-
Compteur de contenus
5 992 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par deja-utilise
-
Juger, jauger, mesurer, sentir ou ressentir ne sont-ils pas synonymes lorsqu'ils sont employés au travers de notre seule subjectivité ? Je ne peux pas vivre quelque chose et rester réellement indifférent à celle-ci, j'en fais nécessairement quelque chose, je la range, je l'étiquette, je la compare, etc... Si par exemple je sens une odeur, illico presto elle est analysée comme bonne, mauvaise ou insipide ! Si je rencontre une personne pour la première fois, instantanément, et plus ou moins inconsciemment, je vais chercher des - ou être attentif à - indices qui me permettent de la mettre dans la case ami ou ennemi, ou si je la connais déjà, est-ce que ce qu'elle dit me fait du bien ou du mal, est-ce vrai ou faux, juste ou injuste, etc... Le simple fait de catégoriser tout ce qui nous arrive est une forme même primitive de jugement, qui peut être affiné par la suite ou rectifié par l'usage de la raison éventuellement.
-
Je veux bien te croire, je ne connais que vaguement. Sinon, je sens un certain malêtre qui émane de ce que tu dis succinctement, à travers les mots comme souffrances, Dieu, pessimisme, etc... Et il semble bien que tu cherches un moyen d'en sortir, a priori spirituel, mais qu'importe: Ce que je peux dire toutefois - de positif -, c'est que de deux personnes mal dans leur existence réciproque, qui se rencontrent et " fusionnent ", il peut en ressortir un mieux être global que les deux pris séparément, et que donc cette synergie transforme la réalité d'avant en quelque chose de meilleur. [ Tout comme en électricité, deux résistances quelconques mises en parallèle/jumelées donne une résistance globale meilleure que n'importe laquelle prise séparément ]
-
Je n'en doute pas. Ce stade est pour moi révélateur de l'intériorisation de l'autre en nous, je ne pense pas que ce soit indispensable d'en passer par cette étape, on peut aussi consommer les relations en " live " et produire un résultat équivalent, d'ailleurs il n'existe pas de tel miroir dans la nature pour les autres animaux sociaux et qui pourtant font tout de même preuve à peu de choses près des mêmes comportements, au moins dans leurs fondements, ils ont parfaitement intégré eux aussi autrui en eux. Nous sommes destinés à être réceptifs aux autres, et ceci se manifeste dès notre plus jeune âge avant même toute communication, notre nature trouvera alors un moyen d'y satisfaire si il se présente pour répondre à ce besoin, que ce soit un miroir, un chien, un copain de jeu, ses parents ou tuteurs ou même le personnage d'un livre ou d'un feuilleton, voire de son journal intime, notre imagination est sans limite... L'autre justement, avec son ressenti qui lui est propre !
-
Notre raison d'être la plus fondamentale, est celle de notre animalité d'être biologique et social: nous fuyons la souffrances et nous recherchons le plaisir, ainsi que la compagnie de nos semblables, tout simplement pour nous sentir vivre. D'ailleurs certaines personnes ne trouvant pas d'individu pour accomplir leur destinée, en viennent à préférer un animal de compagnie, cette sensation tant recherchée s'exprime sans passer par le langage ou le discours verbal, la simple présence de l'autre même non-humain, ses affects et ce qu'il témoigne remplissent notre coupe percée, et sustente bon an mal an son dépositaire homo sapiens. Survivre ne nous convient pas, nous voulons nous sentir exister car c'est ainsi que nous sommes constitués, comme ça peut être le cas aussi pour d'autres animaux sociaux.
-
Certes, toutefois pour pouvoir apprécier ou mesurer ces raisons des autres, il faut encore les avoir " traversées " d'une certaine manière, ou dit autrement, les connaitre plus que superficiellement, il faut donc en avoir une idée assez précise et consistante, ce qui signifie qu'elles font déjà partie de nous, même si on n'y adhère pas soi-même, et que donc elles ne sont pas étrangères à notre réflexion, mais que nous avons décidé de les mettre à l'écart, de les ignorer, de ne pas les prendre en considérations, ni de leur donner une place importante, on peut dire un jugement de valeur préalable. Sinon, on peut aussi les rejeter d'emblée sans en percevoir le fond ou la signification, la raison, parce qu'on ne les comprend pas, qu'elles sous échappent, que l'on ignore ce qu'elles recouvrent. Et puis, il y a la position que je défends, celle de trancher ou de fusionner les idées, de réfuter ou d'intégrer, et là on rejoint tes doléances, promouvoir un système constructif ! Bonne journée également.
