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aliochaverkiev

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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev

  1. C'est étonnant comme la décision de transmettre au petit Samuel m'oblige à être extrêmement précis. Si je commente l'opposition entre le christianisme et le judaïsme, extrêmement vive à partir de 12ème siècle, il me faut revenir aux origines du christianisme. Mais pour expliquer l'émergence de Jésus je dois alors parler du messianisme juif. Et c'est là le plus étonnant, c'est que je n'avais jamais relié l'apparition du christianisme au messianisme juif. Or ce messianisme, très particulier, propre aux Juifs, engendre Jésus. Sans ce messianisme pas de christianisme. Etonnant de constater à quel point le judaïsme est la matrice de toutes les croyances occidentales et moyen orientales.
  2. J'ai étudié la psychanalyse, l'économie, l'informatique, la physique, les mathématiques, la philosophie, etc. Mais je suis surtout un homme d'action qui sait que les études ne sont que des approches maladroites du réel. Cela dit vous avez raison ce dont je parle ce sont de cas cliniques. Ce qui me surprend c'est que ces cas cliniques sont tout de même nombreux. De plus en plus nombreux. C'est cela qui m'étonne. Et ça touche surtout les classes moyennes, c'est-à-dire pas forcement les classes les plus défavorisées. Mais pas le temps non plus de devenir psy des classes moyennes. Je laisse tomber ce topic.
  3. Encore un mec que ça fait chier de voir qu'une femme peut penser. Ca le fait débander.
  4. aliochaverkiev

    La conscience

    Ce qui reste fascinant, au fur et à mesure que je prends conscience du fonctionnement cérébral, au fur et à mesure que j'assimile de nouvelles informations c'est de me rendre compte que je ne peux agir que sur mes relations avec le monde mais pas directement sur les choses en soi, je ne peux pas avoir accès au réel dès lors qu'il n'agit pas sur moi. Ce dont je prends conscience ce ne sont pas des choses en soi, ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir d'information directe sur les choses, les choses ne se manifestant que par modification de mes sens. Ce dont je prends conscience ce sont des effets des choses sur moi ou de moi sur les choses. Je vois un paysage, je sais aujourd'hui que ce paysage n'est jamais qu'une représentation intérieure. Il n'y a pas de paysage en soi. "Un paysage est un état d'âme" dixit Amiel. Mais cette représentation me permet pourtant d'agir. Je fixe une représentation dès lors qu'elle permet l'action. Mais que puis-je tirer de ce savoir ? Savoir que quand je regarde, c'est une image interne que je vois ? Je ne vois rien du réel réel. En fait je ne peux rien tirer de ce savoir sur le plan social. Il est possible d'en tirer quelque chose sur le plan de la recherche fondamentale. C'est dans la transmission des savoirs à de futurs physiciens, biologistes et mathématiciens que ce savoir est utile. Afin de leur permettre de prende du recul sur l'observation, savoir que le sujet et l'objet interagissent sans cesse, que seule la relation existe. Sinon pour le grand public il est inutile de s'inquiéter de tels savoirs, ils ne pourraient rien en faire. Savoir que les représentations de l'univers n'ont en soi aucune objectivité pure, mais qu'elles sont le produit de deux groupes de variables : une réalité inaccesible en soi mais qui reste accessible par le truchement de l'action et de la réaction qu'elle exerce sur le chercheur, et l'autre réalité, le sujet, qui "voit" en fonction de son être (son corps, son cerveau, son appareil réceptif, son désir d'action, etc.) n'a d'intérêt pour moi qu'en raison de mes origines sociales familiales. D'où l'on voit qu'il ne faut pas négliger l'origine et l'appartenance sociales quant à la formation de nos idées. Nous pensons en fonction de notre appartenance sociale professionnelle et culturelle (la culture familiale). Je ne dirai pas comme Marx que l'infrastructure engendre l'hyperstructure, que la condition sociale crée la pensée, je dirai qu'il y a corrélation, pas relation stricte de cause à effet comme il le pensait. Un commerçant ne pense pas comme un sportif professionnel par exemple, c'est clair. Quelqu'un qui transmet les maths ne peut pas penser non plus comme un commerçant, c'est clair. Ce ne sont pas les mêmes responsabilités. La transmission des maths ce n'est d'ailleurs même pas la même chose que la recherche fondamentale en maths, puisque la transmission vise à permettre à des jeunes de passer avec succès leurs examens et concours tout en leur donnant une forme d'esprit générale qui favorise leur goût pour la recherche (d'où l'importance aussi de transmettre l'histoire des maths pour montrer comment fonctionne l'esprit de recherche). Chaque fonction sociale engendre ses représentations culturelles. Mais encore une fois je ne crois pas qu'il soit possible d'en inférer une stricte relation de cause à effet. Demain, tôt ou tard, nous aurons d'autres représentations qui rendront obsolètes celles d'aujourd'hui. C'est pourquoi il est dangereux de construire une philosophie sur des représentations qui n'auront de toute façon plus cours un jour ou l'autre.
