Fraction

On sait que la pornographie diminue le nombre de crimes sexuels. Je suis d'accord : ce n'est pas parce que l'histoire a élu la prostitution qu'elle est bénéfique. Dans un sens plus large : ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est bien. Mais reconnaissons que l'ultra-violence de la sélection des mœurs a épargné la prostitution, et qu'il y a peut-être une raison systémique à cela. Le sexe est amoral, et j'ai peur que le spectre moral ne dénature son enjeu, même s'il doit rester vigilant quant à ses excès, ses perversités. Cordialement, Fraction

Les mœurs de l'homme de Cro-Magnon ont subi une succession de réponses environnementales toutes plus violentes les unes que les autres. Au final, c'est le contrat de mariage qui a triomphé, sur toute la planète. Cro-Magnon a dû revoir sa copie, rectifier sa perversité, pour se rendre docile à la civilisation. Le contrat de mariage existe dans toutes les civilisations, il est le résultat de millions d'années de perversité sexuelle. Et pourtant, malgré cette oppression du temps, la prostitution n'a pas disparu. C'est peut-être parce qu'elle a un bien-fondé sociétal. Cordialement, Fraction.

Je suis tout le contraire d'un gourou puisque je cherche à libérer mon prochain gratuitement et en toute dévotion. C'est à mon interlocuteur de se libérer lui-même grâce à mes outils formels. Le néant que j'évoque, c'est l'ombre de notre pulsion de vie. Notre pulsion de vie est intense, insatiable, et boulimique. Mais elle est également toxique. Le néant ne se définit pas par ce qu'il est, il se définit par ce que nous ne sommes pas, par notre manque à être. Ce n'est pas un infantilisme punitif, mais c'est le prix à payer de notre vitalisme. Cordialement, Fraction

Le Trésor Public a mis 5 ans avant de savoir où j'habite, et 2 ans avant de comprendre que je n'étais pas un auto-entrepreneur. Pensez-vous qu'il sera capable de détecter les actes de prostitution informels et non conventionnels ? Pénalement, vous avez tort : Si mon dealer de cannabis pratique aussi la prostitution, alors je n'en suis pas responsable. A chacun ses transactions, à chacun ses responsabilités. Cordialement, Fraction

Oui, j'avais bien compris votre ironie. J'essaye de faire des phrases compréhensibles par le plus grand nombre. Mais la vérité que je souhaite disséminée n'est pas réductible, c'est un tout. Et elle ne ressemble pas à ce que vous avez l'habitude d'entendre. Aussi, j'ai besoin de la participation active de mes interlocuteurs, et d'une concentration conséquente. Cordialement, Fraction.

Mes opposants ne sont pas tous des malades mentaux. Certains d'entre eux ont de bonnes raisons de se tromper. Mais ce qu'ils disent ne peut pas être vrai, puisque je vais l'oublier. Cordialement, Fraction.

Bonsoir, Aliéner est plus facile que libérer. Il suffit d'un boulet pour aliéner, mais il faut toute une condition pour libérer. Je fais vœu d'offrir un conditionnement intellectuel à mes lecteurs, parce que la Vérité est un tout, et non un enchaînement de causes et d'effets, ni une agglomération d'éléments analytiques. La Vérité se donne, elle n'est pas à vendre, tout comme l'affranchissement des esclaves est une déontologie qui ne peut pas faire l'objet d'un commerce. Je sens que mes contemporains souffrent d'une aliénation mentale qui les endolorit et qui suscite en eux la peur. Notre système inconscient plafonne l'âge mental de mes contemporains à 25 ans. Et même si cette infantilisation trouve des justifications systémiques, je ne peux pas m'y résoudre ni l'accepter. Cordialement, Fraction.

1+1=11 Je l'ai toujours dit

Le "faire" est perceptible, alors que l'être est inductible, c'est par un excès d'empirisme que vous ne le concevez pas. Mais ça n'a rien de mystique. Votre être est là en permanence, il est tellement évident que son appréhension est gratuite et ne nécessite aucune concentration. Et la mémoire que vous avez de vos autres n'a rien d'organique, de physique : vous avez enregistré leur âme, leur esthétique morale, et leur modalité intellectuelle, vous pouvez visualiser leur être sans même qu'ils soient présents. C'est ça l'être. C'est analogue à la mémoire résiduelle que vous avez des autres, leur essence naturelle. Vous pouvez faire parler vos proches sans qu'ils soient présents, par une simple simulation cognitive, parce que vous avez enregistré et induit leur essence et que vous êtes capable de l'animer. Cordialement, Fraction

Vous établissez une causalité entre prostitution et pédophilie, vous supposez donc que la fréquentation des prostituées alimente indirectement la prostitution enfantine. Si j'offre un euro à ma boulangère, qui me dit que cet euro ne va pas se retrouver dans la poche d'un mafieux dans deux jours ? Seuls les grands trusts commencent à devenir responsables de leurs externalités, mais il ne s'agit-là que d'externalités directes et automatiques, et non de celle que vous évoquez. Cordialement, Fraction

Je suis responsable de mes actes, mais pas des conséquences des conséquences ... de leurs conséquences. Cordialement, Fraction.