-
Il me semble que par moments il faut savoir être un peu plus persévérant ou ambitieux ! Personne ne sait marcher sur l'eau, tout ne peut pas être éternellement mouvant comme les sables éponymes, on doit pourtant s'appuyer sur quelque chose pour avancer, pour progresser, il nous faut donc une assise, même provisoire et locale, et parfois par un détour inattendu, par une surprise on s'aperçoit que l'on a progressé, que l'on peut rester là où l'on est, que l'on peut commencer à bâtir du dur, telle une Venise, qui soit durable et solide. Par exemple, il suffit d'avoir expérimenté que l'on ne peut pas dire n'importe quoi ou n'importe comment, à n'importe qui, au moins une fois, pour se rendre compte que la résolution de la question est éminemment épineuse et ramifiée, et encore une fois, c'est du cas par cas avec une prise de risque non nulle, à l'instar de la vie elle-même, la chute nous attend à chaque pas... Si je te suis bien, en filigrane, tu laisses entendre qu'au delà des mots, il y a autre chose d'invisible et pourtant bien palpable et tangible. Que l'on confond allégrement moyen de locomotion, trajet ou même destination et raison du voyage !?
-
Pas d'accord ! Le désir nait spontanément, alors que quand on séduit, en réalité on détourne le cours naturel des choses, on suscite quelque chose qui ne serait pas arrivé autrement, comme la publicité sait si bien le faire, c'est une forme de manipulation, on joue sur une gamme sensible, parallèle ou proximale, qui par automatisme déclenche l'effet attendu. L'amour ne s'invente pas, ne se construit pas sciemment, bien au contraire, il échappe à tout raisonnement, à toute prévision, et c'est justement ce qui fait tout son attrait, il est " incalculable " ! Personne ne décide que telle personne sera son(sa) meilleur(e) ami(e), ou que tel enfant sera notre préféré ou celle là sa dulcinée ou celui là son Roméo, non, c'est une chose qui s'impose avec force à nous, qui nous submerge, qui dépasse littéralement l'entendement ! Le reste n'est qu'excitation plus ou moins contrôlée ou conditionnée. La déception a plusieurs visages, comme celui qui veut qu'une fois que l'on ne fait plus semblant pour séduire, pour conquérir, les masques tombent, et c'est le désenchantement ( pour l'un comme pour l'autre )! La différence entre être et paraitre en quelque sorte.
-
Je comprends l'idée derrière, qui sert à contrebalancer la tendance inverse, mais comme tout extrême, cela ne me semble pas être la solution. Nos émotions, nos sentiments et autres affects ne sont ni bons, ni mauvais en eux-mêmes, un peu comme le couteau, n'est ni bon, ni mauvais, c'est ce que l'on fait avec qui détermine la valeur, il ne faut ni renoncer totalement à en user, ni ne pas être regardant sur ce que l'on fait avec, de même, personne ne peut agir sans motivation, sans cause première, et ses sources y comprises spirituelles ( en rapport à l'esprit ) sont à rechercher dans notre animalité, non dans notre cognition pure ou notre conscience seule, nous sommes animés par des pulsions vitales, il faut savoir les écouter et composer avec tout simplement, ce qui signifie que nous avons toujours un intérêt à agir - l'altruisme pur n'existe pas - ce qu'il faut si je puis dire, c'est que cet intérêt ne passe pas devant tout systématiquement, que nous soyons attentif et vigilant au reste du monde, que nous le prenions en considération dans nos attitudes, dans nos choix, dans notre comportement ou nos réactions, ainsi que dans nos réflexions, qu'il y a en somme d'autres intérêts que les nôtres. [ D'un point de vue logicien: si l'on veut que nos intérêts puissent se matérialiser il ne faut pas que l'un d'eux contrevienne à la réalisation des autres, par exemple si je n'octroie aucune possibilité à ceux des autres, alors ces autres risquent de contrecarrer l'exécution des miens, et finalement, il n'y aura pratiquement que des perdants, alors que si l'on est " open ", il est évident qu'il est dans notre intérêt que les autres puissent jouir des leurs, car en retour nous avons dès lors toutes les chances de vivre les nôtres quasi sans entrave: c'est le gagnant-gagnant ou les intérêts mutuellement profitables, et finalement le nerf de la Justice ou de l'injustice ]