  5. Il est absolument impossible de ne pas parler de l'antisionisme comme autre composante anti-juive. L'antisémitisme doit être différencié entre trois "anti" : l'antijudaïsme, l'antisionisme et l'antisémitisme. Si l'antijudaïsme a pour origine l'opposition entre les religions, à une époque où les peuples se définissaient par leur religion, si l'antisémitisme apparaît avec l'affirmation des Etats nations européens, il reste l'antisionisme qui illustre, lui, une guerre de territoires entre Israël et les pays arabes et palestinien. Confondre ces trois "anti" et les subsumer sous la seule rubrique : antisémitisme ne permet pas de discerner l'étendue des problèmes. S'il apparaît légitime de critiquer une religion en tant que religion (opposition au monothéisme par exemple), s'il apparaît légitime de critiquer la politique d'Israël (vis-à-vis des Palestiniens par exemple) il n'est pas légitime d'accepter l'antisémitisme, idéologie de mort absolue. Aussi, appeler antisémites tous ceux qui critiquent soit le monothéisme soit la politique israélienne est une opération de mauvaise foi.
  6. aliochaverkiev

    La conscience

    "Bien que les neurosciences aient identifié de nombreuses correspondances entre l'activité cérébrale et la vie mentale, un gouffre conceptuel semble toujours séparer les états du cerveau de ceux de l'esprit." "La science de la conscience est censée dissiper : l'intuition que le neural et le mental appartiennent à des domaines entièrement disjoints. La simple observation d'une corrélation systématique entre ces deux domaines ne saurait suffire". "Lorsque nous prenons conscience d'une information celle-ci entre dans un système de stockage qui la maintient en ligne et la rend disponible au reste du cerveau. Parmi les millions de représentations mentales inconscientes qui à tout instant traversent nos circuits cérébraux l'une d'entre elles est sélectionnée pour sa pertinence par rapport à nos buts actuels. La conscience est le dispositif qui la stocke et la rend disponible à tous les systèmes de décision de haut niveau. Nous possédons un poste d'aiguillage, une architecture cérébrale qui a évolué afin d'extraire l'information pertinente et de l'expédier aux systèmes adéquats". "Le psychologue Bernard Baas appelle espace de travail global : un système interne, découplé du monde extérieur, au sein duquel nous sommes libres de créer nos propres images mentales et de les transmettre à n'importe quel processus cérébral spécialisé"
  7. aliochaverkiev

    La conscience

    "L'hypothèse de départ : la conscience n'est rien d'autre que le partage global d'une information. Le cerveau humain possède des réseaux de connexion [à l'intérieur de lui-même] dont le rôle est de sélectionner les informations les plus pertinentes et de les diffuser à l'ensemble du cerveau. La conscience est un dispositif évolué qui nous permet de maintenir l'information en ligne. Une fois qu'une information est devenue consciente elle peut être redirigée vers n'importe quelle autre région du cerveau, en fonction de nos objectifs et donc être nommée, évaluée, mémorisée ou incorporée à nos plans d'action"
  8. aliochaverkiev

    La conscience

    Alors d'abord il s'agit de la morale enseignée par les religions, puis ensuite il ne s'agit plus de la morale enseignée par les religions. Incohérent. Voilà ce que c'est lorsque, au lieu d'avoir la simplicité de dire ce que l'on a sur le cœur, il vous faut justifier vos passions par de grandes idées.
