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Persil-Fleur

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Tout ce qui a été posté par Persil-Fleur

  1. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Voilà bien la différence entre l'inefficience de l'Etat (bureaucratie à l'excès) et l'efficacité du privé sur certains sujets de nature économique. Ce n'est pas la faute des citoyens s'ils sont plus efficaces pour acheter des masques afin de se protéger, partout dans le monde là où il y en a (Chine notamment) ou plus débrouillards pour trouver des modèles sur le net et en fabriquer rapidement en les cousant... que l’État, totalement incapable de protéger ses soignants et ses médecins. La bonne conclusion à en tirer n'est sûrement pas la tienne. A savoir, "Oui, c'était une bonne chose de mentir aux Français par risque qu'ils volent les masques des soignants ". Si tu ne vois pas pourquoi ce mensonge a mis des millions de gens en danger en les empêchant de se protéger par eux-mêmes, tu n'es vraiment pas fait pour gérer une crise de façon honnête et efficace. Toutes les preuves sont devant nos yeux que les plus bas taux de mortalité dans le monde sont en grande partie liés à une utilisation des masques, le plus tôt possible et de façon massive. Même notre gouvernement a fini par se décider à en acheter pour la population. Si aujourd'hui, avec deux mois de recul, tu n'es pas capable de " préjuger de l'efficacité des masques " sans lancer un protocole d'étude, il faut que tu retournes à tes dossiers de recherche théoriques et abstraits. Et que tu n'essaies surtout pas de prodiguer le moindre conseil en période de crise sanitaire. Ta vision théorique des choses est totalement inadaptée à réfléchir aux problèmes pragmatiques du quotidien. Malheureusement, oui... tu vis sur Mars Ca peut avoir un avantage d'être si loin de la Terre. De là bas, ta forme d'esprit peut néanmoins être très utile pour le futur. Elle est adaptée à chercher un traitement ou un vaccin avec un protocole long et sérieux. Peut-être seras-tu alors notre sauveur, mais seulement pour les crises suivantes une fois celle-ci terminée
  2. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Il faut de tout pour faire un monde. Des chercheurs scrupuleux et respectueux des règles établies, comme toi. Des gens qui, loin de la réalité quotidienne, suivent des protocoles d'étude et étalent leurs travaux sur 3, 5 ou 10 ans. Brillants cerveaux, mais totalement inadaptés pour gérer la moindre crise sur un temps court. Et il faut des gens en responsabilité de gestion des hommes et des évènements. Des gens capables d'analyser plus vite, avec des "méthode agiles", capables de trancher et d'agir au quotidien. Si on t'avait confié la gestion de cette crise, la moitié des Français seraient morts. Le temps que tu fasses un protocole de 6 mois pour savoir si des masques sont utiles, puis un protocole de 6 mois pour savoir si les tests de dépistage sont utiles, puis un protocole pour savoir si les hôpitaux privés sont suffisamment équipés, un protocole pour savoir si un vaccin peut servir à quelque chose ou pas... Au bout d'un an, une fois que ton premier protocole-masque aura conclu que les masques sont efficaces, tu te lancerais dans un 2ème protocole-masque pour définir quelle doit être la nature des masques à fabriquer... Bref, aucune action concrète pour contrer l'épidémie ne serait prise avant deux ans. Et tout le monde serait mort d'ici là. C'est sans doute pour cela que le profil de poste de chercheur est différent de celui de dirigeant de structure. Les gens qui gèrent des entreprises et des projets concrets, c'est mon cas, agissent différemment. Ils savent pertinemment qu'en période de crise on n'a pas le temps de faire des analyses poussées. La méthode la plus rapide et efficace, en parallèle des cent protocoles de recherche de toutes sortes lancés sur les tests de dépistage, les traitements et les vaccins, consiste à ne pas attendre leurs résultats lointains pour commencer à agir et à sauver des vies au quotidien. En attendant les conclusions diverses, on peut déjà mener une analyse très rapide des meilleurs pratiques mondiales afin d'imiter ces bonnes pratiques. En regardant ce que font Singapour, la Corée du Sud et l'Allemagne, on a déjà une solide idée de ce qu'il faut faire pour réussir à contrer l'épidémie dans notre pays. Sans avoir besoin de lancer le moindre protocole d'étude. Ces pays ont fait avant nous des expérimentations plus poussées que nous et ont choisi une excellente stratégie qu'il suffit d'imiter en tout ou partie. Selon ce qu'on est capable de faire ici. C'est vraisemblablement ce que fait Raoult de son côté, dans une démarche très pragmatique.
