

Scénon
Membre-
Compteur de contenus
3 640 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Scénon
-
Ni Isaac ensemble avec Ismaël... À part cela, nous sommes plus ou moins d'accord sur l'interprétation messianique d'Isaac à l'intérieur de la religion chrétienne.
-
« Au sujet d'Ismaël je t'ai entendu. Voici que je le bénis, je le ferai fructifier et je le multiplierai beaucoup, beaucoup ; il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 17, 20)
-
En attendant, encore ce petit commentaire d'Albert le Grand, de la même veine : On voit que, pour les Pères de l'Église, le mystère christique n'est pas réduit à un événement unique d'il y a deux mille ans: le Christ est venu, vient et viendra.
-
Je passe mon tour et laisse à @safirfarid219 le soin de répondre.
-
D'accord, merci. Reste à attendre les explications de@safirfarid219.
-
D'accord, je comprends mieux. Et où trouve-t-on cette orthographe-là ? (P.S. Je ne parlais pas non plus de la lettre initiale du nom. En fait, le nom que vous avez cité en dernier lieu contient trois alif !)
-
Merci de votre contribution et du lien, mais cela devient de plus en plus confus pour moi. De quelle “seconde” orthographe parlez-vous? Dans votre citation, et dans la sourate proposée, il y a à la fois un alif et un ya...
-
@safirfarid219, votre explication n'est pas claire. Vous avez écrit plus haut : Donc, Abraham a d'abord la lettre ya, puis il est sans la lettre ya. Mais à présent, vous écrivez : Donc, selon cette version, Abraham est d'abord sans la lettre ya, puis avec... J'ai du mal à vous suivre...
-
(En coup de vent, désolé !) L'enseignement rabbinique dit qu'Abram a reçu l'Esprit Saint, représenté traditionnellement par la lettre he (H), qui est un souffle, une aspiration ; Abram devient ainsi AbraHam. Puisque @hdbecon ne voit pas d'inconvénient à ce que nous discutions du sujet, je suis en effet très curieux d'apprendre pourquoi, en arabe, on retire du nom d'Ibrahîm la lettre ya.
-
(J'ai malheureusement très peu de temps pour l'instant, mais je vous ai tous lus attentivement.) Ce sujet, très intéressant, a déjà été abordé ailleurs sur le forum. Cela prouve tout simplement, comme @hdbecon l'a laissé entendre, qu'il ne faut pas prendre les Écritures au sens historique, ainsi que les rabbins eux-mêmes le répètent sans arrêt; ce qui me dispense d'engager pour la énième fois un débat stérile avec @Blaquière qui veut absolument qu'on détermine le statut historique ou pseudo-historique d'Isaac et, en résumé, de tous les événements bibliques; une aimable sentence rabbinique dit sur cette question: “Que ceux qui cherchent de l'histoire dans la Torah, qu'ils crèvent!” (Loin de moi, bien sûr, de souhaiter à mon tour du malheur à qui que ce soit, mais je pense que c'est une manière tranchante, pour les représentants de la tradition juive, de mettre fin à des discussions dont l'objet est à mille lieues des préoccupations de leur tradition.) Donc: il m'est indifférent de savoir si l'enfant sacrifié est Isaac dans la tradition judéo-chrétienne, ou si c'est Ismaël selon la tradition coranique. C'est une fois encore vouloir trouver une “historicité absolue” selon laquelle, évidemment, il ne peut s'agir que d'une seule identité: ou celle d'Isaac ou celle d'Ismaël. Si c'est vraiment tout ce qu'on cherche à déterminer, on aura plutôt intérêt à ouvrir un débat dans la section Histoire, et non dans Religion et Culte. À mes yeux, la lecture musulmane qui voit dans le sacrifice de l'enfant celui d'Ismaël est très intéressante, et même très pertinente, mais non pour des raisons platement historiques.
-
Excellente question, Abraham s'est posé la même ! Voici un commentaire, typiquement rabbinique, tiré des Pirqé de Rabbi Éliézer, sur le verset où Dieu dit à Abraham : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac » (Genèse 22, 1).
-
Pour rebondir une dernière fois, je l'espère (nous avons une bibliothèque de Nag Hammadi à finir...), sur le sacrifice christique d'Isaac, voici les propos pauliniens les plus frappants : «Abraham ne broncha pas dans sa foi, lorsqu'il offrit son fils unique sur qui reposaient les promesses [d'une abondante descendance]; il estimait que Dieu était assez puissant même pour le ressusciter des morts» (Hébreux 11, 17 19). Et voici quelques passages suggestifs d'Origène, Homélies sur la Genèse, VIII, 1 et ss. (trad. Doutreleau) : «Abraham espérait donc qu'Isaac ressusciterait [...]. Bien mieux, pour parler plus clairement, Abraham savait qu'il était à l'avance la figure de la vérité à venir.» « “Et il [Abraham] parvint le troisième jour, dit l'Écriture, à l'endroit que le Seigneur lui avait fixé [pour le sacrifice d'Isaac]” (Genèse 22, 3). [...] La résurrection du Seigneur a lieu le troisième jour. » « Il [Abraham] renvoie ses serviteurs. “Vous donc, dit-il, restez ici ; moi et l'enfant nous irons, et quand nous aurons adoré, nous reviendrons vers vous” (Genèse 22, 5). Dis-moi, Abraham, dis-tu bien la vérité aux serviteurs en affirmant que tu vas adorer et que tu reviendras avec l'enfant, ou bien les trompes-tu? [...] – Je dis bien la vérité, répond-il, et j'offre bien mon enfant en holocauste. C'est pourquoi, d'une part, j'emporte le bois avec moi et, d'autre part, je reviens vers vous avec l'enfant. Car je crois, et telle est ma foi, “que Dieu est assez puissant même pour le ressusciter des morts”. » « Qu'Isaac porte lui-même le bois pour l'holocauste, c'est la figure du Christ qui “porta lui-même sa croix” (cf. Jean 19, 17)». Ces citations n'épuisent pas les parallèles établis entre le sacrifice d'Isaac et celui de Jésus-Christ.
