Aller au contenu

Pirlouit2017

Membre
  • Compteur de contenus

    1 605
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Pirlouit2017

  1. Pour le Japon, j'ignore, mais pour l'Allemagne, je te donne cent fois raisons. Lorsqu'on lit les compte-rendus sténographiques du GQG auquel Hitler se mêlait, sans avoir la moindre formation d'officier encore moins de général, on est ahuri devant son inculture crasse qui lui fait par exemple déclarer sans rire que l'armée US est constituée de cow boys à cheval, comme s'il s'agissait toujours de celle opérant sous le président Andrew Jackson. L'élite du temps du régime impérial tenait dans un profond mépris cette bande de gugusses du NSDAP. D'où le complot (très tardif et très vieille Cour de Stauffenberg. Pour Hess, les théories les plus folles ont circulé, notamment sur la substitution de personne pour la longue incarcération de l'après-guerre jusqu'aux années 1980. J'avais lu adolescent un livre écrit par un médecin, qui relevait des détails discordants sur le plan physique, dentaire notamment. Ca reste une des grandes énigmes de la Seconde Guerre.
  2. Ca c'est ce qu'on oublie toujours. Il était même assez faible devant les Parlements, celui de Paris en tête, qui bloquèrent toutes les tentatives de réforme fiscale des Bourbons. 1789 fut d'ailleurs pour grande partie la prise de pouvoir par les gens de robe. Et l'on ne voit pas trop ce que le peuple gagna à des législations prioritairement favorables à la bourgeoisie d'affaires, telle la loi Le Chapelier. La période révolutionnaire créa plutôt un net recul social, qui explique d'ailleurs sa popularité très relative jusqu'à la réécriture de l'Histoire par la IIIe République et ses manuels Malet Isaac. Pour la loi Le Chapelier, c'est le Second Empire qui mit fin à cette iniquité.
  3. Dans ce schéma, on ne comprendra jamais complètement la raison qui poussa Rudolph Hess à oser se rendre en territoire britannique pour proposer une paix séparée. Autant les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo, qui comprenaient des procureurs soviétiques, reposaient sur des statuts exorbitants du droit commun et triaient à leur aise dans les faits retenus relèvent de la farce juridique et de la bonne vieille loi des vainqueurs, autant l'armée nippone s'est révélée particulièrement indéfendable au regard des conventions de Genève, faisant encore pire que ce dont était capable l'Armée rouge. Les conditions de détention étaient affreuses pour les prisonniers militaires. Et les expérimentations auxquelles elle se livra dans l'Etat fantoche du Mandchoukouo des monstruosités à l'état brut.
  4. Ca dépend à quelle monarchie parlementaire tu te réfères. Le système orléaniste prévoyait une double responsabilité du Gouvernement devant la Chambre ET devant le Roi. Sans compter le droit de veto. Il serait faux de prétendre qu'une Victoria se contentait d'inaugurer les chrysanthèmes. Après la guerre 1914 en revanche, il n'y eut quasiment plus de monarques conservant un rôle exécutif autre qu'illusoire. Je crois me souvenir que le système orléaniste avait été rétabli au Liechtenstein il y a une quinzaine d'années, mais c'est un confetti territorial et démographique.
  5. Mais cette pluralité est-elle davantage probante, avant même toute clôture d'instruction et a fortiori jugement ? Non, désolé, je ne peux te suivre sur ce point, ni davantage les autorités d'Oxford. La présomption d'innocence fait obstacle à l'édiction de telles mesures conservatoires, qui ne sont même pas justifiables par un trouble à l'ordre public qu'aurait perpétré Tarik Ramadan dans l'enceinte de l'établissement. La médiatisation de M. Ramadan, susceptible d'expliquer cette soudaine accumulation de plaintes, ne doit pas constituer une raison pour le suspendre de son service d'enseignement. Les autorités universitaires ne devraient avoir à trancher que deux questions : - M. Ramadan a-t-il commis des faits délictueux dans l'enceinte de l'Université ? - M. Ramadan satisfait-il à toutes les exigences de son service d'enseignement et de recherche pour continuer à occuper sa chaire ? En cas de réponse négative à la première question et positive à la seconde, il n' aurait aucune raison de se priver des services de M. Ramadan qui, quoi que l'on pense de ses idées, est un homme de très haute culture, sans doute utile à l'enrichissement intellectuel de ses étudiants qui doivent probablement redoubler de travail pour pouvoir assimiler, mettre en perspective et discuter ses positions philosophiques. Lors de l'affaire DSK, il n'y avait pas besoin de hurler au complot sioniste pour demeurer prudent face à la déferlante d'accusations qui vint soudain l'assaillir. Je ne me souviens pourtant pas qu'in fine il ait été condamné pour viol, agression ou proxénétisme. M. Ramadan, qui est lui-même un homme public, peut prétendre lui aussi à de la retenue afin de respecter le principe de la présomption d'innocence. Je sais que la presse aime parler de "présumé coupable", mais il s'agit là d'une hérésie juridique.