  3. @Dzag D'eux, je préfère quand même ça... faites l'amour pas la guerre
  4. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    C'est bien ce qui explique en grande partie un taux de mortalité aussi élevé en France. Si les services hospitaliers, réa compris, avaient pu traiter tous les cas délicats et notamment ceux relevant de la réa, nous n'aurions pas un taux de mortalité aussi élevé. Puisque apparemment 85% des cas sont bénins, 10% plus délicats mais bien traités par notre médecine, et seulement 5% problématiques nécessitant de la réa, avec un bon taux de guérison après réa. Pour des raisons diverses (diagnostic difficile au début par rapport à la grippe, organisationnelles, logistiques, psychologiques, de communication anxiogène sur l'état sanitaire des hôpitaux et leur situation de débordement, ...) tous les patients qui auraient dû rapidement se retrouver à l'hôpital ne l'ont pas été. Ou trop tard.
  5. Euh... je veux bien, mais ils ont mangé comment ces 470 000 personnes ? Par l'opération du saint Esprit ? Eh bien ils sont allés chez Carrefour, ils ont tapé sur le boitier de CB de Carrefour, Ils ont emporté plein de boîtes, plein de bouteilles, plein de fromages, de charcuterie touchés par les mains des employés, ils ont contaminé des gens chez Carrefour ou été contaminés par des gens chez Carrefour. Et ensuite, ils sont revenus dans tes lieux municipaux soi-disant aseptisés et sans risque... pour s'infecter et se contaminer tous de concert joyeusement... Restons sérieux un instant, Saxopap. Le risque zéro n'existe pas et en faisant cohabiter, dépouiller et manger 470 000 personnes ensemble pendant toute une journée, on génère nécessairement des milliers de malades, et donc par conséquent des centaines de morts. Combien d'entre eux, parmi ces 470 000 personnes, étaient déjà porteurs sain ou pas sain du virus ce jour là en plein stade 3 de l'épidémie ? Et on leur donne l'occasion de la refiler à 470 00 autres personnes dans de grandes réunions festives !! Restons sérieux sur ce point. C'est une gigantesque erreur aux effets dramatiques
  6. Heureusement qu'on n'a pas organisé un seul point de rencontre pour les 20 millions de votants... il ne manquerait plus que ça ! Mais, tu crois à tort que le grand nombre de bureaux de vote était un facteur positif. Un bureau de vote ne doit pas concerner plus de 800 à 1000 électeurs. Sachant qu'on avait 47 millions de votants potentiels, on a donc mis en place au minimum 47 000 bureaux de vote. C'est à dire 47 000 équipes de suivi et de dépouillement des votes. A savoir, approximativement 470 000 personnes mobilisées. Ces 470 000 personnes ont travaillé toute la journée ensemble. Toutes n'étaient pas équipées de masques pendant la journée. Et elles ont fêté la fin de campagne ensemble le soir même lors de repas festifs sans aucune précaution de sécurité. Ca augmente très fortement le nombre de malades contaminés, en plus des 20 millions de votants qui sont sortis de chez eux. Mon message prend tout son sens à l'écoute du reportage de France Info il y a deux jours. Les interviews portaient sur des participants aux bureaux de vote et des responsables politiques qui reconnaissaient avoir fait des repas festifs sans aucune précaution à l'issue du dépouillement des votes. France Info indiquait que selon leur enquête ça concernait la plupart des bureaux de vote, vu qu'il s'agit d'une habitude fortement ancrée dans toutes les fins de campagnes électorales. C'est d'ailleurs ce que confirme @Solatges "en direct du terrain". En citant sa copine qui a été infectée lors d'un tel repas, ainsi que plusieurs des participants. On saura peut-être un jour combien des 470 000 personnes ont été contaminées lors des dépouillements et des repas d'après vote de fin de campagne en plein stade 3 de l'épidémie. Auquel il faudra ajouter le nombre de votants contaminés parmi les 20 millions qu'on a sortis de chez eux. Et combien sont morts au total de ce déplacement de 20 millions et 470 000 personnes. Ce nombre de malades ayant engorgé les services hospitaliers, et de morts, sera nécessairement très élevé à mon sens. Et quel que soit ce nombre, c'est déjà trop. Vu qu'une sage décision aurait évité cette contamination. Et laissé ce nombre à zéro.