  9. Lettre 20 6 mai 2018 Samuel, Après la mort de Salomon Le schisme politique et religieux. Schisme est un mot qui dérive du mot grec skisma qui signifie : séparation. Lorsque Salomon mourut son successeur désigné, son fils Roboam, sollicita l'agrément des douze tribus d'Israël. Mais Jéroboam qui était revenu d’Égypte déclara : « Ton père a rendu pénible notre joug [les impôts pour financer les grands travaux et la centralité du Temple de Jérusalem qui éclipsait le rôle religieux des prêtres de Silo], allège maintenant le dur servage de ton père et nous te servirons » Roboam qui était jeune et fier prit mal cette demande. Il répondit : « Mon père a rendu pesant votre joug, moi j'ajouterai encore à vote joug » Du coup dix tribus d’Israël refusèrent son autorité, elles firent sécession et constituèrent le royaume d’Israël (correspondant à peu près à la Samarie et à la Galilée d’aujourd’hui). Jéroboam en devint le premier roi. Roboam ne reçut le soutien que de deux tribus, celle de Benjamin et celle de Juda, la tribu des Rois. Il régna sur la Judée petit pays enclavé situé au sud du royaume d’Israël, comprenant Jérusalem. Ce schisme politique fut suivi par un schisme religieux. Jéroboam redoutant la puissance des prêtres attachés au Temple de Jérusalem, resté en Judée, institua de nouvelles pratiques religieuses, allant même jusqu'à restaurer le culte de dieux étrangers tels Apis ou Baal. Les Judéens restèrent ainsi les seuls gardiens de l’orthodoxie israélite. Plus tard ils devaient nommer les dix tribus sécessionnistes : les dix tribus perdues d’Israël. Seule la Judée continua de protéger l'identité historique et religieuse d’Israël. Le premier livre des Rois expose l'histoire respective des deux royaumes de 930 à 852 de l’Ère Commune. En 924, peu après le schisme, Pharaon Sheshonq Ier voulut profiter de la rupture de l'unité d’Israël pour établir son autorité sur le pays de Canaan. Il envahit les deux royaumes mais il ne parvint pas à les soumettre. Toutefois son raid ravagea les deux pays. Cet état de désolation favorisa l'émergence des prophètes, tels Michée, Élie et Élisée, hommes de Dieu autoproclamés, caractéristique du peuple d’Israël, qui fustigèrent les autorités pour leur inconduite envers Dieu. Le discours des prophètes d'une manière générale est celui-ci : ce n'est pas moi qui parle, c'est Dieu à travers moi, je justifie les catastrophes actuelles ou à venir par votre refus d'observer les commandements de Dieu. Dieu dans sa colère vous punit ou vous punira de mille maux. Le refus notamment d'observer le premier commandement : «Tu n'auras point d'autre dieu que moi » est propre à mettre Dieu en fureur (selon eux). Une fois la menace égyptienne passée le royaume d’Israël connut un période d'accalmie voire de prospérité. Il étendit son territoire sous l'impulsion de rois énergiques, tels Achab (881-874). Ce dernier dota le pays d'une armée puissante qui lui permit de repousser les attaques des Araméens et surtout des Assyriens. Achab se maria avec Jézabel, la fille du roi du Tyr, étrangère au peuple israélite, qui sut aider son époux à asseoir la prospérité du royaume. Mais elle promut aussi le culte de Baal, le dieu de son pays, ce qui eut le don d’exaspérer les prophètes qui prédirent le pire pour le royaume d’Israël. Pendant la même époque le royaume de Judée prospéra lui aussi sous l'impulsion de rois aux ambitions plus modestes, vu qu'ils régnaient sur un pays plus petit, enclavé mais mieux défendu par ses montagnes que l'autre royaume. Ils bénéficiaient aussi de l'implantation du Temple sur leur territoire ce qui les incita à maintenir vive la mémoire du passé et de la religion des Hébreux.
