sirielle

Je pense pour ma part que le fond de l'expression peut sembler correct, et la forme originale, représentative de multiculturalisme. La familiarité lui donne à mes yeux une dimension fraternelle.

S'il est question de qualité d'expression, elle nécessite de tenir compte à mon avis de la présomption d'innocence entre autres, pour éviter une éventuelle diffamation ou calomnie. Quant au sms, même s'il a réellement été envoyé, effectivement il ne prouve en rien une "réjouissance" bien qu'il soit familier et bref. "Yes" peut aussi bien se penser avec enthousiasme qu'avec tristesse.

Je crois que les chansons de Daniel Balavoine (que je ne connais qu'un peu) ne se lisent pas forcément au pied de la lettre. Pourtant selon moi elles ont du sens, il ne s'agit pas que de rimes maladroites car les mots ne sont à mon avis pas uniquement choisis pour la forme. Si on prend par exemple cette chanson au pied de la lettre elle peut paraître incohérente, mais elle exprime à mon avis la souffrance liée à l'instinct de survie et à la bienveillance entre autres, une pensée existentielle, alors qu'elle aurait pu être composée de mots sur le thème d'une déclaration d'amour personnelle comme beaucoup d'autres chansons. Elle laisse cependant une vaste place à l'interprétation en exprimant des idées très vaguement.

Ce serait superflu en ce qui me concerne. Je ne voudrais pas brouiller les phéromones pour mon homme-à-tout-faire. :-)

S'il faut vraiment en arriver à faire ce choix je crois que je préfère pour ma part être assimilée à un animal qu'à une intello-sexuelle. :-)

La compassion fait à mon avis que "Vivre et laisser mourir" consciemment n'est tolérable qu'en dernier recours. Et ce dernier recours peut en temps normal n'arriver qu'après un humble désespoir demeurant consternant.

J'ai eu quelques problèmes de couples liés à l'argent, pas au point d'en arriver à une rupture par contre. Moi aussi je peux donner de l'argent dans mon couple si c'est vraiment nécessaire, mais je préfère quand même ne pas en arriver là (au-delà d'un certain seuil) et que chacun réussisse à être autonome de ce point de vue là. Comme je préfère aussi ne pas en arriver à devoir demander de l'argent dans mon couple. C'est d'ailleurs aussi pourquoi je comprends qu'on puisse penser que les "qualités pratiques" (pouvant aussi être intellectuelles mais pas uniquement) ou les "qualités d'adaptations" ont une importance. Je crois qu'il faut autant que possible développer ses aptitudes aussi en fonction de ses besoins, y compris sociaux ou nécessitant des efforts physiques par exemple. Et concernant Swam, je pense qu'il sait qu'il peut plaire, mais effectivement certaines femmes (pas particulièrement moi), peut-être parmi celles qui l'intéressent, sont attentives à la position sociale de leur éventuel conjoint et à ce qu'il pourrait leur apporter concrètement au quotidien. Et à mes yeux c'est leur droit. D'ailleurs ça peut être réciproque.

Je trouve qu'ils le sont. Comme je l'ai déjà évoqué, mon attirance pour un homme dépend avant tout de son attitude par rapport à moi, quel que soit ce qu'il est hors de ce contexte. De ce point de vue, je préfère éviter autant que possible qu'un homme dépende de moi financièrement, et inversement. C'est vrai qu'il y a différentes façons d'être romantique. J'ai personnellement été particulièrement éduquée pendant mon enfance au romantisme de Gérard de Nerval concernant les classiques. Le romantisme représente pour moi une tendance à valoriser l'esthétique sentimentale, il peut s'exprimer différemment selon la personnalité, son vécu et ses valeurs.

Si vous le dîtes...

C'est une question de priorité, tout le monde n'a pas forcément les mêmes selon les circonstances et selon son tempérament. Je suis sensible au romantisme mais modérément, s'il n'est pas trop théâtral. Et les hommes n'ont pas besoin d'être particulièrement des intellectuels pour pouvoir m'intéresser. Alors que le courage et la sociabilité me semblent indispensables. C'est seulement un point de vue subjectif.

J'en ai bien conscience, ce n'est pas incompatible, mais comme il était question de préférence concernant les différentes qualités, je préfère effectivement courageux par exemple à romantique, pourtant j'ai été élevée dans le romantisme qui a donc une certaine valeur aussi à mes yeux.

Non, je peux apprécier les hommes timides. Mais au point de vue couple ça ne peut pas fonctionner car bien que je puisse facilement aimer un homme, en revanche je me laisse difficilement approcher. Et concernant le sujet je pense en effet qu'être travailleur et réaliste, responsable socialement, peut être prioritaire en comparaison à être romantique ou intellectuel bien que ça puisse aussi être positif. Mais j'ai quand même une vision sélective de la réussite sociale, qui dépend plus de l'aspect moral que lucratif. Et c'est un domaine qui n'entre pas obligatoirement en ligne de compte pour moi comme critère de séduction.

C'est surtout qu'en général je fréquente plutôt des hommes très sûrs d'eux, en couple en tout cas, ne se laissant pas facilement décontenancer.

