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hbou

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  1. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Il n'y a pas de souci. Je n'ai fait aucun présupposé sur ce que tu disais. Cela m'intéresse de te donner un avis sur des extraits, c'est un exercice intéressant. Mais, il y a certaines choses que je n'arrive pas à lire parce que ce n'est pas sérieux, ce ne sont que des jugements de valeurs. Il me semble que Tocqueville entre dans cette catégorie. Quoique, parfois c'est suffisamment intéressant pour que je fasse semblant de ne pas entendre. Néanmoins, je trouve que de nos jours de plus en plus scientifiques sont très sérieux. Avec ceux là, souvent, je n'arrive pas à voir où cela déraille.
  2. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Je commence par la fin... La communication sert à s'adapter les uns aux autres... Tu prends le paradoxe de l’œuf et de la poule. Tu partages le monde en deux clans, celui de la "poule" qui sont plutôt les créationnistes, et celui de "l'œuf" qui sont plutôt les évolutionnistes. Si je rencontre quelqu'un du clan de la poule, je vais le challenger en lui expliquant que le clan de l’œuf pourrait avoir raison, et inversement. A la fin, je me mets tout le monde à dos. Je n'ai pas choisi d'être inadapté, mais je le suis. Alors, je suppose que je cherche ceux qui ne croient pas en l'intelligence humaine qui nous laisse croire que quelqu'un aurait raison. Alors forcément, j'ai cherché dans mon coin pourquoi personne ne comprenait ce que je raconte. Maintenant, je réponds à la première question. S'il n'y a pas d'intelligence humaine, que chacun veuille imposer ses non-sens, ou encore que chacun répète bêtement ce qu'il a appris à dire, nécessairement moi y compris, cela signifie qu'il en découle des comportements qui ne sont pas nécessairement en lien avec ce qui est dit. Et quels sont ces comportements? Et bien, j'ai pris un peu d'avance sur la pensée de Bourdieu, mais je n'en sais rien. OK, nous dévalorisons les femmes par le langage, mais comment nous passons de cela aux profs qui écoutent plus les garçons que les filles? Lui qui est de l'école de Durkheim recherche les prémisses de la domination masculine dans le passé (dans des symboles) et moi je dis que c'est uniquement dans le langage, parce que cela n'a pas de sens et que cela ne peut s'apprendre que par le langage. Je n'ai fait qu'un petit pas. Mais l'écart est significatif. Bourdieu raisonne en supposant que nous ayons un esprit, qui permet de passer d'un symbole à des comportements (qui d'un point de vue modélisation n'est pas nécessairement faux, c'est le clan de l’œuf), alors que je dis que nous n'avons pas d'esprit. En fait, il est dans le clan de la poule, par ses comportements, tout en disant qu'il est dans le clan de l'œuf. C'est pire que prévu. Je peux me fâcher avec quelqu'un du clan des poules alors qu'il fait partie du clan des œufs sans le savoir. Je ne comprends même pas dans quel clan tu pourrais être. Ce que disent ceux qui racontent des histoires incitent les gens à faire quelque chose, et je ne sais pas quoi. Pour Durkheim, c'est facile, à faire comme lui: raconter des histoires selon une logique qu'il a définie. C'est un certain Hérodote qui a créé le mot ou presque, en donnant le nom à son livre "enquête". Quelle est la différence entre une enquête et une histoire, les deux ne font que retracer des faits? Il semble que l'enquête concerne quelqu'un ou quelque chose, la police enquête sur le meurtre de Tartempion, et que l'histoire ce soit toujours la mienne ou la nôtre. Et quelle est la différence entre l'histoire de l'évolution des espèces, l'histoire de la seconde guerre mondiale, l'histoire des technologie et les misérables, les trois mousquetaires ou l'ancien testament? Tout cela ne fait que retracer des faits, non? Lesquels sont imaginaires, puisqu'ils sont tous décrits par l'homme? Qu'est-ce qui est réel? Quelle différence cela fait-il? Et elles aboutissent toutes d'une façon ou d'une autre à moi! Ces gens cherchent à me dire qui je suis, d'où je viens, les problèmes que je rencontre au jour le jour. Ils me disent que je ne peux pas le savoir par moi-même, que tout cela se cache loin dans un inconscient collectif et que c'est caché loin quelque part au fond de moi-même, via quelques restes des poussières d'étoiles, des branchies des poissons, de la façon de se comporter de mes ancêtres... En quelque sorte ils cherchent à résoudre le mystère de la vie, de la civilisation, de l'évolution des techniques... Mon Dieu, soyez gentil de les éclairer quelques peu dans leurs recherches! Pourquoi vont-ils chercher tout cela dans le passé, alors que cela ait autour de nous? Parce que nous ne le savons pas, parce qu'un animal ne sait pas comment il apprend, qu'il ne sait pas changer de comportements, influencer sa communauté, qu'il ne sait même pas ce qu'il sait faire et si cela a un sens. Maintenant, cela m'incite à faire quelque chose, mais quoi? Ce sont des faits, ce à quoi je dois réagir. Il n'y a aucune vérité dans les faits, nous ne pouvons en déduire que des non-sens. Alors, ils m'enseignent comment je dois me comporter, que je peux interroger mon "moi" pour retrouver mon âme de poussière d'étoiles ou de poisson, que je suis entouré par des méchants qui peuvent être habités par les démons du passé et que je dois m'en méfier, que lorsque je rencontre un roi, je dois m'incliner respectueusement (Dumas), que lorsque je vole un pain je peux me repentir et que les prêtres sont les gentils (Hugo), que lorsque les méchants apparaissent, et bien Dieu va les punir, si ce n'est aujourd'hui, ce sera quand ils seront morts, et que nous sommes dépassés par les technologies mais que quelqu'un pourrait faire quelque chose... Tout cela m'apprend le bien et le mal, ce que je dois faire, ce que personne ne peut savoir, mais qu'eux prétendent savoir. Tu vois, je suis peut être un peu présomptueux, mais je crois que la civilisation humaine est vouée à disparaître, non pas parce qu'elle est dépassée par sa technologie, mais par la croyance que tous ces gens, et là, à part Tocqueville, tu as choisis les plus "humbles", se croient intelligents, qu'ils croient que l'homme a une intelligence quelconque. Le problème avec Macron, comme avec ce que l'on appelle les psychopathes (une maladie de "l'âme" provenant du clan de la poule), c'est seulement qu'ils se croient intelligents. L'homme va disparaître par le péché d'orgueil. Il se croit supérieur aux autres animaux, il croit que quand il dit quelque chose cela peut avoir du sens, un sens caché qu'essaye de lui dire tous ces "penseurs". Alors, tu as raison, je ne suis pas plus brillant que ces gens, pas plus intelligent en tout cas :-), je suis donc contraint en permanence de chercher dans ce que je connais de l'histoire, et d'ailleurs ce sont des histoires qui m'ont permis de comprendre tout cela, comprendre signifiant simplement de chercher à comprendre ce que je faisais lorsque je faisais quelque chose, en prenant comme hypothèse que je n'avais pas de conscience - ce que montre Varéla -. Sauf que tout cela n'est pas dans l'histoire mais dans le développement individuel. Si nous reproduisons le passé, ce n'est pas parce qu'il y a quelque chose en nous qui le détient, c'est parce qu'il est autour de nous. Tu trouves que ce que j'ai écrit est "limpide" et "intéressant" mais comment pourrait-il en être ainsi sans intelligence? Et bien, c'est simple, il faut apprendre à dire ce que les autres peuvent entendre. Et cela fait 5 ans que j'apprends à écrire pour raconter mon histoire à moi, et cela fait 5 ans que j'écris et que personne ne comprend, parce que l'on ne devient pas Victor Hugo par magie... Je pourrais donc aussi t'envoyer le précédent, mais cela me semble inutile, car ce n'est que le même que celui que tu as commencé, en moins clair... bien qu'il y ait des points également intéressants. Lors du précédent, j'avais voulu vérifier où j'aurais pu contredire Piaget. Et j'ai compris alors pourquoi il se trompait, parce qu'il raisonne en adulte en supposant que l'adulte est plus "intelligent" que l'enfant. Que le stade où tu te dissocies de l'extérieur est une évolution, sans imaginer qu'il pourrait s'agir d'une régression. Il a choisi son clan, celui de l’œuf sans doute... Mais ce qu'il dit n'en reste pas moins juste, je ne le contredis apparemment pas, car j'essaye d'appartenir aux deux clans. Et s'il avait appartenu aux deux clans, où si j'avais pu être aussi cultivé que lui, j'aurai peut-être pu, en racontant une histoire comme celle-ci (lien) retrouver toutes les autres histoires. Car tout cela ne provient pas de l'esprit, mais de ce qui nous entoure. Là je suis un peu présomptueux, je veux simplement dire que je pense que c'est possible. Mais, le problème est alors de faire comprendre à tous ceux qui choisissent un clan, parce qu'ils se pensent intelligents, qu'ils se trompent, que choisir son camp, ce n'est qu'ignorer qu'il puisse y avoir une vérité humaine. (http://www.fondationjeanpiaget.ch/fjp/site/textes/VE/JP43_dvp_mental.pdf)