  10. aliochaverkiev

    La conscience

    Je n'obéis pas au "on", je ne suis pas l'esclave ni des normes ni des conventions. S'il y a bien des idéologies qui font aux autres ce qu'elles n'aimeraient pas que les autres leur fassent, ce sont bien les religions.
  11. Je ne réponds pas à toutes vos questions justement parce que vous ne faites pas l'effort de tout synthétiser. C'est moi qui dois faire l'effort de synthèse à votre place. Vous voulez m'assujettir à votre mode de fonctionnement. Ce qui est pénible. Surtout que par ailleurs je dois faire sans cesse, au quotidien, des efforts de synthèse soutenu dans le cadre de mes activités. Je suis ok pour me donner à fond quand il s'agit d'enfants et d'ados, mais quand il s'agit d'adultes comme vous, tout de même vous êtes vachement installé dans votre confort ! Non ne comptez pas sur moi pour devenir votre esclave volontaire ! Ce qui m'agace c'est votre spleen affectif. Vous êtes trop soucieux d'être aimé. Trouvez-vous une femme ! Les adultes m'agacent, c'est vrai, ils en sont encore à tenter d'être aimés comme s'ils étaient toujours des bébés. Je suis exigeant avec les adultes, exigeant sous le regard de l'action bien entendu. Un homme (ou une femme) qui pense "bien" mais qui ne fait rien qui soit à la hauteur de la perfection de sa pensée ne m'intéresse pas. Pour moi nous sommes jugés sur nos actes, pas sur nos pensées. Mais il est vrai que cette façon d'être est issu de la culture juive pas de la culture chrétienne, laquelle juge sur les pensées, pas sur les actes. En cela c'est un abime culturel qu'il y a entre nous. Pour vous, surtout les populations issues du catholicisme, (les protestants sont heureusement différents de vous), vous jugez l'autre sur la perfection de sa pensée, même si, dans les alcôves ou ailleurs, il s'adonne à des actes monstrueux ou il s'adonne à rien du tout.
  12. Sauf que moi je ne suis pas comme vous, je ne suis pas un oisif, je m'investis dans des actions sociales et professionnelles quotidiennes. Vous avez de la chance d'avoir le temps de passer votre vie à ne rien faire qu'à causer. Heureux homme. Vu votre savoir je trouve triste que vous ne courriez pas par monts et par vaux, du matin au soir, pour transmettre réellement vos savoirs.
