-
Compteur de contenus
7 008 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Persil-Fleur
-
Euh Zen... David n'explique pas du tout ça "clairement"... vu qu'il n'en dit pas un seul mot. Tu fais référence à son schéma qui apparaît furtivement 11 secondes, tel une particule quantique. Ce schéma manque d'explication. D'ailleurs, tu t'y trompes toi-même. Tu cites 1000 km/h + 2000 km/h, à savoir des km/h, alors que son schéma cite des km/s. La confusion n'est pas anodine. Les km/h c'est le domaine des objets terrestres. Par exemple, la fusée Ariane atteint 1124 km/h après son décollage. Tandis que les km/s c'est plus le domaine des particules, seules capables d'atteindre des vitesses aussi élevées que 1000 km/s... et semble-t-il limitées à près de 300 000 km/s pour la plus élevée, celle des photons. Ton interprétation de ce schéma, c'est que la particule va à la fois à une vitesse de 1000 km/s et de 2000 km/s. Une interprétation différente dirait qu'une partie de la particule va à 1000 km/s, tandis qu'une autre partie de la particule va à 2000 km/s. En effet, un photon est composé de paquets d'ondes qui ne vont pas tous nécessairement à la même vitesse à un instant T. C'est ce que démontrent les expériences de Raymond Chiao et de Günther Nimz, qui mettent en évidence l'accélération instantanée de certains paquets d'onde aux abords du mur de potentiel à une vitesse supérieure à celle de la lumière.
-
A vrai dire, les expériences de Raymond Chiao ne sont pas isolées. Un groupe de chercheurs de Cologne, dont Günther Nimz, a mené des expériences d'effet tunnel produisant des mesures équivalentes, mettant en évidence une vitesse supraluminique atteignant 5 fois c. Il est tout à fait possible de mesurer la vitesse d'une particule. Il y a des méthodes appropriées pour cela. Ce n'est pas incompatible avec sa nature quantique. Comme quoi, le quantique nous réserve encore pas mal de surprises. Ce qui est impossible c'est de mesurer simultanément sa vitesse et sa position dans l'espace (inégalités d'Heisenberg). Si l'on mesure la vitesse d'une particule, sa position dans l'espace est indéterminée. Inversement, si on mesure sa position dans l'espace, il est impossible de connaître sa vitesse. D'ailleurs Einstein, en dépit de ses intuitions géniales sur l'infiniment grand et l'infiniment petit, avait tout de même parfois des faiblesses concernant le comportement du monde quantique. De son expérience de pensée EPR invalidée par les mesures expérimentales, et sa vision erronée de "Dieu ne joue pas aux dés", à sa croyance qu'il serait impossible de mesurer un jour la vitesse d'une particule dans un mouvement brownien, il a commis quelques erreurs. Il pensait qu'il était impossible de mesurer la vitesse d'une particule effectuant un mouvement brownien, en raison d'un instant à mesurer trop bref entre deux collisions. Un chercheur de l'université du Texas à Austin, Mark Raizen, a pourtant réussi à le faire.
-
Oui, les petites et moyennes entreprises optent pour la SARL, et désormais majoritairement pour la SAS. Tandis que les grandes entreprises optent pour la SA, la plupart du temps à directoire.
-
Merci Zen ! Oui, je connaissais déjà cette vidéo qui est un petit bijou de résumé sur l'intrication. J'aime beaucoup David Louapre. Il est très doué, clair, précis, et ne manque pas d'humour. J'ai d'ailleurs posté une de ses vidéos pour cadrer le sujet de Tegmark. Celle où il rappelle comment fonctionne une théorie axiomatique et ce que Gödel en dit avec ses théorèmes. Les mesures qui sont les plus intrigantes par rapport à la relativité restreinte ne sont pas celles d'Aspect qu'il cite ici, mais bien celles de Raymond Chiao et des équipes de chercheurs de Cologne sous la houlette de Günther Nimz. Expériences qui avaient mis en évidence une accélération d'une fraction de la particule aux abords du mur de potentiel respectivement de 1,5 fois c, 1,7 fois c et 5 fois c. On avait déjà eu ce débat avec @épixès sur le topic de l'eau et des exoplanètes. David Louapre dit très brièvement dans cette vidéo la chose suivante : la relativité restreinte peut ne pas être mise en défaut dans ces phénomènes d'intrication, si l'on envisage des variables cachées non locales présentes en tous points de l'espace. C'est exactement l'objectif des chercheurs du CERN : traquer les dimensions cachées de l'Univers prédites par les dernières avancées de la théorie des cordes qui permettraient aux deux particules intriquées, non pas " de communiquer" ce qui est trompeur sur ma vision des choses, mais je vais dire plutôt "de s'influencer" à distance si tu préfères, par le biais de propriétés spécifiques non locales de ces dimensions cachées . Tout en sachant que, pour l'instant, il ne s'agit que d'hypothèses puisque ces dimensions cachées n'ont pas encore été détectées par le LHC (à la différence du boson de Higgs). Nous sommes donc d'accord sur ce point de l'intrication, Zen. Sinon j'attends, non sans une certaine excitation, de savoir où ton esprit acéré va nous conduire concernant la thèse de Tegmark !