  3. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Des questions très difficiles... encore plus que la beauté. Je vais me changer les idées avant de répondre.
  4. C'est bien là tout le problème de l'obscurantisme.
  5. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Je suis en train de lire une version papier et j'ai bâclé des sujets pour lesquels je galère (l'amour et l'art). Ce n'est pas que je sache les traiter, mais c'est quand même bâclé. Après, je t'envoie le PDF par messagerie, je ne sais pas si c'est possible. Au début, je ne me reconnaissais pas dans le "nomalisme", mais maintenant, tu as peut-être raison. Je n'ai pas lu Ellul mais je comprends qu'il aborde un sujet complexe que j'ai laissé de côté. Il y a plein d'auteurs que j’apprécie. En fait, je suis toujours étonné que certains "penseurs" arrivent à être objectifs en manipulant des "non-sens". Cela doit être cela "d'être cultivé". A force de lire des choses qui se contredisent, ils naviguent pour se rapprocher de ce qui pourrait faire sens. Ce sont rarement des scientifiques purs et durs, plutôt des historiens, des sociologues, des paléontologues, des biologistes... Je crois que le problème que j'essaye de résoudre est que tous ces gens dont j'apprécie souvent ce qu'ils disent, parce qu'ils prennent des précautions pour éviter l'interprétation, ne font que des constats, faisant comme si cela allait changer quelque chose de le savoir. Je vais prendre un exemple. Je suis à l'âge du "plus jamais ça !"... J'ai été bercé par les reportages d'ARTE, jusqu'à saturation, jusqu'au moment où l'horrible a dépassé mon entendement. Et voilà, cela a été dit, "plus jamais ça !" Qu'est-ce qui a changé dans la société? Rien. Les gens pensent qu'il n'y aura plus jamais ça, parce que nous en avons "conscience" ou que les nazis étaient méchants et que nous sommes gentils. Tout le monde pense que c'est cet esprit imaginaire qui commande le corps, que "si cela avait été moi, ce ne serait jamais arrivé". Mais c'est arrivé parce que tous ces "moi" pensaient cela, ce sont tous ces "moi" qui ont fait cela. Et à part le dire, rien n'a changé. Il y a un très beau roman que j'ai adoré, qui s'appelle le "choix de Sophie", je pense qu'il résume bien ce que je veux dire. N'importe qui peut le faire. Je ne sais pas si je suis clair, car je tourne autour du pot, sans l'avoir l'exprimer. Maintenant, je me rends compte que tout le monde, je veux dire tous les scientifiques des sciences dites "molles" cherchent la même chose. Cet esprit. Un "chainon manquant" qui nous ferait passer du monde animal au monde humain. Et je commence à me demande à quoi sert l'histoire, la paléontologie, l'astrophysique... car les réponses sont dans le langage, dans ce que nous disons. La partie sur "l'inconscient collectif" dans "l'inconscient" fait référence implicitement à "la domination masculine" de Bourdieu. Il y a un passage où il cite des statistiques qui montrent que les professeurs dans les écoles écoutent moins les filles que les garçons. Il cherche une réponse dans l'histoire... Relis le passage que j'ai écrit. La réponse n'est pas l'histoire, mais dans le dictionnaire. Quelqu'un a établi cette statistique parce qu'il est devenu "mal" de défavoriser les filles. Et c'est seulement pour cela que c'est sorti de l’inconscient collectif. Nous ne les écoutons pas parce que nous sommes incités à le faire, et nous le sommes par ce que nous disons qui est retranscrit dans le dictionnaire. Et il n'y a pas de raison, si nous retraçons l'histoire, nous trouverons seulement les premières fois où quelqu'un l'a dit... cela remonte à très loin puisque Aristote disait déjà que les femmes n'avaient pas d'âme, ce qui a été repris par l'église catholique. Ces professeurs ne faisaient que ce qu'ils étaient incités à faire, parce que cela fait partie de ce que nous disons. Il n'y a pas de raison, car c'est juste quelqu'un qui un jour a dit n'importe quoi, comme d'autres auraient pu dire, les "juifs sont méchants". Nous cherchons dans l'histoire parce que nous sommes incités à agir comme si nous avions un esprit, ou une conscience, que nous serions intelligents... que le dire n'a pas d'impact sur ce que nous faisons, puisque nous en aurions "conscience" ou que notre esprit nous le dirait. Cela se distingue de ce qui a du sens et qui aujourd'hui appartient au domaine de la technique, c'est ce qui créé les mots, ce qui "change le cours des choses", en supposant qu'ils aient un sens. Mais nous retombons dans le même travers. Nous ne pouvons rien y faire... si ce n'est d'éviter de nous inciter à faire des choses qui n'ont pas de sens. Je crains que nous ne puissions pas lutter contre la pollution car personne ne sait ce qu'il faut faire. Mais, le problème de la pollution n'est pas tant de polluer que d'être incité à le faire... Changer de voiture est une incitation à polluer. Donc, je ne suis par certain de ne pas être le seul, bien que je n'ai rien inventé. Je n'ai fait que recoller des morceaux parmi que des choses que j'avais lues. Le vol est le chapitre suivant : c'est un accident du commerce. La réponse est dans ce que nous faisons, il suffit de regarder comment nous l'apprenons, comment nous le reconnaissons... Mais comme nous le voyons pas, car nous l'apprenons de la même façon qu'un chat apprend à chasser les souris, sans le savoir. L'histoire est un guide qui nous aide à le voir. Mais, cela semble simple pour le vol, mais pas pour la réalité, la conscience... Si cela ne semble pas simple pour le commerce ou l'avoir ou la loi, c'est que je ne suis pas clair. Non, ce que je dis sur le couplage est bien ce que je dis sur le chapitre sur le corps. Et ce que remet en cause Varéla, c'est bien cette idée que l'esprit (ou la conscience) commande le corps, ce que nous sommes incités à croire par les théories sur la psychologie, sur la communication... Nous ne sommes qu'un corps et nous disons n'importe quoi qui est plus ou moins en rapport avec ce que fait le corps, et c'est tout. J'ai vu que tu avais écrit d'autres choses que je n'ai pas encore lu.
  6. Tout non-sens conduit à des paradoxes, la confrontation de deux propositions qui démontrent qu'aucune n'a de sens. L'obscurantisme c'est quand on élimine le paradoxe, non pas en cherchant le sens, une proposition qui explique le non-sens, mais en disant que l'une des propositions qui forment le paradoxe est fausse. Si l'on prend le paradoxe de Zénon, tout le monde dit que Zénon a tort, et les scientifiques le démontrent (démontre que l'une des propositions est vraie sans se préoccuper de l'autre, en disant en quelque sorte que Dieu est grand puisqu'il est grand). Tout le monde est donc obscurantiste dans notre société. Nous acceptons le non-sens, de faire n'importe quoi, comme de dire que cela n'a pas de sens de se faire sauter avec une bombe parce que Zénon pourrait avoir raison. Nous pouvons dire qu'il le fait par obscurantisme, puisque la proposition de Zénon est fausse, mais c'est aussi parce que lui-même est confronté à l'obscurantisme, puisque l'autre proposition est également fausse. L'obscurantisme ce n'est pas renier sa raison, c'est nier les croyances des autres. Aussi, l'obscurantisme c'est la loi du plus fort, de celui qui peut imposer ses non-sens et qui va pousser les autres au suicide. Le nazisme poussait les résistants (qui étaient à cette époque appelés des terroristes) au suicide. De leur côté, les nazis ne pensaient pas qu'ils étaient obscurantistes.
  7. hbou

