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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev
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"Ce que nous percevons consciemment d'une scène visuelle est infiniment plus abstrait que ce qu'en reçoivent nos yeux. Ce serait d'ailleurs un bien étrange spectacle : un amas confus de points sombres ou lumineux, monstrueusement élargi en son centre (la fovéa) masqué en partie par des vaisseaux sanguins..." etc. "Ce que nous voyons à la place c'est une scène tridimensionnelle, corrigée de tous les défauts de la rétine...interprétée en fonction de notre expérience passée." Même la scène "primitive" imaginée par Dehaene, les points sombres et lumineux, est encore une représentation ! "Comme nous n'avons aucun accès aux opérations intimes du cerveau, nous croyons qu'il ne travaille dur que lorsque nous avons conscience de travailler dur. Nous nous méprenons totalement sur la complexité des opérations qu'il met en œuvre, inconsciemment, pour créer l'impression d'un monde visuel simple et sans coutures"
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Pour en revenir à la conscience, ce que Dahaene nous dit c'est que certaines zones du cortex réputées être lieu de la conscience (comme le croit l'un de mes contradicteurs) lorsqu'elles s'animent, ne donnent en rien une activité consciente, de même que certaines activités conscientes, que l'on croyaient ne pas pouvoir s'enraciner dans des zones réputées inconscientes comme le croit toujours l'un de mes contradicteurs ne peuvent apparaître qu'en activant justement ces zones réputées inconscientes. En résumé toutes ces certitudes, un conscient et un inconscient localisés, volent en éclat.
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Le problème c'est que vous donnez une existence à tous ces concepts, moi, surmoi, ça, alors que ce ne sont que des instruments propres à nous aider à saisir certaines activités mentales, propres surtout à déterminer une action. Ces concepts ne réfèrent à aucune réalité observable. Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient inutiles mais qu'il est intéressant de leur donner une existence tant qu'ils sont efficaces, tant qu'ils permettent l'action. En croyant que ces concepts réfèrent à une réalité psychique vous figez la pensée, vous la fossilisez. Et puis Freud, vraiment, qui peut encore croire dans ses théories fantaisistes ? Lisez " Le Crépuscule d'une idole" tiens, c'est rafraichissant. Cela vous évitera de continuer d'expliquer le comportement d'Hitler par...Œdipe ! Comment un esprit comme le vôtre peut-il se satisfaire de telles simplicités? De même il n'existe pas de conscient ni d'inconscient, il existe des activités conscientes et des activités inconscientes. C'est toujours par simplicité que nous parlons de conscient et d'inconscient par simplicité de langage, par raccourci. Mais aucun scientifique ne croit qu'il existe un conscient et un inconscient en soi qui correspondraient à des aires matérielles définies ! Cette frontière qui bougerait entre un conscient et un inconscient n'a aucun sens. Votre représentation du monde mental a sans doute une utilité qui vous est propre mais elle n'est d'aucune utilité dans la recherche. Personne ne cherche plus un "continent" inconscient qui aurait sa propre république ! Face à un conscient qui aurait la sienne, c'est absurde. Même dans les sciences dires dures, le concept de photon par exemple reste encore une hypothèse, utile pour le moment, mais n'importe quel esprit scientifique est capable de remettre en cause ce concept s'il lui parait ne plus être apte au développement de la pensée scientifique. Il vous manque la souplesse d'esprit du chercheur ou de l'explorateur. Il vous manque d'intégrer dans votre raisonnement cette hypothèse à laquelle pourtant vous adhérez apparemment : le monde est notre représentation, tout est représentation. Vous restez figé pourtant sur des représentations qui datent, vous en êtes encore à Freud ou Lacan ! et en plus vous croyez que vos représentations ne sont pas des représentations mais des réalités aussi certaines que le sol sur lequel vous marchez. Même le mot instinct que vous employez n'a plus aucun sens, plus personne ne pense que les animaux soient mécanisés à ce point qu'ils seraient déterminés par un "instinct" c'est à dire par un mécanisme donné (enfin plus personne de moins de 60 ans). Vous êtes incapable de penser qu'une activité inconsciente soit capable de..délibération sans passer par une activité consciente ! ça vous décoiffe ça ! Mais vous n'êtes pas le seul à être décoiffé. Ca remet tellement en cause l'imperium de cet être que vous appelez votre "moi". Le mépris dans lequel vous tenez "l'inconscient" , cet orgueil qui vous fait croire que votre "conscient" est supérieur, réfère en fait à toute une sociologie, à votre sociologie.