-
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce point. Il est possible d'avoir une autre relation que celle qui existe en France entre syndicat et patronat. L'Allemagne nous donne l'exemple d'une coopération fructueuse plus intelligente et plus humaine entre syndicats et patronat, et également entre représentants des salariés et dirigeants. Ce que tu dis sur les structures d'administration des sociétés est particulier à l'Allemagne. C'est très différent en France. Ici, les grandes entreprises ont bien les deux entités, Conseil d'administration avec ses prérogatives de gestion, et Conseil de surveillance qui est plutôt consultatif.
-
C'est très probable puisque nous sommes des hommes non quantiques, donc non-accessibles à la vérité ultime des choses. Nous sommes condamnés à n'accéder qu'à une toute petite partie voilée de la réalité intime de l'Univers et des approches pour le décrire Qu'est-ce qui te fais tiquer, toi ?
-
Ta vidéo est passionnante. Elle éclaire effectivement le fait que réfléchir de façon quantique nous est impossible en tant qu'humains. Tout à son émerveillement, Alain Connes ne précise toutefois pas qu'il s'agit d'un phénomène purement quantique, ce passé qui bouge... sinon, on pourrait croire que le passé de la Terre où les dinosaures ont existé pourrait changer... et devenir un passé empli de petits hommes verts Cela dit, tu me vois beaucoup moins quantique que je ne suis... Je suis à la fois homme et femme, ça ne fait aucun doute sur ce topic... à la fois nu(e) et habillé(e) aux yeux des autres participants du forum... et à la fois rationnel (le) (parfois ) et poético-fantaisiste (souvent) pour couronner le tout... Sans doute parce que n'étant pas mathématicien(ne), je m'affranchis de la rigueur d'utiliser les mots du sérail et d'éviter les mots pièges. Quand je parle de "communication" entre deux particules, ce mot est probablement maladroit puisque instantanément tu y vois la particule messagère asticotant son cheval avec ses éperons pour galoper et délivrer le message du monde "classique". En fait, pour moi ce n'est qu'un mot valise indiquant qu'une forme de connivence (encore un mot dangereux que j'aime bien ^^) , alors on va dire qu'une forme de "relation" existe entre ces deux particules quelle que soit cette forme. Manifestement, je suis sur la même "longueur d'onde" que les chercheurs du LHC qui cherchent des dimensions cachées expliquant cette relation autrement que par une particule messagère. Plutôt par une autre dimension dans laquelle flotterait notre Univers apportant d'autres propriétés. Comme, ils disent le faire pour éviter de fâcher Papa Einstein, c'est donc à eux que tu dois adresser ta remarque. Car je ne fais que retranscrire cette vision. Au passage je note que tu dis "si la relativité restreinte qui est une théorie sur l'espace temps est vraie"... tu doutes donc encore que ce soit plus qu'une théorie et que ce soit applicable à ce qui nous entoure ? Ca me rappelle un diner un soir avec une astrophysicienne qui s'occupait d'un domaine particulier des voyages dans l'espace. On parlait d'une des conséquences "théoriques" de la relativité restreinte, à savoir que la vitesse ralentit le temps. Plus l'on va vite plus le temps ralentit. Elle me disait que ce n'était qu'un principe théorique qui ne pouvait pas être applicable à notre échelle. Est-ce que tu penses comme elle ? Sinon, les expériences d'Aspect sont un met dont je me délecte depuis longtemps. C'est un de mes premiers émerveillements quantiques. Quant aux fentes, que ce mot est doux à évoquer, de Young, rien ne met plus en émoi que d'imaginer ce nuage probabiliste explorant toutes les fentes en même temps ! Je te rassure, je suis particulièrement ouvert à aborder la "communication" sous l'angle de la révolution quantique la plus folle. Plus elle est folle plus j'aime ça, donc je ne ferai pas partie des chevaliers réductionnistes du passé prêts à la brider pour revenir aux schémas classiques. Sur la téléportation quantique, j'avoue mon humble ignorance du sujet. A part de savoir que cette propriété a été démontrée expérimentalement à plusieurs reprises. Et que cette propriété, même si on ne la comprend pas totalement, existe et est utilisée dans le domaine de la cryptographie me semble-t-il. Elle permet de savoir de façon certaine si un "observateur" étranger a touché au message envoyé. Puisque l'observateur modifie l'état des choses et que le système à l'arrivée ne sera plus dans l'état de départ. Bon, tu ne relèves par le défi de jeter un coup d'oeil furtif et éphémère à la thèse de Tegmark ? Je te croyais joueur, je me trompe ? https://arxiv.org/pdf/0704.0646.pdf
-