C'est un ensemble pouvant s'assimiler pour moi à une adaptabilité psychologique et physique y compris dans des situations inhabituelles ou dans la spontanéité.

adroit

Je passe simplement car, même s'il s'agit d'une coïncidence, j'ai remarqué la qualité "habile" dans le sujet, or je l'avais citée récemment parmi trois qualités concernant mon idéal masculin. Je précise que dans mon esprit il s'agissait d'une qualité concernant également l'intellect et le relationnel.

Il semble révolté dans cette chanson par la cruauté de la manipulation politique, sociale et religieuse de masses. Peut-être exprime-t-il sa frustration de ne pas pouvoir faire autant personnellement que ce qu'il souhaiterait de cette lucidité, ce qui serait compréhensible, mais qu'il la communique peut avoir quand même une certaine influence et je pense qu'il en était conscient aussi ou au moins qu'il l'espérait. Et qu'il a voulu utiliser sa notoriété pour défendre la paix, les droits de l'homme, et encourager quand même à la lucidité civique pour ses avantages, comme il a pu défendre aussi d'autres causes. Il se sentait d'ailleurs probablement d'autant plus responsable du fait de cette notoriété, de l'attention et de la chance qui lui étaient accordées, tout en ayant conscience de ses limites (en les déplorant aussi), et en les soulignant publiquement.

C'est un ensemble en effet qui signifie je pense que son vécu le laisse finalement inquiet et indécis plutôt que de l'orienter clairement en lui laissant entrevoir un espoir susceptible de le guider malgré sa peine.

"Mon expérience et ma connaissance de la vie" ne m'apprennent rien, sous-entendu elles ne me suffisent pas à avoir une position tranchée.

Tu as ton propre ressenti, c'est ce qui compte également dans ce sujet :-). Je crois aussi qu'il dit ne pas parvenir à prendre parti dans les conflits armés (ou sacrificiels) par considération du droit de vivre respectif.

A mon avis, dans la chanson "La vie ne m'apprend rien", la phrase étant au présent, elle ne signifie pas vraiment "La vie ne m'a jamais rien appris", mais plutôt "J'aurais voulu savoir quoi faire de ma vie, malheureusement je n'y arrive pas car je me sens perdu à l'heure actuelle face à l'absurdité du monde et son injustice.".

Bonsoir Swam, on peut m'aimer pour mes qualités et mon potentiel comme je peux aimer les autres pour leurs qualités et leurs potentiels qui leur sont propres, que ce soit à travers le passé, le présent ou le futur, et en fonction des affinités. Par exemple, si je suis un instrument de musique et que j'aime ma propre musique (et son âme), je peux aimer aussi les autres instruments et leurs musiques qui leur sont propres, même en n'étant pas tout à fait à l'abri de fausses notes ou de dommages, car ce n'est quoi qu'il en soit pas vraiment la vocation des instruments de musique dans l'absolu, d'où l'existence du jugement de conscience.

Je crois pour ma part qu'il est plus facile de se remettre en question quand on s'aime vraiment, parce que justement, cet amour-propre repose sur des bases solides (sans dépendre totalement de la perfection même si celle-ci peut le favoriser). On peut alors garder confiance en soi et en ses aptitudes à rattraper les choses. Par contre, si on ne s'aime pas, chaque erreur enfonce un peu plus le couteau dans la plaie, sans qu'on puisse se penser digne de repentance et donc de pardon, il peut donc être tentant de les ignorer afin de préserver son moral. Le laxisme, d'ailleurs, n'est pas non plus un signe de beaucoup d'amour, plutôt d'indifférence, de découragement, voire un sentiment d'impuissance. Il est plus facile d'avouer ses fautes à quelqu'un qui nous aime qu'à quelqu'un qui ne nous aime pas (même s'il s'agit de soi-même), parce que la sanction est généralement plus juste, acceptable et constructive, quand elle a du cœur et qu'elle est respectueuse, voire compréhensive.

Selon moi l'amour propre c'est un peu comme le plaisir d'être soi. On ne choisit pas forcément de souffrir ou d'avoir du plaisir et on en n'est pas le seul responsable. Mais on peut discerner leurs causes et chercher à favoriser le plaisir et à atténuer la souffrance. En sachant qu'une erreur de discernement peut engendrer la perversion ou le puritanisme par exemple. Dire "il ne faut pas s'aimer" c'est un peu comme dire "il ne faut pas avoir du plaisir par conscience de la souffrance." Mais le plaisir existe aussi heureusement malgré la souffrance, rien n'oblige cependant pour autant de s'en contenter excessivement et n'empêche d'avoir de l'ambition et des idéaux, au contraire il peut donner la force de les envisager et de les réaliser.

Je pense pour ma part qu'on peut avoir besoin des autres et être aimable quand même. S'aimer ne dépend pas pour moi d'être autosuffisant, du moins pas excessivement. Si on a conscience que les autres peuvent nous être utiles, on peut avoir conscience de sa potentielle propre utilité pour les autres, puisque pour eux on est un autre. Et aimer sa propre utilité comme la leur.