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Vendredi dernier je teste Lenny sur sa capacité à raisonner. C'est une première, il est en sixième, il fait bien sûr des exercices d'application mais maintenant je voudrais passer à l'exécution d'un problème. Stupéfaction : il lit l'énoncé, et, tout naturellement, il note les hypothèses à gauche de sa feuille, puis à droite il écrit la conclusion à laquelle il doit arriver. C'est la première fois que je le vois faire cela. Je lui demande : mais qui t'a appris cela ? Il ne sait pas, puis je me rends compte que c'est moi ! Je lui ai parlé une fois, une seule, de cette méthode, me disant qu'il ne pourra la comprendre que plus tard. Mais non il a percuté, aussitôt, et le voilà, à 11 ans, sixième, en train d'adopter les méthodes de résolution des problèmes d'un lycéen ! Et encore, combien de fois suis-je obligé de dire à mes lycéens de terminales S qu'il est nécessaire d'écrire les hypothèses, qu'il est nécessaire d'écrire la conclusion, afin de toujours garder à l'esprit qu'il est nécessaire de partir des hypothèses données, qu'il est nécessaire de savoir où ils doivent aller, sinon ils partent dans des recherches tous azimuts et souvent inutiles. Il y a quelque chose de fascinant de constater l'éveil d'un enfant à la logique pure. C'est l'éveil de toute l'humanité à la logique pure que je vois se manifester là. C'est impressionnant.
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En relisant ma leçon sur l'implication envoyée hier à Samuel je me rends compte qu'il risque de ne pas tout comprendre. L'étude de l'implication logique, en mathématique, n'est pas si simple à mener à son terme, et c'est bien le fait que je m'oblige à une transmission parfaite qui me fait toucher du doigt bien des imprécisions concernant cette relation. La difficulté c'est d'expliquer cette proposition globale : Proposition (1) implique proposition (2). Ce que voit l'enfant ou l'adolescent ce sont les propositions (1) et (2) mais la "proposition" implique, figurée par deux traits parallèles horizontaux terminés, à droite, par une flèche, passe à l'as. Il est en fait nécessaire de bien souligner l'indépendance, avant unification, de trois éléments dans l'implication mathématique : La proposition (1), la proposition (2) et la proposition, qui est ici en fait une relation, "implique". L'élève ne voit pas "implique". Du coup il pense que le proposition (2) est vraie parce que la proposition (1) est supposée vraie. Il ne voit pas l'action de la relation "implique". La majorité des prof ne voit rien non plus. Dans les faits les prof disent : si la proposition (1) est vraie et que la proposition globale (proposition 1 implique proposition 2) est vraie alors la proposition 2 est vraie. D'ailleurs j'ai toujours accepté ce raisonnement. Sauf que, quand à mon tour je transmets mon savoir, dire à un enfant que la proposotion globale (proposition (1) implique proposition (2) ) est vraie n'a pas de sens. C'est trop abstrait et, en plus, dit comme cela, ça ne veut rien dire. Est-ce pour cela que l'implication logique n'est plus enseignée dans le secondaire ? Qu'il faut attendre désormais les études supérieures pour que l'on en parle ? De toute façon j'ai commencé à enseigner Samuel, qui n'est qu'en troisième, je dois continuer, d'autant qu'il a une capacité de compréhension extraordinaire. Mais, si j'en reste à la présentation classique de l'implication logique, nul doute qu'il détectera une imperfection dans ce raisonnement consacré.
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Peu de choses à dire sur cette intervention, avant de continuer. Beaucoup de mots vagues, qui n'ont prise sur rien. Incontestable... Même le concept d'unité est encore un concept subjectif. Il n' y a pas d'absolu. Bon, cela dit, rien non plus de ce qui est écrit là n'est clair. Ne soyez pas à ce point là subjugué par les mots. C'est tout ce que je peux dire. Essayez d'être un peu plus concret.
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Filoche : exclusion du PS . La parole gaucho-populiste se libère.
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
Ah bon ? Les Français sont un peuple ? Dites moi Lococo êtes-vous Français réellement ? Vous ne savez pas que la culture française transcende les peuples sans les nier ? Vous venez d'où ? De la préhistoire ? En tout cas rien en vous ne signifie la culture française. Rien. -
Filoche : exclusion du PS . La parole gaucho-populiste se libère.
