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Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Je te fais la synthèse du cheminement de ma pensée Quasi, car tu m’emmènes présentement sur un chemin qui ne m’est pas du tout essentiel (mais par honnêteté, je te répondrai tout de même directement plus loin). L’affirmation de Regie en page 2 du topic a attiré mon attention car elle semblait attribuer implicitement une conscience écologique aux animaux. Le raisonnement étant que l’homme n’est pas intelligent parce qu’il met les écosystèmes dont il dépend en péril, affirmation de laquelle on peut tirer la converse qui dit que les êtres qui ne mettent pas en péril les écosystèmes dont ils dépendent sont intelligents, ce qui est d’ailleurs confirmé par une intervention de Regie en page 4. Or, il y a un défaut fondamental et éclairant dans cette idée qui consiste en ceci que l’intelligence y est ramenée à quelque chose de passif, ou de négatif : où par exemple la plante pourra être dite intelligente parce qu’elle ne nuit pas à son écosystème. Mais il y a un non-sens que l’on peut intuitivement sentir à cela, car il n’y a pas d’intelligence s’il n’y a pas de puissance d’agir et par suite de délibération. On ne peut pas être dit intelligent parce que l’un de ses actes a une issue heureuse; cela n’est pas suffisant. Le handicapé moteur qui n’a pas traversé (parce qu’il en était physiquement incapable) le pont à la structure douteuse qui s’est écrasé par la suite n’est pas intelligent, il est simplement le bénéficiaire d’un événement heureux et contingent. L’homme par contre dont l’analyse lui a révélé cette structure douteuse et qui a par conséquent choisi de ne pas traverser le pont a fait preuve d’intelligence. De même que les animaux ne peuvent être dits intelligents parce que leur mode de vie et parce que les limitations dont ils sont affublés en matière de puissance d’agir et de délibération font en sorte qu’ils sont les bénéficiaires d’évènements heureux mais contingents, tel que l’est l’évènement où l’on voit que leur façon de vivre n’est pas dommageable pour l’environnement. *** Et si l’on poursuit et que l’on affirme malgré tout qu’il y a bien une intelligence chez les animaux, par exemple une sorte d’intelligence primordiale liée au flot même de la vie en eux, alors il faut admettre aussi que les plantes sont intelligentes, puisque le flot même de la vie les habite aussi et, par extension, que la vie elle-même intelligente, que le monde est intelligent, que l’existence est intelligente. Mais qu’est-ce que cela signifie d’affirmer que l’existence est intelligente ? Cela ne revient-il pas à vider de toute substance le concept d’intelligence ? Si l’existence est tout et que l’intelligence est l’existence alors l’intelligence est tout… et donc rien à la fois. Et puis, au regard d’une telle intelligence naturelle, que signifie alors l’apparition de l’homme, lui qui est si inintelligent, mais qui fait néanmoins partie de la nature ? Est-ce que rendu à l’homme, les digues de l’intelligence naturelle se sont rompues ? Est-ce que la nature s’est mise à faire des erreurs ? Et puis quel serait le propos éthique qui englobe une telle posture ? Que l’homme est une erreur de la nature mais que néanmoins, il est affublé d’une demi-intelligence avec laquelle il doit se corriger lui-même ? L’homme, comme avorton de la nature, condamné à racheter sa propre dégénérescence ? Et en vertu de quoi cela pourrait être dit ? Qu’est-ce qui nous autorise donc à affirmer que le monde pourrait être intelligent en soi ? Car cela suppose que nous sachions quelle est la visée du monde, de la vie, de la nature. On est toujours intelligent par rapport à quelque chose. Il n’y pas d’intelligence qui tienne logiquement de façon autonome. Ainsi, derrière le concept d’intelligence, il y a toujours en filigrane l’idée d’un but. Quel est le but du monde ? Exister ? Vivre harmonieusement ? Projection que cela. D’aucuns l’affirmeront parce qu’ils recherchent pour eux-mêmes l’harmonie, la paix. Au bout du compte, il est tout à fait oiseux de se prononcer sur de telles questions. Les tenants et aboutissants de la nature nous échappent ultimement. On ne peut pas la dire intelligente. Ou si la nature est intelligente, alors je ne vois aucune raison pourquoi cette intelligence ne nous habiterait pas non plus et dans ce cas, nous ne pourrions pas dire que nous sommes plus bêtes que les animaux parce que nous détruisons nos écosystèmes, etc. Il faudrait plutôt dire qu’en nous, l’intelligence de la nature poursuit d’autres buts. Peut-être souhaite-t-elle que nous détruisions des écosystèmes. Peut-être cela fait-il partie de son plan d’ensemble. Mais évidemment, c’est une pensée qui est aussi absurde que la