-
Bien qu'extrêmement exigeant, je verrais plus un effet Larsen d'amoureux où c'est précisément la réunion de deux êtres qui fait que l'ensemble vibre: " parce que c'était lui/elle, parce que c'était moi " Montaigne. Il doit être impossible de sustenter un Dieu ou une Déesse, ou qui se sente comme tel, mieux vaut être animé par la même passion que Tristan et Iseult ( sans toutes les réjouissances ou pérégrinations qui les ont accompagnés ) T'es sûre de toi ? Je trouve plutôt celles là sur le net: Tout est difficile avant d'être simple. T. Fuller Rien n'est facile, rien n'est difficile. Sri Chinmoy Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome. A. Einstein ( c'est histoire de discuter, celle que tu donnes est bien aussi en un certain sens ) J'ai vu que tu l'avais abordée - façon de parler - en long, en large et en travers, et que nous sommes sensiblement sur le même ligne il me semble ( t'as vu j'en ai rajoutée une autre, celle de la temporalité: n'importe quand, et même de lieu, n'importe où, j'suis pas gentil, hein ! ) ( tu es toute pardonnée, mais faudra pas recommencer, sinon panpan cucu ) Comment ?
-
Remarque, si l'on suit les sages prescriptions d'Anna Kronisme justement, il ne sert donc à rien de la désirer si elle n'exprime pas elle aussi un élan spontané vers nous/lui. Oui, quand on est trop... Rien n'est assez !
-
Les deux ma capitaine ! J'appellerais ça, un retour d'expériences, comme ça en serait un de vouloir se saisir du gâteau qui nous tente terriblement mais qui se retrouve derrière une vitre sans ouverture de notre côté, à la fois une prise de conscience et de ne pas outrepasser cette barrière en la cassant.
-
Le bien aussi, il n'est pas invisible, mais il retient moins l'attention, c'est de l'ordre du réflexe de survie, le danger vient du mal et non du bien, du mauvais et non du bon. Toutefois, une personne pour qui tu as de la considération, si elle te fait un compliment, ou une action bonne pour toi, tu y seras sensible. C'est un problème d'intensité ou d'attention sans doute la plupart du temps. Pourtant, il faut savoir que dans notre mémoire, c'est l'inverse qui se produit inversement proportionnellement avec le temps passé, plus on remonte loin dans nos souvenirs plus il ne reste que les bons et on adoucie ou oublie les mauvais ! Le mal marque plus facilement l'esprit pour la raison dite au-dessus, mais pourtant le bien agir est autrement plus difficile à mettre en œuvre que de mal se comporter, il a donc une plus grande valeur, que tout le monde reconnait naturellement. Il est clair qu'une poignée de main chaleureuse ne nous fait pas battre le cœur aussi brutalement qu'un cri inattendu, mais c'est pourtant de la première que l'on se souviendra le lendemain et que l'on retiendra pour l'avenir.
-
...voulons encore être aimés. Impossible de ne strictement rien attendre de qui que ce soit, c'est même un préalable à la vie en société, de se conformer à ceci ou à cela. En revanche, d'être exigeant nous rend détestable le plus souvent... et j'ai une très longue pratique derrière moi, crois-en mon expérience et la tienne a priori. Et bien que je le sois moins avec autrui qu'avec moi-même, ce sera toujours de trop, comme de dépenser coûtera toujours trop cher et d'attendre toujours trop long...
