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Pirlouit2017

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  1. Quel est ton propos au juste ? Tu veux faire de l'entrisme au sein de la franc-maçonnerie ? Être l'émule d'Alain Madelin et de Gérard Longuet ? Cette stratégie est nullissime et le paravent de ceux qui se contentent de servir un régime, en se racontant à eux-mêmes qu'ils le combattent, avant de ne plus rien se raconter du tout en se contentant de se goberger. Tu réviseras ton Histoire des coups d'Etat réussis du XXe siècle, qu'ils soient rouges ou bruns et tu nous expliqueras s'ils furent souvent le fait de fonctionnaires photocopiant les circulaires de la prochaine réorganisation du service logistique. Proposer un enrôlement au sein d'une armée depuis belle lurette châtrée et dans la main complète du système est tout simplement ouvrir une voie de garage pour ceux qui penseraient sincèrement avoir des convictions. Ou alors c'est être atteint du syndrome évêque Cauchon et déjà servir l'ennemi. L'avantage d'étudier l'Histoire est d'éviter de commettre sempiternellement les mêmes erreurs, ou de s'aveugler en postulant des choses erronées. Comme "d'oublier" que des régimes sont tombés parce qu'ils ne possédaient plus de réelle colonne vertébrale organique encore en état de marche (peu de défenseurs convaincus de l'Etat tsariste en dehors de troupes cosaques ayant rejoué des armées de feudataires). Dans les exemples inspirants et aboutis, qui n'appartiennent pas au registre bolchevik (de grands entristes comme chacun sait ! lol), il y a la Marche sur Rome. L'idée est peu populaire ? Tant qu'il existe une classe moyenne de retraités, certes. Et tant que des discours lénifiants sont entendables de la part de personnes qui font leurs courses, en remboursant leur crédit et préparant leurs prochaines vacances dans le Morbihan. Mais la situation évolue en réduisant chaque année cette assise d'endormis. Et l'Histoire ne se fait jamais qu'avec des minorités agissantes. On sent d'ailleurs l'affolement de "pouvoirs publics" qui, entre restauration cachée de la conscription et censure Internet à tout crin, ne sait plus comment gérer l'effondrement. Etrange idée d'ailleurs que de vouloir réemmerder avec l'enrôlement général. En Vendée, il y a un peu plus de deux siècles, les troubles étaient essentiellement partis de là (et des attaques contre le culte).
  2. Quelle est l'alternative à l'Etat ? Il faut vraiment être un totalitariste pour poser une question pareille. Le plus pur colbertiste aurait du mal à l'envisager sérieusement comme interrogation. L'alternative à l'Etat est tout ce qui, par définition, ne relève pas de la sphère étatique, à dire l'ensemble de l'activité économique non étatique. A moins bien sûr que tu ne considères que subir les réglementations est déjà être intégré à l'Etat, comme le fait pour un hôtelier de devoir respecter des normes de sécurité, ou tout commerçant d'afficher ses prix. Bien sûr, reste aussi l'assujettissement au fisc, mais il faut une sédition déclarée pour pendre les collecteurs. Echapper aux délires totalitaristes, c'était par exemple défendre l'école libre. Vu ce qu'est devenue l'Education Nationale, il n'y a plus beaucoup à se forcer pour s'y réfugier. C'est en tout cas refuser de cautionner les délires administrativistes. Refuser d'être le petit télégraphiste, la mince courroie de transmission qui va permettre à la machine de s'actionner. C'est quitter toute fonction publique, pour mettre en corrélation ses idées avec ses actes. Je t'assure, si si, c'est assez courant dans l'Histoire humaine. Certains le font par élégance (les légitimistes d'après 1830), d'autres par nécessité (les condamnés de 1945 à la Paul Morand ou à la Jacques Benoist-Méchin, plus tard les cadres de l'OAS). Je vais t'apprendre un truc : on ne réforme aucun système de l'intérieur. Quand on y collabore, on cherche toute sa vie à se raconter à soi-même qu'on œuvre à le transformer quand on se coule doucement dans son moule. Pour le reste, ce n'est certes pas sur un forum qu'on peut s'étendre. Mais tu me rappelleras de quand date la dernière fois où l'Armée française a eu des couilles et où l'intégrer a servi à autre chose qu'à être pris pour un débile ou à retourner sa veste (cf l'attitude de Bigeard vis-à-vis de l'Algérie).