première qui nous octroie une demi-intelligence. *** Cela dit, il est tout un discours qui, parallèlement au discours rationaliste moderne, affirme que l’homme doit aussi connaître les limites de sa raison et apprendre à laisser cours aux forces irrationnelles qui l’habitent. C’est un discours qui a entre autres été porté par la psychanalyse (et plus sérieusement par Nietzsche), où le concept d’inconscient synthétise justement ces forces irrationnelles de l’esprit. Or, on associe facilement l’inconscient à la nature parce que l’inconscient représente en quelque sorte ce qu’il y a de « naturel » en nous. Cela se vérifie si on considère que dans les mécanismes instinctifs de l’inconscient se trouve le prolongement des fonctions biologiques qui nous sont échues : reproduction, survie, volonté de puissance, et autres instincts. Aussi se tisse-t-il autour de cette réalité tout un discours métaphorique affirmant que la nature est intelligente, ce qui n’est qu’une façon en fait de dire que la « nature » qui est en nous est intelligente. Ou, pour le dire plus exactement, que cette nature fait partie de notre intelligence. Mais voilà : il n’y a d’intelligence que parce qu’il y a précisément un alliage entre les forces inconscientes de l’esprit et ses forces conscientes. À ce sujet, je m’auto-cite : « Nous avons dit plus haut que la rationalité correspondait au déploiement des ressources données en vue d’un objectif quelconque. Or, cette définition suppose l’existence préalable d’un objectif, lequel ne peut être posé rationnellement, puisque la rationalité n’intervient qu’au regard de cet objectif. C’est donc dire que la rationalité suppose l’influence d’émotions, de sentiments, et de toute composante affective susceptible d’orienter son action et sa réflexion. Comme Pascal disait : « Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment ». C’est dire qu’il n’y a pas de rationalité absolue, mais que la rationalité est toujours concomitante de l’irrationalité – qu’elle ne qualifie donc pas tant une faculté qu’un processus. Ou si faculté il y a, c’est celle de poursuivre un objectif et de chercher à perfectionner cette poursuite, et non une faculté à établir des rapports de vérité – ce qui est totalement stupide. » Mais voilà : le fait que l’intelligence soit intrinsèquement liée aux racines « naturelles » de l’homme ne signifie pas pour autant que le concept d’intelligence puisse être utilisé pour désigner seulement ces racines. L’intelligence survient plutôt lorsqu’il se rajoute à ces racines une capacité d’adaptation, une flexibilité, telle que celle qui nous est donnée par le raisonnement. *** L’incarnation idéale de l’instinct s’observe facilement chez les organismes les plus primitifs, qui appliquent à leur environnement des savoir-faire forts efficaces mais aussi forts rigides, aveugles. Puis, chez les êtres plus complexes, une flexibilité s’installe. On peut parler d’une intelligence concrète chez la plupart des animaux, c’est-à-dire une intelligence qui porte toujours sur la satisfaction immédiate des besoins, et où les liens logiques tissés par l’animal sont empiriquement observables. Par exemple, le chat, lorsqu’il chasse, n’applique pas aveuglément un instinct, mais il le module en fonction des conditions ambiantes; il fait preuve d’intelligence. Mais cette intelligence se limite à une application immédiate. Il ne songera par exemple jamais à éluder la chasse pour aller se fabriquer un projectile qui lui épargnerait les efforts qu’il consacre à attraper sa proie. Or, si on admet la différence d’intelligence qui existe de l’organisme primitif jusqu’à l’animal alors il faut, en toute bonne foi, admettre celle qui existe entre l’animal et l’homme. Schopenhauer disait qu’en philosophie, donc en matière d’intelligence s’il en est une, le talent consistait à pouvoir atteindre une cible que les autres ne peuvent pas atteindre et que le génie consistait à pouvoir atteindre une cible que les autres ne peuvent même pas voir. Voilà : les animaux peuvent être plus ou moins talentueux, plus ou moins aptes à atteindre des cibles, parfois même plus que l’homme, mais ce qui différentie l’homme, ce qui fait son génie, c’est précisément cette capacité à découvrir des cibles cachées. *** Savonarol pose un sujet où il est question du statut des animaux par rapport aux hommes. L’attitude de la plupart consiste ici à nier que l’homme ait une intelligence supérieure, de manière à rendre implicite la dignité de l’animal et à éliminer du coup la question d’accorder ou non des droits aux animaux : le propos est qu’il est absurde d’accorder des droits aux animaux puisque nous n’avons légitimement pas ce pouvoir sur eux, puisqu’ils ont leur propre dignité, qu’ils sont intelligents et que rien ne