-
Je partage ton pessimisme, mais pour la raison que j'ai évoquée ici, notre incapacité à " entendre " ce que l'autre veut dire, soit parce qu'il nous manque les briques nécessaires, soit parce qu'elles ne s'assemblent pas pareillement. Sauf à rester en surface, sur du superficiel ou sur des plaisirs individuels pris en collectivité. Crois-moi, quand on aime vraiment une personne, elle existe bien plus intensément que ceux qui nous insupportent, et on se sent comme avec des ailes dans le dos si nous nous sentons aimés sans condition, reléguant nos rivalités avec certains au rang d'indésirables. Ce que tu dis ou plutôt rapportes, c'est comme ceux qui disent que l'on apprend dans l'erreur, on peut aussi et surtout apprendre sans passer par ce stade, sans se faire mal, sans casser quelque chose, sans tatillonner indéfiniment. C'est sans doute un peu gnangnan ce que ce je vais dire mais l'amour est plus fort que la haine, quand on aime, même ce que l'on déteste s'enrobe d'une certaine douceur, nous avons une lecture tout autre du monde, plus rose ou plus atténuée, alors que la haine contamine tout ce qu'elle touche y compris la chose aimée, tout sombre toujours plus vers le bas, tout se corrompt, se gâte en un cercle vicieux, alors que l'amour serait une spirale vertueuse. J'aime ma fille, et elle occupe la plupart de mes pensées, c'est elle à ce jour, qui me donne le plus le goût à vivre, alors que " mes ennemis " m'indiffèrent... Je comprends, mais je crois que même avec notre progéniture, à un moment, ils deviennent à leur tour des étrangers au fur et à mesure que le temps s'écoule, qu'ils mènent leur vie, font des rencontres, des expériences que l'on ne partage pas, bref ils écrivent leur histoire sans nous. Il me semble qu'il en va de même aussi avec nos amis, car nous ne sommes pas l'unique centre de leur attention, surtout si ils sont parents. En France au moins, l'enfant est ce qui constitue le noyau familial le plus dur, tout le reste gravite autour, en premier les parents, ensuite la famille la plus proche et ensuite les amis, ce qui doit effectivement te donner l'impression que tu décries. Il n'est pas en notre pouvoir de changer le cours des choses, et je n'ai aucun remède ou solution de secours à te proposer, si tu ne vis pas toi-même une telle situation dans laquelle te projeter. Ou alors de faire ce que tout le monde fait ou presque, de courir sans t'arrêter, te dépenser dans toutes sortes d'activités qui t'occupent le ciboulot, pour ne pas te poser un instant, voire à l'inverse, migrer vers le yoga, pour ne surtout penser à rien, et à l'heure du tout numérique ça tombe bien, que du binaire, soit l'un soit son opposé !
-
Tant mieux. Je ne suis pas un grand lecteur, ni assidu. Mais je crois savoir qu'il y a quelques philosophes contemporains qui renouent avec la philosophie de vie, comme c'était le cas en Grèce antique, où l'agir et le penser ne sont plus dissociés mais marchent de conserve. Par exemple, il y a des philosophes qui s'intéressent à la condition animale, d'autre à l'omniprésence des machines, aux actes extrémistes ou à la violence. Les idées pures sont un peu délaissées il me semble, où alors c'est un " marché " de niche que l'on peu retrouvé chez ceux qui ont une double étiquette, mathématicien et philosophe par exemple. Je crois que la philosophie globalement se penche sur les actions des hommes actuels et leurs décisions/orientations/mœurs, elle est donc plus ancrée dans les faits, ce qui est tangible, que dans les idées. Si j'ai bonne mémoire, Cioran était un grand croyant, et ses pensées étaient en grande partie tournées vers sa foi, pour moi ça me fait le même effet qu'un Spinoza, trop théiste ou déiste à mon goût. Si j'avais eu le choix, je me serais passé de profondeur dans ce cas ! La seule chose qui compte à mon avis, c'est d'être heureux, le souverain bien antique, et malgré les progrès prodigieux en science, en technologie, en psychologie et consœurs, nous n'avons pas beaucoup progressé individuellement je crois, tout ces acquis laborieusement cumulés ne nous aident pratiquement pas à conduire notre vie convenablement, en tout cas pas avec plus de facilité ! Je vois essentiellement des autruches, des personnes qui courent après l'activisme pour ne pas avoir à réfléchir à la débâcle de leur existence, de l'absurdité de leurs actions, d'œuvrer à édifier des châteaux de sable... Je ne sais pas, pour moi, j'en suis arrivé à me dire qu'il y a autant de philosophies qu'il y a de pratiquants, il n'y a donc pas de véritable progrès en philosophie, pas plus qu'il y a un plat culinaire meilleur qu'un autre, même si toutes les méthodes de cuisine ne se valent pas, on peut recomposer à l'infini avec les ingrédients existants ou de nouveaux ! La seule pertinence est par rapport à nous-même, exclusivement ! C'est une activité très personnelle et intime mais qui n'est ni tabou, ni honteuse, on peut donc communiquer dessus sans réticence. À l'inverse de vivre en autarcie, reclus, n'est pas un gage d'élévation spirituelle, comme le hikikomori.