    "Dieu" ?

    Sans vouloir les contredire, ceci sont des pensées. Elles viennent d'où ?
  8. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Je crois avoir compris. Tout d'abord, si tu veux je t'envoie un PDF avec l'ensemble, car ma sœur fait cela quand elle a le temps et la fin cela risque d'être pour septembre où je ne sais pas quand ? En fait, le réel est bien la sensation comme tu le décris et nous n'avons apparemment fait que lui donner l'existence. Sauf que cela ne provient sans doute pas d'un son. Nous sommes couplés à l'environnement, ce qui signifie que ce chat que je vois est la sensation que j'en ai, c'est la même chose. C'est cela qu'essayait d'expliquer Varéla (voire Aristote) et sur lequel bloquent les philosophes... et tout le monde. Tu noteras d'ailleurs que la psychologie sépare bien la sensation de ce qui est senti. Si tu y réfléchis tu devrais trouver cela absurde, puisque cela signifie que le chat est là pour que nous puissions le percevoir, de la même façon que les fleurs sont là pour que les abeilles puissent les sentir (par la vue). En fait, ce n'est pas le cas, car c'est un couplage, nous sommes nous aussi là pour sentir le chat. Cela paraît absurde pour le chat, car l'homme pourrait se passer du chat, comme le chat peut se passer des poissons s'il a autre chose à manger. Alors prenons le cas inverse. Nous n'avons aucune sensation des virus, mais nous savons par nos connaissances que le virus existe. Cela signifie que l'homme n'a jamais eu besoin d'avoir la connaissance des virus, sinon l'espèce humaine aurait disparu. Tout au moins avant la connaissance, avant que l'homme ne change le cours des choses, les virus n'ont jamais remis en cause la survie des espèces, leur système immunitaire savait s'en dépêtrer. Aujourd'hui, nous raisonnons de façon individuelle, donc cela peut choquer de le dire ainsi, mais la nature n'est pas là pour faire notre bien. Donc, la sensation du chat est le chat. Maintenant, la connaissance est ce que nous ne percevons pas par les sens. Cela signifie qu'il y a un écart entre la sensation et la chose perçue. En observant le mégalithe, nous ne voyons pas qu'il permet d'observer le passage des saisons. C'est donc la connaissance qui conduit à cela, et qui conduit Descartes à douter. Il peut y avoir des virus, ce mirage devient une illusion, alors qu'auparavant c'est ce que nous sentions puisqu'il ne pouvait pas en être autrement. Ce n'était pas la sensation qui était fausse (le mirage), mais la source qui avait disparu. Il a donc fallu créer un mot pour en parler, pour parler de cet écart entre la sensation et ce qui est perçu. Mais nous n'avons pas besoin d'apprendre la réalité, car c'est la sensation. Nous ne faisons que la définir pour reconnaître ce qui pourrait être une illusion ou pas, pour reconnaître le sens (l'effet perçu), etc. Ce sont donc d'autres mots qui émergent de la connaissance de la réalité pour la définir, comme l'imaginaire, l'invisible, l'illusion.. Nous devons donc apprendre la réalité, ce qu'elle définit, mais nous n'avons pas besoin d'une chose matérielle pour en connaître le sens. Par contre, nous avons besoin d'apprendre l'imaginaire, l'illusion, etc. Bon, je ne dis pas que je ne me trompe pas... Qu'est-ce que tu en penses ? J'ajoute quelque chose... Il n'y a pas "réalité cachée" autre que celle provenant de la connaissance humaine qui ne fait que décrire nos sensations. Lorsque Kant cherche une "autre réalité", ce qui se cache derrière la sensation du chat, il ne peut pas en parler. La réalité "cachée" est seulement ce qui émerge des non-sens.
  9. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Je publie et ma sœur relis quand elle a le temps (elle était prof. de français). Elle n'a pas relu le commerce (mais je ne fais plus beaucoup de fautes). Et à venir, il y a le vol, le pouvoir... je termine par "la guerre de Troie (23)"... vous avez le temps. Ce que vous décrivez est bien le réel. Cependant, dans votre exemple, vous n'avez fait qu'induire le réel parce que vous le connaissiez, vous avez appris à le reconnaître. Lorsque je dis qu'une connaissance émerge des connaissances, il faut quand même que quelqu'un ait créé le mot pour que nous puissions en parler. Gilgamesh dont j'aime bien l'histoire, est apparemment un roi sumérien qui aurait existé (vécu pas existé, moi aussi je répète bêtement ce que j'ai appris à l'école). Il aurait cherché l'entrée des enfers (le "paradis" s'appelait les "enfers"). Nous pourrions penser qu'à cette époque, il y a environ 5 mille ans, le réel n'existait pas, non ? Lorsqu'il trébuchait, ce n'était alors pas le réel, c'était ainsi, car il ne distinguait pas le réel de l'imaginaire, ou alors il ne se préoccupait pas du réel (les non-sens émergent lorsque nous essayons de parler du néant, des non-connaissances, je ne peux faire que des suppositions). Le réel pourrait être un accident de la connaissance mais le réel est peut-être la cause du fait, puisqu'il lui donne l'existence. Je ne sais pas. Nous apprenons à polluer en apprenant à conduire une voiture. La pollution n'est qu'un fait auquel nous avons donné l'existence. Le réel n'est peut être qu'un fait, une information (un ensemble de faits : les licornes sont imaginaires, etc.). Ce qui nous permet de choisir. Les gens vivaient moins vieux à l'époque de Gilgamesh, mais ils étaient peut-être plus heureux à ne pas toujours devoir se demander comment réparer tous les accidents relatifs aux connaissances . En fait, lorsque la connaissance est très ancienne, c'est assez simple de trouver comment nous l'apprenons, car il n'était possible de créer que des choses simples. Je dirais que nous apprenons le réel à l'école en apprenant à vérifier par des faits, en cours de physique par exemple ? Ma mère me disait que le Père Noël n'existait pas, je ne suis pas sûr qu'elle m'ait dit qu'il n'était pas réel, par là-même imaginaire. Est-ce qu'elle avait appris le réel ? La majorité des gens confondent le réel avec ce qui existe, alors que justement ce qui existe n'est pas réel. Peut-être aussi n'est-ce pas une connaissance, quelqu'un a créé le mot, et nous n'avons pas encore réussi à lui donner un sens ? Je ne sais pas grand chose... J'ai cherché le baba qui peut permettre d'aller plus loin. Non... Je crois que le réel est réellement une connaissance. Il faut que j'y réfléchisse.
  10. hbou

    Philosophie libre de sujet

    Ce n'est pas un "système", c'est ainsi que vous avez appris que les choses existent, par des images ou des photos. Vous soulevez des sujets qui sont difficiles. Je préfère éviter le sujet des sentiments, car je n'ai aucune idée de quoi il s'agit, je n'ai pas de sentiment, ou alors c'est sans le savoir (Descartes classait l'amour dans les émotions pas dans les sentiments, à tort ou à raison). Alors disons, les émotions et l'art. Comme ce sont des sujets difficiles, ce qui signifie que je n'en connais le sens que de façon approximative, et que je ne sais pas bien vous faire voir la limite entre connaître et ne pas connaître, je ne vois pas bien comment le synthétiser. L'homme est un mammifère qui pendant quelques dizaines de milliers d'années a vécu sans connaissance, dans le néant. Un animal perçoit quelque chose (une sensation) et y réagit en faisant quelque chose ou n'y réagit pas (cette sensation et cette réaction peuvent le conduire à réagir différemment par la suite). La connaissance ne peut bien évidemment pas changer les sensations, mais la façon dont nous pouvons y réagir. L'émotion est une connaissance qui définit la façon de réagir à des sensations qui sont relatives à des connaissance. C'est une connaissance qui émerge des connaissances, un accident des connaissances, c'est-à-dire que nous n'avons fait que lui donner l'existence et la définir. Celui qui éprouve l'émotion ne le sait pas forcément, c'est-à-dire qu'il ne peut pas en parler, s'il n'en a pas la connaissance. C'est difficile à appréhender car vous pensez que la connaissance (le sens) n'est pas humaine. Qu'elle soit humaine signifie que nous vivons dans un monde imaginaire (imaginé par l'homme) dont nous devons en permanence vérifier la réalité. Quand quelqu'un me donne une image de la poule (ce qui existe), je dois en vérifier la réalité ou à défaut me fier à ce que les autres me disent. Pour vous et moi les licornes sont imaginaires parce que quelqu'un nous l'a dit, pas parce que nous avons parcouru le monde pour le vérifier. Comme les émotions sont une connaissance, nous devons donc en vérifier la réalité, tout au moins lorsque nous en avons la connaissance. Par exemple, avez-vous peur des virus? Si oui, c'est parce que quelqu'un vous a dit que vous deviez en avoir peur, ce n'est pas parce que vous l'avez expérimenté par une sensation qui aurait produit un effet, car le virus ne provoque pas de sensation. Il pourrait donc sembler que nos émotions sont un mixte entre des réactions, disons innées, comme (peut-être) d'avoir peur des serpents (le son serpent ou la vision d'un serpent qui lui est associé), et des connaissances, comme celle du virus. Je ne sais pas le résumer, mais ce n'est pas le cas. Nous devons apprendre à ressentir des émotions. L'art est également une connaissance, nous devons apprendre à trouver beau telle mélodie ou telle peinture, c'est-à-dire à ressentir des émotions. Comprenons nous bien, éprouver une émotion n'est ni une illusion, ni imaginaire, nous pouvons le vérifier dans la réalité. Pour l'amour, c'est un sujet également difficile. La difficulté est, en particulier en français, que nous pouvons confondre aimer et amour. Nous aimons ce qui nous fait du bien, indépendamment des émotions (mais pas des sensations), alors que l'amour est une émotion, c'est-à-dire quelque chose d'imaginaire (une connaissance imaginée par l'homme) que nous pouvons éprouver sans que ce ne soit ni imaginaire, ni une illusion. Pour le dire autrement, l'amour ne concerne que des êtres imaginaires... C'est pourquoi tous les opéras (j'aime les opéras) qui concernent l'amour se termine mal, soit avant que l'imaginaire ne soit confronté à la réalité, soit parce qu'il est confronté à la réalité. La question est alors qu'est qu'éprouver une émotion, peu importe qu'elle soit liée à quelque chose d'imaginaire ou pas ? C'est nécessairement en rapport à quelque chose d'inné, comme de ressentir la douleur. Je ne suis pas très satisfait de ce que je viens d'écrire, qui est certainement truffé de non-sens. Mais j'ai fait l’effort de répondrer à votre question.
  11. hbou