  6. Bien sûr ! Un fringant monarque pour un nouveau régime !
  7. Tu veux dire que tu n'as pas conscience d'ergoter à l'infini parce que j'ai eu le malheur de soulever qu'il existait des cycles en Histoire et que la nature républicaine du régime demeurait bien précaire, comme toute l'instabilité institutionnelle depuis 1789 l'étaye ? Et qu'es-tu venu nous dire ? Que les institutions sont globalement fictives et qu'un gouvernant peut les modifier à sa convenance. Le problème est que tu as "oublié" de préciser sur quoi il s'appuierait pour ce faire. On comprend qu'il y aurait hiatus, pour toi qui nous a si longuement dépeint la tyrannie royale qui expédiait à l'échafaud à tour de bras (on attend tes stats des exécutions capitales ordonnées pour crime de lèse-majesté), à rappeler que le Pouvoir monarchique a appuyé ses bases sur l'émancipation communale et le développement des métiers et que tout régime monarchique s'essaie à restreindre la puissance aristocratique. Quitte à se débarrasser d'ordres ou d'établissements religieux. Ce n'est pas un changement institutionnel mais une lutte à l'intérieur d'un cadre pré-défini. Dans cette logique, il y a bel et bien rupture avec le régime précédent lorsque la légitimité du Pouvoir change de socle et que la classe qui l'exerce n'est socialement plus la même. Ce qui ne correspond certes pas à un Henri VIII, dont le Pouvoir n'émane de rien d'autre que du même Dieu que celui d'Edouard le Confesseur. Saisis-tu ou tes œillères sont trop enfoncées ?
  8. Sachant que les régimes sont rarement révolutionnés par ceux qui sont aux commandes de celui qui s'applique, j'en déduis que tu nous expliques que les organisateurs sont souvent extérieurs au pur personnel politique. Et là, ce n'est pas faux.
  9. J'ai désormais la preuve que tu fais semblant de ne rien comprendre à ce qu'écrivent les autres. D'où tes salmigondis pseudo-historiques qui quand ils ne relèvent pas de la pure falsification historique entrent dans le merveilleux monde du hors sujet. Je réitère en revanche que je trouve cocasse que quelqu'un nous souligne l'impossibilité ontologique de restauration monarchique, en niant l'existence même de cycles, alors même que, pour l'heure, le régime républicain le moins court en France a duré autant de temps que le seul Règne de Louis XIV.
  10. Mais une instruction étant censée s'effectuer à charge et à décharge, la présomption de culpabilité ne me parait pas relever d'une bonne administration de la justice, d'autant plus que la procédure n'en est encore qu'à ses débuts. S'il suffit de lancer une accusation pour faire suspendre quelqu'un de son emploi, le risque de manipulation devient très simple. La règle était d'attendre l'autorité de chose jugée.
  11. L'anglicanisme ne modifie guère la nature du régime politique monarchique anglais, qui se contente de renoncer à l'allégeance romaine au profit de l'autocéphalie. Il repose toujours sur une royauté sacrée sous les Tudors. Je ne comprends toujours pas où tu veux en venir en fait. Qu'est-ce qu'un régime politique pour toi ?
  12. Tu maintiens donc que, pour toi, un gouvernant ne s'inscrit pas dans des institutions qui lui sont supérieures et gouverne plutôt seul et selon son caprice. En somme, tu postules que tout Pouvoir est par essence despotique, illégitime et pouvant virer à la franche dictature. C'est cela ?