-
Chaque mot résonne en nous un peu différemment suivant nos parcours de vie, notre caractère, notre humeur du jour, notre éducation, notre culture, notre niveau socio-pro, notre genre, nos blessures, etc... Et tout ceci mit bout à bout donne une phrase qui peut donc se faire entendre jusqu'à l'oppose de son émission ! Dans un échange verbal, il y a un émetteur, un vecteur communicationnel ou plusieurs et un récepteur, toute la chaine de traitement est à prendre en considération, et même si chacun pense faire du mieux qu'il puisse, le décodage peut toujours être foireux, le moindre parasite peut venir tout chambouler, un peu comme lorsque Pavlov voulait conditionner ses chiennes, parfois c'était un signal neutre qui prenait effet en lieu et place du stimuli désiré ( une paire de lunette, un parfum, un reflet, etc... ). On pourrait dire qu'il suffise que notre cerveau soit câblé d'une certaine manière et nous interprétons donc conjointement à notre câblage, avec un filtre qui nous est propre, certes dans les grandes lignes, les choses les plus évidentes peuvent être suffisamment bien traduites, mais dès que cela devient plus subtil ou en nuance, alors tout est permis, il faut multiplier à outrance les entrées, faire des doublons, ne pas avoir peur de reformuler, d'exemplifier, etc... Mais cela ne fait que réduire un peu les sources à problèmes, ça ne les résorbe pas. J'y rajouterais une limitation essentielle, c'est que l'on ne peut pas savoir, ou plus pragmatiquement toujours anticiper ce que l'autre va entendre ou retenir de ce que l'on dit, nos réceptivités du moment peuvent être foncièrement différentes, par exemple volontairement vague, si je suis tête dans le guidon, à me focaliser à vouloir me faire parfaitement comprendre, en disant une chose, qui sera on ne peut plus limpide, mais par rapport à mon seul ressenti, ce que ça me fait, ce à quoi je songe, il se peut malheureusement que ce message soit lui compris dans une toute autre perspective, pour ce qu'il évoque directement à l'interlocuteur, vis à vis de lui-même, de sa vie et non plus vis à vis de mon existence, mon intention première était alors de me faire comprendre parfaitement, mais ce faisant je peux avoir foudroyé sur place mon correspondant car pour lui/elle ça a un tout autre son de cloche, ça renvoie à quelque chose d'intime, pour le dire autrement, ma démarche était intellective par contre la réception était émotive. Il faudrait être capable de jouer sur tous les registres en même temps, tout en connaissant très bien à qui on s'adresse, afin de savoir ce qu'elle est en mesure de recevoir, comment et quoi ! Impossible, même nos enfants finissent par nous échapper plus ou moins...
-
Il n'y a aucune recette, cela ne peut être que du cas par cas, on peut même y adjoindre pour compliquer encore davantage la problématique " n'importe quand " ! Tiens, pour t'aider à saisir que ce n'est pas aussi simple à digérer, tu n'as qu'à remplacer dire par avoir un rapport intime amoureux par exemple, tu vois tout de suite que tu ne peux pas faire l'amour à n'importe qui, n'importe quand, n'importe comment ou n'importe où, et faire n'importe quoi dans cet acte sexuel, car tout est lié, le qui, le quoi, le où, le comment ou même le quand sont interdépendants. Pour le dire autrement, il faudrait que toutes les planètes soient en conjonction, en théorie, mais en pratique on n'a pas toutes les informations, sur qui est avec nous, sur toutes les manières de faire, ni ce qu'il faut faire parfois que ce soit en bien ou en mal, comme en bon ou mauvais, notre approche est nécessairement partiale, d'où le faux-pas quasi-assuré à un moment ou un autre, ce n'est bien souvent qu'une question de temps quand on maitrise aussi peu la situation. CQFD
-
Bien pour ça que la politique c'est de la rhétorique en tube, type vaseline ! La plupart des gens sont dans ce jeu de dupes, acteurs consentants du paraitre ou du faire croire, quand d'autres perdent pieds et passent pour insipides à n'être qu'eux-mêmes ! La sincérité ou l'authenticité est une chose qui se perd, comme la plupart des vertus, sauf à s'en recouvrir une fine couche qui en jette et camoufle la vraie nature que l'on cherche à dissimuler, bref tout n'est qu'intérêt pour n'importe qui en fin de comptes, et à ce jeu tout est bon à prendre... pourvu qu'on y gagne ! Pathétique !