    Philosophie libre de sujet

    Le sens se déduit des objets créés par l'homme lorsqu'ils permettent d'appréhender un sens, quelque chose qui ne se perçoit pas par les sens sans l'objet. Ces objets sont désignés par des mots ou sont les mots eux-mêmes. Il n'a pas besoin d'en parler, il doit montrer ce qu'il faut faire pour montrer le sens. Nous ne pouvons pas exprimer le sens par le langage, seulement inciter à le voir, à utiliser l'outil. Donc, si j'ai dit que l'homme donnait du sens par la pensée, j'ai fait une erreur. Il peut se représenter en train de faire ce qu'il faut faire pour percevoir le sens. Le langage ne permet pas de parler des connaissances, seulement d'inciter à faire quelque chose. Pour donner du sens à quelque chose qui n'a pas été créé par l'homme, comme la photosynthèse, il faut donc créer un objet qui dans ce cas n'est que le mot. C'est ce qui fait émerger l'existence de cette chose du néant, car l'objet (le mot) se transmet de génération en génération "éternellement", alors que tout ce qui nous entoure est périssable. Son seul objet est de dire qu'il existe. Cette permanence permet de la définir par d'autres choses qui existent, par d'autres mots. Alors bien-sûr rien n'empêche de chercher à exprimer le sens par le langage, mais cela n'a de sens que pour ceux qui peuvent le voir, qui ont appris à le voir. Cela permet alors de donner le "bon" sens aux mots, de ne pas dire n'importe quoi. Comme nous n'avons pas besoin de le connaître, ni d'avoir le souvenir de l'avoir appris, nous pouvons déformer le sens, en utilisant les objets pour faire des choses qui ne sont pas ce pourquoi ils ont été créé.
  12. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Je ne sais pas si vous vous souvenez de la définition de l'addition. Elle concerne un ensemble de nombres et le résultat est un nombre qui appartient au même ensemble. Si vous sortez de ce cadre, que vous additionnez des carottes (si cela ne vous parle pas, essayer de les multiplier), c'est un non-sens, ce n'est plus l’addition. Nous n'avons pas de mots pour en parler. Si l'on considère que l'homme crée les connaissances, ce dont il parle, nous avons le même problème. Dès que vous sortez de l'ensemble des connaissances, c'est un non-sens. Or, en le disant, vous incitez d'autres à le répéter, voir à faire des choses qui n'ont pas de sens. Vous pouvez imaginer le résultat trois mille ans plus tard... et nous y sommes. Où je veux en venir, est que le réel est une connaissance. Vous ne pouvez pas l'utiliser (bien que tout le monde fasse), pour parler de l'inconnaissable (d'une réalité cachée, inconnue), car il permet seulement de parler de ce que nous connaissons, comme de cette poule-ci qui est bien réelle. Et c'est bien là toute la difficulté que j'avais pour m'exprimer il y a quelques années. Parce que oui, le son faim existait sans doute à une époque où les hommes ne savaient pas lui donner un sens, de même que les chats ont sans doute faim. Et c'est bien de cela dont nous ne pouvons pas parler (sans l'interpréter par des non-sens) si nous voulons comprendre comment passer de l'un à l'autre. Ceci dit, nous avons le même problème avec un bébé qui vient de naître qui ne connaît rien et qui a faim. Il n'est pas nécessaire de chercher dans le passé. Si ce sujet me perturbe depuis longtemps, à part ce pressentiment de vivre dans un monde absurde et d'être contraint par la société d'y faire des choses absurdes, c'est sans doute F. Varéla qui m'a éclairé. Sauf qu'il a été très peu lu et que ses propos sont difficiles à appréhender. L'évolution biologique parle des espèces qui s'adaptent à l'environnement faisant comme si l'espèce était autre chose qu'un ensemble d'individus catégorisés par l'homme. Or, si l’adaptation de l'espèce a un sens (bien que j'en doute), l'adaptation de l'individu n'en a pas, soit il est adapté et il vit, soit il ne l'est pas et il meurt. Cela peut sembler ambigu pour un chat ou un homme, pas pour un organisme unicellulaire, soit l'environnement contient ce dont il a besoin pour vivre et il est adapté, soit ce n'est pas le cas et il meurt. Son espèce disparait. Cet organisme ne s'adapte pas pour vivre, il est programmé pour trouver sa nourriture. L'évolution biologique n'est pas une histoire d'adaptation mais de couplage à l'environnement. Des millions d'organismes unicellulaires ont pu apparaître et ceux qui étaient adaptés ont survécu et ont pu se reproduire, formant une espèce. Cela signifie qu'ils sont couplés à leur environnement. Il n'y a pas de distinction entre ce dont l’organisme a besoin pour vivre et ce qui est présent dans son environnement. Si nous pouvions parler de faim pour cet organisme, ce ne serait que faire ce qu'il sait faire dans un environnement qui est "fait" pour lui, parce que l'environnement s'est développé en même temps que lui et qu'à un moment donné cet organisme en particulier était adapté à cette évolution de l'environnement en particulier. C'est pour exprimer cela que F. Varéla utilise le mot de couplage. Maintenant, il en va de même pour l'homme. Ces sens ne lui permettent pas de s'adapter à son environnement, mais lui permettent de faire ce à quoi il est adapté, par là-même de percevoir par ses sens ce à quoi il est adapté pour pouvoir le faire. Ce n'est pas un homme qui est tombé du ciel ou un hasard de l'évolution, mais le résultat d'une histoire du couplage à l'environnement de ses ancêtres qui a durée des millions d'années. De même que pour l'organisme unicellulaire, si nous pouvions parler de faim, ce ne serait que pour parler de quelque chose qu'il doit faire, parce que c'est ainsi qu'il est "programmé" par son environnement, ceux qui ne l'étaient pas n'ont pas survécu. L'ambiguïté est bien-sûr que dans le cas des mammifères, nous pouvons parler d'adaptation d'un point de vue individuel, un chat se nourrira de poissons près d'une rivière et de souris dans les champs. Mais le principe est le même. Aussi, tant qu'il n'y a pas de connaissance, il n'y a pas de sens. Il n'y a pas de réalité, car ce que perçoit l'homme est ce à quoi il est adapté. Il n'y a pas d'illusion provenant des perceptions, car si ses perceptions n'étaient pas le résultat d'un couplage à son environnement, l'espèce humaine ne serait pas présente sur Terre. Aussi, la faim (le son) n'était pas une connaissance. L'homme pouvait peut-être en parler parce que c'est un animal qui vivait en communauté, et que sa communauté faisait partie de son environnement. L'histoire de Rahan que je lisais étant enfant est absurde. L'homme ne quittait pas plus sa communauté, sauf accident, qu'une grenouille ne va chercher à changer d'étang. L'histoire de l'homme chasseur-cueilleur qui aurait été nomade est également absurde. L'homme pouvait se déplacer sur un territoire donné, mais si les hommes ont migré, c'est au fil des siècles et suite à des éventements qui les ont conduit à le faire. Ce n'était pas pour découvrir le monde. La connaissance émerge du néant, mais ce néant n'est que la non-connaissance, c'est une connaissance. Et nous ne pouvons en parler qu'en ayant des connaissances, c'est-à-dire l'interpréter. Il y a une seule réalité qui est entièrement connaissable. Il y a ce dont nous pouvons parler et ce dont nous ne pouvons pas parler.
  13. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Ne vous inquiétez, je ne suis pas pressé :-). Et je vous suis reconnaissant de vous intéresser à ce que j'ai écrit. Je vous réponds plus tard.
  14. hbou

    Philosophie libre de sujet

    Je pense aussi que l'existence émerge du néant. Mais aussi que le néant a un sens qui lui a été donné par l'homme. Cette opposition ne donne pas le sens, mais permet de la reconnaître. Si vous savez la reconnaître, vous avez appris le sens de l'existence. Comment l'avez vous appris ? Et si vous ne connaissez pas le sens, comment pouvez vous vérifier, lorsque vous la reconnaissez, que vous ne vous trompez pas ? Une définition ne donne pas le sens, par là-même, ne fait pas toujours sens. Je suis d'accord avec vous, c'est le sens qui fait qu'il y a quelque chose plutôt que rien. Où nous ne sommes pas d'accord, c'est sur qui ou quoi donne le sens. Qui donne le sens à la photosynthèse ? Si ce n'est pas l'homme, comment pourrions nous l'avoir appris ? Et je boucle... La distinction est que pour moi le sens provient des mots, alors que vous il provient des faits. Vous pensez que le sens émerge des faits, et je pense que les faits émergent du sens. Je pense que quelqu'un qui téléphone (le fait) émerge du téléphone (le mot, la connaissance), et vous pensez que le téléphone (le mot) émerge de quelqu'un qui téléphone (le fait). Chacun pense ce qu'il veut... Sauf que "les mots tuent".
  15. hbou

