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Tout ce qui a été posté par Fraction
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Bonjour, Les dictateurs sont tous les mêmes. A trop se chercher là où on est déjà, on risque de se trouver dans la connerie. Hitler n’est pas intelligent, Miss France a beaucoup de choses à lui apprendre. Il a inventé une formule pour mélanger le Rubik’ Cube. C’est un médiocrate dépourvu de notions. L’intelligence n’est pas formelle, l’intelligence est notionnelle. La vérité n’est pas un fonctionnalisme ni un langage, ce dernier n’est qu’un support médiatique, un véhicule de sens. On ne donne pas une arme à quelqu’un qui souhaite s’en servir. La force n’est pas à son propre service. Cette autoréférence est cancéreuse et mortifère. Je n’aime pas le foot parce que je suis nul, j’aime la philosophie parce que je suis doué. L’appétence et la compétence sont symbiotiques. L’argument de puissance sur-joue le singe. C’est l’argument du gorille, qui est tombé dans une impasse évolutive. L’argument humain c’est l’argument de préhension et de compréhension. Ce qui fait la respectabilité d’un animal, c’est son niveau de conscience. Poutine ne sait pas où il va. Il pensait refaire le coup de la Pologne, et il a lu son livre d’histoire à l’envers. Tout le monde était en train de faire la fête, quand un boulet a éteint la lumière. Le KGB pue la mort et il a du mal à se faire des amis. Respecte-toi, respecte ta conscience, il y a des images qu’un homme ne devrait jamais voir. La corruption est un défaut d’hygiène morale sous-tendu par un dénigrement de soi-même. L’humanité a inventé le miroir. Sauf qu’un miroir n’a pas de valeur ajoutée, il est extrapolatif et catalytique : il rend les sages encore plus sages, et les fous encore plus fous. Un peu comme Internet. Cependant, la virilité pathologique est un déficit de miroir et d’introspection. Le contre-pouvoir médiatique a cette vertu, mais c’est un outil sans âme avant d’être une personne morale. Cordialement, Fraction
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Je ne suis pas ce que je pense. Je suis seulement celui qui pense. Ce que je pense est autre que moi. La rentabilité n'est pas un caprice de capitaliste. La rentabilité se retrouve à tous les niveaux, même aux niveaux énergétique et biologique. La rentabilité de l'humanité est chronologiquement antérieure à ses valeurs. Une civilisation non rentable finira dans les abysses de l'oubli. Vous dites "la vie n'est pas mécanique". Et je suis né pour vous comprendre. Le mécanisme a fasciné la science pendant 3 siècles. Mais la science contemporaine a accompli son chemin de Damas. Le temps n'est pas unilatéral. Et la rétroaction pourrait même constituer 90% du déterminisme.
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Je suis aussi sensible que vous aux injustices. Mais la Nature est notre substrat. Or la Nature n'est pas égalitaire. Et nous devons nous fondre dans son moule, avant de revendiquer notre exception humaine et morale. _ Marche ou crève ! _ Ouais mais c'est dégueulasse ! _ Meuh non, t'inquiète pas. Si tu crèves, on te fera un massage cardiaque subventionné par l'Etat. _ Mais c'est du capitalisme sauvage ! _ Mais non : si on relève un clodo qui s'échoue dans le caniveau, ça va inciter les autres clodos à tomber. C'est pour ça qu'on attend la dernière minute avant d'intervenir. C'est disciplinaire, comme la BCE.
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Le temps et le travail font de nous des possédants. Le problème, c'est que les ouvriers non-qualifiés n'ont aucun patrimoine, alors qu'ils ont charbonné toute leur vie, comme les autres. Une retraite par capitalisation pourrait les récompenser. Une meilleure estimation de la valeur ajoutée pourrait les honorer. Que voulez-vous : un cadre c'est rare, donc ça se paye; un ouvrier c'est abondant, donc ça se méprise. Ne comptez pas sur l'humanité des protagonistes : les gagnants n'ont même pas connaissance de l'existence des perdants. Comptez plutôt sur le volontarisme politique et le sacrifice capitaliste, car je sais qu'ils existent. Oui, les revenus du capital se sont décorrélés des revenus de la décisions. Demain, des algorithmes basics et incultes supplanteront nos regrettés capitalistes humains. Ca semble être le sens de l'histoire : la machine aura moins de mal à remplacer un médecin qu'à remplacer un ouvrier du bâtiment. Nietzsche reconnut la force. L'homme reconnut la qualité. Mais la qualité n'était pas humaine. Et la qualité absorba l'homme. Puis la qualité finit par définir le Bien à la place de l'homme. Moi, je ne crois pas en cette cinématographie aliénante. La machine qui vous bat aux échecs ne sait même pas qu'elle est en train de jouer. Vous jouez contre le champ des possibles. Il n'en tire aucune jouissance, aucun privilège, ni acquis ni hérité. Mais quel excellent pédagogue !