Je ne connais pas bien le cas de l'Allemagne. Mais, il semble y avoir une confusion de ta part. A ma connaissance les salariés ne sont pas autorisés à participer aux conseils d'administration en Allemagne. Ce qui est normal vu que la gestion de l'entreprise a été confiée par les actionnaires à des gens dont c'est le rôle de gérer l'entreprise et qui représentent officiellement l'entreprise... président, directeur général, cadres dirigeants . Ils sont d'ailleurs salariés pour la plupart. Si tout le monde gérait l'entreprise depuis le manœuvre jusqu'au président, ce serait vite le chaos. L'auto-gestion a fait long feu. En revanche, des représentants des salariés ont des postes dans les grandes entreprises au "Conseil de surveillance". Entité qui, comme son nom l'indique, est chargée non pas de gérer l'entreprise, mais de surveiller l'efficacité de l'action des dirigeants de l'entreprise. Il peut nommer et congédier la direction. Il participe également à l'élaboration de la stratégie de l'entreprise. Le monde change effectivement puisque les salariés sont désormais présents au conseil de surveillance de très grandes entreprises (plus de 500 salariés) en Allemagne... ce qui reste une faible partie de l'ensemble des entreprises.. Mais, c'est une avancée à saluer. Qui arrivera peut-être un jour en France. Mais, ce n'est certainement pas en montant des murs d'opposition avec la direction, en évoquant Staline et ses erreurs, et en partant d'informations approximatives qu'on va faire progresser les choses et apporter de la modernité dans l'entreprise
-
Merci de ton éclairage sur cette théorie de la double causalité de Philippe Guillemant. Je ne connaissais pas, et je découvrirai volontiers un de ses livres si tu en as un à recommander. Il semble clair que l'existence de la conscience humaine se doit de figurer, parmi d'autres paramètres, dans toute analyse sérieuse portant sur la nature intime de l'Univers. Pour ce qui est des dimensions parallèles recherchées par le LHC, on s'est mal compris. Comme je l'ai écrit à plusieurs reprises, cette hypothèse permet bien de s'affranchir d'une communication qui serait plus rapide que la lumière et violerait la relativité restreinte. L'accès par les particules intriquées à une dimension cachée, probablement le vide quantique et/ou une autre dimension, pourraient leur permettre d’accéder à un message porté par une autre dimension et accessible instantanément. Sans échanger de particule messagère dans notre dimension. Par un mécanisme forcément passionnant encore à découvrir. C'est exactement la piste qu'explore le LHC. Nous sommes donc d'accord sur ce point. Une précision concernant la "mise en relation initiale". De nombreuses expériences ont écarté l'hypothèse d'un message initial portant sur le chemin à parcourir. Elles ont montré qu'il existe entre les deux particules intriquées une communication spécifique, à tout moment du trajet. Sinon, pour revenir au coeur du topic, à la thèse de Tegmark, je te rassure tout de suite. Le formalisme mathématique à l'origine de sa thèse ne te dépassera pas. Même s'il y a dans son déroulé des envolées mathématiques plus complexes qu'il n'est pas nécessaire de creuser. On comprend assez vite sa démarche globale. Ta vision holistique avec un ou deux plongeons sur quelques points clés suffit amplement pour juger de la cohérence de sa démarche et de l'éventuelle existence de biais cognitifs. L'erreur c'est de lire son livre ou de regarder sa vidéo, plutôt que sa thèse... Voilà, je t'en ai déjà trop dit Jette un oeil sur ce lien. N'y passe pas plus de 10 mn. Je suis absolument certain que des choses devraient t'interpeller immédiatement. Il est vrai que je suis assez habitué à lire des thèses de recherche dans un autre domaine. Celui des systèmes économétriques. Et à décortiquer la démarche du chercheur. J'ai passé plus de temps à lire cette thèse pour être sûr de creuser un minimum le sujet. Mais, il est hautement probable que tu puisses nous apporter une ou deux remarques chocs très pertinentes en première lecture de cette thèse. Je n'osais pas moi-même m'y plonger pour les mêmes raisons que toi. Or, ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas disait Sénèque. C'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles. Allez, ose te lancer Maître Zen ! ... et marche sur l'eau ! https://arxiv.org/pdf/0704.0646.pdf
-
Ce ne sont pas mes arguments... c'est une description du mécanisme économique tel qu'il fonctionne... et que la loi le prévoit. Un bien a un propriétaire, on peut le regretter mais c'est ainsi. Les pays qui on tenté d'autres voies plus collectives, notamment communistes, ont tous fait faillite... et changé de mécanisme au profit du capitalisme individuel. Le moins mauvais des systèmes économiques connus. Par ailleurs, il y a de nombreuses grandes entreprises qui font faillite malheureusement. Kodak, Nokia, Itineris, Aigle Azur, XL Airways, Thomas Cook, Conforama en grande difficulté. Aucune grande entreprise n'est à l'abri de couler. Bien sûr, la Bourse est très spéculative. Et n'apporte de richesse qu'aux entreprises quand elles s'introduisent en Bourse, ou aux actionnaires des entreprises. Si on ne veut pas perdre d'argent, il vaut mieux se tenir à distance. Les salariés sont pris en compte dans la répartition des bénéfices. Ils peuvent bénéficier de primes exceptionnelles ou d'intéressement aux bénéfices. Mais, il y a des entreprises plus ou moins généreuses, et d'autres plus ou moins pingres. Effectivement, c'est une bonne idée que les salariés puissent dialoguer avec la direction de l'entreprise. Les CA sont des réunions très formelles destinées aux votes des actionnaires. Ce n'est pas forcément le meilleur endroit pour des salariés non actionnaires. Il pourrait y avoir d'autres types de réunions communes.