  3. Mais bien sûr ! Tout le monde sera affecté dans sa rue. Il va y avoir un paquet de cantonniers alors dans ce "service". Les stages école sont rémunérés. Ce service sera-t-il gratuit, en se doublant de surcroît d'une obligation de payer soi-même les déplacements qu'il occasionne ? Ou l'on redevient sérieux et l'on prévoit des cantonnements ?
  4. Vous lisez dans le marc de café ? Car les annonces sont loin d'être autre chose qu'ambiguës et plutôt contradictoires. Personne n'est en mesure de définir "l'ouverture sur la chose militaire". Ca veut dire quoi "faire du lien" ? Ca vous arrive d'être autre chose que dans l'admiration béate face à des délires gouvernementaux, ou une clause vous y contraint ? Les "modalités" sont juste la définition même de la chose, donc à la fois son utilité et sa faisabilité. http://www.opex360.com/2018/02/14/m-macron-veut-service-national-obligatoire-de-3-a-6-mois-pouvant-ouverture-chose-militaire/
  5. On peut surtout tirer des conséquences d'une situation donnée, afin d'espérer la voir se modifier. Et, dans ces conséquences, il y a par exemple le refus de servir dans une armée commandée par de tels branquignoles. Logique qui était déjà celle des officiers légitimistes démissionnant après juillet 1830. Comme la plupart de ceux qui rêvent d'embrasser la carrière militaire sont plutôt de "sensibilité" réac (on cultive plus rarement le sens du sacrifice quand on ne croit ni à la Patrie, ni à la Famille, ni à rien d'autre que la pure jouissance immédiate), cela pourrait être poilant de voir un régime qui ne pourrait plus compter sur des idiots utiles de droite pour protéger ses turpitudes mais devrait recourir à ses propres "troupes". On imagine d'avance les Chigago Boys à la Macron devoir se déguiser en officiers et faire manœuvrer des étudiants transformés en soldats. Pas sûr qu'ils se mettent à être aussi efficaces que... disons même des gardes rouges. Et dans ces mêmes conséquences, il y a le fait d'opposer un refus absolu à l'enrégimentement de l'ensemble de la jeunesse pour qu'elle apprenne on ne sait trop quoi dans des séances des plus floues et des dortoirs qui ne semblent pas bien catholiques, dans une évanescence de définition qui laisse augurer le pire. La logique "komsomol", même à la sauce libérale, est toujours suspecte à qui éprouve une méfiance intrinsèque envers tout empiètement trop grand du communautaire.
  6. Il est censé "être ouvert sur la chose militaire". Ce qui dans la novlangue peut signifier tout et son contraire, du service à l'ancienne dans des casernes au petit QCM débile après projection de spot débile de 15 minutes le cul assis sur une chaise au lycée. La seule chose "rassurante" quant à la volonté d'enrégimenter toute la population est le souverain mépris professé pour se soucier des capacités d'accueil, alors qu'on a fermé l'essentiel des casernes et que le nombre d'officiers et sous-officiers requis pour cette formation géante (même dans le service ante Guerre 1914, on ne songeait pas à incorporer les filles) est notoirement insuffisant. Or, on ne construit pas des bâtiments et ne forme pas des cadres pouvant assurer la cohésion des équipes en quelques mois seulement. Macron se situe bien dans la tradition gesticulatoire initiée par le fondateur de la Ve République, pour lequel "l'intendance suivra".
