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Talon

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Tout ce qui a été posté par Talon

  1. Oups, j'en doute beaucoup. Pouvez-vous donner un exemple de "vengeance", sans interpréter le comportement par des motifs purement humains ? La vengeance est un mal que l'on fait à quelqu'un qui nous a fait du mal. Donc il faut avoir la notion de mal. Et les bêtes ne l'ont pas.
  2. Wipe nous fait une crise d'anthropomorphisme galopant. C'est l'humain qui applique ses propres notions aux autres animaux. Oui, ils sont sensibles, mais leurs raisonnements sont très sommaires. Je n'ai jamais pu faire comprendre à mon chien que si je le fais vacciner, c'est pour son bien. Il renâcle quand nous allons chez le véto. Il doit être sot. Il ne sait pas quand il agit mal, mais peut imaginer mon mécontentement, par expérience. Ca s'appelle le conditionnement. Le bien et le mal, la morale, est une notion purement humaine; et sociale. Un humain solitaire, sauvage, n'a pas de morale: il vit comme une brute ou un dieu, selon Aristote.
  3. Talon

    BD préférée ?

    La mienne, "par le chien !" (Juron favori de Socrate.)
  4. Les relations entre les gènes, les cellules et l'environnement, c'est une science appelée "épigénétique".
  5. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    Descartes ne disait pas autre chose : la pensée est plus étendue que l'entendement.
  6. Non, les animaux dites "bêtes", puisque nous sommes des animaux nous aussi, ne savent pas ce qu'ils veulent. Ils répondent à leurs instincts ou à leur conditionnement, réflexes, sans le savoir. C'est une chose de vivre et une autre de le savoir. C'est réservé à l'humain, quoique certains grands singes aient des semblants de "conscience de soi." Mais c'est très exceptionnel. Lisez-donc "l'Homme, ce roseau pensant" d'Axel Kahn, ce marcheur qu'il ne faut pas confondre avec le crétin des Pyrénées, symbole du degré zéro de la politique.
  7. La loi du talion amenait à des aberrations. Un homme qui assassinait un enfant ne subissait pas de peine, on tuait un enfant de sa famille par compensation. Un homme qui tuait un mari était tenu de prendre la place de la victime auprès de sa femme. "Le trait éminemment distinctif du vrai citoyen, c'est lajouissance des fonctions de juge et de magistrat. "Aristote. Le citoyen décide des lois auxquelles il décide d'obéir. Le juge rend la justice, le magistrat gère la cité (organise la vie sociale, fait la politique). Au-dessus est placé le législateur (le peuple représenté, en démocratie indirecte). Le législateur fait les lois, qui sont toutes faites dans l'intérêt général. Le juste, c'est l'intérêt général. "Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi; mais elle doit être loi parce qu'elle est juste." Montesquieu "Les lois sont faites pour rendre les hommes plus justes, alors que certaines ne font que les rendre plus coupables." Montesquieu
  8. La loi, prétendue divine, serait la seule chose immuable, statique, alors que tout est dynamique, change constamment. C'est effrayant. Ce qui n'évolue pas est forcément décalé et amené à disparaître. Question de temps.
  9. Les formes de la Justice: Dans les sociétés non étatisées: par restitution (vengeance, vendetta) par expiation (religion) Le principe de ces sociétés fragiles était de conserver la cohésion du groupe, menacée par des guerres privées. La compensation était alors appliquée: loi du talion, remplacement de la victime par un membre du clan du meurtrier, don de biens. Dans les sociétés étatisées: par compensation (le prix du sang) par la peine et son exemplarité. A noter que la peine est différente selon la position sociale des individus. Un roturier condamné à mort était pendu; un noble avait la tête tranchée. La peine est la même (la mort) mais pas son application.
  10. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    "Les Latins entendirent d'abord par anima la vie de l'animal.Chez les Grecs on disait : la respiration est l'âme (pneuma).Cette respiration est un souffle. Les Latins traduisirent le motsouffle par spiritus : de là le mot qui répond àl'esprit chez presque toutes les nations modernes." Voltaire Le cerveau est matière pensante. Et parce que l'homme a acquis "la conscience de soi", qu'il s'observe et sait que c'est bien lui qui agit et pense, juge ses actes, il s'imagine être d'une essence supérieure aux autres animaux. Eux ne savent même pas qu'ils vont mourir, n'inventent pas de dieux, ni d'âmes. Ils sont heureux et ne le savent pas.
  11. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    Le libre-arbitre, pour un déterministe comme moi, est une faribole créée par la religion pour soumettre les ouailles. Cette notion vaniteuse vient du fait que nous avons "la conscience de soi." Parce que nous savons que nous vivons, nous en tirons la conséquence fallacieuse de décider de notre sort. "Il n'advient pas au sage ce qu'il souhaite mais ce qu'il a prévu." Sénèque.
