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Blaquière

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Tout ce qui a été posté par Blaquière

  1. Blaquière

    La foi

    Finalement, je problème posé c'est : Est-ce que le pouvoir rend taré (ou fourbe) ? ou est-ce qu'il n'y a que des tarés (ou fourbes) qui arrivent au pouvoir ? Et peut-être les deux ?.... Ce qui ferait que le pouvoir ne serait jamais exercé que par des tarés-fourbes au carré... Mite il s'est fait élire par la gauche et il demande à un cardinal de parler de lui au Bon Dieu, et Hollande par la même gauche en disant que son ennemi c'est la finance.... Je n'ai aucune foi en la finance. On parlait de quoi au fait ?
  2. Blaquière

    Bug ?

    Oh ! Ce ne serait pas une allusion... à... ? (On est artiste ou on l'est pas !) Attends, le pire c'est qu'avant d'aller me coucher je viens jeter un coup d'oeil sur le forum et... ça recommence !!! Je verrai ça demain... Ca vient de Google chrome, sûrement.
  3. Blaquière

    Bug ?

    ça a l'air d'aller... J'ai fait analyser par le malwarebytes et il m'a trouvé un fichier de google chrome : "Secure Preferences". (Je l'ai testé avec mon antivirus qui disait qu'il était clair !). Je l'ai mis en quarantaine quand même et j'ai plus de problème... Pour le moment. Merci à tous... Mais vu que l'électricité et tous ces trucs modernes ne sont pas si sûrs, tiens, cet aprèm je vais faire des lampes à huile !.... On sait jamais... Encore merci.
  4. Blaquière

    Bug ?

    C'est pas juste ! Qui c'est qui m'en veut ? Moi, j'aime tout le monde ! C'est pas juste ! (Merci de vos conseils, je vais voir ce que je peux faire.) Mon antivirus dit que tout baigne...
  5. Blaquière

    Bug ?

    J'en conclus que pour vous tout va bien ?
  6. Blaquière

    Bug ?

    Je ris aussi, mais je peux te lire !! j'ai juste deux secondes pour aller cliquer , mais si je clique à temps, ça marche ! Mais là je viens de voir qu'un de mes sujets est en train de s'effacer sur le forum....
  7. Blaquière

    Bug ?