  7. Bien sûr, c'est malheureux à dire mais il ne pouvait pas en être autrement quand tu déplaces 20 millions de personnes. A savoir le plus grand rassemblement des trois dernières années en France, alors que l'épidémie a été officiellement déclarée au stade 3.
  8. Tu donnes la réponse toi-même. Les repas et fêtes traditionnelles après le dépouillement du vote n'ont pas été suspendus. Ces fêtes de fin de vote se sont déroulées partout en France. Sans aucun respect des consignes de sécurité. Par ailleurs, tous les bureaux de vote n'étaient pas équipés de masques. Et même avec des masques, travailler en équipe toute la journée au contact les uns des autres augmente fortement le risque. Sans compter la contamination des votants entre eux en se saluant avant de se mettre dans les files. Ou même directement dans les files d'attente. Quand tu déplaces et rassembles 20 millions de Français sur une seule journée, il faut être très naïf (ou cynique) pour croire qu'il n'y aura aucune contamination entre les millions de votants, aucune contamination dans les contacts avec les équipes de vote et aucune contamination à l'intérieur des équipes de vote... alors que le directeur général de la Santé vient d'annoncer le stade 3 de l'épidémie. Pour mémoire : "À la veille du scrutin, les déclarations se multiplient. Une lettre ouverte d'une quinzaine de médecins demande le report. Le Premier ministre annonce peu après la fermeture des restaurants et cafés, mais confirme le maintien du scrutin. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, annonce dans la foulée que la France est désormais au stade 3 de l'épidémie. Renaud Muselier, médecin et président LR du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, considère alors qu’il devient raisonnable, cohérent et même nécessaire de reporter le scrutin municipal, tout comme plusieurs de ses homologues LR de Normandie, Corse et Occitanie, ainsi que François Bayrou. Une nouvelle lettre ouverte de 17 médecins demande le report des deux tours. Le jour des élections, de nombreux tweets de soignants appellent à ne pas se rendre aux urnes "
  9. Ta mémoire te fait défaut. Ce n'était pas une interdiction de rassemblement de 500 mais de 100 personnes. Ce que les élections nationales génèrent tout à fait. Par ailleurs, la veille au soir le gouvernement a interdit tout rassemblement dans les bars et restaurants, ce qui nous ramène à 10/15 personnes pour les petits bistrots. Il fallait en profiter pour annuler les grands rassemblements du lendemain. Si tu as écouté France Info, tu as pu entendre leur étude poignante sur les maires et conseillers municipaux qui ont perdu la vie à l'occasion de ces élections, à travers le tractage et les réunions collectives jusqu'au dernier moment. Tu as également pu entendre leur reportage sur toutes ces communes ou le dépouillement des votes a donné lieu à de grandes fêtes collectives très joyeuses, sans masques, sans distanciation sociale, sans aucun respect pour la sécurité des uns ou des autres. Alors, défends cette élection autant que tu veux. Par tous les bouts qu'on la prenne c'était une décision de politique politicienne absolument scandaleuse. Et contraire aux recommandations du Comité scientifique que Macron était censé écouter pour prendre chaque décision.
  10. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    C'est sûr que cette crise est complexe. De nombreux paramètres s'enchevêtrent, ce qui rend l'analyse très difficile. Y compris sur l'efficacité ou pas du confinement généralisé. Tant de paramètres conjoints ont joué (augmentation considérable du port des masques, meilleur dépistage des médecins qui ont systématiquement isolé y compris les cas de grippe, moindre activité traditionnelle de ce type de virus à l'approche du printemps,...) qu'il est difficile d'y voir clair.
  11. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Oui, tes explications sont intéressantes et instructives. Merci !
  12. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Pourtant, ça semble bien être le "serpent qui se mord la queue". Les patients ne sont pas allés à l'hôpital parce que les médecins ne les y envoyaient pas, parce que les hôpitaux se disaient en capacité maximale atteinte. Ce que tu cites, les gens qui d'eux-même ont atermoyé pour atteindre l'hôpital est lié au même phénomène. Partout à la télé on martelait qu'il ne fallait pas engorger les hôpitaux. Partout les médecins hospitaliers se disaient absolument débordés. Les gens ont voulu aider un système qui était manifestement dépassé. Ce qui explique un taux de mortalité aussi élevé.