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Vous préconisez implicitement un droit de préemption sur les logements inoccupés. Quel genre de dirigiste êtes-vous ? Moi, comme je viens de le dire, je préconise une sur-taxation des logements vacants. N'est-ce pas là plus républicain, plus démocrate, plus libéral ? On a essayé la dictature du prolétariat. Moi, je suggère la dictature des handicapés mentaux. Non, l'homme ne sera pas salué par son reniement de lui-même. La vertu lui appartiendra lorsqu'il appartiendra à la vertu. Une classe sociale s'inscrit dans la spécialisation sociale d'un groupe. "Décision et travail" se partagent la valeur ajoutée, et définissent les classes sociales actuelles. Cette spécialisation n'est pas unidimensionnelle, comme peut l'être sa rémunération. Néanmoins, la rémunération est censée être le témoin de son bienfondé systémique. Les décideurs ont une valeur ajoutée supérieure aux travailleurs, et il est justifié que leur rémunération soit proportionnée. Je n'ai aucun problème avec le capitalisme des médias, ni avec les lignes éditoriales. Du moment que les journalistes ont un libre arbitre, et du moment que les téléspectateurs ont le choix. L'humanité est ainsi faite que lorsqu'on enchaîne un génie, lorsqu'on lui impose un carnet de commande, il perd tout son talent et toute son éloquence. Parce que le génie est oisif par essence, il n'est pas administré.
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Bonjour, 1)_ Je relève quelques incohérences dans votre discours. Vous souhaitez pénaliser les investisseurs alors que le logement connait une pénurie ?! Souhaiteriez-vous alors une substitution du parc privé par le parc social ? Cela sous-tend un défaut de rentabilité qu’il faudra bien financer, directement ou non. Pourquoi ne faites-vous pas confiance à l’offre et la demande ? Il existe aussi des bailleurs privés low-cost, le marché ne s’interdit aucun segment, pourvu qu’il soit solvable. Je ne crois pas en la religion de la mixité sociale. Un cancre dans une classe de surdoués ne profitera pas de l’accélération de ses camarades. Au contraire, il va monopoliser l’attention du professeur et ralentir les autres. Il en va de même pour la politique du logement social. Une société sans classes sociales est une société sans dimensions et sans ambitions. Ordre + désordre = désordre. Accélération + inertie = inertie Bien + mal = mal Les généticiens savent que le mal est dominant, et que le bien est récessif. 2)_ Le système bancaire finance les plus solvables, plutôt que de financer les bons projets. Seule une politique avaliste, une culture de terrain, saura remédier à cette carence systémique. Moins de technos au siège social, et plus de négociateurs en succursale, c’est peut-être une formule plus dynamique et plus efficiente. Je sais qu’une étude de marché, ça coûte cher, et c’est chiant. Mais ça coûte moins cher que de payer son absence trop tard. 3)_ Les égalitaristes pointent du doigt les 10% les plus riches, dont le patrimoine est exponentiel. Moi, je m’inquiète plutôt de la disparition de la classe moyenne, et moyenne supérieure. Que des milliardaires fassent des concours de fusée, à 100 000 dollars la minute, je m’en fous. Mais il fut un temps où les professeurs appartenaient à la bourgeoisie. Il fut un temps où la bourgeoisie culturelle et la bourgeoisie financière étaient fusionnées. Aujourd’hui, l’une est devenue tributaire de l’autre, ceci dit sans aucun esprit politicien. 4) _ Il est politiquement incorrect de dire aux ruraux que leur mode de vie est passéiste. Mais pourtant, il convient pour un administrateur d’anticiper les tendances futures. Certes la mission de service public implique une couverture territoriale sans faille. Mais pour un rendement minimal, il faut un investissement minimal. 5)_ Je ne m’attends pas à ce que les prix baissent d’ici ma mort. Si on peut éviter l’effondrement, ça sera déjà bien. Si Paris venait à manquer de nourriture pendant un mois, j’ai peur que le charme de l’hospitalité parisienne en soit affecté. Après avoir mangé les chiens et les poissons rouges, il nous faudra des protéines plus suspectes, comme celles des touristes chinois. Et vous, combien coûte votre humanité, abstraction faite de sa valeur protéique ? 6)_ La laïcité française est d’origine anticléricale. Son but premier était de privatiser le catholicisme. Et force est de constater que les catholiques d’aujourd’hui sont beaucoup plus séduisants qu’avant, puisqu’ils n’ont plus le choix. Mais la laïcité appliquée à l’Islam devrait prendre une autre forme, car cette religion a des velléités conquérantes, même si elles restent marginales individuellement. Pour avoir côtoyé beaucoup de musulmans, cette religion ne me fait pas peur. Mais il est vrai que je reconnais le catholicisme historique et spirituel de la France. Et le catholicisme ne sera jamais une religion comme une autre.