-
Je te concède volontiers que la personnalité de notre correspondant pèse dans la balance, mais pour ma part, ce ne sera jamais la chose la plus importante dans cette rubrique, la forme ne vient qu'habiller le fond, et ma démarche présente est justement la substance même de ce qui est dit, sa signification, sa pertinence, son rapport à la réalité, au bien au mal, au vrai au faux, etc... La légèreté est sans doute une bonne chose, comme un repas si l'on ne veut pas appesantir l'estomac de nos convives, mais il faut avant tout qu'il soit consistant, qu'il y ait de quoi se repaitre et digeste, ainsi qu'adapté aux invités. Toutefois, le risque est grand de ne pas être compris ou pire déformé, en étant concis. Je crois que je l'avais déjà signalé à Don Juan il y a peu, une chose complexe ou compliquée ne peut pas être exposée rapidement, car la complexité est irréductible, c'est un premier point et l'autre concomitant, c'est que si la présentation peut sembler concise, en réalité les mots employés renvoient à une foultitude d'idées, de savoirs ou d'expériences, et ainsi de suite, en fait, il y a derrière une apparente simplicité tout un monde qui grouille, et là où je veux en venir, c'est que si notre interlocuteur n'est pas en possession lui-même de tout cet arrière-monde, il a toutes les chances de passer à côté du message, de son sens véritable, par exemple il se cache d'innombrables développements et concepts sous une formulation aussi compacte que celle mathématique: eiπ + 1 = 0, de même pour le langage et la propagation d'idées, on peut certes faire ultra condensé, à la seule condition que le récepteur soit capable de décoder entièrement le message ainsi crypté, ce qui est loin d'être trivial de prime abord, de part mon expérience, rien n'est simple en vérité. Comme je l'avais dit un jour ici, un esprit simple voit les choses simplement et un esprit complexe voit les choses de manière plus compliquée, et si l'un peut saisir/comprendre l'autre, la réciproque n'est pas vraie ! On ne peut aucunement sentir ce que l'on ignore complètement, c'est pourquoi il est aisé d'être mal compris lorsque l'on aborde des concepts élaborés ou des situations intriquées, ce serait un peu comme un mécanicien amateur avec pour boite à outils un tournevis, un marteau et une pince, il est clair qu'il sera vite limité dès que les conditions vont se durcir et nécessiter des outils de plus en plus spécifiques... alors que le pro aura cet outillage et l'habitude d'en faire usage ! Et si l'on regarde bien, tout fonctionne pareillement, que ce soit un savoir-faire, une grande expérience, un intellect entrainé, une pratique assidue de tel sport ou telle activité, etc..., d'un côté on a le novice excessivement optimiste et naïf et de l'autre le sachant, qui sait tout le parcours qui le - le débutant - sépare de son état initial et de ses ambitions/prétentions ou des compétences de l'expert que lui-même est devenu, on ne peut pas raccourcir le processus, il faudra prendre le temps de passer par toutes les étapes, toutes les gradations possibles, à moins d'avoir affaire justement à un alter-ego/homologue, qui a déjà fait tout ce cheminement, et dans ce cas, " on joue dans la même cour ", on va pourvoir s'entendre et se comprendre de suite. Et il m'aurait été presque impossible de le montrer en usant d'une seule phrase, à moins que tu étais d'accord ou en étais conscient toi-même au préalable.