  13. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Ah on est bien d'accord sur ce point. Quand on dispose de 5 000 lits alors qu'on en nécessite 15 000, une telle disproportion ( un rapport de 1 à 3) ça a forcément une incidence négative sur le taux de mortalité des patients. On ne parle pas de lits de confort là. Tu sembles dire qu'à Nîmes vous n'avez pas été débordés mais ailleurs en France, à Mulhouse notamment ce n'est pas le cas. Ils ont été ultra engorgés et ultra débordés. En manque total de moyens.
  14. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Si je comprends bien, tu dis que 5000 lits suffisaient ? De quoi sont donc morts les 15 000 morts de plus qu'en Allemagne ? Au début quand on traitait tous les cas lourds en réa, on avait 1% de taux de mortalité. Le directeur général de la Santé affirme que nous avons toujours 99% de guérison aujourd'hui quand les services de soins sont utilisés. Quelque chose semble ne pas coller dans ta réponse. De quoi sont morts ces 15 000 personnes si on avait de quoi les soigner et que 99% d'entre eux auraient dû survivre alors ?? Pourquoi notre taux de mortalité s'est-il progressivement envolé de 1% à plus de 10% si tous nos services de soins ne sont pas débordés et ont suffisamment de lits et de respirateurs ? Pourquoi fabrique t-on partout dans la plus grande urgence des respirateurs destinés aux services de réa, s'ils ne sont pas nécessaires et en manque dans de nombreux hôpitaux ? On a vu à la télé quantité de médecins hospitaliers affirmer que leur capacité était dépassée. On a transporté des malades dans d'autres régions, de Mulhouse vers Toulouse, dans d'autres pays, en Allemagne notamment, tout ça semble bien exprimer un manque de lits en réa et un risque majeur d'augmenter la mortalité des patients ainsi transportés.
  15. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Pour éviter les malentendus, je ne mettais pas en cause la compétence des médecins de manière générale, simplement le fait qu'il y a eu pas mal d'erreurs en début de crise liée à la nouveauté et la méconnaissance de ce virus. "mal diagnostiqué" signifiait confondre le coronavirus avec une grippe, ce qui s'est énormément produit au départ, y compris pour mon cas personnel.
  16. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Comment expliques-tu qu'on soit en train de tripler la capacité d'accueil en réa s'il n'y a pas eu de goulet d'étranglement ?
  17. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Tu as raison. J'ai dit ça en grande partie pour ne pas heurter @Solatges qui semble convaincu qu'il n'y a pas eu de catastrophe majeure dans les services de réa et de choix dramatiques à opérer. "mal diagnostiqué" signifiait confondre le coronavirus avec une grippe, ce qui s'est énormément produit au départ, y compris pour mon cas personnel. Et je l'ai aussitôt nuancé derrière en précisant que c'était des exceptions, car nos médecins sont suffisamment expérimentés en France pour avoir orienté les cas nécessaires vers la réa. En vérité, des amis médecins concernés m'ont éclairé sur la réalité tragique des services de réa pendant cette crise. On veut se voiler la face, mais la réalité est incontournable. Il y a eu des tragédies terribles. Ce que les chiffres reflètent... puisqu'on sait pertinemment qu'on ne perd que 1% des patients quand on peut correctement les installer en réa. Or, notre taux de mortalité actuel dépasse les 10%... Il est manifeste que la grande majorité des malades lourds n'ont pas pu accéder aux lits et aux soins de réa, ce qui semble la cause principale de leur mort et d'ailleurs la raison principale du confinement pour lisser le pic d'épidémie Sinon nous n'aurions pas bataillé pour tripler notre capacité de lits en rea comme c'est l'objectif actuellement.