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L'impôt foncier pourrait surtaxer les résidences secondaires vacantes. N'est-on pas champion du monde du génie fiscal ? Ne me parlez pas de philosophie du droit, l'impôt foncier n'a pas de philosophie. C'est un impôt sur le patrimoine travesti en impôt sur la plus-value locative. La doctrine fiscale consiste à prendre l'argent là où il est, puis de moraliser l'impôt a posteriori. On moralise toujours après avoir agi, jamais avant, sinon c'est l'immobilisme.
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Bonjour, 1)_ L’encadrement des loyers est le meilleur moyen de décourager les investisseurs. Or, il manque un million de logements en France. Et puisque le foncier devient prohibitif, il va falloir densifier. L’immobilier est-il vraiment une bulle, ou un rapport d’offre rare et de demande solvable ? L’encadrement des loyers n’a pour objectif reconnaissable que de s’opposer à la gentrification des centres-villes. C’est proprement idéologique, et ça n’a rien d’économique. 2)_ ? 3)_ Oui, sur le plan entrepreneurial, les territoires ont sans doute un rôle à jouer. Mais en termes de PIB, la densification est plus synergique. L’ile de France, c’est 20% de la population, pour 33% du PIB français. C’est pourquoi je perçois votre obsession territoriale et rurale comme une volonté redistributive, davantage que comme une pertinence économique. 4)_ Administrer un village qui compte un habitant à l’hectare, ça coûte cher. Mieux vaut développer des facilités de transport que d’administrer localement. Chacun choisit sa vie. Le choix de la ruralité est aussi un choix de raréfaction administrative. Ce choix n’est pas imputable à la République. 5)_ La doctrine de la BCE est mise à mal par l’inflation. En soi, l’inflation homogène n’est pas nécessairement indésirable. Elle permet un désendettement relatif privé, à condition que les salaires s’indexent. Elle permet également une plus-value fiscale. In fine, elle ne lèse que les épargnants et les créanciers. Mais j’ai peur que l’inflation actuelle soit structurelle, c’est-à-dire que c’est la raréfaction des matières premières qui d’une manière ou d’une autre, se traduit et se traduira par une hausse des prix. Les français ne sont pas des enfants. Ils n’ont pas besoin de Lepen ou Zemmour pour ouvrir les yeux sur la réalité démographique. On peut éventuellement attribuer à Lepen d’avoir rationalisé le débat. Du temps de Mitterrand, « nationaliste » était un gros mot, et les identitaires étaient des vétérans mutilés de guerre, ou alors d’affreux hooligans abrutis. Aujourd’hui, on ne dit plus « nationaliste », on dit « patriote ». On a changé le nom et les statuts, on a muselé le grand méchant loup, pour s’offrir une virginité et fédérer les esprits.
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Bonjour, 1)_Une maison individuelle sera toujours plus exothermique qu’un immeuble, par rapport à son volume. En effet, il existe une propriété physique méconnue : Un cube de 1 cm cube se refroidit plus vite qu’un cube de 8 cm cubes. Parce que sa surface de contact divisée par son volume est supérieure. 2)_ Vous préconiser de la transparence pour les marchés financiers, et vous prêchez un converti. J’irai même encore plus loin que vous en noyant les cryptomonnaies, en supprimant le cash, et en convainquant les Super-Etats de faire la chasse aux paradis fiscaux. L’actionnaire est plus cynique que le PDG ou l’exécutif, et la finance s’est décorrélée de l’économie. C’est un vivier darwiniste qui échange à la microseconde. La non représentativité de la finance, due à cette décorrélation, est-elle saine ou est-elle folle ? Un jour, le destin de votre fille sera titrisé, et son titulaire pourra lui offrir des études d’avocate, en échange d’une rente à vie. Ainsi conçue, la crise des subprimes, et son cortège de subordination des pauvres, n’est-elle pas une annonce menaçante ? D'après Freud, le tabou cannibale serait l'un des tabous les plus primitifs, sinon le premier. Pourquoi ce tabou primitif, que la civilisation censure, n'impliquerait-il pas la finance ??? Il s’échange des toiles de maîtres à 100 000 dollars, dont il s’avère que le maître est plutôt un maître-chien ou un maître-nageur. C’est un marché défiscalisé. Bientôt, on mettra les étoiles de la galaxie sur les marchés, on les défiscalisera, pour créer une bulle extranationale. (perso, moi j’appelle ça un cancer) Les GAFAM n’ont pas de fibre européenne, ce sont des colons customisés, et ils ne jouent pas le jeu. Pourtant, ils sont moralement redevables des Etats qui hébergent, soignent, éduquent, et protègent leurs clients. A son échelle, Google n’est plus une entreprise, c’est un monstre infantile qui fait des rêves de singularité, de conquêtes, et d’empires galactiques. Ainsi enniaisés par l’ivresse de l’exponentialité, les GAFAM conçoivent le bras de fer fiscal comme un jeu. Mais en Europe, l’impôt n’est pas un jeu, c’est une responsabilité avant d’être enregistré comme une perte. 