    Depuis ce matin, je ne peux plus arriver aux sujets. Quand je clique, après quelques secondes, un écran bleu uni prend la place des listes de sujets, seules deux petites "fenêtres" s'ouvrent sur le haut de l'écran et me demandent, l'une : "regarder" l'autre : "télécharger". évidemment ni je regarde ni je télécharge ! C'est normal ? Comment je fais pour aller voir les sujets ?
  8. Jeandin : Si ça vous aide à réfléchir, de faire rimer, je peux vous donner du grain à moudre : sONDE, et mONDE ? Mais vous avez aussi : L'horrible : immONDE, et l'érotique blONDE toute rONDE voire giRONDE et l'énervé qui grONDE la banquise qui fONDE, voire inONDE Le platane qu'on éMONDE Et le mouton que l'on tONDE ou la richesse qui abONDE Sans oublier Thierry La frONDE Et... la JocONDE !...
  9. Mon (vrai) père est mort quand j'avais à peine plus de 30 ans. Si bien qu'aujourd'hui, je suis... plus vieux que lui ! (Je crois que ça l'aurait fait rigoler, ça.) Il n'était certainement pas parfait, mais c'était un type bien, et il ms suffit comme père. Il citait souvent ce passage de Cyrano : "Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul !" Une dignité simple. La vache ! il m'a mis au défi en quelque sorte ! Mais je tiens bon et j'essaie de rester fidèle à ce principe. (Tout seul c'est aussi sans Dieu.)
  10. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    38 Noé Je Humble était dedans. (Pas dehors : dedans !) Et il faisait une nuit d’encre, dehors. Si que l’extérieur n’existait pas. Lorsqu’un faible bruit, un frôlement aux carreaux, happa son attention. Ils’approcha de la fenêtre en écarquillant les yeux pour trouer ce néant dense et solide, sans trop savoir à quelle distance accommoder le regard... Quand soudain, sous ses yeux mêmes et en tout premier plan, juste derrière la vitre, apparut en manière de condensation subite, l’image de deux grands oiseaux de nuit ! Des aigles royaux ? LE CHŒUR : Je est peu connaisseur en matière d’oiseaux... Les deux oiseaux fixaient aveuglément l’intérieur éclairé de la maison de Je, tout comme lui, avait précédemment fixé l’obscurité. « Pour eux, sans doute que la nuit est jour... et le jour ténèbres ? » Se dit Je Hugo-Humble. Présence peu ordinaire néanmoins que ces deux grands oiseaux sur le rebord de la fenêtre. Il s’approcha encore, ne prévoyant rien d’autre que leur fuite lorsqu’ils l’apercevraient... LE CHŒUR : Mais loin d’être effrayés, voilà qu’ils le regardent, calmement. Tapent même à la vitre pour entrer, articulant du plat de leurs becs frappeurs, percés de part et d’autre d’étonnantes narines durilloniques, un « Toc ! toc ! toc ! » très convenable. Lors, encouragé par l’apparente civilité des grands oiseaux de nuit, Je d’ouvrir... Et les oiseaux d’entrer... Aussitôt suivis dans leur foulée par d’autres animaleux : un couple de pigeons, un petit chien, et un jeune écureuil (reconnaissable à sa longue queue touffue). LE CHŒUR : Je Humble est peu connaisseur en matière... Et c’est tout ! (Pour autant que Je se souvienne.) Les pigeons prirent les devants et marchèrent sur le sol, en se dandinant et en remuant la tête d’avant en arrière comme font les pigeons. Ils décrivirent au parterre de la cuisine des boucles d’infini ininterromputes autour des chaises et des pieds de la table, chacun suivi de très très près par un aigle lui emboîtant systématiquement le pas... Pareillement, le chien qui se déplaçait avec difficulté — c’était un tout jeune et tout petit chien à poil duveteux gris-clair-presque-blanc, et aux oreilles aplaties, repliées et pendantes et aux pattes fort larges en rapport de sa taille —, le chien, donc, étant lui aussi suivi de près par l’écureuil qui pointait son fin museau pour lui renifler le derrière... Je pour qui les histoires bibliques n’avaient été jusqu’à ce jour que d’aimables divagations, se prit à reconsidérer sous l’angle du plus profond respect les tourments endurés par ce bon père Noé, sur son arche perché, frémissant même rétrospectivement, à l’idée des colossaux coups de tangage que n’avaient pu manquer d’induire — sur une période de quarante jours —, les apocalyptiques coups de boutoirs de quelque accouplement brontosaurique... Et en Noé clairvoyant et disciplinaire, il se fit un devoir de calmer l’entrain du plus grand des oiseaux. Lui plaquant par exemple du pied, le cou au sol. Mais sitôt libéré, voilà que celui-ci reprenait calmement sa poursuite... Je, surveillait le manège des bêtes, et cherchait à comprendre : les aigles attendaient sûrement que Je tourne le dos pour se ruer sur les pigeons et les dévorer crus, déchiquetant immodérément de leurs puissants becs cornus, la chaude chair rougeoyante sous le fin duvet plumique... Ils font semblant de rien pensait Je, feignent la placidité et la déambulation nonchalatoire, mais si par malheur je les laisse seuls, ça va être un massacre effroyable… ils vont tout me casser ! Et il imagina les oiseaux déchaînés, cognant contre les murs, des plumes pelochoniques voltigeant par toute la pièce en bourrasques neigeuses, les meubles renversés, les tiroirs éjectés, s’épanchant de leur contenu, et la lampe suspendue projetant à plein carillon sur ce carnage, des ombres dansantes hystériques... Ce qui ne lui convenait pas du tout. Bien que le chien restât tranquille. Il choisit donc une autre solution. Plus complexe, certes, mais acceptable. Reprenons : Je Humble suivait le manège des bêtes et cherchait à comprendre. Il pensa à la Métempsycose. Peut-être que l’écureuil, dans une vie antérieure, avait été chien, et sentait donc encore le derrière du chien, comme prennent plaisir les chiens à se sentir entre eux ?... Bon ! Et peut-être que les aigles, avaient été pigeons ? (À chacun sa vie antérieure !) Leurs déplacements cavaliers sur l’échiquier carrelé pouvaient ainsi avoir valeur de parade nuptiale ? Re-bon ! Ou