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
Diffamatoire ! le grand mot. Je vous vouvoie, par respect, vous me tutoyez...Tout est dit. Adieu cher colon. -
Filoche : exclusion du PS . La parole gaucho-populiste se libère.
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
Bizarre cette intervention. Une petite curiosité m'a fait venir sur ce fil, je deviens intéressé par les interventions de Droit de Réponse ! Ce qui me fait intervenir sur ce fil, en réponse à Lococo c'est que pour un Juif, pour un homme ou une femme de confession juive, l'image véhiculée par Filoche flatte bien sûr l'antisémitisme. Tout simplement parce que nous savons (les Juifs savent) que les trois personnes qui sont derrière Macron sont toutes de confession juive. Il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas voir que cette image tend à stigmatiser les Juifs (et Macron bien sûr). La percussion entre le brassard d'inspiration nazie et l'affichage de trois Juifs est assez pervers. Mais bon, je n'épiloguerai pas là-dessus. La démonstration de l'intervenant ci-dessus qui tend à faire accroire que les réseaux d'influence dans le monde sont tous Juifs est tout de même scabreux. Je peux vous rassurer Lococo il existe aussi des Juifs pauvres, il existe en fait des Juifs dans toutes les classes sociales ! Attention qu'il existe parmi les dominants de ce monde des Juifs, je ne le nie pas ! Mais pourquoi faire ce tri entre les Juifs dominants et les non-Juifs dominants ? La semaine dernière ma femme qui rend visite à des Juifs dans le besoin (et oui : "ça" existe !) est arrivée dans un appartement où l'occupant , un Juif, rescapé de la Shoah était mort, seul. Vous pensez vraiment que ce Juif inspire Macron ? C'est n'importe quoi votre démonstration. Que vous exécriez la finance pourquoi pas, mais que, parce que vous ne parvenez pas à renverser le pouvoir financier, vous vous en preniez aux Juifs, tout de même ce n'est pas là démontrer une grande bravoure. Ce qu'il y a de curieux aussi c'est que vous vous emmêlez le pinceaux. Cette image de Filoche n'est pas antisémite dites-vous, personne ne voit que ce sont des Juifs qui sont mis en exergue derrière Macron selon vous, mais vous vous enfoncez ensuite dans une démonstration tendant à prouver que la finance ce sont les Juifs ! Apparemment les Juifs vous posent problème. Je vous rassure : vous avez le droit de critiquer les Juifs ! Personne ne vous en empêchera. Mais critiquez les en discutant avec eux, au lieu de les stigmatiser par la bande. Parlez avec eux. -
"L'une des idées aujourd'hui révoquées postulait que chaque partie de tout scène visuelle pouvait être identifiée inconsciemment mais que la conscience était indispensable à l'assemblage de l'ensemble en un tout cohérent." "Puisque le système visuel sépare [les éléments de la scène visuelle, tels que le mouvement, la couleur, la forme, etc.] il fallait les rassembler en un seul fichier pour qu'émerge enfin la perception globale d'un objet intégré. Certains chercheurs pensaient que ce processus de liage...était l'apanage de la conscience". "Nous savons aujourd'hui que cette hypothèse est fausse : certaines formes de liage visuel surviennent sans la moindre conscience". Ces recherches ruinent toutes les définitions de la conscience que je vois ici édictées. Cela ruine aussi tous ces "êtres superflus" dixit Ockham, tels que le je, le moi, le soi etc. Mais je sais aussi que tous ceux qui croient dur comme fer que la conscience, l'âme, l'esprit existent de la façon qu'ils les décrivent ne soumettront pas leurs certitudes aux recherches actuelles. Si j'analyse la motivation profonde de leurs constructions certaines, c'est l'intention de vaincre leur angoisse qui les détermine. Ils ont besoin de penser qu'il existe quelque chose d'immortel en eux, quelle chose qui ne soit pas identifiable au corps. Ils ont la trouille de mourir "totalement". C'est la peur qui les innerve. Pour surmonter leur peur leur cerveau crée un imaginaire qui les domine définitivement et qui tente d'évacuer l'angoisse. Ils sont aveuglés par la peur. Leur peur est partagée il est vrai par tout homme et toute femme. Là où nous différons c'est dans la réponse que nous donnons à la peur.