  13. Tu sembles ne toujours pas comprendre le concept de nature d'un régime politique. Ou alors tu es en train de nous expliquer que les USA ont connu 45 régimes différents entre Washington et Trump, qui se décomposent notamment par la guerre gagnée contre le Mexique ou l'intégration du Wyoming dans l'Union. C'est cela ? Pour toi, il n'existe donc pas d'institutions.
  14. Cette phrase n'ayant aucun sens, je ne risque pas d'y répondre. Et je crains que tu ne parviennes pas à saisir la définition de "régime politique". Ou alors, il faudra nous expliquer ce qui différencia la nature du Pouvoir qui s'exerça sur Calais par exemple, quand la souveraineté y devint celle du roi d'Angleterre au détriment du Roi de France. Je crains que tu ne confondes définitivement Souveraineté et nature du Gouvernement. Dès lors, la discussion n'a ni queue ni tête puisque tu passes du coq à l'âne pour noyer le poisson et éviter ce qui te déplait, à savoir la nature cyclique des choses (historiquement attestée, elle).
  15. L'Angleterre n'avait aucun intérêt à "retrouver" une loi salique, alors que sa revendication sur le Trône de France ne reposait que sur le concept de transmission par les femmes, Edouard III devant pour eux hériter car seul petit-fils de Philippe le Bel, par le biais d'Isabelle de France. Mais si la loi anglaise se faisait souple sur la notion de transmission "de mâle en mâle", il n'en allait pas de même, jusqu'à il y a très peu, quant à la simple règle de primogéniture masculine qui faisait qu'au sein d'une fratrie, c'était le premier des mâles qui héritait prioritairement la Couronne. Les filles ne venant que comme héritiers de secours. C'est pourquoi à la mort d'Henri VIII, c'est le jeune Edouard VI qui devient roi, devant ses sœurs aînées, les futures reines Marie puis Elisabeth. Il est d'ailleurs à noter que ce principe eut pour conséquence de rendre rares les souveraines sur le Trône aux lions, ne comptant qu'Anne, Victoria et l'actuelle en plus des précédentes. Néanmoins, Elisabeth puis Victoria ont davantage frappé les imaginations que Jacques II ou George I. Contrairement à ce que pense Crabbe fantôme, le droit public français ne fut pas régi par une pseudo loi salique des Mérovingiens jusqu'à Charles X. C'est invention de circonstance de légistes, au cours du XIVe siècle et concernant la seule fonction royale, uniquement afin d'écarter Navarrais et Anglais qui déplaisaient. La transmission au premier des fils, avant d'être théorisée, fut affaire de commodité, afin d'éviter le découpage du domaine royal et les guerres civiles, quoi que la pratique des apanages remit le problème au goût du jour jusqu'à au moins la Ligue du Bien public.
  16. Je ne m'attarde pas sur la vision caricaturale que tu développes à l'encontre des Sociétés antérieures à 1789, à côté desquelles la prose de Michelet passerait comme précurseur de l'Ecole des Annales. Je gage que tu ne connais hélas pas grand chose de l'Histoire politique, sociale et intellectuelle d'un passé qui, pour toi dans une vision très romantique, ne semble qu'obscurité et ténèbres. Je me contente de souligner que l'"information" que tu as la grâce de me délivrer est tout simplement hors sujet : les modifications territoriales étant indépendantes de la nature du régime. En outre, la question n'est pas de savoir si la stabilité est souhaitable ou bonne par essence, mais si justement celle que tu nous promets pour une histoire républicaine pourtant bien brève est chaotique est promise à autre chose qu'à être rattrapée par les cycles. En regardant le passé récent, rien n'est moins évident. Et tes "clefs explicatives" d'une linéarité semblent bien désarmées devant, par exemple, le Prince Président qui restaura la dignité impériale, ou le moment gaullien de 1958 qui érigea l'Exécutif en premier pouvoir et enferma la Chambre dans le "parlementarisme rationnalisé" qui lui fait aujourd'hui endosser le rôle croupion d'enregistreur des ordonnances Postuler sur l'impossibilité ontologique d'une restauration monarchique relève de l'incantation, lorsque les crises de 1870, 1940 et 1958 firent s'ébranler des régimes qui se voulaient libéraux.
  17. Il conserve son salaire, ses primes et l'accès à sa bibliothèque de recherche ? Je n'ai pas cru lire que Tarik Ramadan ait été accusé d'agressions dans l'enceinte d'Oxford. Y constitue-t-il un danger immédiat ?
