Demandez à quelques "connoisseur" de dresser un "top 10" des plus belles, et une forte majorité citera la marque Ferrari et pour couronner le tout celle-ci fera surement monter sur la première marche du podium la 275 GTB, la "4" de préférence et peut-être, pour les plus fin d’entre eux, la version spéciale : "la 275 GTB4 ( 56437 GT ) Battista Pininfarina" (construite pour son usage perso).
Pour être franc, je ne suis pas un "Ferrariste". A part les "857 S" et autre 250 GTO, en fait les "sports" de la marque, ou encore la 265 GTC/4 de 71/72 etc etc, Ferrari ne fait pas partie de ma "préférence". Quelques (.. anciennes ...) danseuses d'une "piste aux étoiles" toute germanique ont eu raison de moi et mon cœur c'est depuis longtemps arrêté pour une "panthère" d'outre manche (nom de code XJ13) pour mieux "rebondir" avec la "grace" (et noire de préférence) d'une XJ220 .... "la vie en rose" quoi, comme pourrait le chanter une autre panthère noire, mais c'est une autre chanson ... élégance et sensualité pour ces deux déesses
Mais soyons clairs : "La" 275 GTB est l'une des plus belles Ferrari de tout les temps. Seulement, à force d'en voir dans les catalogues de ventes aux enchères, les magasines spécialisés, les nombreux sites qui lui sont dédiés, c'est comme tout on fini par se lasser, mais bon ne crachons pas dans la soupe, amateur de "classique" j'avoue que chaque fois que je la voie mon sang ne fait qu'un tour (tandis que je rêve d'en faire au moins un à son bord ... ).
275 GTB6 de 1965
Au milieu des années '60, Ferrari pouvait déjà s'énorgueillir d'une inoubliable décennie de victoires. Ses châssis habillés par Pininfarina, le Maitre de Turin, s'étaient hissés au sommet du prestige et du succès et ses voitures de compétition croulaient sous les lauriers. Jugez-en plutôt : trois titres des Constructeurs en Grand tourisme, quatre titres pilotes en Formules 1, neuf titres mondiaux en championnat Sport Proto' et sept victoires au classement général des 24 heures du Mans .... En dix ans à peine, Ferrari et Pininfarina, soudés comme jamais, étaient devenus ce que nous appellerons un cas d'école.
Comment gérer cette situation ? Le marché des "Supercars" capables de croiser à 250 km/h n'avait pas manqué d'attirer du monde, et non des moindre. Qu'il nous suffise de mentionner la vénimeuse Shelby Cobra, l'amusante Ford Mustang revisité par le même Carroll Shelby ( et lui même virant au volant d'une 857 S dans les années 50/60 ) ou encore la puissante Iso de Giotto Bizzarrini et la menaçante Lamborghini.
C'est au beau milieu de ce bouillon que vit le jour, en 1964 (décidément cette année 64 verra le jour de beaucoup de bel engin Ford, Posche... moi même né en 196..., heu pardon je m’égare..) , en 1964 donc, la Ferrari 275 GTB, berlinetta de haute naissance qui, loin de renier le châssis de la dernière berlinette 250 GT à empattement de 2400 mm, lui ajoutait nombre de nouvelles caractéristiques qui allaient faire date, dont une suspension à 4 roues indépendantes et surtout une boite de vitesse déplacée vers l'arrière, pour partager son carter avec le différentiel afin de mieux équilibrer les masses. Dans le mêm esprit, le moteur douze cylindres porté à 3.3 litres et 280 chevaux avait été reculé vers l'habitacle. Boite à l'arrière, moteur reculé, les masses étaient mieux centrées, d'où une diminution du moment d'inertie, donc une meilleur stabilité à haute vitesse.
275 GTB4 1964
On prit donc l'habitude d'admirer l'incomparable silhouette de la 275 GTB, de la voir promener son immense capot moteur et sa proue basse à calandre réticulaire rendue plus agressive encore par les petits pare-chocs de coins. On appréciait ses ailes avant charnues terminées par de longs carénages de phares et ses ailes arrières galbées par des pneumatiques énormes (pour l'époque) des 205HR14. On aimait ses vitres de portières très "Tour de France", presque écrasées par le toit, ses ouïes latérales assoiffés d'air et sa poupe agressive comme celle d'une GTO qui aurait été revue par la touche "Lusso" des dernières berlinettes 250 GT du même nom .... Pour la première fois, des jantes en alliages léger à fixation centrale remplaçaient les traditionnelles Borrani à rayons.....
... bon, attendant je repart avec une "petite anglaise", le radio-cassette à fond pour juguler tant bien que mal le son rageur du 12 cylindres d'un autre fauve ... noire (enfin on peut rêver quoi ... d'elle ..en elle)
à suivre et bonsoir ...