3)_ Vous faites souvent l’apologie des petites structures : « TPE, collectivités, territorialité »,…). Si l’on rapporte le nombre d’emplois à la taille de l’entreprise, c’est la TPE qui est plus employeuse que la multinationale. Si on veut de l’emploi massif, ce ne serait pas dans les grandes structures, mais dans un meilleur conditionnement des petites ? Ça fait un peu poujadiste, mais je ne dénie pas la considération sociale. Mais moi je cherche plutôt la verticalité de l’économie, c’est-à-dire la valeur ajoutée. Or, cette valeur ajoutée, on la retrouve surtout dans des grandes agglomérations et dans des grandes entreprises. Et en cela, mon regard se focalise davantage sur ces multinationales. Je suis parisien, j’ai la culture parisienne et parisianiste. Et même si je reconnais aux communes et aux régions le droit à la revendication d’un transfert de compétences et de budget, les doléances territoriales sont étrangères à mon quotidien et à mes médias. Vous faites donc bien de m’en parler. 4)_ Oui, le libéralisme n’aime pas la gratuité : ni la rente, ni le monopole, ni l’assistanat. Or, le statut des fonctionnaires est une rente, et un emploi à vie. Et ça ne plait pas aux orthodoxes du libéralisme, qui voudraient contractualiser ce qui ne relève pas du régalien. Reste à définir le périmètre du régalien. Une infirmière, n’est-ce pas régalien ? Un éboueur, n’est-ce pas régalien ? Une bibliothécaire municipale, n’est-ce pas régalien ? 5)_ La souveraineté française est aussi dans mes préoccupations. Mais l’euro a été un bienfait pour la France. En vérité, la BCE est nourricière avant d’être disciplinaire. Le problème, c’est que la BCE n’a pas d’homologue exécutif chez ses états-contributeurs. Je crois que c’est unique au monde. Cordialement, Fraction
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Bonjour, De nos jours, on ne sait plus distinguer un homme qui écrit mal d’un BOT qui écrit bien. _ Nos ambitions écologistes promeuvent l’urbanisation, pour des questions thermiques, logistiques, énergétiques, d’infrastructure ... Tout ce qui fait de l’urbanisation une économie d’échelle, car même le PIB est synergique. _ Alors que les moyens de transports et le télétravail facilitent au contraire l’exode urbain. L’immobilier a révélé un tel exode récemment, il faut attendre de savoir si cette tendance n’est pas qu’une mode. Mais je crois que les métropoles et les centres-villes seront toujours plus attractifs sur la durée, car très commerciaux, il faut seulement sacrifier de la surface habitée. Dans certains villages, il ne reste que trois péquins, et l’accès aux services publics est minimaliste. Mais le service public n’est pas étranger à la notion de rentabilité, tout est budgétisé. Il doit couvrir le territoire, mais tant qu’il pourra se passer d’un fonctionnaire, il le fera. C’est comme une mamie seule avec son chien dans un 5 pièces parisien. Si on pouvait l’inciter financièrement et l’assister pour déménager dans un 3 pièces, ça serait profitable à la collectivité. Inscrire la règle d’or budgétaire dans la Constitution est une fausse bonne idée. D’abord parce qu’on n’a jamais vu un budget équilibré depuis Pompidou. Ensuite comment traiter les urgences nationales ? On s’endette quand les taux longs sont bas, on laisse pourrir la créance de ses enfants, et à la fin on dévalue et ça spolie les épargnants. L’Etat peut tout, sauf s’autodiscipliner de son propre chef, au fond il est comme nous. Les libéraux et l'Europe veulent un Etat marathonien directeur, et les dirigistes veulent un sumo protecteur. La plupart des vérités sont conjoncturelles. Parce qu'il n'y a pas, ou peu d'absolu : il n'y a que des cosmologies cohérentes. Le problème de la règle des 3%, ce n’est pas sa qualité disciplinaire. Le problème c’est qu’elle pénalise l’investissement, qui est souvent une variable d’ajustement budgétaire. On ne sait même pas définir ce qu’est un investissement ou ce qu’est une dépense. Un stade de football, une bibliothèque, c’est de l’investissement productif ? La sécurité et l’enseignement sont-ils des investissements productifs ? On ne sait pas mesurer la valeur ajoutée d'un fonctionnaire, surtout ceux qui œuvrent au plus près du destin. Oui, l’actuel Président est un jacobin, ce qui est parfois en contradiction avec des déclarations antérieures. Il existe des présidents qui aiment déléguer, d’autre non comme Monsieur Sarkosy. Mais s’ils sont hyperactifs, cela signifie qu’ils ont des choses à offrir, ça vaut mieux qu’un hypotendu. Ma représentation personnelle du rapport politique « métropoles / territoires », c’est le rapport « idéel / réel ». Parce qu’on aura beau dénigrer le Paris institutionnel, mais Paris est aussi un réseau d’élites hyperconnectée. Les compétences territoriales ne nécessitent pas de grands philosophes, mais des hommes et des femmes de bon sens et d'action. Franchement, si j'étais à l'exécutif, je me débarrasserait des basses besognes pour m'occuper du fond. La proportionnelle, oui mais bof. Au moins avec la proportionnelle, on aura des listes, comme aux européennes. Et on pourra faire du chabada bada, c’est injuste mais équitable : La religion n’est qu’un effet de mode par rapport à la sexuation. La proportionnelle sous-représenterait le parti du Président. Cela implique un esprit de coalition, mais cela implique d’abord que l’opposition joue le jeu. Parfois, l’Assemblée ressemble à une cour de récréation. Rationnellement : Pour être libre, je dois être responsable. Empiriquement : Mais pour devenir responsable, je dois d’abord exercer ma liberté. Cordialement, Fraction