    Philosophie libre de sujet

    Seul le sens humain a un sens. La photosynthèse a donc un sens humain qui n'est que de définir son existence, c'est-à-dire de décrire ce qui permet a un homme de la reconnaître. C'est alors un exemple plus compliqué que la poule car pour le faire nous avons dû créer d'autres mots qui ont également un sens humain. Nous ne pouvons pas parler de ce qui n'est pas humain. Le sens de la photosynthèse est indépendant de l'existence de l'homme, car le sens de l'homme n'est que de définir l'existence de l'homme, c'est-à-dire de définir comment reconnaître un homme (et c'est l'homme qui le définit, qui dit que ceci est un homme et pas cela). Je pense qu'il serait plus judicieux de se demander si le sens de la photosynthèse est indépendant de la perception sensorielle humaine, car dans ce cas, la réponse est non. L'homme ne peut vérifier qu'il peut reconnaître ce qu'il a défini que par ses perception sensorielles, qu'il utilise des outils (dont il ne perçoit que le résultat donné par l'outil) ou qu'il n'en utilise pas. En définissant l'homme, nous arriverons à la respiration (qui a un sens humain). L'oxygène que nous respirons est produit en partie pas la photosynthèse, ce qui est un fait qui se vérifie à partir de la connaissance de la photosynthèse. Il n'y a pas de sens dans les faits. Les faits ne sont que des vérifications des connaissances humaines, de ce qui a du sens. Il n'y a aucune connaissance humaine qui fasse le lien entre la photosynthèse et l'homme. Dit autrement, nous ne pouvons pas prévoir l'apparition des hommes sur Terre à partir de l'apparition de la photosynthèse. Nous ne faisons que retracer des faits (construire une histoire) selon nos connaissance. Vous êtes un homme et vous dites, s'il n'y avait jamais eu d'homme, un homme qui aurait eu mes connaissances auraient pu reconstituer cette même histoire. Aucune connaissance ne permet de le dire. Pour moi, ce que vous dites n'a pas de sens. Nous savons que si nous détruisons l'écosystème, en l’occurrence la production d'oxygène par la photosynthèse, nous ne pourrons plus respirer. Cela a un sens, bien que cela provienne des faits (que nous observons parce que nous avons des connaissances). Il ne permet pas de prévoir, ce n'est qu'une prédiction. C'est un autre sujet assez difficile.
  16. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Ne vous inquiétez pas... Je parle pour moi-même. Cette notion d'univers sémantique m'a ennuyé... Vous m'avez dit comment se forme un univers sémantique en apprenant des connaissances, alors qu'habituellement c'est un observateur qui le déduit, par là-même qui l'interprète. Cela m'amène dans de vieilles discussions qui peuvent se résumer par le problème du paradoxe de Zénon. Le mouvement est sorti du néant, ce n'est pas quelque chose qui existe indépendamment de l'homme. Je vois une poule pondre un œuf, ce n'est pas un mouvement, c'est une poule qui pond un œuf. Je vois Achille courir après une tortue et la dépasser, ce n'est pas un mouvement, c'est un homme qui court après une tortue. Nous ne voyons pas le mouvement, c'est une cause dont l'effet est de nous donner une position future selon la vitesse (le temps) et un point de départ. Une fois que nous avons appris le mouvement, nous le voyons, nous voyons qu'Achille va dépasser la tortue parce qu'il court plus vite. La nuance est subtile car sans la connaissance du mouvement nous pouvions voir qu'Achille courrait plus rapidement. Il est très difficile d'appréhender que nous avons appris le mouvement, à apprécier (sans forcément faire le calcul), le moment où Achille va dépasser la tortue. Nous ne savons pas que nous parlons dans un univers sémantique (intégrant le mouvement) différent de celui qui ne le connaît pas. Le problème est alors que nous ne sommes jamais des observateurs objectifs, car nous interprétons selon nos connaissances sans savoir ce que nous connaissons, ce que nous avons appris. Nous définissons des univers sémantiques qui sont issus de l'observation, sans jamais connaître celui des autres. Un individu va à l'école, apprend le mouvement, la cinétique, la force de gravité, devient physicien, puis observe le ciel. Il voit le mouvement des étoiles selon un univers sémantique, sans le savoir. Un observateur qui l'observe qui n'est pas physicien ne peut pas le déduire et lui non plus. Ce physicien cherche alors l'origine du mouvement sans savoir que le mouvement est une connaissance. D'où provient la Terre et le Soleil, comment se sont-ils mis en mouvement? Il sera observateur de lui-même, puisqu'il va interpréter ce qu'il voit selon son propre univers sémantique sans le savoir. Pour en parler, il va créer un nouvel univers sémantique qu'il nommera astrophysique. Mais ce ne sera que la vision d'un observateur, une interprétation qui n'aura pas de sens, que seuls les astrophysiciens pourront comprendre, ceux qui ont appris ce même "jeu de langage". Or, s'agit-il d'un univers sémantique puisqu'il ne contient que des non-sens? Que veut obtenir cet astrophysicien lorsqu'il parle de son domaine? Que veut obtenir un prêtre lorsqu'il parle de son domaine? Ou encore un juge, un homme politique, un économiste? Seulement que nous acceptions de faire des choses qui n'ont pas de sens. Or, pour un observateur cela constitue un univers sémantique qui a un sens, les astrophysiciens observent les étoiles et cherchent leur origine. Que veut obtenir cet observateur? Être capable de prédire les comportements humains sans se préoccuper du sens. Or, cela n'en a pas, car nous ne pouvons pas prévoir des comportements humains qui n'ont pas de sens. Ce n'est qu'une interprétation selon son univers sémantique, de sociologue, d’ethnologue, de psychologue... Or, que cela n'ait pas de sens, ne veut pas dire que cela ne se reproduit pas. Alors Zénon... disait qu'Achille ne pouvait jamais rattraper la tortue, car pour cela il aurait fallu que le mouvement soit continu. Tout le monde, les physiciens, les mathématiciens, et donc nous qui sommes allés à l'école, vont dire que le mouvement est continu, car ils l’interprètent selon leur univers sémantique. Nous savons calculer le moment où Achille va dépasser la tortue, et ce calcul suppose que le mouvement soit continu, ce que personne ne peut vérifier. Dans ce cas, l'univers sémantique a un sens, mais nous ne le connaissons pas, car nous faisons comme si nous ne l'avions pas appris. Nous croyons alors que ce qui nous entoure se conforme à cet univers sémantique, que le mouvement n'est pas ce que nous avons appris, mais ce que nous aurions pu voir sans l'avoir appris, que le mouvement est une "loi de la nature". De nos jours nous savons que nous ne pourrons jamais observer le moment précis où Achille dépasse la tortue dans l'infiniment petit. Pour ce qui a du sens, il faut le montrer. Or, ce que nous montrons n'est pas le sens, mais comment faire pour apprendre quelque chose qui aurait du sens, sans savoir si cela a du sens. Pour montrer le sens, nous ne pouvons le faire qu'en manipulant des mots qui font partie de notre univers sémantique. Nous devons chercher si ce que nous disons est vrai. Ainsi, pour appréhender le sens du mouvement, nous ne pouvons le faire qu'en manipulant les mots qui permettent de reconnaître le mouvement, "le mouvement cause (par un calcul) la position future selon la vitesse". Nous pouvons déduire que le résultat du calcul est continu, cela ne veut pas dire que nous pourrons toujours le vérifier, et surtout qu'il est continu lorsque nous ne pouvons pas le vérifier. Pour appréhender l'univers sémantique du temps, nous ne pouvons le faire qu'à partir des mots qui nous permettent de reconnaître le temps, sinon nous allons l'interpréter, car nous ne pouvons le faire qu'en connaissant le temps. La difficulté, l'une de mes lacunes, est de déterminer les comportements qui peuvent se déduire des non-sens et comment nous les apprenons. Dans l'univers sémantique du temps que vous avez décrit, ce n'est pas seulement le temps, mais aussi des connaissances qui s'en déduisent. Il me semble que les non-sens relatifs au temps ne sont pas dans les comportements de la vie courante, mais je ne sais pas. Cependant, la majorité des univers sémantiques, de nos jeux de langage, ne sont que des non-sens, car nous ne savons pas observer les étoiles sans l'interpréter.
  17. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Tes propos m'ont fait réfléchir... En fait, Wittgenstein utilise l'expression "jeu de langage" et F. Varéla "domaine sémantique". Nous ne pouvons nous comprendre que si nous avons le même "univers sémantique". Les deux cherchent à dire quelque chose de différent. Wittgenstein pose la question "qu'est-ce que je veux obtenir quand je dis quelque chose" qui m'a longuement travaillée. Essaye, à chaque fois que tu dis quelque chose, de te poser la question, pourquoi je dis cela ? Tu es amoureux, tu te promènes main dans la main avec une femme, et tu lui dis "il fait beau temps aujourd'hui !" Cela n'a aucun sens, mais les deux savent ce que cela veut dire s'ils ont le même jeu de langage. Ce qui mène à F. Varéla qui lui s'intéresse au couplage de l'individu à son environnement. La sémantique est alors extérieur aux individus, c'est l'observateur qui la déduit. Tu dis cela à cette femme, parce que tu es adaptés aux autres, à ceux qui ont le même jeu de langage, et un observateur va chercher ce que cela signifie, ce que tu veux obtenir. Pour F. Varéla, il y a quelque chose de plus dans le langage pour ce qui concerne les êtres humains, mais ce n'est pas clair. C'est ce que tu dis, que tu pourrais être cet observateur, savoir ce que tu veux obtenir en le disant. Mais est-ce que tu sais ce que tu veux obtenir en disant "il fait beau temps aujourd'hui !" J'observe les chats. Il y a tout un ensemble de rituels. Ce que je trouve intéressant est que les chats ne se battent pas naturellement entre eux. Lorsqu'ils ont un conflit, ils grognent, sans se regarder, en attendant que l'un d'eux s'en aille. C'est un jeu de langage. Cela n'a pas de sens, c'est l'observateur qui peut en donner un, mais c'est ainsi que les chats se sont adaptés. Le sens donné par l'observateur est un constat. Lorsque nous disons, "il fait beau temps", cela n"a pas de sens. Nous sommes des animaux sociables. Il n'y a pas de sémantique. Ce que nous voulons obtenir, tout le monde le sait. Ce ne sont pas des connaissances. Aucun des deux ne se posent la question de savoir si cela a un sens humain indépendant de l'observateur, c'est-à-dire que l'observateur ne pourrait pas déduire simplement des comportements. Car si c'était le cas, pour le déduire, il faudrait qu'il sache comment nous les apprenons, puisque cela ne dépend plus de l'environnement disons naturel, mais de l’environnement individuel, des objets créés par l'homme qui y sont présents. Or, c'est ainsi que nous fonctionnons. La conscience, l'esprit, l'intelligence... tout cela ne sert qu'à donner du sens à ce qui n'en a pas. Nous n'avons pas la connaissance d'avoir des connaissances. Il n'y a pas de sémantique dans "tu devrais appeler ta mère au téléphone, elle pourrait s'inquiéter", car le téléphone est là, il fait partie de notre environnement et nous y sommes adaptés. Cela fait partie du "jeu de langage" ou du "domaine sémantique". Nous croyons naturellement que rien n'a de sens. Nous ne le cherchons jamais. Peu importe donc comment nous l'avons appris. Seulement, Nous ne vivons plus dans un monde sans connaissance. Il n'y a plus de jeux de langage ou de domaines sémantiques tel que l'entendait Wittgenstein et F. Varéla. Nous ne faisons que répéter le sens que nous a donné cet observateur qui ne savait pas que cela aurait pu avoir un sens humain, parce que le téléphone a été créé par l'homme. Cet observateur ce sont les livres que nous lisons ou la télévision. Ainsi, je pourrais dire "il fait beau temps" en pensant que je suis bien avec cette femme qui pourrait comprendre "encore un sale con qui ne pense qu'à baiser", parce que c'est ce qu'un observateur lui aurait enseigné. "qu'est-ce que je veux obtenir quand je dis cela ?" Je ne sais pas... plus personne ne sait plus rien. Nous sommes comme un chat qui voit arriver une voiture, quelque chose auquel il ne sait pas réagir, car il n'est pas adapté, et qui agit au hasard, en partant sur le côté ou en traversant la route prenant, sans le savoir, le risque de se faire écraser. Les concepts d'esprit, d'intelligence, de conscience... sont des calamités qui nous font croire qu'il en va autrement, que nous pourrions savoir ce que nous faisons. Prendre "un rendez-vous à telle heure, tel jour", cela n'a pas de sens. C'est un "univers sémantique" du temps, dans le sens de F. Varéla ou de Wittgenstein. Qu'importe que nous le fassions, puisque c'est ainsi que nous sommes adaptés. "qu'est-ce que je veux obtenir quand je dis cela ?" Je crois que ce que je veux obtenir est que les chats ne se fassent plus écraser, parce que ce n'est pas pour cela que nous avons créé les voitures. L'univers sémantique du temps est un ensemble de choses qui ont du sens et d'autres qui n'en ont pas. Ce n'est pas l'observateur qui peut le savoir, car lui trouvera toujours un sens. Le chat a traversé la route pour éviter la voiture, cela a un sens, mais il est mort ! Cette femme est partie en courant, mais cela a un sens puisqu'elle pensait que je voulais la baiser. Je suis malheureux mais cela a un sens puisque cette femme est partie en courant... tout cela n'est que de l'interprétation. Nous donnons du sens là où il n'y en a pas. Le temps a été inventé par l'homme, l'univers sémantique du temps, ce sont des comportements, certes, mais certains ont un sens parce que nous utilisons des objets qui ont été créés pour une raison donnée, et d'autres n'ont pas de sens. Nous ne pouvons pas simplement nous y adapter, nous devons chercher pourquoi nous le faisons. Ce n'est pas parce que cela soit important, mais pour que nous puissions comprendre que cela n'est pas important. Prier dieu ou ne pas le faire, peu importe, tant que nous ne l'imposons pas aux autres. Pour cela, nous devons comprendre que ce qui a du sens, ne dit pas ce que nous devons faire, nous n'avons pas besoin de l'imposer, alors que ce qui n'en a pas, qui ne sert à rien, nous ne pouvons que l'imposer. Aussi, l'univers sémantique du temps, n'est pas ce qui m'importe. Mais en montrant qu'il n'y a rien d'abstrait dans cet univers, je peux montrer qu'il n'y a pas ceux qui savent (les observateurs) et ceux qui ne savent pas. Seulement, ceux qui ne savent pas. Personne ne peut dire aux autres ce qu'ils doivent faire. Tous les problèmes humains proviennent de cela. Tous les systèmes politiques ne servent qu'à dire ce que nous devons faire, alors que personne ne peut le savoir. La société de consommation ne sert qu'à dire ce que nous devons faire, alors que personne ne peut le savoir. Toute la société est basée sur le principe que quelqu'un sait quelque chose. Et ce principe est basée sur l'idée que la connaissance est quelque chose d’abstrait que certains pourraient comprendre parce qu'ils ont un esprit (ce furent les maîtres, puis les nobles, puis les bourgeois, puis les capitalistes...), et pas les autres. Or, nous ne pouvons pas comprendre ce qui est abstrait, ce qui ne se rattache pas à quelque chose de matériel. Les "univers sémantiques" ne sont pas hermétiques. Nous pouvons savoir si ce que nous dit quelqu'un a un sens. Ce qui mène à une ambiguïté sur l'expression "univers sémantique" qui inclut ce qui a du sens et ce qui n'en a pas.
  18. hbou