-
J'ai l'impression que les trois premiers alinéas que vous citez parlent en réalité du Père, et que c'est seulement à partir des mots «C'est lui-même, véritablement, qu'il engendre, etc.» qu'il est question du Fils engendré par le Père, pour que le ce dernier soit connu par l'intermédiaire du Fils. Intéressant. Ces auteurs sont trop peu lus, on gagne cependant à les fréquenter.
-
Ce qui illustre, une fois encore, qu'Isaac est lui aussi ressuscité.
-
En effet, c'est encore saint Paul qui parle du sacrifice d'Isaac à quelques reprises. Quant à l'Évangile canonique, ce n'est pas pour rien que peu après la résurrection, il met dans la bouche de Jésus cette parole: «Ne me touche pas!» qui fait écho à: «N'étends pas la main sur le garçon!»
-
C'est en effet assez étonnant comme oracle. Sa statue a été vandalisée récemment, et devinez ce que les malfaiteurs ont laissé intact...
-
De quel sacrifice parlez-vous pour l'Ancien Testament? Je pensais que vous cherchiez des versets sur le sacrifice accompli par le Christ. Je n'ignore pas que le Christ (Messie) est mentionné dans l'Ancien, mais y est-il question d'un sacrifice du Messie? je n'en ai pas de souvenir. Pour le sacrifice christique dans les textes de Nag Hammadi (ou autres), si quelqu'un a le courage de parcourir l'index à la fin du tome de la Pléiade...
-
Je n'en ai pas découvert de traces explicites dans les Évangiles canoniques. Peut-être en trouverons-nous, qui sait ? dans un Évangile purement gnostique bien de chez nous... Sinon, ce qui me frappe dans les Évangiles, c'est le très grand nombre de versets parlant des «sacrificateurs» qui s'acharnent sur Jésus et qui, finalement, obtiennent qu'il meure. Tout dépend de la traduction dont on dispose: le terme hiereus est souvent rendu par «prêtre», mais étymologiquement, le sens du mot est bien «sacrificateur».
-
Est-ce des citations comme celles-ci que vous cherchez (il doit y en avoir quelques autres) ? I Corinthiens 5, 7 : « Notre Pâque, Christ, a été sacrifié ». Éphésiens 5, 2 : « Le Christ vous a aimés et il s'est livré pour vous comme offrande et sacrifice à Dieu ». (Et cessez de vous traiter de “Fils de Dieu” entre vous, de grâce ! Un peu de tenue !)
-
Je l'avais compris, et je n'ai rien contre des réflexions personnelles. Mais on voit l'utilité d'attirer constamment et aimablement l'attention de ses interlocuteurs sur le fait qu'on ne comprend une tradition qu'à travers ceux qui la représentent. Hélas! souvent, si je m'y risque, je passe pour vanter “l'imaginaire”, hanter “les hautes sphères” (j'en deviens poète d'alexandrins, comme vous le voyez!)...
-
Il va de soi que si on ne réunit pas le Nom, comme l'a fait Jésus, on ne l'imite pas.
-
Oui, je pourrais, mais ce serait trop long pour tout citer en une fois. Pour être très bref, il faut savoir qu'un principe d'exégèse traditionnelle est que le texte biblique ne dit pas tout. Ainsi, tout ce qui se passe entre les versets Genèse 22, 10 et 11 n'est pas relaté dans le texte écrit, mais bien dans la tradition orale; et selon cette tradition, c'est à ce moment précis qu'a eu lieu le sacrifice. C'est cela qui explique, par exemple, qu'un peu plus loin (verset 16) Dieu dit: «Puisque tu as fait cette chose, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique». Dans les Pirqué de Rabbi Éliézer, chapitre 31, par exemple, on lit: «Lorsque la lame atteignit le cou d'Isaac, son âme s'envola et sortit. Lorsqu'Il [Dieu] fit entendre sa voix entre les deux chérubins et qu'Il dit: “N'étends pas la main sur le garçon”, l'âme réintégra le corps. Abraham le délia et Isaac se mit debout sur ses pieds. Isaac connut alors la résurrection des morts.» Il y aurait bien d'autres choses à citer, chez les rabbins comme chez les chrétiens, et jusque dans le texte biblique lui-même, mais avec ce qui précède, on voit suffisamment pourquoi les chrétiens ont tellement insisté sur le rapport entre les deux sacrifices, celui d'Isaac et celui de Jésus.
-
Oui, le chrétien qui l'est vraiment, c'est-à-dire qui a imité Jésus-Christ en Tout.
-
Je rappelle que selon l'exégèse rabbinique, Isaac a été sacrifié par Abraham. En perdant cela de vue, on ne comprendra pas le parallélisme constant établi, dans l'exégèse chrétienne, entre le sacrifice d'Isaac et celui de Jésus.