  18. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Ce que tu dis a du sens. Quand je parle de " lits de réa ", j'entends naturellement par là : "et tout ce qui va avec au plan humain et matériel ". Ces 15 000 morts de plus en France ne sont effectivement pas arrivés en réa... en partie parce qu'ils ont été mal diagnostiqués et mal orientés, mais en grande partie parce que les réa étaient engorgées comme en Italie. En effet, nos médecins et notre SAMU sont suffisamment expérimentés pour savoir quand il faut diriger un patient vers les services de réa. Les services de réa ont évoqué à mots couverts qu'étant débordés, ils ont dû choisir qui soigner. Ils ont donc privilégié les plus jeunes, ce qui a accéléré la mort des personnes âgées, bloquées aux portes des réa et déjà les plus fragiles. Si les lits de réa étaient correctement dimensionnés comme en Allemagne, on aurait sauvé une grande partie de ces morts. Ca va de pair avec une bonne gestion des malades en amont pour en limiter le nombre via les tests et l'isolement rapide.
  19. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Ce n'est pas une situation anormale. C'est la base d'une bonne gestion prévisionnelle sécuritaire. Prendre une marge confortable pour être en mesure d'absorber les catastrophes ou les pics éventuels. Ou si tu préfères, c'est le principe même de l'assurance. Les assurances sont faites pour ne pas servir la plupart du temps... et nous couvrir en cas de coup dur. Si on dimensionne nos dépenses automobiles juste au niveau du strict minimum pour rouler en " temps normal ", sans prévoir d'assurance pour les cas exceptionnels, on prend un énorme risque. Le jour où un accident se produit, on est ruinés. Pour revenir à ta question, si on a du mal à calculer combien de lits de réa prévoir en France, on regarde ce que font les allemands. Ce sont les plus sérieux en matière de gestion en Europe et les plus prudents. Par ailleurs, ils sont plutôt bons en modélisation et en gestion budgétaire. Ce n'est pas le genre à dilapider le budget de la nation. On sait donc qu'en les imitant on sera plutôt bien protégés sans dépense excessive
  20. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Je n'ai pas la formation pour le déterminer. Mais, le simple bon sens nous en donne une idée. En Allemagne, pour une population à peine plus nombreuse que nous, ils avaient 3 fois plus de lits en réanimation. Ils ont aujourd'hui 4 405 morts et nous avons 19 325 morts. Et notre directeur général de la Santé nous a expliqué que le taux de guérison est de 99% quand on dispose de suffisamment de lits et de moyens pour soigner les malades temporairement en difficulté respiratoire. Il ne faut pas être sorcier pour conclure à un manque drastique de lits en réa en France. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a fini par décider de tripler nos lits en réa. Ca veut dire que leur nombre était sacrément insuffisant pour des raisons budgétaires et non sanitaires...
  21. J'ai rien compris, désolé Le cycle supérieur avec des étudiants de la génération Y venant du monde entier, c'est au contraire assez précis. Que peut bien dire de moi ma récurrence à affirmer que c'était une très grosse erreur de ne pas annuler un grand rassemblement national en pleine pandémie (quand on a annulé tous les autres rassemblements) ? Dis-moi, parce que je ne vois pas ? Pourquoi faire un lien entre cet avis personnel et ma profession, je ne vois pas non plus... 75% de mes étudiants sont étrangers et ne votent pas en France... mais dans leur pays. Ce qui se passe en France leur importe peu.
  22. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    Tout ce que tu dis là est intéressant et indéniable, M'zelle Jeanne. Néanmoins, la moitié des Etats de la planète est effectivement à la masse à mon avis. Ces pays sont obligés de se résoudre au confinement comme ultime recours, quand ils ont commis trop d'erreurs graves précédemment pour pouvoir faire autrement (pas d'info/formation de la population sur les masques, pas de stock de masques, pas d'achat de masques, pas de tests, pas de lits en réa, pas d'arrêt des rassemblements électoraux, pas d'imitation des bonnes pratiques venant des meilleurs exemples comme la