    "Dieu" ?

    Je parlais du crime en général et certains pensent que le vol ou le meurtre sont hérités de notre animalité. Si c'est le cas, ce sont des choses qui n'ont pas un sens humain. Seul un dieu pourrait savoir à qui cela profite. Si nous pensions cela, nous ne ferions que reconnaître un crime et désigner des responsables. A zut ! C'est ce que nous faisons. Dans ce cas, "chacun reste libre de le déduire ou pas", les juges plus que les autres. Ce sont alors les juges qui déduisent ce qu'est un crime et ce qui n'en est pas un, puisque nous ne pourrions pas le savoir. Faisons donc confiance à la justice ! Celui qui a créé le mot permettant de parler de la pollution ne l'a pas fait pour que l'homme puisse polluer, mais parce que l'homme avait créé des choses qui polluaient. L'homme n'avait pas créé ces choses pour polluer l'environnement. Lorsque vous dites que des entreprises profitent financièrement de la pollution, vous cherchez des responsables. Ce ne sont pas elles qui ont inventé la pollution, la société de consommation, le capitalisme... Vous pouvez considérez qu'il s'agit d'un "crime" et les mettre en prison... mais nous bouclons. Cela ne changera rien. C'est ce que je disais. L'homme n'a pas inventé l'automobile pour polluer mais pour se déplacer plus rapidement. La pollution est un accident, quelque chose qu'il ne pouvait pas prévoir. L'information est toujours plus ou moins fausse. Vous parlez de mensonge, pas de fausse information. C'est un autre sujet et moi aussi je suis fatigué. Celui qui a créé le mot Dieu n'a pas plus cherché à donner une fausse information, que celui qui a créé le mot Big Bang. Vous faites comme si Dieu était une illusion, qu'il n'existait pas, que tous ceux qui croiraient en Dieu seraient des ignorants. Je ne considère pas que ceux qui croient au Big Bang sont des ignorants, alors qu'ils font la même erreur de raisonnement. Ce qui a conduit à des massacres dans l’histoire humaine n'est pas la croyance en Dieu qui n'est qu'un prétexte. Vous cherchez un responsable, et celui-là, ou ceux qui en parlent, sont des responsables tout trouvé. La vérité est ce que tout le monde peut voir. Il n'y a besoin de personne pour savoir si ce qui est dit est vrai ou faux. Vous allez vous battre pour savoir si une information est vraie ou fausse, alors que cela ne sert à rien. Nous obéissons à ceux qui ont le pouvoir. Il n'y a pas besoin de Dieu pour cela, il suffit d'avoir le pouvoir. Si vous ne cherchez pas ce qu'est le pouvoir, que vous supposez qu'il est là, que c'est un héritage de notre animalité ou que nous pourrions savoir d'où il provient par une invocation de notre esprit, vous ne pouvez rien y faire. C'est ainsi, Dieu est grand. Vous pourrez vous battre contre le pouvoir, désigner des responsables, mais il en viendra d'autres encore et encore. Si c'était une chose humaine, nous pourrions savoir pourquoi nous leur obéissons. Ben oui, vous ne faites que cela... Puisque personne ne cherche à savoir, il faut bien que quelqu'un ait raison. Et bien, c'est le chef. Quelle différence qu'il ait raison parce que les prêtres le lui disent ou des scientifiques le lui disent ? Cela ne sert qu'à désigner des responsables, pas à chercher pourquoi il y a des chefs et pourquoi nous les croyons. Cela fait deux siècles que Dieu est devenu le responsable de tous les maux... Puisque c'est ainsi que vous raisonnez, vous pourriez chercher à qui profite le crime, et même s'ils n'en profitent pas plus qu'avant.
  19. hbou