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C'est vous qui foutez tout par terre en mêlant le tragique et le dérisoire. Mais je suis bon public : votre contraste est un effet de style intéressant.
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Le capitalisme n'est pas un ordre transcendantal, c'est un ordre induit. En cela, il a toujours existé. Il n'est pas autoritaire mais naturel. La loi de l'offre et de la demande n'est qu'une extension du cerveau. La propriété capitalistique s'est titularisée, titrisée, récemment, mais elle existait déjà de façon informelle. Un silex, c'est déjà du capital productif. On peut soit le partager, soit le privatiser en l'échangeant contre des coquillages.
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Vous enfoncez une porte ouverte. Le travail n'est pas le seul chemin vers l'émancipation. L'émancipation intellectuelle fait partie de l'initiation humaine. Et effectivement, elle est décorrélée de la compétence laborieuse. La vie est un éveil. Le bonheur et l'argent lui sont secondaires. Il existe des vies malheureuses et précaires, mais qui méritent d'avoir été vécues, malgré tout. La douleur terrestre est une initiation souhaitable, pourvu qu'elle ai du sens. Si vous souhaitez être libre, comme moi, ne laissez pas votre démon définir ce sens. Devenez adulte.
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Là, nous allons nous égarer dans une querelle de définitions. Le prolétariat a une définition historique, et une définition populaire, tout comme le grand remplacement. J'avoue que cet antagonisme lexical est étranger à ma quête de sens. Je crois que le capitalisme existe depuis que la civilisation existe. La Méditerranée est le berceau de la civilisation européenne. Parce que le transport maritime est peu coûteux. Et que le commerce est synergique. Ce n'est pas Rome qui a construit les routes. Ce sont les routes qui ont fait Rome.
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Je suis fonctionnaire de la propreté publique. Lorsque je remplis ma mission, j'obéis à mon chef. Mais ma conscience professionnelle est au service des riverains, des administrés. Un riverain n'a pas le droit de me donner un ordre. Et pourtant c'est lui le sens de ma fonction, le sens de mon métier. Ne croyez pas qu'une économie puisse fonctionner par le seul égoïsme des individus. Et ne croyez pas que le libéralisme puisse être cohérent sans le sens des responsabilités de ses acteurs. La France n'est pas le Luxembourg, ce n'est pas une société de services. Il existe des métiers non-qualifiés, dont certains nécessitent une formation préalable. Les embaucheurs sont capables de financer cette formation, d'autant plus si l'Etat est partenaire. Le prolétariat n'est pas très instruit, mais il n'est pas nécessaire d'être agrégé de philosophie, ni expert en mathématiques, pour bâtir une véranda, ou pour trancher une entrecôte. Monsieur Macron sait parfaitement que la France repose sur un socle prolétaire qui est le substrat de la valeur ajoutée. Sans prolétariat, sans industrie, sans ouvriers, il n'y aurait pas de cadres, pas de professions libérales, pas de décideurs, donc pas de valeur ajoutée. Reste à définir le cadre distributif et redistributif de cette valeur ajoutée. Et l'on sait que le capitalisme seul en est incapable, il a besoin d'un amont social-démocrate, et d'un aval redistributif. Mais pour répondre à votre question : oui, il existe des métiers non-qualifiés suffisamment diversifiés pour que chaque français y trouve son compte. On dit que les métiers du bâtiment et de la restauration sont monopolisés par les immigrés. Mais c'est parce qu'ils sont mal rémunérés, et que l'assistanat est plus profitable pour les français. Les clients des restaurants pourraient payer plus, et les promoteurs pourraient gagner moins. On dit que les transports routiers sont monopolisés par les travailleurs détachés, parce qu'ayants-droit de leur pays d'origine. Mais ce n'est qu'un problème politique, suffisamment injuste et révoltant pour mobiliser l'Assemblée européenne. La concurrence fiscale et sociale des pays membres causera la perte de l'Europe si personne ne renverse la table : L'Europe n'est pas un vivier darwiniste, c'est une union civilisationnelle.