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Les neurologues n'étudient pas l'âme humaine il étudient le cerveau. Ils étudient ce qui est observable : ce sont des scientifiques (sciences dures). Comme tout scientifique leur vue est : l'action. Entre autres : trouver les moyens de réveiller les personnes en état de coma quand c'est possible. Il y a ceux qui spéculent, et c'est bien, il y a ceux qui agissent, c'est pas mal non plus. Tout à fait ! Ces nouveaux scientifiques qui observent le cerveau sont des pionniers ! C'est passionnant ! et tout cela c'est devenu possible grâce aux physiciens qui ont créé de nouveaux instruments d'observations très pointus. Chaque semaine qui passe apporte son lot de découvertes dont la plupart cassent tous nos préjugés.
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Il faut espérer !!!
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Avoir des enfants c'est se reproduire ? Mes enfants sont pourtant si différents et de moi (sauf peut-être le deuxième), et de leur mère (sauf peut-être le premier) et même entre eux !
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Le cerveau est un tout, donner l'existence à l'inconscient contre le conscient ou vice versa est une erreur de raisonnement que je faisais d'ailleurs encore récemment ; la division d'un corps en plusieurs parties peut être un moyen d'analyse intéressant (heuristique) mais penser que cette division est réelle est une erreur. Il n' y a pas d'un coté l'inconscient et de l'autre coté le conscient comme deux "personnages", deux entités séparées, non il y a des phénomènes conscients et des phénomènes inconscients. C'est ce que découvrent les neurologues actuellement.
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Je vois l'activité cérébrale comme un tout dont on peut tenter de séparer des constituants. Mais je suis d'accord avec vous pour penser que ce sont essentiellement des "énergies" inconscientes qui se manifestent en ce que nous sommes. Et je pense que ce que nous appelons conscience est une partie de notre cerveau dont la fonction est d'informer notre être total dont l'inconscient. Cela dit il y a tout de même des actes de volonté qui semblent surgir de la conscience... Rien ne me parait simple. Mais l'inconscient, pour moi, est la puissance dominante. Ce n'est pas une conclusion rationnelle c'est un ressenti, une intuition.
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Vous citez-là la conscience morale, qui est autre chose que la conscience en tant que phénomène.
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Continuons sur le champ de l'inconscient. "Nombreuses sont les expériences qui ont démontré l'autonomie et l'extraordinaire rapidité du tri émotionnel inconscient qu'effectue l'amygdale" . Le neurologue suisse Claparède fit la preuve de l'existence d'une mémoire émotionnelle inconsciente : en serrant la main d'une amnésique il la piqua avec une aiguille et le jour suivant alors que son amnésie ne lui permettait pas de le reconnaître, elle refusa la main qu'il lui tendait sans savoir pourquoi" (L'amygdale est un groupe de neurones situé sous le lobe temporal). Notons aussi les cas de "vision aveugle" ou "d'agnosie visuelle" (non connaissance visuelle) phénomènes qui affectent les personnes dont certaines parties du cortex ont été endommagées. Elles ne devraient pas voir et d'ailleurs elles n'ont pas conscience de voir mais elles se comportent comme si elles voyaient, c'est-à-dire qu'elles sont capables de faire des gestes inconscients mais adaptés à la vison "aveugle" des objets perçus. Bien que la perception reste inconsciente. "Le cerveau normal , en l'absence de toute lésion, traite-t-il également les images inconsciemment ? Le cortex visuel peut-il entrer en activité, jusqu'à un haut niveau, sans que cela engendre une prise de conscience ? Mon laboratoire a été l'un des premiers à répondre à ces questions. A l'aide de l'imagerie cérébrale nous sommes parvenus à démontrer que des mots invisibles atteignaient des étapes corticales très profondes". Il peut y avoir là une piste pour définir la conscience. Si je me regarde moi-même (introspection) je ne parviens pas aisément à définir la conscience. Mais si je regarde l'autre, face à moi, qui, dans le cas de vision aveugle, a des gestes adaptés à la vision, je peux dire "il voit", mais je vois aussi qu'il ne peut pas dire qu'il voit. Il ne sait pas qu'il voit. Mais il voit. Je reviens donc à la définition de Kant : la conscience est un savoir de nos représentations. Toutefois je ne fais alors que déplacer le problème : "Que peut bien signifier le mot "savoir" ?