    Philosophie libre de sujet

    C'est mieux de commencer par le début, les chapitres sont numérotés. Dites moi le premier point sur lequel vous n'êtes pas d'accord, sinon je ne peux pas savoir si nous pourrions nous comprendre. Je veux dire par là que soit vous considérez que les choses sont créées par l'homme, la poule, la loi, le vol, la justice, le monde, le téléphone... et dans ce cas vous pouvez savoir pourquoi l'homme les a créées, cela a un sens humain, soit vous considérez que vous ne pouvez par le savoir, que la poule ce sont les poules, que la loi provient d'une loi naturelle, que les hommes volent parce qu'ils sont méchants, que la justice sert à punir les méchants, que le monde est ce qui vous entoure... mais vous ferez peut être une exception pour le téléphone... Aussi, votre conception du monde est qu'il a été créé par quelque chose, un Dieu ou un Big Bang ou peu importe, que vous ne pouvez pas connaître. Peu importe que vous ayez réfléchi ou pas, si vous le faisiez vous ne pourriez qu'arriver à cette conclusion. Si vous pensez ainsi, je peux en déduire que lorsqu'il y a un problème, vous cherchez un responsable. Il est probable que nous ne puissions pas nous comprendre. C'est ce que vous pensez. Si la connaissance est en dehors de nous, ce n'est pas l'homme qui l'a créée. Nous avons un esprit que personne n'a jamais vu qui symbolise ces possibilités d'accéder à la connaissance. Comme personne ne l'a jamais vu, vous pouvez penser qu'il n'est pas divin. Nous en revenons toujours à comment nous apprenons... J'en reste à l'exemple du téléphone. C'est un homme qui a créé le mot, c'est le même ou un autre qui a créé l'objet qui permet de téléphoner, et ce sont les hommes qui peuvent téléphoner depuis que le téléphone existe (bon, lorsque je dis homme, cela englobe les hommes et les femmes, bien-sûr). Nous le savons, donc le dictionnaire donne le sens du téléphone. Vous n'avez pas besoin de le connaître pour téléphoner, bien que vous ayez appris à téléphoner. Le sens du téléphone est qu'il est la cause de la communication à distance, c'est pourquoi quelqu'un l'a créé. Le sens est humain. Lorsque le dictionnaire ne donne pas le sens, il donne une définition. La définition permet de reconnaître de quoi nous parlons. Si nous n'avons qu'une définition du téléphone, lorsque nous en voyons un, nous pouvons le reconnaître, mais nous ne pouvons pas savoir si c'est un téléphone, cela pourrait être un jouet, une sculpture, que sais-je. C'est le sens, que nous puissions l'utiliser pour entendre un correspond qui n'est pas présent, qui permet de savoir que c'est un téléphone, et pas un jouet ou une sculpture. Il en va de même pour tous les mots. Alors, ce qui va vous poser problème est par exemple le mot homme. Pourtant, il a nécessairement un sens humain. Et comme les hommes n'ont pas été créés par l'homme, nous ne pouvons pas connaître autre chose que le sens humain. L'homme définit l'homme, le sens humain n'est que cela. Si vous considérez que le mot homme n'a pas été créé par l'homme, qu'il n'a pas de sens humain, c'est alors quelque chose d'inconnu qui a défini l'homme et vous ne faites que le découvrir. Vous allez donc cherchez des indices qui permettent de savoir si ceci est homme, disons un français, et si ceci n'en est pas un, disons un Belge. Si vous considérez que le mot homme a un sens humain, qu'il sert aux hommes à définir ce qu'est l'homme, ce n'est plus un indice qui permet de déterminer si ceci est un homme ou pas, puisque c'est l'homme qui le dit. C'est la seule chose que nous pouvons savoir, personne ne saura jamais pourquoi il y a des hommes. Il n'y a pas d'autre sens. Le sens est universel, car tout le monde peut définir l'homme (de nos jours, il faut être biologiste). Cependant, certains cultures anciennes n'avaient pas de mots (c'est-à-dire que le mot homme désignait les hommes et n'avait pas de sens particulier, ils ne se posaient alors pas la question de savoir si cet individu était un homme ou pas). Quelqu'un d'extérieur aurait pu donner un sens au mot sans savoir qu'il n'y en avait pas. Par ailleurs, certains mots n'ont pas de sens (c'est un peu plus compliqué que cela). Par ailleurs, nous pouvons déformer le sens des mots au fil du temps. Nous sommes égaux en droits dans le sens où nous devons tous le respecter, pas dans le sens où il est le même pour tous. Dit autrement, le droit n'est pas universel, car nous pensons qu'il provient d'une "loi naturelle", en quelque sorte divine. Je dis l'inverse. Je dis que chaque mot a un sens et un seul, mais que nous ne le connaissons pas, car nous supposons que nous pourrions le connaître sans l'appendre. Nous ne pouvons pas nous comprendre parce que nous ne cherchons pas le sens des mots. Et je ne peux pas contraindre ceux qui pensent que cela ne sert à rien qu'il faut le chercher. Cela peut aider, mais ce n'est pas suffisant. Se mettre d'accord sur les définition ne suffit pas. Le sens se démontre, c'est l'objet de la vérité, de vérifier si le sens d'un mot est le bon ou pas. Est-ce que le téléphone cause la voix à distance ou est-ce qu'il cause le bonheur, la facilité de vie, que sais-je ? Qu'est qui est vrai et faux ? Je ne demande rien à personne. Mais chacun impose ses non-sens, et ce n'est possible qu'en se battant les uns contres les autres, puisque personne ne peut comprendre les non-sens des autres, seulement s'y soumettre. Tant que je ne suis pas concerné, cela ne me gêne pas. Mais, tout cela est absurde. La définition de la vérité en déforme le sens. Nous ne pouvons la reconnaître nille part. Alors chacun la reconnaît dans ce qu'il dit. Vous avez raison.
  20. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    Euh oui... Nous nous entendons bien. J'avoue que j'en suis surpris. Aucun courant philosophique ne correspond à ce que je dis, bien que cela s'inspire des propos de F. VARELA. Mais, comme ce n'est pas un philosophe, il n'a pas réellement créé un courant qui aurait pu se développer. J'ai tenté d'en discuter avec des philosophes, sans succès. D'une part, parce qu'à l'époque où j'ai essayé, je ne savais pas l'exprimer, d'autre part parce que les philosophes ne cherchent pas à remettre en cause l'ordre établi. J'ai l'impression qu'ils cherchent en quelque sorte le juste milieu. Par exemple, le sens de la vérité que je définis est ce qu'en disait Aristote. Les philosophes se battent pour savoir si c'est cela ou autre chose que disait Aristote. J'ai trouvé un texte d'un philosophe (d'une grande école française) qui exprime que je ne me trompe pas. C'est ardu, je ne saurais pas en discuter point par point. Où je veux en venir est qu'il ne tranche pas. Pour les philosophes, il n'y a pas de vérité (c'est ce que nous apprenons à l'école), ce qu'en dit Aristote vaut ce qu'en dit un autre. Pour eux, ce n'est pas un non-philosophe qui peut le leur dire... C'est pourtant un philosophe sur un forum qui m'a fait comprendre, indirectement, pourquoi je n'arrivais pas à l'exprimer... mais ce serait trop long à l'expliquer. Il y a de nombreuses lacunes... mais tant que je n'ai personne pour me challenger, cela ne m'intéresse pas beaucoup d'aller plus loin. Un mot qui est une cause... Je n'en suis pas certain, peut-être parfois c'est un effet. Dieu existe, n'est pas imaginaire, mais provient d'une démonstration fausse... C'est en quelque sorte un non-sens, mais qui a un sens... Ce n'est pas clair. Or, pour Dieu cela m'importe peu, mais j'ai les mêmes difficultés avec l'âme, l'esprit, les émotions... Je dis que les choses particulières n'existent pas, mais les choses imaginaires existent. Ainsi, moi je n'existe pas, mais Jean Valjean existe... Je ne suis pas certain que je puisse dire que nous n'existons pas (en tant que choses particulières imaginaires). Cela conduit à tous les sujets concernant la psychanalyse et je ne suis pas psychanalyste, je ne sais pas en parler. Ensuite, il y a le cas de l'existence. Certains mots émergent d'autres connaissances. Enfants, nous n'apprenons pas l'existence, mais l'existence des choses. Il faudrait que je traite ce sujet. Est-ce que l'existence est une généralisation ? La conscience émerge aussi des connaissances, je ne suis pas certain de l'avoir exprimé clairement. Et il y a le cas des accidents qui émergent aussi des connaissances. Au début je pensais que le vol avait une cause, mais c'est un accident qui hérite d'une cause. Par exemple, la pollution est un accident, ce n'est pas quelqu'un qui a créé le mot pour que nous puissions polluer. Ce sont les choses créées par l'homme qui polluent. La pollution automobile hérite de l'automobile (celui qui l'a créé ne l'a pas fait pour polluer l'environnement). Il y aussi que nous apprenons par des choses matérielles, mais lorsque ce sont des non-sens, je ne sais pas trop comment nous les apprenons. Enfin, il y a ce qui concerne la vie de tous les jours. Nous sommes confrontés principalement à ce que j'ai nommé des causes matérielles. Le Covid19 provient des connaissances (sinon nous n'aurions pas su qu'un virus nous menaçait). Pourtant, cela n'a rien de scientifique (le professeur Raoult est le seul, à ma connaissance, qui dise ce que l'on sait, presque rien, et ce que l'on ne sait pas). C'est un sujet important difficile à traiter. Normalement nous ne devrions pas avoir à imposer comment faire, puisque personne ne le sait (c'est d'ailleurs ce qu'à fait la Suède qui n'a pas confinée, seulement informée, allant à l'encontre de ce que disait l'OMS). Sur le temps, je ne sais pas où j'ai dit que "le temps n'étant pas une création humaine (au sens où il serait posé là par un dieu) il n'y a pas à son propos de vérité, ou du moins de vérité autre que celle du mégalithe comme marqueur du passage et de la répétition des saisons, etc." Le temps est une création humaine. Est-ce que j'ai dit cela sur le blog ? Je ne pense pas, j'ai beaucoup relu. Il me faudrait le contexte, l'endroit où j'ai dit cela pour savoir si j'ai dit une bêtise ou si je me suis mal exprimé. Néanmoins, je suis confus entre la cause et l'effet. Si je dis, "le temps est la cause du passage des saisons que l'on apprend à partir d'un calendrier (comme le mégalithe), ce qui signifie que le temps désigne le mégalithe ou le calendrier", je ne suis pas certain que ce soit vrai. Le problème est que le mégalithe n'est ni le temps, ni l'éternité comme je pourrais le laisser entendre. La connaissance du temps ne s'est pas créé aussi simplement. Je ne fais que survoler le sujet. Aussi, ce que vous dites sur l'apprentissage du temps est sans doute plus proche de la réalité. J'aurais plutôt dit que "nous le décryptons" à partir des objets dont la manipulation doit (mais pas toujours) nous être montrée par d'autres. Mais en fait, vous devez avoir raison, le temps émerge d'autres connaissances. Je ne sais pas vraiment comment nous l'apprenons. Un enfant ne comprend pas le temps avant l'âge d'environ dix ans. Sans doute qu'il faut empiler beaucoup de connaissances pour que cela soit possible. J'avais lu la dimension cachée de Edward T. Hall. Dans ce livre, il montre l'écart entre la notion du temps dans nos cultures et celles d'autres cultures plus anciennes, comme celles des indiens d’Amériques qui ne comprenaient pas (à son époque) qu'il fallait attendre le bus lorsqu'il n'était pas là. Le problème est que n'avons pas besoin de savoir, de nous souvenir, de comment nous apprenons, et que nous n'avons jamais besoin de savoir si cela a un sens. La seule façon de le savoir est de chercher la vérité: si ce que nous faisons a un sens. Cela m'importe car nos institutions émergent de non-sens. Nous ne pouvons changer la société qu'en faisant émerger du sens, pas en luttant parce que le non-sens nous défavorise. De même, nous ne pouvons nous comprendre (éviter les conflits individuels) que de la même façon, pas en confrontant des non-sens. Mon sujet est plutôt la société, c'est pourquoi la suite qui n'est pas publiée sur le blog, traite du vol et du pouvoir.
  21. hbou

    "Dieu" ?

    C'est la même chose. Soit le crime est une invention divine, et seul Dieu sait à qui cela profite, soit c'est une création humaine. Dans ce dernier cas, soit c'est un accident et cela ne profite à personne (la pollution ne profite à personne), soit ce n'est pas un accident et tout le monde peut en profiter (c'est improbable). Nous pouvons donc savoir pourquoi il y a des crimes et éviter les accidents. Nos sociétés sont basées sur le fait que Dieu aurait créé toutes choses. Alors nous cherchons des responsables, puisque nous ne pouvons qu'être ignorants, les voix du seigneur étant impénétrables. Après, tous les crimes profitent à ceux qui ont le pouvoir, mais cela suppose qu'ils aient la chance de pouvoir en profiter, de le conserver, ce qui est le sujet de 1984. Certains n'ont pas pu en profiter.
  22. hbou

    "Dieu" ?