  12. Mais alors, un médecin qui craint les piqûres n'en fera pas aux patients pour leur soin ? L'homme fait souvent une chose pour en obtenir une autre. Quand à l'équité, Aristote la place au-delà de la justice. Ce n'est pas un juge qui en décide, mais un arbitre. L'arbitre étant choisi par les parties. Le juge est imposé par la société.
  13. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    Toutes ces élucubrations sont du niveau archaïque de "la pensée magique." Rien ici qui fasse avancer la connaissance.
  14. Hystérique vient d'utérus, donc phénomène spécifique aux femmes. Et on a brûlé nombre de sorcières au nom de ce phénomène. Quand à la science, elle est le moyen humain de comprendre la nature. Tous les cerveaux humains ont les mêmes capacités, ils varient ensuite selon les informations qui leur sont fournies. La science est le seul moyen universel de se comprendre. La somme des angles d'un triangle est la même en Patagonie qu'au Zimbwabwé.
  15. Oui, il faut croire que l'homme sauvage n'est pas vraiment un homme, comme le prétend Aristote : celui qui n'a pas besoin des autres, celui qui vit isolé, est une brute ou un dieu. N'empêche qu'avant de se socialiser, l'homme sauvage était seul. Il considérait ses congénères comme tout autre animal. Quand il a acquis "la conscience de soi", il s'est observé lui-même, a reconnu les mêmes besoins et qualités dans d'autres animaux avec lesquels il s'est associé pour se satisfaire plus aisément. Quand à l'animisme, il est apparu postérieurement à ce phénomène social, puisque postérieur à la "conscience de soi." C'était l'époque de "la pensée magique". L'homme cherchait à expliquer les phénomènes naturels, cherchait les causes. Quand il n'y parvenait pas, il attribuait ces phénomènes à des génies. La magie et la science sont beaucoup plus liées qu'on le croit actuellement.
  16. L'humain est le seul animal qui a acquis "la conscience de soi." Il est le seul à savoir qu'il vit, et il peut donc former des projets, et décider s'ils sont bien ou mal. Mais la définition de bien et du mal est sociale; elle est différente selon les civilisations, les environnements et les nécessités. Le bien commun aux hommes est celui qui les fait se regrouper pour lutter contre la nature, qui est leur pire ennemi. Paradoxal. Il réussit assez bien pour coloniser toute la planète. Aucun autre animal n'en est capable. C'est bien ou c'est mal ? Et il se propose de coloniser l'espace. Ca craint !
  17. Non, l'animal sauvage n'est pas sadique. Ce sont surtout les animaux domestiques qui "jouent" avec leur proie. C'est parce qu'ils ont besoin de dépenser leur énergie, car leur vie domestique les rend paresseux et trop souvent inactifs.
  18. Il est difficile de définir ce qui est juste. Les Stoïciens enseignaient que c'est l'honnêteté qui est le seul bien. L'honnêteté est plus facile à définir. "L'homme à l'état sauvage a une pensée immédiate (il cherche à se satisfaire sans penser à autrui), l'homme à l'état civil a une pensée médiate (il songe aux conséquences). L'homme sauvage vit en lui, l'homme civilisé vit hors de lui." JJ Rousseau.
  19. Les Athèniens décrétaient "Juste" certains citoyens méritants.
  20. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    Quasimodo, la conscience de soi est la capacité de s'observer soi-même. Etre à la fois observateur et sujet, se dédoubler mentalement. Ce phénomène a permis aux hommes de connaître leurs comportements, leurs besoins, et de reconnaître les mêmes chez d'autres animaux, qui leur étaient indifférents ou même gibier auparavant. Ils se sont donc regroupés pour satisfaire plus aisément à ces besoins communs. C'est le début de la civilisation. Se sachant un individu dans le groupe, il peut former des projets, imaginer ses actes dans l'avenir, les juger bons ou mauvais; c'est la morale. Dans les sociétés archaïques, les hommes n'expliquaient pas facilement tout ce qu'ils observaient dans la nature. Ils ont imaginé des génies, pour les êtres non-vivants également. Une crue, inexpliquée à leur niveau, était provoquée par le génie du fleuve. Ce fut l'époque de la "pensée magique". Et la magie est une science parallèle, qui cherche à connaître. Connaître est la conséquence de la conscience de soi. Et quand il ne connaît pas les causes, l'homme imagine une puissance supérieure. Devenu vaniteux, il refuse la mort; lutte contre la nature. La question initiale en est le parfait exemple. "Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse; l'égalité qui était entre eux, cesse, et l'état de guerre commence." Montesquieu
  21. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    Ni prouver l'inverse. Donc la sagesse demande de s'abstenir. C'est la différence qu'il y a entre l'hypothèse et la conjoncture. L'hypothèse est basée sur des lois physiques reconnues; la conjoncture est basée sur la seule imagination.
  22. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    C'est bien pour ça que Montaigne disait : "Nul ne se plaint pas d'être mort, mais oui bien de mourir."
  23. Talon