  7. 1) L'Armée française n'a pas vocation à servir un régime particulier mais une entité politique et humaine qui préexiste à celui en place et a même réussi, difficilement certes, à survivre à ceux qui ont été remplacés. 2) En postulant que l'Armée est prête à exécuter toutes les trahisons et se conformer à l'infamie, on établit seulement qu'elle est désormais commandée par des eunuques aussi pervers que dégénérés, qui ne méritent certes pas le qualificatif de guerriers. Je dis bien commandée et non composée, car comme l'Indochine le prouvait encore, ce sont les officiers de troupe et surtout les sous-officiers qui constituent l'ossature véritable de l'Armée française. C'est d'ailleurs la promotion de vieux sous-off bloqués dans leur avancement par la réaction nobiliaire de la fin de l'Ancien Régime qui portèrent les armes françaises jusqu'à Austerlitz et Wagram sous l'Empire. 3) La fidélité guerrière va à la force, afin de remplir la double mission de protection et d'expansion constitutive de tout organisme non moribond. Il est donc aberrant de cautionner la possibilité même d'un commandement suffisamment châtré pour servir, au sens le moins noble, des gouvernements déliquescents allant jusqu'à la trahison. Et de se complaire dans l'abjection d'offrir sur un plateau en holocauste à l'ennemi ses propres combattants. Un Roi qui aurait été suffisamment dégénéré pour cramer ses fidèles et offrir des provinces à l'ennemi sans avoir subi de lourde défaite aurait fait l'objet d'une révolte des chefs de guerre et aurait été déposé, lui et éventuellement sa dynastie si elle n'avait eu qu'un sang à ce point corrompu à proposer. Mais il est vrai que c'est le régime monarchique qui repose sur l'Honneur, pas celui de la Gueuse. 4) Il est donc au contraire du devoir de l'Armée de jouer son rôle de gardien, dans la plus pure tradition indo-européenne et platonicienne, en ne restant pas indifférente voire satisfaite lorsque le poisson pourrit par la tête. Et c'est le drame du commandement français de n'avoir été que bien rarement à la hauteur depuis la fin du Second Empire. Même le putsch de 1961 contre la haute trahison opérée par le régime gaullien bradeur de provinces est organisé avec les pieds et ne cherche pas véritablement à réussir, par manque de fermeté, tare indéfendable pour un chef militaire. Serrano Suner, beau-frère de Franco et artisan du redressement espagnol lors de la guerre gagnée contre les Rouges, tenta pourtant d'expliquer à Salan comment on obtenait la pouvoir. Ses propos sont cités par Jean Ferrandi dans 600 jours avec Salan et l'OAS : "Les généraux à Alger manquent d'énergie. Ils n'ont fait fusiller ni Morin, ni Gambiez. Franco, lui, n'aurait pas hésité. [...] A notre arrivée à Tétouan, l'état-major de la place refusait de suivre. Les officiers furent fusillés en quelques minutes." 5) L'Armée n'a pas vocation à se transformer en colonie de vacances ou ANPE. Elle n'a pas pour mission de former à des métiers civils mais doit concentrer ses forces sur l'opérationnel. Pour l'édification matérielle et morale, il y a l'école, les camps scouts et l'Eglise. Pas l'Armée ! Un service géré par l'Armée n'aurait donc comme sens que de préparer à la conscription générale, comme cela fut le cas dans toute la période comprise entre la perte de l'Alsace-Moselle et août 1914. A cela, deux objections. La première, matérielle, est que l'Armée ne dispose plus depuis bien longtemps des fonds pour faire face aux dépenses colossales de former l'intégralité d'une génération. Si c'est pou rejouer en pire le service post Guerre d'Algérie où les appelés du contingent tiraient deux pauvres chargeurs tout au long de leur temps et illustraient, en pire, Grandeur et servitude de la vie militaire de Vigny, à dépenser leur maigre solde auprès des bistrotiers et des putes des villes de garnison, sans entraînement autre qu'évanescent, ça ne sert à rien. Aujourd'hui, avec la progression de la drogue et le délire de vouloir des corps mixtes, on verserait carrément dans le campement hippie. 6) L'Armée doit au contraire se concentrer autour de noyaux réellement opérationnels, type Légion, et investir dans l'acquisition et surtout l'entretien du matériel. Ce sont les régiments professionnels qui seront en mesure de vaincre. Pas la cohorte de trouffions non entraînés et promis au casse-pipe, à côté de laquelle les 27 000 Français tués à la Bataille des Frontières du 22 août 1914 ne seront qu'une rigolade.