    A qui profite le crime induit que ce soit dieu qui ait créé le crime et pas l'homme.
  23. hbou

    Philosophie libre de sujet

    Le mieux est de me lire sur mon blog... car en quelques phrases, c'est difficile à exprimer. Ce dont nous parlons a un sens qui permet de se comprendre, lorsque nous donnons le même sens aux mots. Le problème est que nous devons l'apprendre et que nous n'avons pas le souvenir de l'avoir appris. Il y a alors deux façons de concevoir le monde, celle de Platon qui est celle que nous apprenons d'une façon ou d'autre, et celle d'Aristote, un "métèque" qui avait le défaut de contredire son maître (Platon). Selon Platon, ce sont les dieux qui nous l'enseignent entre deux réincarnations et nous nous en ressouvenons, alors que selon Aristote c'est l'homme qui donne le sens, mais il n'a pas su dire comment nous l'apprenions. Il n'a fait que démontrer que ce que disait Platon était absurde. Aussi, tout le monde a laissé tomber Aristote, qui en plus était athée, et plutôt que de chercher comment nous l'apprenons, nous supposons que nous aurions un esprit ou une intelligence qui nous permettrait de le découvrir. Nous n'osons plus parler de divin, alors nous cherchons quelque chose dans le cerveau que personne ne trouvera jamais qui permettrait de l'expliquer. Si nous l'apprenons et que ce n'est pas un dieu ou un esprit ou une intelligence paranormale qui nous le souffle, nous ne pouvons le faire qu'à partir de choses matérielles, qui plus est qui ont été créées par l'homme, puisque seul l'homme est capable de donner du sens à ce dont il parle. Le sens est alors donné par l'homme et il suffit de retrouver les choses matérielles qui nous permettent de l'apprendre, pour comprendre le sens des mots. Il y a alors le sens humain, qui se déduit de ce que l'homme a créé, le non-sens lorsque nous utilisons les choses créées par l'homme pour une autre raison que ce pourquoi elles ont été créées, et enfin ce dont nous ne pouvons pas connaître le sens (ce qui n'a ni sens, ni non-sens), car cela n'a pas été créé par l'homme. Lorsque nous considérons que l'homme a un esprit, nous confondons le tout, ce qui a un sens, ce qui n'en a pas et celui que nous ne pourrions pas connaître. Nous disons n'importe quoi et personne ne peut nous comprendre. C'est pourquoi Aristote a cherché le sens de la vérité, qui permet de savoir si ce que nous disons a un sens. Aujourd'hui, nous avons déformé le sens de la vérité que nous ne cherchons même plus. Seul ce qui provient des mathématiques a encore du sens (pas des modèles basées sur les mathématiques, mais de la mathématique pure). Si le sens est humain et qu'il provient de choses matérielles, cela signifie que c'est parce que l'homme a des mains, qu'il est capable de créer des outils (dans un sens très large, un mot est un outil), et de les manipuler. L'intelligence humaine est donc dans les mains. Cela ne veut pas dire que l'homme n'est pas capable de se le représenter, mais il se représente ce qu'il peut faire de ses mains. Il n'y aucun esprit ou intelligence paranormale là-dedans. Il peut par exemple prendre un mot, le poser à côté d'un autre qui est le même, voir que ce sont les mêmes mots, ou se le représenter. Quelqu'un peut inventer un signe pour dire que ce sont les mêmes mots. Nous n'avons fait que nous représenter des choses matérielles posées côte à côte, ce que nous pouvons faire parce que nous avons des mains qui permettent de les poser côte à côte. Nous pouvons en déduire le sens de l'égalité. Cela ne concerne que les mots. Dire que nous (vous et moi) sommes égaux, est un non-sens (nous ne sommes pas des mots), ce n'est pas pour cela que l'égalité (le signe égal qui est un objet) a été créée. Dire que nous pourrions être égaux (le symbole de la démocratie française) est un non-sens qui déforme le sens de l'égalité, c'est du même genre que de dire que l'esclavage est la liberté. Tant que nous ne préoccupons pas du sens (donc de la vérité Aristotélicienne) nous déformons le sens au fils du temps, nous le colportons dans les livres, à l'école, dans les institutions (la justice, le parlement...), et comme vous le dites justement, nous ne pouvons pas le savoir. En comparant les cultures, nous ne faisons pas émerger le sens, bien que nous puissions le percevoir lorsque nous nous comparons à des cultures très anciennes, sauf que nous allons les interpréter selon les non-sens que nous véhiculons. Ainsi, ce que nous apprenons à l'école en physique (la façon dont nous l'apprenons) a moins de sens que les croyances de l’Égypte ancienne, alors même que nous apprenons des choses que les égyptiens ne savaient pas faire. Si nous ne nous préoccupons pas du sens, cela veut dire que nous ne pouvons nous comprendre que lorsque nous disons les mêmes choses, c'est-à-dire le plus souvent les mêmes non-sens. Par ailleurs, nous ne pouvons pas comprendre ce à quoi nous n'avons pas appris à donner un sens, et nous ne pouvons l'apprendre qu'en apprenant à le faire. Il faut donc que quelqu'un nous le montre. Lorsque quelqu'un vous parle de transcendance sans être capable de vous montrer le sens, par des objets matériels, c'est qu'il ne sait pas de quoi il parle. Vous ne savez pas si le mot provient d'un raisonnement faux, ce qui est le cas pour de nombreux mots (Dieu, l'âme, l'esprit, le mental, l'intelligence...) ou s'il n'en connaît pas le sens. Si cette personne n'a pas appris à démontrer que ce qu'il disait avait du sens, cela ne sert à rien d'en discuter. Comme le sens ne s'exprime pas, tout au moins pour ceux qui ne le connaissent pas, je ne peux qu'inciter à le voir et je n'ai que la rhétorique pour le faire. Je ne peux inciter à voir le sens que par des non-sens. Cela ne sert à rien d'insister si je n'arrive pas à le montrer ou que la personne ne veuille pas le voir. Et cela sans compter qu'à moi tout seul, je ne vais pas m'amuser à chercher le sens de tous les mots. Donc, j'exprime nécessairement des non-sens sans le savoir. Aussi, lorsque quelqu'un me challenge sur des choses qui ont un sens, je suis déjà satisfait. Enfin, le sens (où la vérité) ne dit pas ce qu'il faut faire, mais ce que nous pouvons faire pour que cela ait un sens. Je n'ai donc pas besoin de convaincre quelqu'un, car je ne peux pas savoir ce qu'il doit faire. Ce qui me gêne est que le non-sens est ce qui conduit aux conflits, aux révoltes, aux guerres, aux crimes... mais peut-être est-ce ainsi que les hommes doivent vivre.
  24. hbou

    Qu'est-ce que naître ?

    J'ai trouvé une autre façon d'expliquer cela. Tu es né, tu es donc là, disons dans le monde. Le Soleil est là en même que toi. C'est ainsi. Tu peux mettre ton réveil pour voir le Soleil se lever, mais personne ne peut savoir s'il va se lever. Tu ne peux que le supposer parce que de mémoire d'homme, il s'est toujours levé. Le lever de Soleil n'a pas de sens, car aucun humain ne peut lui donner un sens. Il y a alors deux approches. Soit tu es athée et tu considères que le lever de Soleil n'a pas de cause, c'est ainsi. Soit tu croies en Dieu et tu considères que cela pourrait avoir un sens, mais tu ne peux pas le connaître. Même si Dieu pouvait te montrer le sens, tu ne pourrais pas le comprendre, car l'homme ne peut pas comprendre ce qu'il ne peut pas vérifier par lui-même. Cela conduit à deux types de raisonnement. La science part nécessairement du principe que c'est ainsi, que le Soleil va se lever. Elle peut prévoir l'heure précise à laquelle il va se lever, qu'il n'a probablement pas toujours été là, et qu'il va certainement disparaître un jour (la science est ce qui permet de prévoir, en l’occurrence l'heure du lever de Soleil, pas ce qui permet de prédire que le Soleil va se lever demain). Si tu considères que Dieu a fait que le Soleil se lève, tu peux alors croire que tu as découvert une loi de la nature, que Dieu a déposé là la force de gravité et que c'est elle qui fait que le Soleil se lève. Ce n'est qu'une justification, "la force de gravité existe, donc le Soleil doit se lever"... Cela ne change rien, si Dieu est en colère pour empêcher le Soleil de se lever, il peut tout aussi bien enlever la force de gravité, sans que tu ne saches pourquoi. Ainsi, tu ne sais rien de plus. C'est là tout le dilemme d'Einstein face à la mécanique quantique quand il disait "Dieu ne joue pas aux dés". Selon lui le dessein divin ne peut pas être de retirer la force de gravité, Dieu l'a déposé là pour faire quelque chose, bien que nous ne puissions pas savoir quoi. Aussi, Dieu n'a pas pu créer des particules pour qu'à un moment ce soit une particule et à un autre une onde électromagnétique. Ce à quoi Bohr lui a répondu "Einstein cessez de dire à Dieu ce qu'il doit faire !" Le sens n'est qu'humain, nous ne pouvons rien savoir d'autre que ce que nous savons prévoir. Nous n'avons aucune raison de supposer que le Soleil ne se lèvera pas demain, mais nous ne pouvons pas le savoir. Cela ne sert à rien de discuter de ce que nous ne pouvons pas connaître, car nous ne pouvons pas dire à Dieu ce qu'il doit faire. Nous sommes là, comme tout ce qui nous entoure, et nous ne pouvons pas savoir pourquoi, sauf pour ce qui concerne ce que l'homme a créé, comme la force de gravité qui permet de calculer l'heure du lever du Soleil. Dieu ne sert qu'à justifier que nous sommes là et il ne sert à rien d'autre. Cela ne sert à rien de le justifier. Cependant, cela signifie aussi que la force de gravité n'a pas été déposée là par un dieu, c'est l'homme qui l'a créée et c'est pourquoi lorsque l'homme ne peut pas vérifier par des faits le résultat du calcul, il ne peut pas savoir si cela lui permettrait de prévoir quelque chose.
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