-
À vrai dire, je m'en étais un peu rendu compte, à te lire, mais il n'y a pas péril en la demeure, d'autant moins, qu'à défaut qu'on me suive, je n'hésite pas à tracer ma route même à l'envers du fameux bon sens collectif, ou l'inconscient éponyme. Effectivement, c'est son problème, sans animosité. Oui tout à fait. Disons que je me posais le problème un peu différemment ces derniers temps, mais que sensiblement, on arrive au même constat. À une époque où nous sombrons dans la standardisation, l'homogénéisation, par la couverture médiatique mondiale ou l'économie libérale, il y a en réaction, une démonstration ostentatoire, une affirmation de soi qui passe par l'apparence, par la monstration, l'exhibition, pour se démarquer, pour montrer que l'on existe, puisque pratiquement plus personne ne prend le temps de voir ce qu'il y a derrière un visage - un pseudo - , on en est réduit à ne faire que bonne figure, de simuler ou sauver les apparences, par les apparences, par ce qui est visible, voire à faire un tapage qui focalise l'attention, comme la fille qui met des fringues sexy ou le mec qui roule les fenêtres ouvertes avec la musique assez forte, ou encore le politicard qui remet en place un adversaire, pour asseoir sa cote de popularité, ou celui qui parle plus haut que les autres, ou attire l'attention par sa verve bien pendue ( suivez mon regard... ), bref de parader comme des coqs de basse-cour ! D'après ce que tu en as dit, il semble que tu craignes bien plus de rester incompris, que d'être adulé ou pas. Feindre est une tromperie, je ne pense pas que l'on soit nombreux à apprécier ce genre d'hypocrisie, sauf peut-être un narcissique. Il me semble que tu recherches la même chose que moi, mais tout simplement dans ton domaine de prédilection, la poterie je crois, non pas une simple reconnaissance sociale ou un prestige, mais d'entrer en résonance avec d'autres gens qui sont réceptifs à la même chose que toi, et dans ce cas, leurs jugements aura l'effet escompté, i.e. te faire réellement plaisir, de te toucher sincèrement, en ton for intérieur. Le jugement de valeur que l'on nous donne est entièrement dépendant de " l'estime " ou du crédit que nous-même accordons à ceux qui le font, si on pense que ce jugement est artificielle, de surface, inconsidéré, alors il n'a que peu d'effet positif, voire même négatif, comme tu le dis toi-même. ( en science on parle de jugement par des pairs, en d'autres domaines plus techniques on parlerait de compétences sans doute ) Non, il ne me semble pas, bien au contraire, je dirais que c'est tout à fait légitime, et même répandu à vue de nez, mais de là à obtenir satisfaction, surtout lorsque l'on dépend de bonnes volontés d'autrui, je ne saurais dire... Raison pour laquelle je pense que certaines stars se sentent mal dans leur peau parfois, incomprises et elles le ressentent.
-
Ça ne me fait tilt qu'à retardement, un jaillissement, un eureka, au moins pour une fois ça n'aura pas pris des années. Je te remercie donc vivement pour ce témoignage, et c'est exactement le contre-exemple que j'attendais, un peu comme le prof qui sur une classe de trente, ne s'éreinte pas pour rien si au moins un seul écoute attentivement. Je crois que le mot qui me vient à l'esprit, c'est de la joie ! Merci Anna Kronisme, j'apprécie plus que je ne saurais le dire en retour. Allez soyons fou, saisissons l'instant présent, spontané:
-
Dis-toi, alors que je suis le Marco Polo de la pensée, et qu'il t'est pour l'heure impossible de voir de quoi je discute, et même la véracité de que j'avance, je ne peux pas t'en vouloir, tu ne peux effectivement pas deviner ce que tu ignores, ni le sentir, ni l'imaginer, il te faut le vivre un minimum pour accorder quelques crédits que ce soit, j'en conviens parfaitement. D'un autre côté, il n'y aucune obligation à aller en Chine soi-même, si le besoin ou le cœur n'y est pas, l'invitation au voyage doit venir de soi-même... Cordialement, D-U
-