  8. L'avocat de cet homme est lui-même un as de la manipulation et du double discours. Attendre de sa bouche autre chose que des inepties est donc bien vain. En revanche, je suis parfaitement d'accord et me demande si nous allons voir fleurir sur ce sujet les mêmes qui, à propos de l'affaire Daval, psychologisaient le meurtrier, en nous expliquant que le libre arbitre était une vue de l'esprit et même qu'on pouvait étrangler "par accident". Comme je constate que le meurtrier de la petite fille reprend cette antienne démentielle, je serais curieux de savoir si beaucoup ici vont y souscrire ou, plus probablement, faire dans l'incohérence et jeter aux orties leurs justifications psychiatriques fumeuses pour enfin reconnaître le principe même d'une responsabilité criminelle et de la nécessité d'un châtiment.
  9. L'Armée est un corps qui, par définition, est chargée de remplir la deuxième fonction tripartite indo-européenne. Son lien avec la Souveraineté politique est donc évident et il est de l'honneur de l'Armée de se soucier de légitimité. Il aura donc bien fallu l'abâtardissement de son commandement pour souscrire aux crapuleries des gouvernements Mendès et gaulliste, abandonnant ses propres hommes et alliés aux ennemis. Jamais une Armée royale ou impériale n'aurait commis pareille forfaiture. Il fut plutôt un temps où l'Armée se mêlait de faire la chasse aux régimes félons, à l'instar du 18 brumaire. Dans cette veine, elle n'a pas vocation non plus, sauf à souscrire à une expansion intercontinentale, à enrégimenter l'essentiel de la population active. Plus elle est professionnalisée, en recrutant et donc promouvant ceux qui ont une réelle vocation guerrière, plus elle est soucieuse d'économiser ses hommes au feu et, ne serait-ce que par esprit de corps, sourcilleuse quant à son propre prestige et son honneur. Il est parfaitement ahurissant qu'un godelureau qui n'a jamais entendu que siffler les balles de tennis se mêle de restaurer les prémices d'une conscription généralisée, se prétendant chef des armées sans avoir reçu la moindre formation militaire, encore moins d'officier général (éducation que recevait tout Dauphin, instruit des choses de la guerre dès l'enfance). L'incompétence et le fait d'être planqué sont toujours généreux du sang des autres. C'était la marque de fabrique des politicards et badernes franc-maçonnes de la Première Guerre mondiale, post affaire des fiches. Qui avaient promu plusieurs de leurs clones que Joffre eut à épurer après les premiers engagements d'août 1914.
  10. Fantasmagorie qui résume l'Histoire de France à des régimes de crapules ayant succédé à l'effondrement de 1940. Il conviendrait de ne pas confondre la France avec le régime républicain, parenthèse historique insusceptible d'effacer des siècles de grandeur et d'honneur militaires. Lorsque les Rois de France signèrent des traités pour conclure la Guerre de la Ligue d'Augsbourg ou de Sept Ans, ils prirent toujours grand soin d'y faire insérer des stipulations protégeant leurs alliés amérindiens. Par ailleurs, même au XXe siècle nombre d'officiers refusèrent de suivre les ordres scélérats et embarquèrent sur les navires les alliés Hmongs et les Congaïs. Il fallut la bassesse gaulliste, d'une armée qui avait définitivement été châtrée suite à l'échec du putsch, pour offrir les partisans de l'Algérie française au couteau des égorgeurs. Pour ce qui est de charger en première ligne, tu réviseras tes classiques. Même nos Rois combattaient ! Saint Louis charge à Taillebourg. Jean II se bat comme un lion à Poitiers, aidé de son fils Philippe. Charles VIII mène les armées en Italie. François Ier est même fait prisonnier à Pavie. A Rocroi, Condé se fait indomptable à la tête de la cavalerie. A Fontenoy, le Duc de Richelieu se couvre de gloire. Combien d'officiers généraux de l'Empire morts au champ d'honneur ? Combien d'officiers, majoritairement monarchistes et même légitimistes, tués à l'ennemi en août 1914 ? L'Armée française sut souvent aller jusqu'au bout de son héroïsme, que cela ait été à Camerone ou à Dien Bien Phu !