-
Oui, mais la démarche et le raisonnement utilisés ouvrent d'autres failles encore plus béantes, de mon point de vue. J'y reviendrai dès que j'aurai un peu de temps pour rédiger. Il faut bien ménager un peu le suspense... et laisser à @zenalphala possibilité de décoder mes indices et de me couper l'herbe sous le pied... ou pas
-
Certes, mais quand la limite du connaissable se situe à 4% du sujet, et que 96% du sujet ne répond pas aux lois mathématiques qu'on a écrites, on peut assez facilement supposer que le système formel qu'on a imaginé n'est pas adéquat. Ca n'a rien de mystique. Ca signifie simplement qu'on ne sait rien sur le sujet. Ou très peu de choses.
-
J'avais lu cette partie de sa thèse où Tegmark essaie par anticipation de se dédouaner de Gödel. Mais, les arguments que je m'apprête à développer, qui me semblent invalider l'approche de Tegmark, n'ont rien à voir avec tout ce qui a été discuté précédemment. Ca demande un peu de temps, donc j'y reviendrai à tête reposée. D'ici là, @zenalpha aura peut-être le temps de jeter un oeil au lien de Tegmark. Je serais curieux de savoir s'il pourra y déceler les mêmes failles que moi.
-
En fait, il y a bien deux soucis concernant la constante c : 1/ les vitesses supraluminiques découvertes dans le cadre des expériences d'effet tunnel. Un mécanisme très complexe où une partie du paquet d'ondes effectue un saut qui arrive plus tôt que prévu via un échange avec le vide quantique. Ce ne serait pas la même particule qui apparaît derrière le mur, mais une autre particule restituée par le vide quantique. Néanmoins une partie du paquet d'onde a accéléré au dessus de c sur un très court moment. 2/ l'échange d'information instantanée à des milliards d'année lumière de distance. Ce mécanisme est encore totalement inexpliqué, contrairement à ce que tu dis. Il est au coeur des recherches sur les dimensions cachées du CERN et du LHC. Le théorème de non-communication que tu cites n'explique rien. Il se contente simplement de rappeler les contraintes de la relativité. Il ne permet pas de répondre à la question clé : "Comment deux particules séparées par de très longues distances peuvent-elles communiquer de façon instantanée quelle que soit la distance, y compris sur des milliards d'années lumière ? " Et là on ne parle plus seulement de 5 fois c... mais de beaucoup plus, d'où la recherche de dimensions cachées pour sauvegarder les lois de la relativité.
-
Voilà les profils des chercheurs qui décrivent leurs résultats et la publication de ces résultats, notamment ceux de Günther Nimtz. https://fr.wikipedia.org/wiki/Günter_Nimtz https://en.wikipedia.org/wiki/Raymond_Chiao Et voici un article qui décrit un peu mieux ce phénomène de vitesse supraluminique dans le cadre d'expériences d'effet tunnel. https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3126 Il explique ce mécanisme de "saut quantique" en relation avec le vide quantique. C'est exactement ce que le LHC explore dans ses expériences pour découvrir les dimensions cachées de l'Univers (vide quantique ou autres).
-
4 principes tout simples pour... changer de monde ?
Persil-Fleur a répondu à un(e) sujet de Guillaume_des_CS dans Philosophie
Désolé, Kov-Guillom... Ton apôtre Pierre a subi un rude incident sur sa route vers Kovania. Il faisait nuit noire. Et de nombreuses personnes de cette Terre (qui n'avaient jamais cru), se regroupaient soudain sur un cimetière cherchant la parole du Messie. Comme tu m'avais désigné pour porter ta parole, je leur ai parlé... Dans la nuit noire, à côté de l'ombre du chat noir de Schrödinger, et d'un aveugle qui était là sans l'être, je leur ai dit : "Prenez, ceci est mon corps...". Hélas, comme ils ne voyaient pas mon corps, ils m'ont confondu avec un Kovanien. Ils ont souhaité me prodiguer une marque d'amour à la terrienne. La foule m'a lynché, lapidé, pendu et émasculé... puis, elle a découpé le reste de mon corps meurtri en rondelles et l'a servi aux crocodiles. Le temps de récupérer quelques morceaux dans le ventre du crocodile, cela explique mon retard -
C'est amusant, hi hi... Je ne pensais pas avoir droit en direct à une aussi belle illustration des biais cognitifs qui, au delà des théorèmes de Gödel, peuvent valider ou invalider le point de vue d'un humain. Pour ça je te remercie, Saxo. Tu m'as effectivement fait rire et sourire. Et je vais me déclarer "charmée" de tes charmantes attentions. Douce nuit à toi !