nous permet de nous penser supérieurs à eux, que nous ne sommes pas intelligents puisque nous détruisons notre propre habitat, etc. Or, mon propos consiste à vouloir nous ramener sur le plancher des vaches : on a beau affirmer que les animaux sont tout aussi intelligents que nous et que nous n’avons aucune légitimité de décider quoi que ce soit par rapport à eux, il n’en reste pas moins que nous avons présentement entre nos mains le pouvoir de détruire la vie animale et que celle-ci ne peut rien contre ce pouvoir. Donc, il est bien de notre responsabilité de de délibérer quant au statut des animaux par rapport aux hommes, et possiblement d’établir des mécanismes éthico-politico-législatifs les protégeant. De sorte que tout le débat scientifique visant à établir de manière rigoureuse si l’homme est plus ou moins ou également intelligent à l’animal n’a qu’un intérêt fort limité. Parce que ce n’est pas la vérité qui devrait être notre guide ici (elle ne devrait être que notre outil), mais bien la nécessité, ou l’urgence tiens : l’urgence des problèmes écologiques (ou, plus généralement, l’urgence de réfléchir au pouvoir qu’a l’homme sur la nature). L’urgence nous intime d’admettre que nous avons un pouvoir de vie ou de mort sur les animaux, et que ceux-ci ne peuvent rien contre ce pouvoir. La source de ce pouvoir provient de notre intelligence. Que l’on puisse définir l’intelligence d’une façon telle qu’il soit possible d’affirmer que les animaux sont aussi ou plus intelligents que l’homme, je n’en ai cure. Je ne suis pas intéressé à établir des faits scientifiques – ou alors de manière absolument secondaire. Je ne suis intéressé que par ce qui compte vraiment – et c’est la tâche de tout philosophe, d’établir ce qui vaut d’être pensé – soit la manière dont il faut régler nos rapports avec les animaux. Mon appareil théorique, exposé plus haut, se fonde donc sur un problème pratique, sur une constatation pratique, et non l’inverse : ce n’est pas la théorie qui guide ma pratique. *** Ce n’est pas parce que sur un cas précis les pigeons font mieux que l’intelligence des pigeons se trouve automatiquement supérieure. De même, Albert Einstein était un piètre élève et donc, plusieurs élèves étaient meilleurs que lui. Cela signifie-t-il que ces élèves étaient plus intelligents ou alors aussi intelligents qu’Einstein ? Bien sûr que non. Comme beaucoup de surdoués, il ressentait tout simplement de l’ennui face au programme d’instruction standardisé. Pour établir scientifiquement quelque chose sur l’intelligence animale et humaine, certes, il faut procéder selon des conditions rigoureuses. Mais ce n’est pas ce que nous visons ici. En tant que philosophes, nous ne cherchons pas à établir de vérités – ou du moins, cela ne peut que constituer une activité secondaire – mais plutôt à établir un ordre dans la pensée, à établir ce qui vaut effectivement d’être pensé. Voilà une chose que tu n’as apparemment pas à l’esprit – et que plusieurs ici n’ont d’ailleurs pas à l’esprit, (en fait, fort peu d’hommes le comprennent) – et qui je crois nuis considérablement au débat philosophique. De fait, la plupart ici peinent à s’extirper d’un schéma de pensée scientifique (superstitieux que vous êtes !). À être obnubilé par la vérité on reste aveugle à l’essentiel. L’essentiel ici pouvant peut-être se communiquer sous la forme de cette observation : à savoir qu’une expérience rigoureuse avec étalon telle que tu la suggères nous ferait manquer ce qui se manifeste dans le devenir global des êtres. Un homme peut bien rater une épreuve d’intelligence quelconque à un moment précis, mais il n’en demeure pas moins que même les crétins font preuve dans leur vie de plus flexibilité et d’inventivité que n’importe quel individu de n’importe quelle espèce animale. Ou pour le dire d’une meilleure façon : l’appréhension globale d’une vie peut avoir une valeur bien plus élevée qu’une simple évaluation ponctuelle. Tiens : par exemple en course automobile, on serait tenté à première vue d’affirmer que Michael Schumacher fut le plus grand pilote de l’histoire, puisque c’est celui qui a remporté le plus grand nombre de championnats. Ses performances ponctuelles, scientifiquement mesurées sont supérieures en nombre. Mais évidemment, si on considère d’autres facteurs impondérables, tels le niveau de compétition, la prégnance de la mécanique sur les performances, le panache dans la victoire, etc., on pourra être tenté au contraire d’affirmer qu’Ayrton Senna fut le plus grand pilote (ce ne sont que des spéculations, je ne suis pas un connaisseur). Je répondrai laconiquement à cette question laconique : en un sens différent de celui que l’on utilise lorsque l’on dit d’un homme qu’il est intelligent. Un sens métaphorique, pour