  13. Mais j'ai déjà donné des exemples. De plus ce n'est pas moi qui avance l'idée de système, je réponds à un interlocuteur, la notion de système, personnellement ne m'intéresse pas. Exemples : Un homme est battu par sa femme alors que c'est lui qui a le pouvoir financier dans le couple. Il vit un calvaire : pourtant à part se plaindre auprès de moi il ne bouge pas. Pire, dès que sa femme l'insulte, il baisse la tête et lui obéit. Or il ne jouit pas du tout de cette situation, au contraire, sa santé physique se dégrade, il tombe en dépression. On peut dire la même chose d'une femme battue dans le couple mais souvent la femme est en situation d'infériorité sur le plan financier ou professionnel. Là, non, l'homme est dominant sur le plan professionnel. Surprenant pour moi. Je demande à des parents de s'occuper de leur fils qui, à 11 ans, est en dépression ! Ils travaillent tous les deux et ne s'occupent pas de ce que fait le petit pendant leur absence. Du coup le petit passe son temps sur sa tablette. Je leur dis : essayer de m'aider à enseigner votre enfant (car en désespoir de cause ils me demandent de sauver leur enfant). Faires-lui faire des acticités. Ils disent oui et ne font rien. J'approfondis leur comportement et je me rends compte que la seule chose qui compte pour eux c'est le loisir. Le loisir est pour eux le maitre. Ils sont addicts à...ne rien faire ! Dès qu'ils sont chez eux ils arrachent leurs deux enfants à leurs études et ils vont jouer dans des salles idoines ou ils vont faire ripaille chez des amis. Du coup les enfants ne travaillent plus du tout. Comment des adultes peuvent à ce point être les esclaves volontaires du "rien foutre" ? D'autant qu'ils souffrent de la dépression de leur fils. Ca les panique, mais non, rien ne saurait les détourner du "rien foutre", jouir de la vie comme ils disent, mais ils ne parviennent pas à jouir vu l'état de leur enfant qui les oblige à aller sans cesse chez le psy (d'où temps perdu pour le loisir). (Leur enfant plus âgé est lui aussi en dépression et, du coup, ils me demandent de m'en occuper aussi, j'ai envie de dire non, mais bordel, que vont devenir ces deux enfants si je ne fais rien ?). Dingue non ? Une employée s' emmerde dans son bureau. Elle en a marre de faire toujours des saisies d'écran. Elle souffre. Je lui propose un travail plus intéressant. Elle dit non. Pourtant manifestement son travail la déprime. Etonnant pour moi.
  14. Non je ne parlais pas de cet esclavage-là. D'ailleurs s'agit-il d'un esclavage volontaire ? Le salarié n'a que sa force de travail à échanger, il est bien obligé de la vendre sa force de travail, je vois donc dans l'économie que vous décrivez un esclavage involontaire de ceux qui n'ont rien d'autre que leur force de travail à vendre. Vous vous resituez dans l'analyse marxiste. Dans le système économique actuel je pense que nous sommes tous des esclaves involontaires à moins de naitre assez riche pour choisir librement sa vie. Dans le cas contraire nous nous adaptons et nous sommes forcés de nous adapter. Non je parle des situations personnelles où des personnes se soumettent volontairement, sans jouir de ce choix, en souffrant de ce choix. Je ne parle pas de telles situations, je pale de l'esclavage volontaire choisi par des femmes ou des hommes qui souffrent d'un tel choix. C'est cela que je trouve étonnant.
  15. Vous devriez écrire un roman de science fiction sur le sujet. Vous avez une imagination intéressante (et débordante).
  16. Que le quidam s'autocensure est le rêve de tous les régimes totalitaires. Etre totalitaire avec soi-même. Vous avez un surmoi despotique chère Vilaine. Seriez-vous parfaitement normalisée ?