-
Merci Saxopap. A vrai dire, je n'ai pas le choix Il y a sur ce topic des mathématiciens talentueux, voire des surdoués des mathématiques, @Kahler, @zenalpha et @Spontzy, dont le savoir mathématique est impressionnant, passionnant à lire, mais fort ardu... y compris pour des esprits ayant eu un bon niveau de mathématiques. Il était donc intéressant que quelqu'un aborde les quelques sujets évoqués sous l'angle plus général de ce qui est réalisé par les équipes de chercheurs actuels, de la nature de leurs interrogations fondamentales, et des enjeux de leurs recherches, plutôt que sous l'angle des mathématiques pures... pour lequel : 1/ je n'ai pas le niveau 2/ ils le font beaucoup mieux que moi. Cela dit, la composition des acteurs de ce topic apporte une information capitale pour la réponse à la question soulevée. En effet, ce background commun de mathématiciens fait que cela focalise le débat sur l'axe mathématique au détriment de tous les autres axes de savoir humain. Finalement, nous nous sommes masturbés intellectuellement autour de notions théoriques mathématiques apparemment soulevées par Max Tegmark... mais l'essentiel était ailleurs. Et il nous a échappé. Dans un premier temps j'avais zappé la lecture de sa démonstration, pensant ne pas avoir le niveau pour la comprendre au vu des premiers échanges sur le topic. Et puis, un souci de cohérence et d'esprit rationnel m'a fait cliquer sur le lien de @Kahler. En effet, il n'est pas très sérieux de commenter une démonstration qu'on n'a pas lue. Par ailleurs, cela m'intriguait de voir ce que pouvait être ce type de démonstration visionnaire ayant percé la structure intime de l'Univers. Et là... la révélation s'est faite à moi. Une déformation de mon expérience d'avoir vu défiler tant de thèses d'étudiants. Et de les avoir questionnées avec un peu de bon sens et un peu de rigueur. J'entrevois, à présent, la première erreur de Max Tegmark dans sa démarche. Elle n'est probablement pas là où un mathématicien l'attendrait, mais elle semble particulièrement gênante pour sa thèse. Néanmoins, je ne vais pas déflorer le sujet tout de suite. Et peut-être faire un peu de maïeutique... @zenalpha, tu as pris la peine de cliquer sur le lien pour aller lire la thèse proposée, ou pas du tout ? Rien ne t'interpelle dans ce document ? Voici à nouveau le lien : https://arxiv.org/pdf/0704.0646.pdf En attendant, je vais essayer de résumer simplement la thèse qui est présentée dans ce topic, et le principal argument contrant cette thèse : "Un chercheur affirme avoir démontré que l'Univers est mathématique. On lui oppose les théorèmes de Gödel qui affirment qu'il est impossible de construire un système formel décrivant l'Univers en restant à l'intérieur de l'Univers. Pour être capable de décrire correctement l'Univers, il faudrait sortir de l'Univers." Et la thèse que je viens de lire en diagonale, tout en m'attardant sur certains aspects clés, prouve effectivement que Gödel a raison. Mais, je n'en dis pas plus. Voici une vidéo qui résume assez bien notre problématique : qu'est-ce qu'une démonstration ? Ou encore qu'est-ce qu'une méthode axiomatique, et qu'est-ce qu'en dit Gödel... afin de poser correctement les bases :
-
Tout à fait d'accord avec toi, Maître Zen, pour les représentations mentales. Face à l'infiniment petit, nous sommes aux limites de ce qu'un esprit humain peut comprendre et appréhender. Après avoir "visualisé" mentalement une particule comme une petite boule, on l'a visualisée comme une onde, puis comme un nuage de probabilité de présence, et à présent les théories les plus sophistiquées essaient de l'imaginer comme une corde, voire une super corde... La vérité, c'est que nos schémas mentaux sont dépassés par un objet que l'on n'arrive pas à se représenter. Il nous est impossible aujourd'hui d'avoir la moindre idée de ce qu'est physiquement une particule quantique. Pas même de nous la représenter mentalement. On élabore au fur et à mesure de nos avancées des représentations mentales très sommaires pour essayer d'approcher une entité extrêmement complexe... qui se défile dès qu'on croit l'avoir approchée. Car cela dépasse notre entendement actuel d'humains. Quand on aborde les propriétés des particules quantiques, c'est presque pire. Elles ne cadrent pas avec nos modèles actuels. Et nous sommes en grande difficulté pour imaginer un modèle qui puisse en décrire les propriétés. Nous sommes par exemple, en difficulté pour imaginer par quels mécanismes deux particules intriquées peuvent communiquer. Une fois encore, ces objets infiniment petits et probabilistes ont des comportements qui nous déroutent. Plus qu'Apophénie, dont la subjectivité est totale voire maladive, je verrais davantage sa petite soeur nous accompagner sur les expériences en physique des particules : Syndrôm-du-Réverbère (issue de la noblesse ^^) Par contre, il me faut porter la contradiction au Maître Zen sur un point. Je reconnais une forme d'ontologie dans mes préférences sur la nature globale du monde, qui m’apparait porteur d'une part de fantaisie et de mystère insondable, plutôt que purement mathématique. En revanche, les recherches dont j'ai parlé ne reposent pas sur des solutions "ontologiques", mais