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Non, le travail ne consiste pas à faire cracher les patrons pour jouir égoïstement. Le travail est un engagement personnel au service de ses clients, de ses patients, ou de ses administrés. Si vous ne vivez que pour jouir, alors vous finirez comme les rats de laboratoire de Secret Story, à vous entretuer pour des broutilles. Le sens du devoir est aussi une jouissance, mais c'est une jouissance froide et rétrospective. Le plus grands hommes de cœur de l'histoire sont des hommes de devoir, des hommes froids, et même parfois austères. Et oui, il existe des français qui ont pris de mauvaises décisions dans leur vie. Et ce n'est pas à la collectivité de payer. Quand on décide d'acheter une maison individuelle à 100 km de son travail, il ne faut pas se plaindre de la hausse des carburants, dont on savait que la France n'était pas souveraine. Je suis très dur, et même gratuitement, je sais. La vie est aussi faite d'aléas imprévisibles et incontrôlables. Mais c'est pour mieux renverser la charge morale d'un populisme démagogique qui voudrait révoquer le roi plutôt que de se remettre en question.
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Bonjour, 1) Vous me semblez avoir besoin d’une petite mise au point thermodynamique. Le CO2 est définitivement inexploitable. L’entropie, c’est ce qui transforme l’ordre en désordre, et l’énergie en inertie. Or, si le Soleil n’existait pas, la Terre serait strictement entropique. Lorsqu’on brûle du pétrole, on transforme une molécule très instable en une molécule très stable, le CO2. Or, qui dit « stable » dit « inexploitable ». Ça vaut pour toutes les énergies fossiles. On sait capter et liquéfier le CO2 en laboratoire. Mais c’est horriblement coûteux, tant en énergie, qu’en argent, et qu’en stockage. Les seuls stockeurs de CO2 qui soient compétitifs, ce sont les végétaux. 2) Tous les métiers sont pénibles. Mais il est vrai que certains métiers manuels pénalisent la santé, voire l’espérance de vie. Il serait juste d’aménager les paramètres de la retraite, bien que l’aménagement des conditions de travail soient collectivement préférables. Le travail n’est pas une aliénation, sauf pour les jeunes qui font des métiers de merde qu’ils n’ont pas choisis. Mais si à 40 ans vous n’aimez pas votre métier, alors cela signifie que vous avez pris de mauvaises décisions dans votre vie. 3) Je ne demande pas aux immigrés de s’excuser d’être eux-mêmes. Cependant, il existe des codes comportementaux impossibles à légiférer, mais qu’il serait diplomate de respecter. La clé de voûte de la citoyenneté, c’est la responsabilité de ses actes, le respect de la loi, et de l’autorité exécutive. La race, la religion, la sexualité, de mon voisin n’engagent pas ma citoyenneté. En revanche elle peuvent influencer ma qualité d’électeur. Cordialement, Fraction
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Bonjour, Oui, la taxe carbone est le moyen le moins brutal pour une écologie systémique. Et en tant que consommateur, lorsque j'achète du café, un meuble, ou un appareil ménager, j'aimerais connaître l'ordre de grandeur de son impact carbone, parce que j'ai les moyens de consommer responsablement. Mais le calendrier climatique est en train de s'accélérer dangereusement, d'après le rapport du GIEC. Et les mesures systémiques et fiscales ne suffiront probablement pas. Les acteurs politiques et banquiers devront distribuer des coups de pied au cul, et faire levier sur les investissements verts. La carotte et le bâton, ça c'est une spécialité libérale, je leur fais confiance. Notre économie est hybride : Il y a des emplois malthusiens, et des emplois marchands. Chez les emplois malthusiens, le temps de travail pourrait se partager. Mais ne soyons pas dupes, ça gèlera les salaires jusqu'aux prochains gains de productivité. En outre, si notre pays est dans une situation critique, alors il me paraîtrait dangereux de travailler moins. Je préfère davantage de travail mais mieux rémunéré, et je pense que beaucoup de français partagent cette position. On peut augmenter le temps de travail quotidien, hebdomadaire, et/ou le temps de travail de la carrière. Baisser les charges a un coût social, car le brut c'est du revenu indirect. Mais les libéraux souhaitent rendre le modèle gaullien hybride, par exemple en mettant le focus sur les mutuelles plutôt que sur la Sécu, idem pour les retraites, et pourquoi pas le chômage. A chacun d'anticiper son plan de carrière, de s'assurer comme bon lui semble. L'humanité du système n'est alors qu'une lunette correctrice qui s'applique essentiellement sur les minimas sociaux. Vous me parlez également de laïcité, et je ne vois pas ce que ça vient faire là. Personnellement, lorsque je croise une femme voilée, je ne sens pas mon identité offensée ni menacée. Mais ça dépend du nombre, de la concentration, de la tendance migratoire, et de la natalité ethnique. J'habite dans le sud du 16ème arrondissement de Paris, et la mixité culturelle et ethnique se passe très bien. Je suis également fonctionnaire, et la Charte de laïcité est parfaitement respectée. Les identitaires comme Monsieur Zemmour m'apparaissent trop binaires. Ils nous soumettent à un choix exclusif : Devenir un non-peuple, comme le Liban, ou devenir un état-policier, comme Israël. Je crois qu'entre les deux, il nous reste encore une intervalle de choix et d'humanité. Cordialement, Fraction