  11. Parfait résumé du lien entre Société et Morale, qui rejette l'exaltation de l'individualisme asocial dont la logique est poussée par certains jusqu'au crime de sang et à ses déclinaisons les plus glauques. Très plaisant rejet de la déconstruction, qui se doit en effet de commencer dès l'éducation. Succinct, profond, ramassé ! Un régal à lire !
  12. Je te pose des questions claires que tu éludes. Notamment celle de savoir si tu attends passivement qu'un "irresponsable" commette un crime, avant de subitement l'estampiller comme tel.
  13. Donc tu subodores une présomption d'irresponsabilité au moindre crime, qui ne saurait être éventuellement levée que par les (ne pas rire) "experts". C'est cela ? Je réitère donc une question préalable : si pour toi un assassin peut facilement être un irresponsable, tu organises le système en attendant passivement qu'il accomplisse son crime ? OU tu cherches à le détecter pour l'interner préventivement ? Et si les irresponsables ne sont pas si infinitésimaux, tu comptes interner quelle part de la population ? Selon quels critères ? Ceux de la "science psychiatrique" ? Avant 1985, il aurait fallu prévoir des places pour tous les homos. Ca devait en faire du monde !
  14. 1) Qu'accomplis-tu en dehors de toute conscience ? 2) Quelle est ta "solution" ? UN asile géant, à ciel ouvert, en arguant que toute existence humaine est dinguerie intrinsèque ? 3) Être une larve abjecte se DECIDE. Tu sembles parfaitement ignorer et mépriser tout courage, toute force d'âme, qi n'impliquent pas d'être le meilleur et le plus fort mais d'agir selon sa conscience et tenter de s'améliorer, quelles que soient les conséquences. Contrairement à ce que tu penses, une vie ne relève pas du machinisme mais d'une perpétuelle quête. Et c'est la définition même d'un mec que de ne pas abdiquer tout effort, en pleurnichant et se réfugiant dans la veulerie la plus innommable. 4) Les Sociétés qui fonctionnent exaltent les modèles positifs, le sens du dépassement et même celui du sacrifice. SE repaître de la crapulerie est réservé soit à la pure comédie, soit aux personnages à la fois inquiétants et méprisables. 5) Au final, sauf le plaisir d'ergoter, qu'es-tu en train de défendre ? Qu'il faut défendre et exalter la possibilité d'être un salopard qui compense les frustrations dont il ne cherche pas à s'extraire en massacrant une femme ? J'aimerais saisir la logique d'un raisonnement pire que déviant et criminel : parfaitement absurde et aux antipodes de toute Humanité et de toute civilisation. 6) Tu comprendras un jour que l'homme est un animal social. Il n'est donc pas libre de s'affranchir des règles sans en payer les conséquences. C'est ce dont on est conscient dès lors qu'on cesse d'être un ado attardé pour entrer dans le domaine de l'adulte responsable. Et encore ! Heureusement que la plupart des ados sont hautement plus moraux que ce que tu cherches à décrire.
  15. Mais oui, mais oui. L'homme est un simple animal, qui n'est rien d'autre que régi par des stimuli et de la chimie. C'est bien d'employer tous les délires du darwinisme social. Au final, puisque la conscience et le libre arbitre sont des mythes, pourquoi se donner la peine de parler en termes de responsabilité individuelle ? Selon ton schéma, il y a une masse de bêtes. Des animaux-machines. Les juger serait bien oiseux. Il suffit de contrôler leur alimentation et de les piquer par intraveineuse préventivement. Et considères-tu qu'on puisse véritablement retenir dans des cas autres qu'infinitésimaux l'incapacité à déterminer ces limites ?