tout dire, qui est commode à utiliser puisqu’en apparence, et d’un point de vue superficiel, les objets intelligents imitent l’homme. Précisément. Et ? Eh bien moi je remarque que tu as un don pour extrapoler les propos de tes interlocuteurs. Il ne s’agissait pas de technique, mais bien de simple logique et d’imagination; de la possibilité même d’établir des faits logiques à partir desquels d’autres faits puissent être inférés. De cette possibilité découle tout le reste : les sciences, la technique, la technologie, l’éthique, etc. J’ai moi aussi longtemps été aveuglé par le désir d’avoir raison dans les débats. Puis un jour, j’ai cessé de désirer… et la suite m’a donné raison. J’ai dit récemment dans le topic sur les concepts (De la vacuité de ce qui est dit parfois!), dans une intervention que tu as d’ailleurs toi-même trouvée éclairante, que ceux-ci avaient une nature essentiellement pratique. Et bien c’est aussi vrai pour ce qui est de la notion d’espèce : l’espèce fait référence à tout un réseau d’applications ou de relations que nous avons avec les animaux. Ainsi, il nous est utile de déterminer quelle est la conduite à adopter avec une espèce donnée, par exemple qu’il vaut mieux approcher les abeilles muni d’un filet protecteur. Cela signifie-t-il que toutes les abeilles nous piqueraient ? Non. Il est fort possible que certaines abeilles soient plus irritables que d’autres. Mais pratiquement, il vaut mieux universaliser sa conduite et donc généraliser l’attribut menaçant à l’espèce entière. Or, il s’agit d’une opération mentale tout ce qu’il y a de plus légitime. Ce qui est illégitime, c’est d’oublier cette origine (parce que dans l’absolu, il s’agit effectivement d’une fiction), cet ordre dans les opérations de l’esprit, et en venir à considérer que l’espèce ainsi établie a une valeur ontologique quelconque – ce que précisément tu supposes, à tort, être mon erreur. L’idée est donc qu’il est pratique, vu la rareté des exceptions, et vu la situation éthique de l’homme vis-à-vis des animaux, d’affirmer que l’homme en tant qu’espèce a une intelligence supérieure aux animaux, peu importe l’espèce. Je disais aussi dans mon intervention sur les concepts que le fait que la nature soit changeante n’est pas aussi important que de savoir si elle est assez stable pour y établir des schémas pratiques. Or, cette idée s’applique aussi à la variabilité des individus : le fait que tous les individus ne soient pas identiques n’est pas aussi important, conceptuellement parlant, que de savoir s’ils sont assez semblables pour que nous puissions établir des généralisations mentales nous permettant d’établir des schémas pratiques. -
Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
N'est-ce pas précisément ce que nous faisons avec les animaux domestiques ? -
Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Dans les deux cas, il ne peut s’agir d’un comportement préinscrit dans le fonctionnement même de l’animal (ce qu’on appelle l’instinct), entendu que ces cas n’impliquent pas des conditions de vie typiques de ces animaux, tel que le travail évolutif ait pu rendre innés des comportements adaptés à ces situations. Il doit donc s’agir d’intelligence. Je ne vois pas vraiment comment on peut affirmer que la définition de l’intelligence est une chose subsidiaire pour cette question. Tu crois que les rats ont l’instinct de parcourir des labyrinthes ? Que les chats ont l’instinct d’ouvrir les portes ? Lire L’évolution créatrice de H. Bergson pour une distinction réfléchie entre instinct et intelligence. « Si nous pensons avec des mots uniquement » ? Je ne comprends pas cette prémisse. Je n’oppose pas instinct et intelligence : je constate leurs différences. Instinct n’est pas un synonyme de conditionnement. Je n’ai jamais dit que le langage ne pouvait pas être un conditionnement. Je pense que typiquement, le langage d’un homme est à la fois composé d’instinct, d’intelligence et de conditionnements. Il ne s’agit pas de pensée, mais bien de mode d’interaction avec les conditions extérieures. Je n’ai pas besoin de spéculer sur la nature de la pensée des animaux ou des hommes pour produire des observations sur leur façon d’interagir avec leur environnement. L’instinct consiste en ceci que l’animal ou l’espèce reçoit lentement et progressivement en lui l’estampe d’un comportement adapté à telles conditions. L’instinct est efficace et solide, mais il est peu flexible. L’intelligence est au contraire fragile et tatillonne mais en revanche, elle procure une flexibilité sans pareil. Ce que permet précisément ma définition. CQFD. Le problème qui semble tous vous hanter ici, petits esprits illogiques, c’est que vous confondez intelligence et valeur. Comme si affirmer que les hommes sont plus