Oui, on pourrait aussi dire que la consommation de cannabis finance le trafic de cocaïne. Mais à force de chercher les externalités de ses externalités, on finit complice de l'assassinat de Kennedy. Cordialement, Fraction.

La pédophilie n'a rien à voir avec la prostitution. La prostitution est une relation contractuelle, alors que la pédophilie ne l'est pas, faute d'irresponsabilité de ses actes du mineur sexuel. L'adultère est une faute, mais il n'est plus pénalisé, sauf en cas de divorce. La Justice tolère les aléas conjoncturels du couple, ça désacralise un peu, mais sinon ce serait ingérable. Cordialement, Fraction.

Pardonnez ma trivialité, mais est-ce qu'un homme qui a envie de baiser est un malade, ou simplement humain ? Je sais que l'humanité n'est pas faite que de noblesse, et que certain de ses organes sont plus bestiaux et telluriques que d'autres. Vous souhaitez stopper net la prostitution, alors même que Jésus Christ en personne n'a pas osé le faire. C'est tout simplement impossible, parce que cette pratique est fondée sur le contrat, dont les clauses ne seront jamais répréhensibles par le droit. Je conclurai par une rime de Brassens qui convient à la situation, de "La complainte des filles de joie" : "Fils de pécore et de minus, Ries pas de la pauvre Vénus, le pauvre vieille casserole, parole, parole Il s'en fallait de peu mon cher que cette putain ne fut ta mère Cette putain dont tu rigoles, parole, parole" Cordialement, Fraction

Bonjour, Je ne sous-entends rien. Je décris objectivement une asymétrie entre le phallus et le vagin, ainsi qu'une dissymétrie posturale entre le pénétrant et la pénétrée. Économisons notre féminisme "hystérique" pour des sujet plus discriminatoires. L'encadrement de la prostitution serait un bon moyen de résoudre ses problèmes hygiéniques et capitalistiques, en pourchassant le proxénète plutôt que la prostituée, en conditionnant l'acte sexuel par une exigence sanitaire. Cordialement, Fraction

Notre cosmos n'est pas un accident. C'est une nécessité. Et effectivement, on y retrouve des analogies d'une beauté et d'un perfectionnement idéaux. Même si sa rationalisation est un "tue-l'amour". Cordialement, Fraction.

Bonjour, Vous prêchez un converti : le sexe féminin n'est pas un sexe passif. C'est sa contrainte, davantage que sa lubrification, qui fait jouir. Le spermatozoïde est une onde, mais saviez-vous que l'utérus est un champ vectoriel qui guide le spermatozoïde ? C'est homothétique à la combinaison onde-courbure qui fonde la physique. Cordialement, Fraction.

Bonjour, Oui le "faire" est immanent à "l'être". La relativité nous enseigne que l'univers n'est pas en 2019. C'est vous, c'est moi, qui sommes en 2019. Notre galaxie n'est pas une spirale, mais un complexe hélicoïdal qui inclut la dimension du temps. Vous êtes réfractaire à la notion de magie. Je ne peux pas vous le reprocher. Je n'ai que ma bonne foi pour moi : je suis en osmose environnemental depuis 2001, j'interagis inconsciemment avec mes environnements, avec une plasticité inouïe. La vie, c'est le meilleur des laboratoires : le plus légitime, le plus éloquent, et le plus intelligent. Cordialement, Fraction.

Bonjour, Je ne suis ni sexologue ni sexiste. Mais la sexualité est asymétrique entre les hommes et les femmes, cela va sans dire. Et je trouve que, lors de l'ébat amoureux, la posture de la femme est plus subordonnée que celle de l'homme, jusqu'à même son indignité. Si bien que la répétition posturale abusive de la subordination a peut-être un effet suggestif quant à l'estime de soi. Je suis de votre avis : la prostitution ne peut être qu'un choix par défaut, ce n'est pas une ambition mais une déchéance. Mais la prohibition n'a jamais fonctionné, et il serait peut-être plus judicieux d'encadrer officieusement ce phénomène plutôt que de le réprimer inconditionnellement. En outre, il existe des contrats de mariage qui m'ont tout l'air d'une prostitution organisée, par la liberté d'un "deal" immanent au contrat. Le libertaire partage des analogies avec le libéral : c'est aussi parfois "un renard libre dans un poulailler libre". Cordialement, Fraction

Bonjour, Mon post était contextuel, je n'ai pas l'intention de défendre les Balkany. Mais les électeurs aiment être pris pour des cons, et moi le premier. Les esprits se synchronisent lors des élections : on brandit des slogans, on revendique en chœur, on chante même, comme des supporteurs de football. Et deux ans plus tard, on regrette, c'est comme en amour. La naïveté du public et la malhonnêteté de l'offre sont consubstantielles à la magie du spectacle. Ça offre du rêve à nos vies médiocres. Cordialement, Fraction.