  17. Correspondance 1 Le 3 mai 2018 Bonjour Samuel, Je vais maintenant inaugurer avec toi un autre type de lettres : une correspondance. Cette correspondance me permettra de développer des idées générales. Tu es en train de lire le Golem. Je vais te parler de l'environnement dans lequel prend place ce roman. En Europe le mot ghetto désigne les quartiers réservés aux Juifs. Leur religion différente des religions des populations d'accueil les a conduits à se rassembler entre eux. Il ne faut pas oublier que la Loi juive, la Halakha est un ensemble de prescriptions et de traditions spécifiques à Israël. Parmi ces prescriptions : la circoncision, la Cacherout (ou Kashrout) qui détermine les règles relatives à l’alimentation (la nourriture cachère), le respect du Shabbat et des fêtes religieuses, l'observance des commandements contenus dans la Torah et des recommandations accumulées au fil du temps par les rabbins et consignées dans le Talmud. En comprenant le décalogue il existe 613 commandements dans la Torah exposés dans l'Exode, le Lévitique et les Nombres, le tout étant repris dans le Deutéronome. Le Talmud rassemble toutes les recommandations des rabbins quant à l'observance de la Loi. Quand les Juifs se sont établis en Europe leur souci de sauvegarder leur identité, après avoir failli disparaître à au moins deux reprises (déportation à Babylone puis destruction de la Judée par les Romains), les décida à observer de manière rigoureuse tous les attendus de la Loi. Leur mode de vie spécifique les a conduits à se rassembler dans des quartiers appelés ghettos. A l'origine ces quartiers étaient librement choisis mais au cours du temps les relations se dégradèrent avec les populations d’accueil en raison de l'affirmation du christianisme dans les populations européennes, religion, qui, jusqu'à une époque récente, s'opposa violemment au judaïsme. Il faut savoir aussi que pendant tout le Moyen Age et jusqu’au siècle des Lumières, les populations s’affirmaient à travers les religions. L’athéisme n'existait pas, il était même réprimé sévèrement par les autorités. Le sentiment national, qui contrebalança le pouvoir des religions est advenu tardivement, au fur et à mesure que les États, avec de puissantes administrations, se développaient. L'émergence du sentiment national à la place du sentiment religieux ne profita pourtant pas aux Juifs, au contraire, car ils furent alors considérés comme formant une nation étrangère au sein des nations indigènes (les Juifs vivaient alors sur le mode des orthodoxes, communauté très fermée). Du coup l’antijudaïsme se transforma en antisémitisme mais je te parlerai de tout cela plus tard. Aujourd’hui cet antijudaïsme et cet antisémitisme se sont calmés. Aux USA toutes les communautés religieuses sont respectées et peuvent vivre leur vie. Le développement du judaïsme libéral, plus ouvert sur le monde, moins assujetti à la Loi contribue à émanciper les Juifs de leur communauté d'origine, très rigide, promue par les orthodoxes. Donc les Juifs furent consignés de force dans des quartiers choisis, le mot ghetto prenant un sens discriminant. C'est pourquoi, quand tu lis « le golem », forcement tu trouves des allusions défavorables aux Juifs car le romancier est un chrétien : il faut te remettre dans le contexte de l'époque. Mais tu verras aussi qu'il y a des allusions favorables, Gustave Meyrink opposant deux figures du Juif, telles quelles étaient perçues à l'époque par les chrétiens, une figure dévalorisante où le Juif est un être fourbe attiré par l'argent et la sexualité, et une figure au contraire hautement intellectuelle où le Juif est versé dans l'étude, la spiritualité et la conservation de la mémoire. Dans le premier cas le Juif est un être replié sur sa seule communauté, dans le second cas le Juif œuvre à éclairer le monde entier. L'action du roman se déroule dans le quartier juif de Prague, à la fin du 19ème siècle, quartier appelé Josefov. Prague était alors une ville majeure de l'Empire austro-hongrois. Cet empire disparut en 1918. Fut alors créée la Tchécoslovaquie dont Prague devint la capitale. Aujourd’hui elle est la capitale de la république tchèque depuis que la