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Bon recadrons inlassablement le sujet de ce fil : la conscience. Décidemment j'ai là une classe très indisciplinée! A croire que les "philosophes" de ce fil le disputent à l'indiscipline des adolescents turbulents de certaines de nos banlieues ! Peut-être se sentent-ils au chaud chez moi ! (Suggestion : pourquoi n'ouvrez-vous pas un fil séparé du mien traitant de l'intelligence artificielle ? Bon mais si vous vous sentez plus à l'aise chez moi je dois en définitive m'en sentir flatté). Je continue. "Avant 1990 il existait trois hypothèses sur la division du travail entre le conscient et l'inconscient. La plus simple était que le cortex était le siège de la conscience tandis que les autres circuits fonctionnaient sur un mode non conscient" Le cortex est constitué des minces couches de neurones qui tapissent la surface de nos deux hémisphères. C'est la partie la plus évoluée du cerveau des mammifères. Ce qui signifie aussi que le cortex n'est pas l'apanage des humains. "La deuxième hypothèse était que l'hémisphère gauche était le seul conscient tandis que l'hémisphère droit était inconscient" "Une troisième hypothèse avançait que certains circuits corticaux étaient conscients d'autres non" Ces trois hypothèses ont été abandonnées. "Nous savons aujourd'hui que pratiquement toutes les régions du cerveau peuvent participer tantôt à la pensée consciente tantôt aux opérations inconscientes" Cette découverte indique que si le cortex est toujours sollicité dans une activité consciente, cette activité peut aussi engager d'autres zones cérébrales. Mais le plus étonnant dans cette découverte c'est qu'une activité qui s'étend au cortex peut rester inconsciente. Ce qui élargit considérablement le champ d'action de l'inconscient.
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Je continuerai à commenter la définition de Kant plus tard. Je continue sur l'inconscient. Devahene cite le bluff de Freud qui déclare, qu'avant lui, il était de règle d'identifier psychisme et conscience. C'est faux (mais il est vrai que beaucoup de penseurs assimilaient tout de même les deux, pensons à Sartre qui, bien que post-Freud n'encaissait toujours pas le concept d'inconscient). "Dès l'antiquité Gallien et Plotin avaient constaté que certaines fonctions du corps ne demandaient aucune attention." Dehaene cite Hippocrate (400 ans avant JC) : "Les hommes devraient savoir que c'est du cerveau, et du cerveau seul, que proviennent les plaisirs, les joies, les rires et les jeux, ainsi que les peines, les douleurs, les chagrins et les larmes. C'est par lui que surtout nous pensons, voyons, entendons et distinguons le laid du beau, le mauvais du bon et l'agréable du désagréable" Citation étonnante. Le concept "cerveau" vient à peine d'éclore aujourd'hui en remplacement progressif du concept "esprit" qu'il était déjà mis en exergue il y a 2400 ans ! "Au cours du 18 ème et du 19 ème siècles les neurologues découvrent l'omniprésence dans le système nerveux de circuits inconscients. Marshall Hall (1790-1857) remarque que certaines actions échappent à notre contrôle volontaire (l'arc réflexe notamment qui relie certaines entrées sensorielles à des actions hors conscience)" "Parmi le foisonnement de découvertes neurologiques et psychologiques qui démontrent à quel point notre vie et dominée par des mécanismes inconscients la contribution personnelle de Freud parait maigre" Vladimir Nabokov sur Freud :" Laissons les crédules et les vulgaires continuer à croire que toutes les infortunes mentales peuvent être guéries par une application quotidienne de vieux mythes grecs sur les parties intimes de leur individu"
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"Plus nous en apprenons sur l'inconscient mieux nous cernons par élimination les frontières de la conscience. Toute photographie de l'inconscient esquisse en négatif une image de l'esprit conscient". Il reste toujours aussi difficile de cerner ce qu'est la conscience ! "La conscience est un savoir de nos représentations" Kant. Beaucoup est écrit là, déjà le mot représentation (dont l'équivalent chez les neuropsy est la notion de modèle). Nous avons des représentations. Le mot conscience réfère lui-même à une représentation. Le problème vient de la nature des représentations. Celles qui proviennent du sens externe sont pour certaines identifiables, ce sera une image, un son par exemple. D'autres toujours issues du sens externe sont moins identifiables telles les sensations liées au toucher, au goût et à l'odorat. Il est beaucoup plus difficile de transmettre à autrui ces dernières sensations. Nous voyons que les représentations issues de la vue et de l'ouïe sont spécifiques. Elles