Bonjour, J'éprouve un sentiment de perplexité face à certains conflits internes à la vertu. La plupart de ses conflits opposent la morale et le pragmatisme. Je vais vous en citer deux exemples : _ Si un homme a les mains sales, mais que ces mains ont le pouvoir de changer le plomb en or, la déontologie ne nous suggère-t-elle pas de faire prévaloir le pragmatique sur le moral ? _ Si un chirurgien commet une faute lourde, a-t-on le droit de l'emprisonner, sachant que de nombreux patients vont se retrouver orphelins d'une compétence d'ordre divin ? Cordialement, Fraction

Bonjour, Désolé, j’ai l’alcool impudique, à la limite de la niaiserie. Mais je sais m’arrêter, je connais mes limites : je ne bois jamais le verre que je vais vomir. Ce que le Fraction d’hier a probablement voulu dire, c’est que la condition humaine est l’adversaire le plus redoutable. Et que s’approprier son destin est le défi le plus ambitieux. Mais ça commence par l’autodiscipline : l’Etat peut tout acheter, tout conquérir, sauf lui-même. Tous les verbes de l’homme sont immanents à son verbe être : même votre « faire » est immanent à votre « être ». Si bien que c’est en sachant devenir que votre condition pourra le mieux vous sourire. Et la croyance participe fondamentalement à l’être. La magie de la vie n’est pas un faire, c’est un être. La magie n’est pas industrialisable, elle n’est pas reproductible, c’est un "one-shot" circonstanciel. C’est la blague géniale que vous improvisez spontanément après que votre interlocuteur vous ait tendu une perche inconsciente. La magie doit toujours laisser la place au doute, à l’hypothèse interprétative, faute de traumatisme hallucinatoire. La conscientiser est paradoxal, et la formaliser est toxique. « Mater sa condition » c’est faire force d’exclusion envers votre néant propre qui vous oppresse en permanence, sans obsession, mais par un opportunisme systématique, comme Archimède. Le néant propre est majoritairement une tarification stabilisatrice, un coût subjectif, car la gratuité est excessivement entropique et chronophage. Mon démon à moi est un mouton, fonctionnaire, il est aux 35h et aujourd’hui, il est en RTT : il est endogène, or ce que votre esprit a invoqué ne peut pas vous faire grand mal. Mais mater sa condition c’est avant tout croire en soi, malgré les forces du doute, car le doute de soi est une transgression causale. Votre finance, vos amours, votre santé, peuvent être localement entropique, mais votre être est strictement néguentropique, c’est-à-dire que tant que ses dimensions essentielles, hormonales par exemple, ont de l’énergie, il ne peut pas régresser. Et si votre compagne devient régressive, le destin cherchera une fenêtre pour l’exclure (c’est une image). Cordialement, Fraction.

Je ne jalouse pas les beaux-gosses : je leur souhaite bien du courage avec les femmes, moi j'ai eu beaucoup de mal avec la mienne, et je ne crois pas que la beauté d'un homme rende sa femme plus docile. Je ne jalouse pas les millionnaires : l'émancipation financière ce n'est pas "avoir", c'est plutôt pouvoir, et pouvoir choisir, son destin notamment. Etre millionnaire au milieu d'un gang de traders n'est pas une liberté mais une aliénation. Moi, je jalouse les hommes libres : la liberté vaut davantage que la jouissance, ou que le pouvoir. C'est un capital pour la volonté et pour l'esprit. La liberté est le capital de toute richesse : qu'elle soit jouissive, financière, ou intellectuelle. La liberté, c'est regarder sa fatalité en face et se dire : je t'ai bien matée ma connasse. Cordialement, Fraction

Bonsoir, La démocratie est un mode de scrutin censé représenter la doléance du peuple. On considère que la doléance du peuple est sacrée (et non son remède), dont les représentants sont les professionnels curatifs. Le mode de scrutin n'est pas là pour représenter la qualité de l'opinion qui elle, est élitiste. Il est là pour légitimer la décision, ici du représentant. Ensuite, vous faites un parallèle entre la démocratie et la médiocratie. Cette corrélation est très loin d'être prouvée, au contraire : les démocraties modernes sont aussi parmi les plus productives et les plus éduquées. La médiocratie, quant à elle, serait plutôt corrélée au collectivisme, par définition, qui n'est pas un mode de scrutin mais une politique de redistribution des profits et de collectivisation des moyens de production. Cessons d'incriminer la démocratie à chaque fois que nos nations évoluées rencontrent leur ombre, leur néant propre, qui vaudra toujours mieux que le néant propre des dictatures. Cordialement, Fraction.

Bonsoir, Les impôts sur les bénéfices, sur la plus-valus locative, et même sur le capital sont bien plus efficaces que l'abolition de la propriété, en matière de redistribution. Ce qui chagrine les collectivistes, ce n'est pas tant l'exploitation privée du capital que l'accaparement de ses profits. Ces impôts redistributeurs font d'une pierre deux coups, tant qu'ils respectent leurs limites inférieure et supérieure : la prohibition et la rente. Cordialement, Fraction