intelligents que les animaux signifiait automatiquement que les hommes ont plus de valeur que les animaux. Alors que de toute évidence, la valeur que nous accordons aux êtres dépend de plus de facteurs que la seule intelligence, comme en témoigne le fait que les personnes intellectuellement handicapées nous inspirent beaucoup d’amour. Il faut dire que Savonarol vous a bien piégé là-dessus (s’il ne s’est pas lui-même piégé aussi) : il a tout de suite posé l’intelligence comme critère de distribution des Droits, sans se questionner sur le fondement de ce critère. C’était un raccourci que de nommer des sciences. Je pensais qu’à partir de là il serait facile de voir que sous chaque science, il y a bien une capacité sous-jacente d’établir des faits (et à les manipuler) dont chaque individu peut faire l’expérience en lui-même. Ainsi, l’enfant se fait chimiste lorsqu’il observe sa maman faire un gâteau en mélangeant des œufs, de la farine, etc. Il se fait aussi psychologue lorsqu’il apprend à interagir avec ses petits copains. Il se fait physicien lorsqu’il place ses jouets dans différentes conditions, les projette au sol, etc. Il se fait biologiste lorsqu’il palpe son propre corps pour en comprendre les changements, par exemple lorsque poussent ses dents. Or, certains animaux ont aussi cette capacité à établir des faits et à les manipuler. Le chat se fait physicien lorsqu’il appréhende le fonctionnement de la poignée de porte. Il se fait psychologue lorsqu’il apprend à interagir avec son maître. Il établit des faits et les manipule pour mieux agir, afin de maximiser ses conditions de vie. Il y a un remède à cela : la définition des termes impliqués. -
Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Ce n'est pas un jugement de valeur, mais bien un jugement logique. Je constatais que votre proposition n'avait aucun sens. Donnez-nous donc votre définition de l'intelligence au lieu de piailler de la sorte. -
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Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
L'instinct est aussi une "capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné". N'importe quoi. Il n'est pas question d'une barrière, mais bien de différences. La barrière commence lorsque la différence est utilisée comme motif d'exclusion ou de persécution. Et sa capacité à comprendre des faits psychologiques ? Sociologiques ? Physiques ? Chimiques ? Mathématiques ? Logiques ? Philosophiques ? Etc. On développe ou on fait du vent. -
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Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
:smile2: Pas du tout: les animaux sont capables de tirer des schémas de fonctionnement du monde et de tracer des plans d'action. On a qu'à penser au parcours du rat dans son labyrinthe. Ou alors du chat qui réussit à comprendre les mécanismes qui actionnent certains objets: robinet, porte, etc. Sinon, je t'invite à proposer une définition à ton tour. Autrement, c'est de la lâcheté. -
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Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Bien sûr que oui. L'intelligence ouvre souvent des boîtes de Pandore. Comme celle de l'énergie atomique par exemple. À une échelle plus personnelle, l'intelligence vient souvent avec l'angoisse. Et on voit alors souvent les génies souffrir de comportements auto-destructeurs. C'est que l'intelligence fonctionne le plus souvent par spécialisation. Untel peut avoir un don incroyable pour les sciences mathématiques mais être complètement démuni en matière de psychologie. De même pour ce qui est de la vie générale de l'homme: notre époque voit de grandes avancées en matière d'électronique, d'informatique et de médiatique (je ne sais pas si ce terme existe), mais nous peinons en matière d'éthique globale. -
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Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Je ne me souviens pas d'avoir rencontré d'être humain qui ne manifestait pas tous les signes tangibles liés au fait d'avoir des pensées et des émotions. Il s'agit dans tous les cas d'observations directes. Pour le reste de l'humanité, certes, j'infère. Cela dit, qu'est-ce que tu voulais prouver exactement ? Évidemment, il faut s'entendre sur une définition de l'intelligence car sinon, on pourra dire n'importe quoi n'importe quand. Par intelligence, on entendra donc la capacité à tirer des schémas de fonctionnement des choses du monde, et à générer des façon de s'insérer dans ce fonctionnement par l'action. Partant de cette définition, l'homme est le plus intelligent: il est appelé au cours de son existence à résoudre une somme de problèmes à laquelle l'animal ne peut même pas rêver. D'autant plus que l'animal, la plupart du temps, puise