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La nature est telle qu'elle est. La politique est telle qu'on veut. Le capitalisme de nos grand-parents est qualifié de sauvage. Peut-être que nos petits-enfants nous qualifieront de la même sorte. Le capitalisme n'a pas d'essence. Il a l'essence qu'on veut bien lui offrir. Et je pense sincèrement qu'il existera un capitalisme écologiste, comme il existe déjà un capitalisme citoyen, et social-démocrate.
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Les scientifiques savent mesurer le dérèglement climatique. Mais malheureusement, ils sont incapables de prédire son devenir. Il est possible que la machine s'emballe, par rétroaction. Comme il est possible que son inertie nous préserve quelques temps. L'écologie et l'économie ne sont pas antinomiques. Au contraire, elles participent d'une même équation. L'une est l'ombre de l'autre, son contre-pouvoir intrinsèque. Il est temps de faire payer aux multinationales leurs externalités négatives. Lorsqu'une multinationale licencie, ou qu'elle émet du carbone, elle doit payer une contrepartie. L'entreprise doit devenir citoyenne nationale, voire citoyenne du monde. Et je sais que beaucoup d'entre elles s'y affairent. Les conseils d'administration peuvent pourrir intrinsèquement, par manque de transparence. A quand un écologiste mandaté dans chaque conseil d'administration ? Le trésor public fait déjà partie de la famille : c'est votre frère, votre père, votre cousin. Alors pourquoi pas inventer un grand frère climatique ?
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Bonjour, La classe moyenne est la garantie de la démocratie. Le projet bourgeois consiste à fédérer cette classe moyenne. Le projet bourgeois consiste à dire que tout ne se vaut pas. Qu'il y a des méritants et de la valeur ajoutée. Aucun milliardaire ne mérite sa fortune. Pourtant, si on spoliait les milliardaires, plus aucun golden boy ne voudrait se bouger le cul. Nous deviendrions un pays de sous-traitants subordonné aux américains, aux allemands, et aux chinois. Et notre destin deviendrait comparable aux fournisseurs des grands distributeurs. Personnellement, je préfère la mort à l'aliénation. La redistribution française se fait essentiellement via les revenus. Pourtant les inégalités de patrimoines sont sans commune mesure avec les inégalités de revenus. Les inégalités de revenus sont d'un facteur 1 000, alors que les inégalités de patrimoine sont d'un facteur 1 000 000. Seuls les droits de succession peuvent remédier aux véritables inégalités. Les pays dont l'économie repose sur les matières premières sont soit dictatoriales soit collectivistes. Heureusement que la France produit encore de la valeur ajoutée. Sans cette valeur ajoutée, notre destin ressemblera à celui de l'Amérique du sud. Et c'est pour cela que nous avons besoin de chouchouter les enfants gâtés du capitalisme. Cordialement, Fraction
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Oui, l'écologie est notre matrice organique. L'humanité est un matriarcat. L'homme de Cro-Magnon connaissait sa mère, mais il ne connaissait pas son père. Le patriarcat n'existe que depuis quelques centaines de milliers d'années. Les femmes ont perdu leur masse musculaire il y a peu. Tous les hommes sont fous, et toutes les femmes sont conservatrices, même les femmes de gauche. A tout moment, les femmes peuvent siffler la fin de la récrée. Les femmes tiennent la civilisation depuis toujours. L'utérus est un capital productif, et son monopole a mis en concurrence les mâles. Le salut semble être dans la compétition. Mais si l'humanité est sur le radeau de la méduse, alors ces considérations sont obsolètes. C'est malthusien. Il va falloir que notre déontologie prime sur nos appétences individuelles. Notre jeunesse a été trahie par ses parents. La jeunesse identitaire ne peut plus sortir après 22 heure sans se faire violer ou dépouiller. La jeunesse gauchiste ne peut plus manger un fruit sans être intoxiquée, elle ne peut plus allumer un barbecue sans se sentir coupable. L'erreur serait d'opposer ces deux jeunesses. L'erreur c'est nous.