bien sur des solutions mathématiques. Sans doute me suis-je mal exprimé en évoquant un "message commun aux deux particules intriquées qui leur serait accessible de façon non-locale... donc dans une dimension cachée de l'Univers ". Bien que j'ai parlé de Jean Staune, et de Trinh Xuan Thuan, il ne s'agit absolument pas d'un message de Dieu ! ^^ En l'occurrence, la recherche de ces dimensions cachées est l'un des 5 axes majeurs du programme de recherche du LHC. Ils testent des dispositifs expérimentaux pour vérifier l'influence éventuelle de ces dimensions sur la gravité à petite distance. Simplement, c'est aujourd'hui la seule solution à laquelle les principaux chercheurs ont pensé pour éviter une violation de la vitesse de la lumière dans les messages échangés entre particules intriquées. L'idée serait que les deux particules pourraient accéder pendant leur parcours à une sorte de dimension intermédiaire dans laquelle ces messages communs seraient accessibles instantanément. Ces hypothèses des dimensions cachées font l'objet de modélisations mathématiques dans les avancées les plus récentes de la théorie des cordes. De même, la matière noire et l'énergie noire n'ont rien de solutions "ontologiques". Elles font partie intégrante du modèle cosmologique standard, le modèle lambda-CDM. Elles constituent, elles aussi, un des 5 axes majeurs de recherche du LHC qui traque la matière noire et l'énergie noire. On imagine mal la centaine de chercheurs qui planchent sur des modèles mathématiques appropriés être atteints de fanatisme religieux. La matière noire permettrait d’expliquer la rotation des galaxies, tandis que l’énergie noire permettrait d'expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Un chercheur d'Oxford vient de proposer en juin 2018 une théorie d'unification des deux en un fluide de masse négative. On a salué l'élégance mathématique et physique de ses démonstrations. Cela dit, d'autres chercheurs ont des modèles concurrents se basant plutôt sur une masse gravitationnelle négative de l'antimatière. Tout cela fait l'objet de travaux sérieux de recherches mathématiques et physiques, et de publications.
-
Tu as raison d'être réservé Nos mots expriment une conviction bien plus qu'une argumentation scientifique indiscutable. Mais existe t-il un domaine indiscutable dès qu'on aborde la physique des particules ? Je me laisse emporter par le rêve qu'apporte la danse des particules dans une mécanique huilée des mathématiques à notre échelle, où la poésie a peu de place. Ma propre conviction est que les théorèmes d'incomplétude de Gödel, dont le corollaire est qu'il est impossible de penser un système formel en restant à l'intérieur de ce système, sont particulièrement adaptés à traiter de la pensée scientifique concernant l'Univers dans son ensemble. Quand on ne connait que 4% d'un sujet, et que la masse de notre ignorance du sujet est aussi considérable que 96% du sujet, il est peu probable que nos systèmes formels actuels soient adaptés à le décrire.
-
Je te taquine en fait, Kalher Max Tegmark a certainement une démonstration puissante sur le sujet. Que mes connaissances mathématiques très limitées ne me permettent pas de juger. A ce jour, la matière qui constitue les astres, planètes, étoiles, nébuleuses et galaxies, ne représente que 4% du bilan total de masse et d'énergie de l'Univers selon les estimations des astrophysiciens. Il resterait 96% d'inconnu, dont 22% de matière noire et 74% d'énergie sombre. Le fait que seule environ 4% de la composition de l'Univers nous soit connue, tandis que 96% nous est inconnue, ne milite pas en faveur d'une vision complète de tous les objets et de tous les phénomènes de l'Univers par Max Tegmark... (je laisse à dessein le terme "phénomènes" ). Devant une telle béance de notre savoir, ce n'est pas un appel à l'ignorance mais à l'humilité sur le sujet de la physique quantique, comme de l'être mathématique, que je formule. La démarche de Max Tegmark est certainement plus rigoureuse que celle des frères Bogdanov, que je citais malicieusement. Toutefois, au final il est probable que sa démonstration inclue une très forte dose de zones d'ombres laissées de côté et d'intuitions peut-être géniales encore à étayer. Une fois encore ce n'est pas un appel à l'ignorance, mais à l'humilité sur ce sujet de la physique des particules que nous commençons à peine à connaître. Le physicien Richard Feynman débutait ses cours et conférences par une parole célèbre « Personne ne comprend vraiment la physique quantique. Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas ». Pour ce qui est de ces expériences qui semblent violer les principes de la relativité restreinte, et font plancher des centaines de chercheurs à travers le monde, voilà le peu que j'en sais. L'effet tunnel a fait l'objet de plusieurs expériences instructives, qui ont mis en évidence cette propriété particulière de vitesse "supraluminique". A l'approche du mur de potentiel la particule se comporte comme une "onde de probabilité de présence" ou un nuage de probabilité de présence. C'est donc une entité probabiliste qui aborde le mur. Grâce à une probabilité non nulle de se retrouver de l'autre côté, la particule franchit le mur. Ce faisant, il semblerait que la particule quantique effectue un saut et non plus un déplacement. Ce saut passant par une sorte de transition par le vide quantique ou par une autre dimension cachée, ce qui fait l'objet d'un programme de recherche spécifique au sein du LHC. Ainsi la particule allongerait le pas pour traverser cet obstacle, sur un temps très court, ce qui a pour effet de la faire émerger de l’autre côté du mur plus tôt que prévu. Elle traverserait donc le tunnel à une vitesse « supraluminique ». Phénomène qu'ont mis en évidence plusieurs expériences, celles de Raymond Chiao à Berkeley et du groupe de chercheurs de Cologne dans les années 1990. Raymond Chiao est connu pour avoir produit des mesures à 1,5 et 1,7 fois la vitesse de la lumière. Le groupe des chercheurs de Cologne a mis en évidence 5 fois la vitesse de la lumière. https://www.matierevolution.fr/spip.php?article934
-
Pourquoi y en aurait-il une ? Les théorèmes d'incomplétude de Gödel s'appliquent à tous les systèmes formels à base d'axiomes récursifs qui couvrent au moins l'arithmétique des nombres naturels. Dans le principe du tiers-exclu, la logique "classique" a décidé que soit une proposition est vraie, soit sa négation est vraie . Par conséquent, que les deux ne peuvent être simultanément vraies. Le tiers-exclu est donc approprié pour analyser des systèmes ou des objets "classiques" qui répondent effectivement à ce principe. On peut les considérer comme des tout "fermés". Mais, cela revient à traiter des objets ou des ensembles infinis comme des objets existant en soi, indépendamment de nos propres opérations. La logique "quantique" ne traite pas des objets classiques, mais des objets quantiques, des objets "probabilistes" dont l'état final est modifié par les décisions que nous prenons. Le rejet du tiers-exclu nous est imposé par la nature probabiliste de ces objets, capables d'une superposition d'états contraires simultanément. Et qui décident sur le moment de choisir l'une ou l'autre des propositions en fonction de leur environnement. C'est ce que montrent toutes les expériences portant sur le spin ou la polarisation des particules intriquées. Cela nous apporte d'ailleurs un éclairage complémentaire à la question de @Kahler pour savoir si une particule est un être purement mathématique ou pas. Il s'agit pour l'instant d'un être dont les mathématiques sont incapables de prédire le comportement, ni même d'expliquer ce comportement. Les scientifiques se basent essentiellement sur des constatations expérimentales répétées, pour en déduire des lois s'appliquant à ce monde quantique. La nature rebelle nous montre clairement qu'elle souhaite ébranler (ne pas oublier le "é" ^^) nos certitudes mathématiques, et prendre sa revanche sur le positivisme du 19ème siècle. Et ces expériences sont de plus en plus dérangeantes pour la logique mathématique classique. Les dernières expériences de Cologne ayant mesuré des vitesses de ces particules aux abords d'un mur de potentiel, 5 fois supérieures à la vitesse de la lumière sur un laps de temps très court. Pour éviter de violer la relativité restreinte d'Einstein, des centaines de chercheurs sont en train d'explorer la possibilité d'un message commun aux deux particules intriquées qui leur serait accessible de façon non-locale... donc dans une dimension cachée de l'Univers. C'est un des axes officiels de recherche du LHC de débusquer cette ou ces dimensions cachées. Même s'il fera grincer des dents tout scientifique digne de ce nom tel que Kahler, néanmoins j'aime beaucoup le terme de Shimony choisi pour désigner ces expériences de non-localité et de non-séparabilité... il a inventé le terme de "métaphysique expérimentale". Qui correspond bien à l'état de la physique quantique actuel, nous sommes encore loin de l'être purement mathématique
-
Hello Zen ! Tu as probablement raison. Il y a une forme de poésie dans cette formule qui me plaît bien. Et la question de l'origine du monde reste aussi importante pour nous que pour les enfants orphelins... qui n'ont de cesse de rechercher leurs parents "biologiques". Mais, il faut bien reconnaître quelques limites à cette formulation de Leibniz. La première étant qu'elle présume au plan scientifique que le "quelque chose" est plus complexe que le rien. Ce qui semblait intuitivement vrai à cette époque, mais qui reste à démontrer aujourd'hui. Les seuls petits " rien" que nous fréquentons actuellement, tels que le vide quantique ou l'avant Big Bang sont loin d'être du néant et du simple. Le vide quantique grouille de vie, d'énergie et de particules fantômes. Il semble intimement lié au Tout. L'avant Big bang prépare activement l'arrivée du Big bang... Il y a fort à parier que le "rien " et le "quelque chose" soient deux facettes différentes d'une même entité-univers. Pourtant, tu devrais être séduit par les perspectives d'orgies secrètes qui semblent animer le "rien" et le "quelque chose" intimement liés, et éternellement en copulation active pour connecter deux particules entre elles, deux atomes entre eux, deux molécules entre elles, puis Annalevine et toi manifestement... grâce à Leibniz
-