  16. C'est bien, tu es un vrai Moderne. La médecine allopathique arrive à de glorieux résultats, par exemple en postulant que 95 % de la population souffre de dysfonctionnement de la tyroïde, sans se demander si l'état de normalité et donc de mauvais taux relèvent en la matière d'autre chose que du foutage de gueule. Remarque, les labos peuvent se frotter les mains ! Donc la "science" psychiatrique qui utilise ses petits scan, en prétendant expliquer ce qui demeure un mystère pour les neurologies un peu sérieux, doit recevoir l'estampille "sérieux". Surtout quand la définition de normalité est tout aussi absente. Tu as raison : l'absorption de pilules est un vrai progrès, comme la faculté à utiliser la logique après coup le démontre quotidiennement. Je ne te savais pas si partisan du droit positif. Surtout quand même nos juges ne l'emploient que fort parcimonieusement en la matière. Qu'est-ce donc que l'état de folie menant à l'irresponsabilité ? Ezra Pound ? Evidemment ! Quand un propos relève du grotesque le plus consommé, on ne s'attarde guère à le décortiquer dans tous les sens. Libre à toi d'exalter l'état de lavette intégrale. Mais au passage, ce n'est pas un souffreteux qui a été tuée par une nageuse est-allemande en état de transe, mais une femme étranglée par une crapule qui a profité de sa force physique.
  17. Merci de souligner l'évanescence de tes propres termes. Tu es donc en train de tirer des conclusions générales à partir d'un réel qui ne se rencontre quasiment jamais. Ce serait comme disserter sur la Peste pulmonaire en se référant au rhume. La justice n'échappe hélas pas aux délires du scientisme. Et l'expertise est un commerce. Certes pas autant que dans le système accusatoire américain où l'on oppose les haruspices entre eux pour savoir lequel aura le plus de bagout, mais c'est tout de même rémunérateur. J'attends avec impatience le jour où la mode reviendra à la phrénologie. On se marrera bien à écouter conclure à partir des observations de Lumbroso.
  18. Alors je vais reformuler plus clairement, qu'est-ce que la notion même de responsabilité pour toi ? Circonstance qui ne justifierait rien du tout. Il lui appartenait de s'extraire d'un jeu si malsain par la force de sa volonté, et non de s'y complaire au point de finir par se transformer en assassin.
  19. Donc tu fais semblant de ne pas assumer ce que tu assènes immédiatement derrière. Pour toi, il y a "désordres chimiques", donc "je est un autre", on n'est pas responsable puisque dingue. Circulez, y a rien à voir. Soit tu ne saisis même pas ce que tu racontes, ce qui serait un comble et s'apparenterait au pinaillage juste pour t'écouter parler, soit tu es du côté du scientisme médical, qui explique que la responsabilité est un concept tellement relatif qu'il vire à l'inexistant, qu'on est le jouet de simples contingences et que la vie ne peut se concevoir autrement qu'à travers des petites boules roses par incapacité de se conduire et d'assumer. Eriger en vérité le sérieux de la "science" psychiatrique est relativement cocasse, quand on sait que ces mêmes bons docteurs devaient vous faire bondir quand ils classaient l'homosexualité dans les pathologies mentales.
  20. Qu'es-tu en train de nous expliquer ? Que le lâche doit justifier ses propres mesquineries de s'attaquer à plus faible car il craint par avance la possibilité d'une défaite ? Que cela justifie de castagner une femme jusqu'à la trucider ? Nous n'avons en effet absolument pas connu le même monde. Dans le mien, les bagarres de cour de récré se faisaient un contre un et n'impliquaient pas de se venger sur les filles en cas de défaite. Même le vaincu était considéré comme d'avoir eu les couilles de se battre et non de s'enfermer dans le chougnage préalable. La faiblesse morale est une tare, et tout exutoire prétendant servir de soupape pour s'y complaire, un crime oui. C'est tout de même fou de devoir expliquer l'évidence qu'un mec incapable de ne pas cogner sur une femme n'est rien d'autre qu'une larve abjecte.