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Mes parents sont des baby-boomers. Leur innocence n'a d'égale que leur irresponsabilité. Mais j'en suis caution : ma naissance m'interdit de juger ce qui l'a engendrée. Si les obsédés sexuels n'existaient pas, nous ne serions que 7 millions d'âmes sur Terre, à peiner à allumer un feu. L'addiction est la garantie pour les hommes de rechercher leur propre bien. Sauf que l'addiction est aussi une auto-pollution. La dette publique est un faux problème. La BCE est une nourrice avant d'être normative. Comme dirait l'autre : "la dette, on ne la remboursera pas." C'est un impôt dissimulé qui spoliera les épargnants. Ca tombe bien, puisque les épargnants sont des vieux baby-boomers, bourreaux malgré eux, ou des héritiers, méritants malgré eux. Le problème, c'est que les boomers croyaient en la gratuité. La gratuité du pétrole, la gratuité du sexe, la gratuité de la dette. Mais l'heure est à la rationalisation : l'empereur Jules-Edouard Leclerc a enfanté le rationnel Michel-Edouard Leclerc. L'adaptabilité humaine dépasse son mécanisme, elle est rétroactive. Malheureusement, l'adaptabilité a ses limites : on ne peut pas manger des cailloux.
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Deux crises majeures s'annoncent : la crise démographique et la crise climatique. Le pognon n'est qu'une intendance. La classe politique est souvent "hémicéphale", elle nous demande de choisir entre notre père et notre mère. Malheureusement, l'échelle macro est multi-corrélée : tous les problèmes arrivent en même temps. Et oui, la crise migratoire ne fait que commencer, et la culture peut se perdre en quelques générations. La gauche idéologique est atteinte d'une cécité temporaire que l'actualité rattrapera probablement. La chanson dit que le temps est un ami, mais la science nous dit que rien n'est gratuit, à l'exception du Soleil. Ce que la chanson ne dit pas, c'est que la lutte est endogène, et qu'on ne peut être trahi que par les siens. Le progressisme ne se suffit pas à lui-même. Son ombre, son contre-pouvoir, c'est la discipline. Un progrès sans discipline est un cadeau empoisonné. A la classe politique de marcher sur ses deux jambes.
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Bonjour, La NUPES est une alliance de circonstances, et sa cohésion ne vaut que par le dénominateur commun de l'écologie et du pouvoir d'achat. Mais l'écologie et le pouvoir d'achat ne sont pas la propriété de la gauche. Tout comme les thèmes de l'immigration et de l'insécurité ne sont pas la propriété de la droite. Georges Marchais était hostile à l'immigration et intransigeant envers l'insécurité, parce qu'elles pénalisent les classes populaires. La droite, quant à elle, est en train de découvrir la vie, l'écologie et la pauvreté, après avoir été endoctrinée par 50 ans de guerre froide. La droite n'a jamais refoulé la théorie de la lutte des classes. Elle en a été, au contraire, le faire-valoir. Elle a fait du génie fiscal en augmentant la TVA et en lissant l'impôt sur le revenu pendant 50 ans. Fera-t-elle la même erreur avec l'écologie ? N'existe-t-il aucune droite écologiste ? Si c'est le cas, l'histoire donnera raison à ses zadistes. N'existe-t-il aucune droite redistributive ? Si c'est le cas, l'histoire donnera raison aux collectivistes. J'avoue que ce n'est pas mon vœu. Les heures que nous allons vivre seront douloureuses. Tous les experts le disent. Mais persister dans l'esprit corporatiste qui a été le nôtre pendant 50 ans serait suicidaire. Riches et pauvres, contractuels et fonctionnaires, gaulois et métèques, sommes dans le même bateau. Je connais la nature humaine. Elle attend la catastrophe avant d'agir. Le fumeur attend l'infarctus avant d'arrêter de fumer. La nature humaine n'est pas animée par une perfection divine. Elle a beaucoup de mal à anticiper les problèmes. In fine, elle préfère guérir plutôt que de prévenir. Cordialement, Fraction