Tchécoslovaquie s'est divisée en deux États en 1993 , la république tchèque d'un côté et la république slovaque de l'autre dont la capitale est Bratislava. Deux thèmes sont abordés dans ce roman. Le thème du « Ibbour », mot Hébreu associé aux idées de transmigration des âmes et de l’immortalité, idées développées par la Kabbale dans le Zohar. Ibbour signifie « fécondation ou engrossement des âmes » : une âme humaine est visitée par une autre âme qui vient à son secours pour l'aider à vivre. C'est ce qui arrive ici au narrateur qui, après s'être trompé de chapeau en sortant d'un office religieux et se l'être mis sur la tête, est « visité » par l'âme du vrai propriétaire du chapeau : Athanasius Pernath. Le narrateur devient carrément amnésique quant à son ancienne vie, il vit désormais la vie de Pernath. D'où ses problèmes d'identité développés au début du roman. Par la suite Pernath sera visité par l'âme du golem (le golem lui apporte un livre). Dans la mystique juive quand l'âme visiteuse est celle d'un pécheur alors l'ibbour dégénère en dibbouk : le visité devient possédé et il faut le secourir en procédant à un exorcisme. L'autre thème est celui du golem, personnage fantastique qui aurait été fabriqué par un rabbin de Prague, Rabbi Loew, à partir de glaise. Le rabbin aurait alors animé cet être de terre en lui glissant sous la langue un parchemin contenant une formule magique. Selon une autre légende polonaise c'est un autre rabbin qui aurait créé cet être de glaise et qui l'aurait animé en écrivant sur le front du golem le mot emeth, mot hébreu qui signifie : vérité. Mot composé de trois lettres, aleph, mem et tav. Le golem étant devenu incontrôlable et cassant tout sur son passage ce rabbin lui aurait alors retiré la première lettre, aleph, du front, ne laissant subsister que le mot meth, composé des deux lettres restantes. Comme meth signifie « mort » le golem serait immédiatement redevenu un être de terre inanimé. Tout cela figure bien l'esprit étonnant de la Kabbale. Dans le même esprit, dans la mystique juive, ce sont les lettres de l'alphabet qui créent le monde. Les lettres et les mots engendrent la réalité. Ainsi le cosmos lui-même est d'abord un texte. Le golem aurait été créé par le rabbin Loew pour s'occuper de tâches subalternes mais aussi pour protéger le ghetto contre les chrétiens. Il est fait allusion dans le roman à la synagogue Vieille-Nouvelle qui existe toujours et qui est le plus vieux sanctuaire juif d'Europe construit en 1270. Je t’embrasse, très fort, je pense à toi, toujours.
  18. C'est qui les étrangers qui vont venir nous sauver ?
  19. C'est pas évident de te répondre, tu découpes tout discours en tranches, du coup je ne sais plus où nous en sommes, tu ne pourrais pas faire un effort de synthèse ? Oui je suis directif ! Bon, tu as ta culture. Ce qui est animal en toi tu le méprises, moi non. En cela tu es de culture catho. Pour moi, l'animal en moi, je le respecte, toi tu le méprises, tu vois l'abime culturel ? Il est énorme. Sur un autre sujet je suis d'accord : il n'est pas nécessaire de rentrer dans un rapport de maitre à esclave, là je te suis. J'adhère à la philosophie de Rousseau sur ce point: coopérons sur la base d'un contrat, là je suis ok avec toi. Quelle raison j'invoque quand je pousse quelqu'un à agir ? Bonne question . Je n'ai pas de raison, je te le concède. J'exerce ma VOLONTE. Toi tu es un être rationnel, moi aussi d'ailleurs, mais tu penses que le rationnel doit diriger notre action. Moi non, je suis rationnel ,oui, mais je pense que l'intuition, que l'irrationnel doit nous gouverner.
  20. Il est divertissant notre bouffon. Il joue à la perfection sa condition d'esclave. Tout de même les Européens sont incroyables : il arrivent à faire croire à Mara-qui- git (là) qu'ïl est une épave ! Et il le croit ! Nous somme costauds tout de même. Non, je t'assure de ceci Mara-qui-clapote (dans la fange) : tu n'es pas un chien, crois en toi petit homme. Au fait es-tu capable de concevoir un autre monde mon petit ? C'est vrai, l'Européen est tout de même un sadique ah ah ah!!! Bordel c'est tout de même pas de ma faute si mara-qui-git (là) aime être une victime !!!