Corée du Sud ou Singapour,...). Le confinement "aveugle et indifférencié" ne réduit pas l'épidémie. Il se contente de déplacer le pic de l'épidémie. Il lisse dans le temps les crêtes du nombre de malades. Pourquoi faut-il lisser le nombre de malades ? Pour des raisons principalement logistiques. Le confinement a été rendu obligatoire parce que nous avions à peine 5 000 lits de réanimation en France ( pour une population de 67 millions de personnes). Du fait du goulet d'étranglement de ces 5 000 malades graves, on immobilise 67 millions de personnes ! C'est assez ubuesque et dangereux pour toute l'économie du pays : 5 000 personnes bloquent un pays. Si nous avions une structure hospitalière à la hauteur du nombre d'habitants en France, le problème n'aurait jamais surgi. Le directeur général de la Santé a annoncé hier que le taux de guérison actuel (après avoir augmenté les moyens en réa) est de 99%. Le taux de mortalité "normal" du coronavirus en France devrait donc se situer à 1%. Ca ne poserait pas beaucoup plus de problèmes que la grippe, pour laquelle Raoult a raison de dire que nous nous accommodons bien des 7 000 à 8 500 morts annuels. Si tous ces pays, dont la France, n'avaient pas réalisé des économies budgétaires sur ces lits, et disposaient d'un nombre de lits corrects en réanimation, ils n'auraient pas besoin de confiner. Si ces pays avaient poussé dès le début de l'épidémie leur population à acheter, fabriquer et utiliser des masques, ils n'auraient pas besoin de confiner. Car, la pénurie de masques et le soi-disant incivisme des Français sont des faux problèmes. Je le vois à l'échelle de ma ville. Si un maire dit que les masques sont importants, dans les 3 jours les citoyens se débrouillent pour en sortir de leurs caves, en acheter ou en fabriquer. Ma ville est passée en 3 jours d'une utilisation estimée visuellement à 10% dans les rues, à une utilisation à 80/90%... cela sans aucun masque fourni par l'Etat. Rien qu'avec de la débrouille et de solides injonctions du maire. Idem pour les magasins qui se sont équipés de masques et de voiles plastiques de protection, du jour au lendemain. Quand ta vie est en jeu, tu apprends vite. Les médias se régalent à nous affoler pour augmenter l'audimat, en nous présentant quelques gestes inciviques localement sans tenir compte des dizaines de millions de français qui respectent scrupuleusement les règles. Par ailleurs, de nombreuses personnes affirment que la baisse du nombre de malades est liée au confinement "généralisé". Rien n'est moins prouvé, ni moins sûr. La baisse ne serait-elle pas plutôt liée à l'incroyable montée de l'utilisation des masques en France ? Absolument personne n'en avait au début. On en voit partout à présent dans les rues et dans les magasins. Au tout début de l'épidémie en février mon généraliste m'a renvoyé chez moi après une grippe ressemblant au coronavirus sans aucune précaution d'aucune sorte. Et j'ai contaminé 6 personnes autour de moi sans le savoir. Comme cela a été le cas par la suite pour des dizaines de milliers de Français qu'on pensait atteints d'une simple grippe. Mon pneumologue m'a dit par la suite que mes symptômes le faisaient pencher de façon quasi sûre en faveur d'un coronavirus non détecté plutôt qu'une grippe. La baisse du nombre de malades ne serait-elle pas liée à l'incroyable amélioration du dépistage des malades et à leur confinement systématique par les médecins ? Désormais, les médecins généralistes (dans le doute) traitent de la même manière une grippe saisonnière et un coronavirus en confinant le malade de façon systématique. La baisse ne serait-elle pas aussi liée aux mêmes phénomènes de saisonnalité que ses cousins sras, h1n1, grippe aviaire, mers, et même grippe saisonnière... qui ne durent qu'un temps ? Est-ce que le climat et les divers changement d'état de notre planète n'ont pas raison du coronavirus bien plus que le confinement généralisé qui n'a pas démontré de façon claire son efficacité à Wouhan et en Chine ? Bref, il y a tant de paramètres qui peuvent parfaitement expliquer à eux seuls cette baisse que l'attribuer au confinement généralisé tient du soutien à la croyance politique du gouvernement, plus qu'à une démarche scientifique.
