou encore colin. Un déglaçage au vin rouge conviendra aux viandes. Le vin rouge conviendra également aux encornets, au calmar et même au saumon fumé. Le rajout de gruyère ou de Parmesan donnera saveur à vos spaghettis, coquillettes ou encore ravioles de légumes. Au rayon poissonnerie de nos supermarchés, nous trouvons de la salicorne. En salade avec vinaigrette ou avec mayonnaise, c'est tout simplement excellent. Économique. Et le plus génial c'est que chacun peut personnaliser selon ses goûts et ses envies du jour... Bon appétit