  21. Peux-tu nous éclairer sur le nombre de cas recensés de réelle schizophrénie ? Prétends-tu fonder une politique de la responsabilité pénale sur l'extrême exception ? En outre, je perçois une totale incohérence dans ton propos, commençant par défendre le sérieux de la "science" psychiatrique, avant d'admettre que ses curseurs pathologiques varient au gré des modes. Que réclames-tu au final ? L'état de déresponsabilisation ? Postuler que le libre arbitre n'existe pas et que tout est pathologie de l'esprit ? Qu'il n'y a pas de bien-portants mais que des malades qui s'ignorent, cher Knock ? Je suis pleinement d'accord. Son attitude est tout sauf masculine : incapable d'assumer et se livrant même à de véritables guignolades. Il ne mérite aucune considération et encore moins indulgence. Sa volonté d'expiation paraît inexistante.
  22. Au final, où veux-tu en venir ? Que la notion même de crime entraîne automatiquement présomption de démence ? Les affections physiologiques sont objectives. La "science" psychiatrique repose quant à elle sur des données bien peu cliniques et des extrapolations, sans parvenir à établir une définition claire de l'état de normalité.
  23. Tu es donc en train de nous expliquer qu'il existe une norme dans la conscience d'être au monde et que tout ce qui s'en écarte relève de la folie, que tu déclineras par des appellations de la "science" psychiatrique dont le sérieux clinique est fortement sujet à caution. Que veux-tu que je te réponde ? Que tu milites pour un statut de malade de naissance ? Dans toute Société, leur nombre a toujours été anecdotique car réservé à ceux qui étaient complètement en dehors de la réalité. Mais si tu considères que tout esprit autre que dans une moyenne arbitrairement déterminée a vocation à s'y intégrer et qu'une fois assuré de cela, il peut à loisir invoquer la déresponsabilisation... bienvenue dans la Société de la complète mise sous tutelle. C'est la logique de Docteur Knock. Logique scientiste assez farfelue et ne proposant rien d'autre que la négation même du libre-arbitre, donc de la possibilité même de détermination du Bien et du Mal. Tu es un vrai Moderne, toi. Alors assume tes dires en poussant leur logique. Faut-il attendre crime pour subitement "détecter" une maladie effaçant la lucidité ? Car ce qui est largement inepte, oui, est de généraliser la notion d'irresponsabilité. Au final, qu'est-ce qu'un système de responsabilité pénale pour vous ? Un mythe ?
  24. Je t'ai donné mon point de vue : que renoncer à cela ôte toute légitimité au moindre système de responsabilité pénale et a vocation à militer pour la transformation de la Société en immense asile d'aliénés. A part de rares cas extrêmes promis dès leur jeune âge à des pièces capitonnées, qu'est-ce que la folie ?
  25. La natalité de nos contrées étant tombée à moins de deux enfants par femme, je pense surtout que vous voulez tirer de quelques exceptions des lois générales qui n'existent pas. Les classes moyennes françaises auraient largement les moyens financiers de subvenir correctement à des portées de trois ou quatre gosses. Mais cela nuirait aux volontés de dolce vita de plusieurs voyages annuels, sorties, équipements divers. Ce n'est pas moi qui leur jetterais la pierre mais expliquer que la Société doit financer ce goût des plaisirs, il ne faut peut-être pas exagérer. Le secours de la Société doit se réserver aux cas de nécessité. Etant de culture catholique, il m'apparaît profondément normal que nos faubourgs ne connaissent plus de gamins souffreteux parce que ne pouvant manger à leur faim. Et je préfère que mes impôts, qui certes ne s'avèrent pas indolores, servent à offrir des conditions de vie à peu près normales et saines à des gamins qui ne naissent pas dans l'opulence, plutôt qu'à financer la possibilité de partir en safari à cinq de la famille de pharmaciens qui cherchent à se faire passer pour les actuels damnés de la terre. Dans un Etat bien géré, on développerait plutôt la gratuité des internats et équipements culturels et sportifs des établissements durant l'année, et des camps scouts et autres colonies durant les vacances pour que les gamins puissent réellement découvrir les possibilités qu'ils ont en eux, fondées sur leurs talents et non leur extraction sociale.
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