  23. Grossière erreur, mais pardonnable puisque tu n'es pas du métier... Si une centaine de personnes vient du monde entier pour me suivre, au lieu de suivre quelqu'un d'autre ailleurs dans le monde, c'est bien en raison de mes idées personnelles. Si je déblatérais des choses que tout le monde connaît, si je leur faisais suivre des ateliers ou des travaux de recherche "neutres et impersonnels", personne ne viendrait d'Inde, de Chine, des USA ou d'Allemagne pour suivre mes méthodes en France et à l'étranger, et apprendre à mes côtés. Mes idées et mes méthodes sont uniques. Elles sont indissociables de ma personnalité. Comme celles de Raoult, j'imagine. La "neutralité " c'est bien dans certains métiers. Le Prêtre, le Juge, le Policier, le Psychiatre,... Dans le mien, ça n'existe pas, et c'est synonyme de mort rapide des structures. Une entreprise, ce sont avant tout des hommes et des femmes très différents embarqués dans une aventure commune où il faut s'engager tous les jours, cohabiter de façon harmonieuse, prendre des décisions qui n'ont rien de neutre, faire bouger et changer les choses. Avec des méthodes personnalisées. Chacun est unique. Chacun a des qualités uniques et des problèmes personnels uniques. Chacun de mes étudiants (d'où qu'il vienne) veut être traité comme un individu unique et différent. Pas de façon neutre comme un pion quelconque au sein d'une organisation sans âme. C'est particulièrement fort chez les Millenials, la génération Y. Les gens ne recherchent absolument pas de la neutralité en face d'eux dans leur travail mais, au contraire, la prise en compte de leurs problèmes spécifiques et de leurs qualités spécifiques. Ils veulent de la reconnaissance, de l'encouragement, de l'engagement, partager des convictions et des valeurs humaines fortes. Ils recherchent un chemin personnel qui les motive. Et qu'il faut savoir dessiner de façon unique pour chacun. C'est cela mon métier. Par contre, tu as raison, mes idées politiques n'interviennent jamais dans mes enseignements. J'en parle de façon véhémente ici, parce qu'il y a des morts derrière cette crise et que chaque décision sauve des vies ou creuse le nombre de morts. Sinon, au quotidien, la politique ne m'intéresse pas. Il y a quantité de mesures économiques prises par ce gouvernement que j'approuve. Je n'ai rien contre les bonnes idées d'où qu'elles viennent. Par contre, quand on multiplie les erreurs "objectives" comme organiser un grand rassemblement électoral national en pleine pandémie, ou qu'on dit au peuple que les masques ne servent à rien, là ça n'a plus rien de politique de dire qu'il s'agit d'immenses conneries. Quel que soit le clan politique faisant cela, droite, gauche, centre, extrême droite et gauche, écolos , verts, bleus, rouges ou intelligences supérieures venant de Mars, je dirais exactement la même chose. Il s'agit de simple bon sens qui transcende tous les clivages politiques.
  24. Pas du tout. Mais rassure-toi, il m'arrive d'être plus sérieux qu'ici. Les jeunes cerveaux viennent du monde entier pour être admis aux conférences, aux cours et aux missions que j'anime. Il doit bien y avoir une raison...
  25. Persil-Fleur

    Le cas professeur Raoult

    C'est toute la différence entre un chercheur qui plane et un homme d'action les deux pieds dans la réalité quotidienne. Raoult n'est pas du tout mon "gourou", mais j'admire son sens de l'action qui sauve des vies en période de "guerre" comme c'est le cas. Si tu attends mon "protocole d'étude " pour pouvoir te répondre, je suis navré de te dire Loopy que quelque chose t'a échappé dans un dialogue (certes argumenté) entre deux forumeurs. Tu vis sur Mars au milieu des quarks, mais pas dans la vraie vie sur Terre. Comme Macron qui apporte des solutions après la bataille quand les gens sont déjà morts. Ces masques "grand public " au 11 mai après "protocole d'étude" c'est une vaste plaisanterie. Alors qu'on les attend depuis 2 mois et que 80% des gens de ma ville se sont débrouillés pour en avoir par d'autres moyens. Nos rues ici sont déjà pleines de gens masqués, fort heureusement. La plupart de ces masques étant des masques chirurgicaux et des masques FFP2. Bien avant le 11 mai, la grande majorité des Français se sera débrouillée pour les acheter ou les fabriquer eux-mêmes... afin de se protéger et de protéger les autres. Pourquoi l'Etat ne fait-il pas confiance aux initiatives privées pour l'épauler ? Et même les bloque t-il ? Les Français individuellement sont bien plus débrouillards et réactifs que notre Etat bureaucratique et technocrate. Quand Macron va débarquer avec ses masques, stockés soigneusement pendant plusieurs semaines pour des raisons politiciennes sans les donner aux Français, on pourra clairement mesurer le nombre de morts qu'ils auraient permis d'éviter s'ils avaient été distribués plus tôt. Le taux de mortalité aussi scandaleusement élevé de la France tient en grande partie aux mauvaises décisions de notre gouvernement.
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