

Scénon
Membre-
Compteur de contenus
3 629 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Scénon
-
C'est un argument contre lequel je suis impuissant.
-
Vous paraissez vouloir imposer un sens nécessairement péjoratif au verbe «abaisser», alors que je le prends dans son sens étymologique, premier et plutôt neutre: «faire descendre de haut en bas», «incliner en bas», «amener en bas», «baisser». Voilà l'origine du problème: vous vous fiez à quelle traduction française? J'en ai plusieurs, dont une donne ceci: «Qui est comme le Seigneur notre Dieu? Il a placé sa demeure en haut; il s'abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre.» (Psaume 113, 5 et 6) Le verbe hébreu correspondant est chaphel, «être bas», «être abaissé», «descendre». Tout cela n'est-il pas une querelle de mots?
-
La chrétienté – et le judaïsme aussi – a toujours enseigné, sur base des Écritures, que Dieu s'abaisse, qu'il descend jusqu'à l'homme. De là vient même le mot «condescendance» qui, au départ, n'a pas le sens péjoratif qu'il a aujourd'hui; c'est le fait de «descendre avec» l'homme exilé, de se mettre en quelque sorte à son niveau. C'est un abaissement au sens strict du terme. Je ne compte pas vous assommer de nombreux passages bibliques; un seul suffira: «Voici que le Seigneur sort de sa demeure, il descendra, il marchera sur les hauteurs de la terre.» (Michée 1, 3) Me fiant à votre conseil, j'essaie de lire ce verset “comme un enfant”, sans analyses ni “interprétations et tout ça”.
-
Je me garderai bien d'intervenir dans l'aimable dialogue entre Anruadebobdny et Hdbecon – un modèle de constructivité dans l'échange respectueux des idées – mais je me permets d'ajouter, à la longue réponse du dernier nommé, que je ne comprends pas pourquoi, Anruadebobdny, vous lui faites les reproches ci-dessus cités, alors que vous n'hésitez pas à adresser à d'autres personnes le reproche exactement contraire: .
-
En attendant, voici ce qu'écrit un de ses porte-parole : «Le Seigneur Adonaï ne fait rien sans en révéler le secret à ses serviteurs les prophètes» (Amos 3, 7). Merci de votre réponse.
-
Les vrais prophètes seraient donc des faux?
-
Pouvons-nous nous fier aux vrais prophètes?
-
Nous pouvons nous fier aux vrais?
-
-
Vous avez compris ce que je ne suis jamais parvenu à faire comprendre à quiconque sur ce forum: qu'aucune religion, quelle qu'elle soit, ne célèbre un Dieu transcendant et extérieur à l'homme, bien que cela soit peut-être moins évident à première vue dans quelques-unes d'entre elles. En tout cas, le christianisme met particulièrement l'accent sur ce point – au point de s'être fait accuser d'idolâtrie par certaines autres traditions; car il y a toujours danger d'adorer l'âne qui n'est que le véhicule du Seigneur. Dieu ne peut jamais se manifester sans l'homme. Ceux qui voudraient qu'il se manifeste en dehors de ses fils, en dehors de ses prophètes, en dehors de ses saints ou de ses sages, ne le rencontreront jamais. Ce serait comme espérer voir la lumière s'allumer dans une maison obscure, sans qu'il y ait des fils électriques ou d'autres supports indispensables pour la manifester.
-
«“Car ce n'était pas encore le moment”, soit que le temps du salut d'Israël ne fût point encore venu parce que le peuple des Gentils n'avait pas encore fait son entrée, soit que le temps de croire fût dépassé, parce que le Seigneur, venu tout d'abord au peuple juif, mais méprisé, avait passé aux Gentils.» (ibid.)
-
C'est bien possible. Comme pour les deux aveugles, je suppose que le commentaire sur le figuier peut s'appliquer à tous ceux qui ne connaissent pas la Voie de droite; et ceux-là semblent être très nombreux.
-
De rien, avec grand plaisir !
-
Oui, c'est évidemment à cette parole que pense Jérôme: «Il vit un arbre – nous y voyons la synagogue et l'assemblée des Juifs – à côté du chemin (iuxta viam). En effet, la synagogue possédait la Loi, mais elle était à côté du chemin parce qu'elle ne croyait pas en celui qui était le Chemin.» (ibid.) Dans chap. 20 (p. 99), il propose le même commentaire sur les «deux aveugles assis sur le bord du chemin (secus viam)», dont l'identification est plus générale. Mais je comprends que votre question porte plutôt sur la parole rapportée par Jean. Hélas! je n'ai pas de commentaire de Jérôme sur Jean sous la main... Vous allez vexer Hdbecon.
-
C'est un célèbre traducteur et commentateur latin des Écritures, aux environs de 400 après J.-C.
-
«Aux environs de midi, cette heure où il allait, par sa Passion, illuminer le monde, le Seigneur, retournant dans la ville, eut faim etc.» (Saint Jérôme, Commentaire sur saint Matthieu, Cerf, Paris, 1979, t. II, p. 121, trad. É. Bonnard) (Désolé de vous comparer encore!)
-
Vous êtes épatant !... ou vous avez de très bonnes lectures; probablement les deux ! En tout cas, vous m'impressionnez. En effet, ce que vous écrivez rejoint tout à fait le commentaire que donne saint Jérôme de ce passage. Un petit détail intéressant de ce commentaire, qui complétera le vôtre: selon plusieurs traductions modernes, le figuier se trouverait «sur la voie». Mais la Vulgate et Jérôme dans ses Commentaires sur Matthieu, traduisent «le long de la voie» ou «à côté de la voie» (en latin: secus et iuxta). Jérôme explique que le figuier représente ceux qui, ne reconnaissant pas Celui qui est la Voie, se trouvent par conséquent à côté.
-
Tant qu'ils “vont” s'arroger le droit d'exploiter cette parabole dans le sens que vous dites, d'autant plus que cela fait déjà deux mille ans qu'elle existe, je ne m'inquiéterais pas trop à votre place. Un bien plus gros souci, c'est que sans faire appel à ce genre de parabole, beaucoup qui ne suivent pas ces préceptes, s'arrogent actuellement le droit (pas divin) de couper de très nombreux arbres partout dans le monde, qu'ils leur plaisent ou qu'ils ne leur plaisent pas, au motif qu'ils donnent ou non des fruits (selon LEURS critères personnels présentés comme justes et humains). .
-
Oui, toute traduction est déjà presque une sorte de commentaire. Des exégètes, il en faut, sinon on n'y comprend pas grand-chose, aux Écritures.
-
Que voulez-vous dire?
-
Un exégète est quelqu'un qui explique, un commentateur.
-
Vous feriez un excellent exégète des saintes Écritures.
-
Pour vous? tant mieux!...
-
Je crois que vous n'avez pas compris ma question. Pourquoi, au sujet de la malédiction prononcée contre le figuier qui ne produisait aucun fruit, alors que ce n'était pas la saison des figues, Jésus explique-t-il à ses disciples qu'il faut pardonner les offenses d'autrui?
-
Avec plaisir. Ce qui m'intrigue, c'est l'intention de Marc en citant ces propos.