Ai-je soutenu que les expériences des autres ne pouvaient pas nous servir, ou qu'ils ne pouvaient pas nous inspirer, voire nous stimuler, ou même encore nous aider ? Là, dans le fond nous sommes d'accord, c'est une lecture radicale que tu fais, mais si je le voyais différemment sans point commun, de manière extrémiste comme tu me le prêtes, nous resterions tous les deux sur nos positions, et nous ne profiterions aucunement de ce que pense l'autre, car rejeté purement et simplement. Si nous arrivons à nous entendre, à être d'accord, c'est justement parce nous étions déjà sur la même longueur d'onde, au moins en partie, avant même d'en débattre ! C'est pourquoi, par exemple, un athée et un croyant ne peuvent quasiment jamais se rejoindre, ils ne partagent rien sur certains sujets, ils sont donc condamnés à l'exclusion mutuelle, quel que soit ce qui est dit et comment. À n'en pas douter, mais chacun a ses limites, on ne peut pas tout recevoir, il y a des choses qui ne passent pas et qui ne passeront jamais, nous sommes souvent condamnés au fixisme en certains points aussi, car dépendant d'un foultitude de paramètres plus ou intériorisés et qui font force de lois, qui échappent à notre entendement et donc à notre raison. Oui, mais tu pars nécessairement d'un socle de connaissances qui te permettent cette évolution, cette base tu ne peux la remettre véritablement en cause, pas plus que tu ne peux pas si tu veux déplacer physiquement un objet ne pas prendre appui quelque part, qui est quasi-généralement le sol, tu ne peux pas t'affranchir de ce point d'appui pour appliquer ta force physique sur l'objet qui fait l'objet de tes intentions, mais tu ne songes pas à déplacer le sol lui-même, il est là, tu vis avec, tu l'oublies même dans tes actions quotidiennes. Et bien de même, ce sur quoi repose ta possibilité même de changement ou d'apprentissage, ce sur quoi tu t'appuies pour avancer cognitivement/intellectuellement est lui fixe, immuable ! Ça tu ne le remettras pas en jeu, et sera donc un obstacle à accepter une autre façon de voir ou d'aborder le monde. C'est aimable à toi d'illustrer, involontairement, et avec force le sujet lui-même, sémantique donc, du topic ! Complètement à côté... Tu peux sans doute faire beaucoup mieux que ça, j'en suis persuadé ! Un peu d'optimisme au passage, ça fera plaisir à Quasi-modo.
-
Mais je m'intéresse aux footballeurs d'une certaine manière, comme à ceux qui courent, font des footings, je me demande après quoi ils courent au juste ? C'est intéressant d'en rechercher les causes, les motivations, les raisons, etc... Ça en devient même débile par moment, autant que d'agiter les bras en les faisant tourner dans le vide, ça occupe, mais on brasse du vent, ça ne sert à rien en fin de compte, si ce n'est passer du temps en espérant un quelconque bénéfice final, quel qu'il soit ! L'art et la manière de faire de l'inutile quelque chose qui semble utile, en somme, et à ce jeu, j'ai le sentiment que l'humanité est devenue championne toute catégorie ! Pareil, je ne me relis pratiquement plus quand j'écris, puis si cela arrive après coup, j'en trouve par milliers... Âme sensible s'abstenir donc.
-
L'un n'empêche aucunement l'autre, de naitre boiteux, avec un manque, une sorte d'anomalie congénitale, et que par la suite, des évènements ne viennent qu'aggraver la situation. Tiens je viens de lire un article, où l'auteure disait que dans son étude détaillée de chefferies et tribus passées et présentes, tous se comportaient en ravisseurs, en faisant des rapts, pour asservir d'autres humains, ce que l'on retrouve de manière plus insidieuse et subtile je pense dans nos sociétés actuelles, de réifier les autres, ou encore de faire de même aujourd'hui, non plus autant qu'avant avec les femmes ou d'autres ethnies, mais avec les animaux. Je soutiens qu'il manque une case à la race humaine, que nous naissons avec un défaut de fabrique, tant de volonté à dominer, tant de curiosité insatiable, tant d'insatisfaction permanente/perpétuelle, ne sont pas les signes d'un état de bonne santé, mais de dégénérescence ou si l'on veut d'immaturité évolutive, d'adolescence, d'incomplétude, etc... Ça ne fait qu'aggraver les choses, mais qui crée ses situations nauséabondes ? D'autres humains justement, qui ne sont pas saints d'esprit. Le mal est gangréneux, épidémique, bien qu'il ait au cours du temps changer de visage, il tente de se frayer un chemin pour exister, d'être tolérer, dénier ou invisible dans les sociétés d'aujourd'hui, plus sournoisement qu'avant. Je peux dire par exemple que la violence à changer de forme, de modalité d'expression, mais elle n'a pas disparu des sociétés les plus " évoluées " pour autant. N'est-ce pas pourtant ce que l'on nomme s'assagir, commun ou synonyme, dans le savoir populaire, aux personnes âgées ?