  18. Tu confonds modifications de frontières et donc succession de souveraineté, avec nature des régimes. De l'An Mil au XVIIIe siècle, les évolutions en cette dernière matière sont presque anecdotiques. Et je ne suis pas sûr que ce soit une question d'information. C'est plutôt celle de l'adéquation des intérêts économiques avec la forme du gouvernement. Sinon, "l'information du plus grand nombre" aurait davantage dû profiter à Gracchus Babeuf qu'à un Barras. Et on ne voit pas trop l'intérêt des masses de voir Louis Philippe être substitué à Charles X. C'est avec ce dernier exemple que je soulignerais le caractère cyclique des choses : qui en 1814 aurait misé sur un "roi bourgeois" ?
  19. Les Universités courent toujours après l'argent. Comment résister à sirènes si soyeuses qu'un magot de 10 millions ? Après, tant pis si le Qatar est assez dément pour les investir en cours d'islamologie, au lieu de faire le lien, par exemple, entre industrie pharmaceutique et formation des futurs membres d'une Académie de médecine. Ces Qataris restent poètes à leur façon.
  20. 1) Il est rare que les Universités comptent des étudiants de 15 ans. Il ne sert donc à rien de comparer des établissements secondaires abritant des mineurs et des écoles supérieures peuplées d'adultes. Les règles les régissant diffèrent. 2) L'Université jouit d'une immunité quasi millénaire. Il est donc incompréhensible que ses autorités s'alignent sur un début de procédure qui ne possède aucune autorité de chose jugée et qui visent de surcroît des faits extérieurs à l'établissement. Cette mesure conservatoire émanant de l'autorité disciplinaire interne méconnaît les principes d'indépendance des instances. 3) En droit, quelqu'un d'accusé est présumé innocent jusqu'à établissement de sa culpabilité par une cour compétente. Seuls les tribunaux révolutionnaires fonctionnaient selon le principe inverse. Complaire à l'hystérie n'est que le signe d'une infinie lâcheté des autorités d'Oxford. Selon ce principe, il suffira que demain deux forumeuses accusent DroitDeRéponse de harcèlement pour que, afin de conserver le caractère serein des débats du forum, l'administrateur du site suspende la connexion de ce membre. Crier au loup ne devrait pas avoir comme conséquence immédiate, avant tout jugement, une interruption de carrière.
  21. Attention aux cycles en Histoire ! Très peu sont ceux qui les devinent. Il en est même qui ne les perçoivent que longtemps après qu'ils se soient introduits. Pour l'instant, la seule chose discernable est que l'Histoire constitutionnelle des derniers 230 ans s'est avérée particulièrement instable et que la plupart des secousses un peu fortes ont abouti à un changement de régime. On verra donc quel sera le prochain.
  22. Il est triste de constater que les étudiants ne conçoivent plus l'enceinte universitaire comme un espace inviolable, à l'intérieur de laquelle le Pouvoir politique cède la place au magistère intellectuel et moral. On ne voit d'ailleurs pas quel lien de cause à effet peut avoir le dépôt d'une plainte à l'étranger avec la suspension d'un enseignant qui n'aurait contrevenu à aucune des règles de l'Université durant son service. Cette présomption de culpabilité laisse songeur.
  23. Ces volontés réformistes délirantes parviendront à creuser toujours un peu plus le fossé entre une élite culturelle qui conservera les règles classiques et continuera de s'exprimer dans une langue pure, et une masse qui, maîtrisant de moins en moins un cadre grammatical fixe, régressera vers un sabir témoignant d'une pensée relativement peu étayée. C'est un peu le cas dans le monde anglo-saxon, au sein duquel les niveaux de langue forment un marqueur social extrêmement puissany et différencient très fortement le diplômé d'Oxford du banlieusard de Melbourne. Voici un partisan du rétablissement du latin. Honneur au brave ! Accessoirement, on écrit "Vivent les hommes" (c'est un verbe, non un adjectif).
  24. Tu ne peux pas en tirer de règle générale car, comme on le sait depuis Clémenceau ; "L'Angleterre est une ancienne colonie française qui a mal tourné".
  25. Par qui ? Il en a profité pour déguster des délices de Soissons, qui sont les concurrents des bêtises de Cambrai, au fond d'un vase à Capoue.
×