    Meurt-on vraiment ?

    "La mort est le seul bien que nous avons en propre. On peut nous priver de vie, mais pas nous priver de mort." Montaigne Les humains, dits sapiens sapiens, vivent et le savent. C'est grâce à la "conscience de soi" qu'ils ont acquise par un long processus qui a débuté par une anomalie génétique; anomalie qui a supprimé la limitation du volume cérébral. Le cerveau humain s'est développé jusqu'à atteindre la taille qui a permis d'acquérir cette "conscience de soi." Les autres animaux vivent, nous, nous le savons. La conséquence est que nous savons aussi avoir une fin. Les autres animaux n'ont, comme nous, qu'un instinct de conservation et défense. Oui nous mourrons, pour qu'il y ait la vie, d'autres vie. Car si ce qui est demeurait toujours en l'état, il n'y aurait aucun changement ni évolution. Refuser ou espérer l'immortalité est un signe d'égoïsme.
  24. Talon

    Vérité Absolue

    Selon Alain, ce qui est objectif est ce qui est admis par le plus grand nombre d'individus. Descartes dit que ce qui est perçu clairement et distinctement est vrai. Il dit aussi qu'il faut se méfier des sens. Quand la foudre tombe, l'éclair semble précéder le tonnerre, alors qu'ils sont simultanés. Allo, quoi ? Ceux qui les perçoivent en même temps ne sont plus là pour le dire. Les sciences premières, comme la géométrie, qui sont abstraites, tirées de l'esprit seul, sans besoin d'aucun sens, dépendent uniquement du fonctionnement de notre esprit. Mais pourtant, celui qui a imaginé le cercle, pur artefact puisqu'il n'existe pas dans la nature, ne s'est-il pas inspiré du bousier poussant sa trouvaille ?"L'homme ne peut se donner ni sensation ni idée, il reçoit tout ; la peine et le plaisir lui viennent d'ailleurs, comme son être." Zadig, de Voltaire Donc la vérité dépend de ce qu'on reçoit. C'est le mécanisme, le processus de l'esprit qui est commun aux hommes.
  25. Talon

    Vérité Absolue

    Donc il y a deux sortes de vérités, les objectives, admises par le plus grand nombre de gens; et les subjectives, qui dépendent de notre culture et de notre état physique et mental.
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