dans la masse de ses instincts plutôt que de recourir l'intelligence. Le raisonnement ici exposé sous-entend que l'intelligence est synonyme d'adaptation. Est-ce le cas ? Non. Il faut préciser les termes. La deuxième partie du raisonnement est quant à elle truquée: l'homme est posé en-dehors de tout le contexte qui fait en sorte qu'il trouve toute sa puissance d'homme. L'homme est un animal social dont la force repose sur la coopération avec ses semblables et sur l'utilisation d'un savoir accumulé. C'est comme si, pour défaire l'argument qui dirait que le cactus est un végétal bien adapté, on disait: "plantez un cactus dans la toundra arctique et vous verrez qu'il ne survivra pas longtemps !" Ensuite, naître au sein de la civilisation, ce n'est pas naître a-naturellement. La civilisation fait bien partie de la nature. Finalement, je répète que la vie humaine est beaucoup plus complexe que n'importe quelle vie animale. Le nombre d'informations qui transigent dans nos journées est incroyablement plus élevé que dans la journée de n'importe quel autre animal. Ça prouve seulement qu'au sein de l'espèce humaine, il y a des inégalités marquées. Mais pas du tout que l'intelligence de l'homme est comparable à celle de l'animal. Je résume la substance de l'argument: "L'intelligence de l'homme n'est pas supérieure à celle des animaux, puisque nous sommes des animaux (confirmé par toutes les données scientifiques un peu sérieuses - l'homme ne fait au fond que profiter de ses propres avancées techniques." Or: A) Évidemment, lorsque l'on dit que l'intelligence de l'homme est supérieure aux animaux, on n'entend pas nécessairement que l'homme n'est pas un animal lui-même, mais plutôt qu'il est plus intelligent que les autres animaux; B) La deuxième partie de l'argument s'écroule elle-même sous le poids de sa propre vacuité: il va de soi que les avancées technologiques de l'homme appartiennent bien à l'homme. On ne peut pas lui enlever sous prétexte que tous ne sont pas capables d'en produire. D'autre part, l'intelligence de l'homme ne se mesure pas seulement en avancées technologiques. -
Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Sur la question précise des Droits, ceux-ci n'ont été attribués qu'aux hommes parce que les problèmes auxquels répondaient les Droits étaient d'ordre politique: il s'agissait de combattre les oppressions et les rapports hiérarchiques liés à l'aristocratie et à la monarchie. Il n'est donc pas question d'anthropocentrisme, ni de religion, ni d'ignorance. Le Droit ne fixe pas la supériorité de l'homme vis-à-vis du règne animal. Il ne concerne tout simplement pas le règne animal... sauf depuis des revendications récentes des mouvements écologistes qui affirment que vu leur condition d'êtres sensibles, les animaux devraient être pourvus de certains droits. En effet, le texte des Droits de l'homme fait référence à la "dignité de l'homme". Or, l'argument est ici que puisque les animaux sont susceptibles de souffrir, ils sont susceptibles de vivre indignement, c'est-à-dire d'être maltraités. Donc ils ont une dignité qui devrait être défendue. -
Intelligence animale et humaine
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Tous les animaux se conduisent aveuglément face à la nature. Il n'y a pas d'animaux écologistes. Il n'y a que des animaux qui sont retenus par les mécanismes auto-équilibrants de la nature. Mais lorsqu'ils s'en extirpent, comme dans le cas des dinosaures ou des hommes, c'est la foire totale. Parce que la pente naturelle des êtres vivants les poussent à toujours maximiser leurs conditions de vie. La question n'est donc pas de savoir si nous sommes plus intelligents que les autres animaux: nous le sommes assurément. La question est plutôt de savoir si nous allons l'être assez pour ne pas nous prendre nous-mêmes à notre propre jeu. Pourquoi ? Quel est le bon terme ? -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
D'autre part, voici un aphorisme absolument fascinant, que Nietzsche nous livre juste avant de se lancer dans une série d'observation sur la femme, toujours dans "Par-delà le bien et le mal" - sans doute mon bouquin favori à vie: Joli paquet de conneries ! -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Tenez, voici d'ailleurs l'extrait en question: -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
"Mon esprit contient les preuves de la position que j'avance..." C'est comme si un joueur de tennis arrivait sur le court en lançant à la foule qu'il est le meilleur des deux joueurs, puis qu'il repartait aussitôt au vestiaire, considérant la partie terminée. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Décidément, tu es sympathique Marc. -
Le négationnisme est-il un athéisme contemporain ?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