conduisent à la notion d'objectivité en ce sens qu'il est aisé de désigner une image ou un son à autrui. Le goût, l'odorat, le toucher peuvent conduire aussi à l'objectivité en ce sens que, même si je ne peux pas communiquer directement à autrui mes sensations, je peux lui soumettre par exemple le parfum que j'ai humé, le mets que j'ai gouté, la caresse que j'ai reçue ou donnée. Il y a communicabilité. Mais tout ce qui ressort du sens interne, toutes les représentations du sens interne sont incommunicables sinon à passer par des détours, des images, des métaphores, etc. C'est le monde des sentiments, sentiment étant pris dans son sens philosophique : perception interne. D'où aussi, toutes ces créations, moi, surmoi, ça, soi, je, tous ces mots dont le but est de guider vers la communication de perceptions internes. Le problème c'est que ces détours linguistiques finissent par engendrer chez les esprits sans finesse la certitude que ces détours sont des réalités. Jusqu'à présent ce sont surtout les artistes qui parviennent à communiquer, par le biais de leurs œuvres, les perceptions (les représentations) du monde interne. Ils arrivent à jeter un pont entre l'intérieur et l'extérieur. Quelques philosophes échappent à la métaphysique en se donnant comme règle d'être descriptifs. Ils se livrent alors à l'introspection puisque la seule manière de décrire les perceptions internes c'est de recourir à l'introspection. Mais l'introspection a ses limites. Toute introspection est déterminée par des conditions subjectives : le milieu culturel, le langage, mais aussi les "singularités" dont étaient notamment dotés des individus comme Freud ou Lacan. Aussi le résultat de ces introspections n'a que rarement une valeur objective.
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20 novembre 2017-lundi Tu m'as dit : "Nous renaissons tous une fois" Je t'ai répondu : "Tout dépend où " Tu m'as dit : "Dans mon ventre tu veux ?" Tu m'as chaviré, je t'ai dit : "Oui" Tu m'as dit : "Je te sentirai remuer en moi, mon ventre déjà s'électrise" Je t'ai répondu : "De ton plaisir l'onde bercera mon corps en toi" Tu m'as dit : "Viens en moi cette nuit, tu seras ma proie" Je t'ai répondu : "Prédatrice tu es, alors je te dis oui" Je suis entré en toi mais rien ne s'est passé comme prévu Aveugle me suis-je retrouvé, assourdi aussi, Je ne percevais tes mouvements que sous l'onde de tes eaux, Qui envahirent mes poumons jusque dans chaque bronchiole, Jailli d'un point indéfini de tes entrailles chaudes Un fouet, serpent inflexible, se rua sur mon ventre Omphale impavide tu m'as troué là Ton venin de feu enflamma ma chair effrayée J'entendis battre ton cœur et le mien aussi, Je n'étais pas un avec toi, non, j'étais ton extension Je me suis retrouvé au petit matin jeté sur une grève de sable fin Léché par les vaguelettes d'un océan d'encre Je me suis levé, identité avortée Sans sexe, sans nom que tu aurais pourtant dû me donner Je suis ta créature inachevée J'erre solitaire dans les déserts où tu m'as abandonné. Cette interprétation de la sérénade selon Schubert-Liszt d'Horowitz me plait : elle est enlevée, contrastée, plus vivante que les interprétation habituelles.
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Rappel : ce que j'écris en italique n'est pas ma pensée, c'est celle de Stanislas Dehaene professeur au collège de France, membre de l'académie des sciences. Ecrit en droit : ce sont mes commentaires. Petit commentaire additif : j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de personnes oisives ici, car tout de même les contestations dont je suis l'objet témoignent d'un esprit assez vieillot, en tout cas fort éloignées des contestations que j'affronte dans le quotidien (mon environnement social est composé de personnes plutôt jeunes et actives). C'est un peu retour vers le passé ici ! J'ai l'impression d'affronter mes grands parents !
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Et bien tu as réussi ! J'ai acheté le premier tome et...j'aime bien !
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"Jusqu'où une image invisible peut-elle cheminer dans notre cerveau ? Peut-elle traverser toute la hiérarchie des aires du cortex et influencer nos décisions? La psychologie et l'imagerie cérébrale montrent que notre cerveau reconnaît et catégorise inconsciemment des images invisibles et parvient même à déchiffrer et à interpréter le sens de mots imperceptibles. Même des opérations complexes qui relient la perception à l'action se déroulent sans conscience : nous fonctionnons souvent en pilotage automatique. Nous ne cessons de surestimer notre pouvoir de décision consciente alors qu'en vérité notre degré de contrôle est sévèrement limité"