  21. C'est intéressant votre exposé. Vous me mettez face à mes motivations. J'apprécie. Car, du coup, je réfléchis. Pas pour me soumettre à vous ! Mais vous êtes rationnel. Donc je prends en compte vote jugement (jugement rationnel, pas jugement moral). Je ne me suis jamais soucié des raisons psychologiques qui empêchaient mes employés de devenir des "conquérants" parce que je me suis dit que j'allais m'enliser si je commençais à faire trop de psychologie. J'ai toujours adopté l'attitude d'Alexandre (le grand) si j'ai un nœud inextricable devant moi, je ne cherche pas à le dénouer, je tranche le nœud avec mon épée. N'y voyez pas une simplicité d'esprit, mais l'action exige la simplification, enfin de mon point de vue. Est-ce que mon action actuelle est infinitésimale ? Oui, vous avez raison, mon action est infinitésimale. J'y pense souvent. Je me dis : j'ai permis à 30, 40, 50 personnes de s'affirmer, de construire leur vie. Oui ce n'est qu'une goutte d'eau. Dans mon ancien métier je tentais de sauver les gens, parfois j'ai réussi. Bien sûr c'est si peu, mais bon, je fais ce que je peux. Je pense que vous me comprendrez. Et je pense que votre critique à mon endroit n'est pas là. En fait je vois mal votre critique. Pourtant j'aimerai la comprendre. Je ne sais rien du Québec, manifestement vous avez là-bas une culture étonnante, dérivée, je pense, de la culture française, mais vous êtes devenu autre. Très intéressant.
  22. Mara-dit git est notre bouffon attitré. Il joue bien son rôle d'ancien colonisé. Il nous conforte dans notre rôle antique de dominant. Sacré Mara-qui git, malgré lui, il faut qu'il nous serve. Allez Mara-qui- git, sors de ton esclavage.Crée, dis nous ce que tu veux, sois créatif, sors de ta condition d'esclave. Deviens un maitre, un créateur. Sors de la contestation, sors de l'esclavage, commence à créer.
  23. Je tente de vous suivre. Ok le système actuel est aliénant, je peux être d'accord avec vous. Mais votre solution n'en est pas une. Votre solution c'est la violence, c'est-à-dire la destruction du système, mais la question qui me vient à l'esprit est celle-ci : une fois que vous avez tué les tenants du système, que mettez-vous à la place du système ? Je comprends bien que certains viennent nous tuer, je parviens à les comprendre, je parviens à comprendre leur révolte. Mais je leur demande : que mettez vous à la place ? Car la grande difficulté c'est ne pas de tuer ceux qui nous aliènent, la grande difficulté c'est d'imaginer un autre monde.
  24. Donc il y a un "système" dont tout le monde est l'esclave, même les dominants. Ok. Je vous suis jusque là. Ne pas obéir est votre façon de lutter. OK. Je vous suis encore. Mais est-ce que ne pas obéir permet de changer le système ? En plus si l'idée de système est un mal en soi, que mettre à la place d'un "système" ? Si ce n'est pas un autre système ?
  25. T'es un sacré bateleur toi.Tu ne connais rien à rien mais tu leur baises la gueule à tous ces connards. Tu me plais. Tu me fais penser à Raël, tu débites un discours construit à partir des doxa actuelles et ça marche. Tu pourrais être chef d'une secte. Je te donne un problème niveau terminales S t'es pas foutu de le résoudre ! Pourtant tu fédères derrière toi tous les nuls (nuls : y compris les super diplômés; tu te rappelles la secte "Om" ?) et ils sont légion. Bordel, comme tu fais pour fédérer tous ces cons ? chapeau ! tu es de la race de ceux qui crée les sectes toi ! A méditer. Tu es un dominant, et là encore je me demande : pourquoi tant de gens aiment être des esclaves ? Il y a là quelque chose qui me dépasse; continue de leur baiser la gueule, tu me fais rire. Bon c'est entre nous bien sûr. Cela dit tu devrais développer tes capacités dans le réel, je te le dis tu as le pouvoir de les saigner à mort tous ces chiens ! N'oublie pas : ceux qui ont la vocation d'être des super-chiens ce sont les diplômés ! Mais tu le sais déjà. T'es un phénomène de cynisme toi. J'aime ta violence. Bonne route mon cher autodidacte.
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