J'aime vous écrire. Je trouve que nous avons une belle complicité. D'ailleurs, malgré vos réticences, vous poursuivez: Un peu facile n'est-ce pas ? Et bien peu philosophique. Mais on commence à avoir l'habitude de votre méthode philosophique par coups de gueule. Soyons sérieux un instant: comment affirmez-vous donc que la proposition "la tortue est un animal" puisse ne pas être objective ? -
Le négationnisme est-il un athéisme contemporain ?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Décomposons les composantes logiques de ce raisonnement, question de soulager le mal de tête que son aspect stylistique me donne. La proposition à démontrer est donc que "chez Spinoza, les religions font partie de la même connaissance objective que les tortues." Les arguments en présence sont: "chez Spinoza, l'homme et le monde sont l'expression de Dieu" et "sa théorie ne nie pas la réalité, comme le rapprochement entre l'infiniment petit et l'infiniment grand". En ce qui concerne le premier argument, il se trouve que j'ai justement spécifié que le Dieu de Spinoza n'est pas le même que le Dieu des religions, ce qui semble infirmer que Spinoza puisse laisser entendre que l'objet de la religion puisse être objectivement connaissable. Quant au deuxième argument, il me semble tout à fait impertinent à démontrer la proposition. D'ailleurs, je n'en comprends tout simplement pas la signification. 2 options se présentent donc à toi Demsky: reformuler et expliciter, ou abandonner. À quoi j'ajouterais cet impératif: ne pas écrire en philo sur son téléphone portable. -
Le négationnisme est-il un athéisme contemporain ?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Non. Une proposition, en tant qu'elle a un caractère universel, peut être dite objective. "La tortue est un animal" est par exemple une proposition objective. C'est que l'on a extrait du réel de qui pouvait être ramené à une forme positive, de manière à former une connaissance. Toute la question est ici de savoir si l'existence de Dieu peut constituer une connaissance objective. Un type comme Spinoza fait au fond de Dieu l'universel de toute chose. Aussi constitue-t-il une connaissance, et en outre une connaissance qui est totalement vide de réalité. C'est au fond l'objectivité même. Mais ce Dieu-là n'a plus rien à voir avec celui des religions. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Très intéressant. En effet, une longueur d'avance qu'a Nietzsche par rapport à ses collègues, c'est qu'il est bien conscient de la nature inexorablement personnelle d'une doctrine philosophique. Il affirmait, dans Par-delà le bien et le mal, que les philosophes sont comme des avocats qui défendent une cause et que l'idée qu'ils parviennent jusqu'au bout de leur réflexion par une dialectique froide et désincarnée n'est qu'une pure fumisterie. Maintenant, cela signifie-t-il pour autant que N. professait des idées qui allaient à l'encontre de la manière dont il vivait ? En quelque sorte, oui. Mais il faut nuancer. Nietzsche voyait ses ouvrages comme des "écrits de combat". Je me souviens que dans la préface de l'édition que je possède de Humain, trop humain, il se décrit comme ayant eu, lors de l'écriture de cet ouvrage, les doigts maculés de sang - une image d'auto-mutilation qui exprime bien la conception évolutive de la philosophie de Nietzsche; c'est-à-dire la philosophie comme travail, comme labeur d'auto-remise en question, d'auto-évolution, etc. Bref, d'autonomie. Cela explique aussi qu'il préférât la forme aphoristique plutôt que l'exposé systématique: alors que la seconde forme suppose une pensée aux idées relativement arrêtées, la première se prête beaucoup mieux à une pensée aventureuse, qui préfère ne rien prendre pour acquis. La nature auto-analytique du travail de N. se remarque au titre de certains de ses aphorismes: "L'ermite parle", "Le solitaire parle", "Le psychologue parle", etc. Cela explique aussi la nature labyrinthique et formellement contradictoire de son oeuvre: tantôt il est sous le mode de la confession, tantôt il s'observe lui-même avec le détachement d'un biologiste, tantôt il est sous le mode de la remise en question, tantôt sous le mode de l'affirmation du nouveau filon trouvé. La question qui sous-tend toute cette conception de la philosophie est celle-ci: "quelles idées tendent à m'ennoblir, à faire de moi un individu plus noble ?" D'où tout le schéma évolutif du surhomme. Et d'où sa remise en question radicale de la vérité, à propos de laquelle son questionnement peut cette fois se traduire comme suit: la vérité me rend-t-elle plus noble, plus fort, plus puissant (au sens de puissance d'exister) en tant qu'homme ? Sa constatation est que non: la vérité ne rend pas