Ta description très poétique de notre monde vaut vraiment la peine d'être lue. C'est un plaisir de se laisser porter par tes mots ! Rien ne dit effectivement que l'homme soit essentiel dans le schéma de développement de l'Univers. N'oublions pas que nous sommes malheureusement les descendants des bactéries sur notre planète, bien avant d'être ceux des singes. Et nous nous comportons d'ailleurs comme nos illustres ancêtres en nous reproduisant de façon anarchique comme des bactéries, en colonisant le moindre espace disponible, en détruisant toutes les autres espèces animales et végétales à notre profit, et en polluant toujours davantage. Parmi les scénarios possibles, celui de l'existence d'une forme d'intelligence supérieure, par exemple celle d'un ou de plusieurs "Dieux", n'est pas nécessairement un scénario favorable pour nous par rapport au strict scénario d'ancêtres purement "mathématiques". On peut penser que des entités mathématiques seraient beaucoup plus bienveillantes à notre égard qu'un Dieu découvrant soudain notre existence et l'état de perturbation que nous semons dans sa création. Si tous ces trous noirs-machines, ces étoiles, ces planètes, ont bien un rôle à jouer pour eux, il est vraisemblable qu'un Dieu sortirait sa bombe insecticide pour nous éradiquer. Comme nous éradiquons les bactéries quand nous les découvrons à l'oeuvre pour se développer anarchiquement dans une partie de notre corps. Imagine que la planète Terre se situe dans la narine du cyclope... nos jours sont comptés. ^^ Bon... de toute façon, nous n'avons pas besoin de cyclope pour que nos jours soient comptés. Les dinosaures ont vécu en maîtres sur cette planète pendant environ 165 millions d'années... Au bout d'à peine 2 millions d'années, on a acquis la capacité de détruire la Terre et on se balance des bombes atomiques sur le nez... et des invectives sur ce forum
-
Un point important, je ne te comparais pas physiquement aux Bogdanov... ce qui doit être une des plus grandes injures existantes sur cette Terre Au niveau des idées, ils sont très décriés mais il faut leur reconnaître une chose. Ils ont eu l'intuition d'un univers mathématique bien avant Max Tegmark. Leur premier livre, qui avait fait sensation, datait de 2004. Celui de Max Tegmark date de 2014. Personne à cette époque n'osait s'aventurer au delà du mur de Planck. D'où les hurlements de la communauté scientifique. Justifiés aussi, il faut bien le dire, par un certain nombre d'erreurs et d'âneries dans la première édition du bouquin. Leur démonstration ancienne et décriée ne tient sans doute pas la route, et beaucoup moins que celle de Tegmark. Néanmoins, de mémoire (ma lecture date d'il y a 15 ans, et je n'ai pas retrouvé le bouquin^^) ils s'appuyaient sur les travaux d'un mathématicien qui semblait être un des rares spécialistes mondiaux d'une des branches de la théorie des ensembles en 2004, booléenne il me semble, pour dire que cela devait permettre d'englober toutes les mathématiques. Ils ont imaginé une information invariante, immuable et globale qu'ils ont appelé "instant mathématique " représentant la singularité initiale. La nouveauté de leur approche était qu'au delà du mur de Planck il n'existait plus que des mathématiques selon eux, dans un temps imaginaire décorrélé de notre espace temps. Une sorte de "code cosmologique" agissant de façon similaire au code génétique. Sinon, le fait que des entités mathématiques soient "nécessaires", et qu'une réalité mathématique existe, ne veut pas dire qu'elle existe "seule", puisqu'elle n'explique pas tout. Et ne donne aucune hypothèse concernant le moment avant le mur de Planck où toutes les mathématiques de toutes natures s'effondrent. Semblant donner raison à Godel, il ne nous est pas possible de comprendre l'Univers et particulièrement sa naissance uniquement à l'aide des mathématiques. La forme mystérieuse de communication entre deux photons ayant interagi, toujours "complices" même placés à des milliards d'années lumière l'un de l'autre montre la limite du monde déterministe. De même que de nombreuses autres expériences entre particules dans le monde quantique. On ne peut qu'être surpris par l'incroyable ingéniosité du monde dans lequel nous vivons, et l'incroyable finesse des réglages mathématiques nécessaires à l'émergence des étoiles, des galaxies, et de la vie. De très nombreux phénomènes échappent totalement aux lois mathématiques. Le passage de la matière inanimée à la matière vivante est un mystère. Le passage de la matière vivante à la conscience intelligente est une autre forme de mystère. Les phases de décohérence et de désintrication des particules également. Le comportement des trous noirs, l'expansion de l'Univers restent mystérieux. Il faut tout de même souligner que seule 5% de la composition de l'Univers nous est connue aujourd'hui. 95% de l'Univers est composé de matière "noire" et d'énergie "noire" de nature inconnue. Les lois mathématiques sont donc très loin d'expliquer l'Univers. Dans un tel contexte, on est assez tentés de suivre l'intuition puissante d'Einstein pressentant quelque chose d'une autre nature ou d'un autre niveau derrière toutes ces lois. Il est vraisemblable que l'approche réductionniste seule ne permette jamais d'appréhender totalement la complexité de l'Univers.