forcément plus noble. Sur les femmes, je n'ai pas beaucoup de doutes à l'effet que N. faisait exprès d'émettre à leur sujet des idées tout à fait grossières. Dans Par-delà le bien et le mal, je me rappelle entre autres d'une page de dictons à propos des femmes qui relèvent pratiquement de l'insulte de cour d'école. Je pense qu'il trouvait les femmes de son temps inintéressantes pour la plupart, et vulgaires. Le fait qu'il soit tombé amoureux d'une intellectuelle au fort caractère comme Lou Salomé - une véritable exception de la nature - en dit d'ailleurs long à ce sujet. Pour le texte qui nous occupe, je pense que N. est en mode affirmatif. C'est en psychologue qu'il parle. Qui sait ? Peut-être aussi y a-t-il une manière d'auto-mutilation quant à sa propre veulerie par rapport au cas Salomé ? Mais ce n'est que pure spéculation. En tout cas, le constat est clair: les sexes sont inexorablement étrangers par rapport à la manière d'approcher l'amour, et ils doivent l'un et l'autre assumer leur nature. Car N. insiste souvent sur cette idée de naturalisme moral, et sur la tendance qu'ont les hommes à travestir la nature par des artifices moraux qui diminuent l'homme - le non moindre de ces artifices étant le christianisme, qui élève des valeurs qui prêtent au vulgaire. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
On peut penser que pour Nietzsche, tout autant l'homme que la femme manifestent dans le jeu de l'amour leur volonté de puissance, mais qu'ils ne le font tout simplement pas de la même manière, selon les mêmes attitudes et la même posture générale. Voilà ce qui pourrait constituer une formulation adéquate de l'idée que vous essayiez probablement d'amener (je prends pour acquis qu'il ne s'agissait pas seulement d'un stupide jeu de langage à l'intention trollesque). Je n'aime pas beaucoup votre formulation parce qu'elle a le potentiel d'égarer plus encore les esprits déjà confus qui nous lisent. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Vous vous dissimulez derrière ce voile cynique mais en même temps, vous avez manifestement de l'esprit. Je vois en vous un potentiel philosophique. Vous pourriez devenir ma protégée, par exemple. C'est à cause de votre point C. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Je serais curieux de savoir comment vous arrivez à une telle conclusion... Si vous voulez. Vous avez donc gagné. Au moins, Léveilleur reste sérieux même dans l'erreur. Vous êtes une cynique. Et ce n'est pas un compliment. Excellente sortie de scène Léveilleur ! Voilà qui est plein d'esprit ! -
Le négationnisme est-il un athéisme contemporain ?
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Oui, et en attendant, la terre elle tourne, et le temps il passe... -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Non, en l'occurrence, il s'agit de logique. Et oui, je sais ce qu'est un argument, mais je ne peux pas dire ce qu'est un bon argument, entendu que ce "bon" est relatif à chaque cas donné. Par contre, je puis affirmer que dire qu'une idée est belle ne constitue pas un argument. Je vois mal Socrate défendre son idée de la République en affirmant qu'il s'agit d'une belle idée, ou Marx défendre son idée du communisme en affirmant qu'il s'agit d'une belle idée, etc. Un argument doit expliciter la proposition de départ, ce que ne fait pas la proposition "cette idée est belle". Il s'agit précisément d'un néant argumentatif. Mais là vous allez probablement me sortir un barratin anti-logique dont les tenants et aboutissants vous échappent... De grâce, faites-moi mentir ! Vous tirez des conclusions fallacieuses à partir de prémisses qui n'existent que dans votre tête Léveilleur. Qu'essayez-vous donc de dissimuler sous ce tissu d'incohérences ? -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Nonobstant cet usage impertinent de l'idée de sophisme et cette déblatération, je voulais seulement mettre en relief que la beauté d'une idée n'est pas un argument en sa faveur. -
En amour : de l'homme qui possède et de la femme qui appartient
Dompteur de mots a répondu à un(e) sujet de Marc'heg dans Philosophie
Sophisme par généralisation. D'un acte de pitié, qui est en soi une espèce de sacrifice, et que nous comparons avec cette autre espèce qu'est le sacrifice d'amour, vous passez au genre de ces espèces, qui est le sacrifice en tant que tel. Notre conversation peut dès lors être comparée à la suivante: Léveilleur: Le chien est une bête merveilleuse fortement utile à l'homme. Dompteur de mots: Ce pourrait être un cheval. Ou mélangez-vous les deux ? Léveilleur: c'est vous qui mélangez chien et mammifère ! Ce qui est évidemment absurde. Faut-il toujours accorder plus de valeur au beau et vrai, ou faut-il considérer parfois le laid et nécessaire ?