encore, c’étaient les pigeons qui avaient été des aigles et idem pour la parade ?... Parfait ! Mais si les aigles avaient été des pigeons réincarnés... eussent-ils encore eu la moindre raison de poursuivre des pigeons qui eux, eussent alors été (par réciproque), des aigles réincarnés ? Et dans le même ordre de choses, un écureuil-chien, aurait-il eu plus de raisons de renifler le derrière d’un chien-écureuil que... le contraire ?!!! Rien n’est si simple ni ne va de soi. Et Je n’était pas au bout de ses peines, car objectivement : pourquoi le phénomène de la réincarnation se serait-il limité aux seuls animaux ? Ainsi, s’égara-t-il un temps à supputer les affres d’une laitue vireuse, sectionnée à la fleur de son âge et réincarnée par effet de proximité en carotte sauvage... ou la joie d’un petit radis rouge à fanes équivoques enfin réincarné en cresson d’eau putride... a) À quel instant précis s’opérait le transfert ? b) Fallait-il tenir compte du temps de digestion ? Et aussi, c) Quid des oignons pleureurs ? quid du poireau sauvage ?… ou du palmier dattier ?... etc. etc. Sans oublier la rose-qui-ce-matin, qu’un coup du sort eût pu à son grand dam, réincarner en choux-puant... Ou vice versa... N.B.: Poireau, prononcer : [pouah !...], oignons, prononcer : [ho!...]
  11. Je vous réponds à vous en premier, je verrais pour les autres posts après... J'a eu un peu de peine à vous comprendre, mais je crois que j'y suis parvenu. Vous semblez dire que vos croyances n'ont rien à voir avec une culture apprise, mais sont directement induite par "une présence divine" objective , une présence directe en quelque sorte. C'est bien ça ? Je pense que vous vous trompez. L'influence de ce qu'on a appris n'est que difficilement effaçable. C'est justement de cette idée qu'il est question dans ce sujet : Désinstaller des "fichiers" (ou des croyances !) qui ont été "installés" en nous sans que nous les connaissions justement comme des idées d'emprunt qui "ne viennent pas de nous". Aucune de nos idées ne vient de nous. Aucune n'est venue "naturellement", toutes ont été préconçues en dehors de nous, par d'autres que nous. Vous semblez dire que si vous n'aviez jamais entendu parler de Dieu, vous l'auriez inventé (ou rencontré quand même) en quelque sorte. Je pense que c'est faux. Si la présence ou l'existence de Dieu était évidente en dehors de toute culture, tous les animaux lui rendraient un culte. D'instinct. Et il suffit de constater leurs comportements totalement amoraux pour comprendre qu'il n'en est rien. Nous pensons presque entièrement grâce au langage, et il est certain que ce langage n'est pas de nous. Les langages et les idées, la signification des mots sont appris. Y compris le mot "Dieu" et ce qu'il signifie. Mais on ne peu que difficilement faire marche arrière. Et faire en sorte de ne pas tenir compte de ce que l'on "sait", ou croit savoir, de le rendre caduc. Mon idée de pouvoir désinstaller des idées "préconçues" est un espoir un peu fou. Il s'agit d'examiner le contenu de chaque idée de chaque principe et de voir si ce contenu est cohérent avec ce que nous pouvons constater tout-à-fait honnêtement dans les expériences de notre vie ordinaire. Et je trouve que non (pas cohérent). Si l'on essaie (à mon avis) d'approfondir notre connaissance sur la nature de notre conscience (notre âme !) par exemple, on en vient à la conclusion qu'elle est inscrite dans le temps et qu'elle n'est que momentanée, pas éternelle, et qu'elle accompagne toujours le vivant, et donc disparaît aussi avec lui quand il disparaît. Autre exemple, l'esprit : ce qui le compose comme la volonté, les émotions, etc. exige, une base biologique, vivante, et donc exclue l'existence d'un "esprit divin" hors du monde, hors du vivant... Voilà : vous avez le fond de ma pensée. Tout cela reste très pragmatique. Vous semblez dire que vous constatez, que vous ressentez une présence divine. Moi j'ai beau chercher, mais franchement, je ne la trouve nulle part. Nulle part nécessaire... Et même gênante pour comprendre le monde. Mais bien sûr, si Dieu existait, ce serait plus... sympa ! Plus facile.
  12. Y'a un truc que j'avais pas prévu : Dans le cadre de la ou des religions, c'est peut-être le fichier Dérapage qu'il faudrait désinstaller en premier. On dit un truc et "ça" part inévitablement dans tous les sens. Ou alors plutôt que "dérapage", qui signale en général un effet centrifuge, il faut inventer un nouveau concept qui signalerait un effet centripète. Alors parler d'arrapage ? (Du provençal "Qui s'accroche" -- à soi ou vers soi-- comme en cuisine quand pendant la cuisson ça s'accroche au fond de la casserole.) Puisque rapidement tout revient "s'accrocher" se raccrocher à ses propres fantasmes ! C'est le fichier d'arrapage qu'il faut chercher ! Celui de l'identité fantasmée (pour chacun) du principe religieux. Il serait question de "désancrer" l'esprit... Tout simplement de le libérer. Qu'est-ce qui fait qu'on s'accroche autant aux idées qu'on a reçues, à nos "idées reçues". Je l'ai déjà dit : elle ne sont pas pourtant vraiment nous, mais seulement des emprunts involontaires, imposés ! (Le vrai nous n'est que le hardware biologique !)
  13. Et moi aussi ! (Pas de ME lire, mais de VOUS lire, bien sûr ! Bon. Passons au... FICHIER DU DESIR ! Je pense tout banalement que le désir (et la volonté) se forgent dans notre histoire personnelle et même de façon générale à partir du besoin. Du besoin biologique. Mais peut-être qu'à ce niveau de formatage parler du besoin, c'est déjà y mettre trop de sens ? Le bébé à sa naissance pleure... "tous azimuts" ! Peut-être mécaniquement à cause d'une vraie souffrance (ses poumons qui viennent de s'emplir d'air pour la première fois ? Ou/et ses yeux éblouis par la lumière qu'il découvre ? Ou/et son estomac qui crie famine ?) Le fait est qu'il peut apprendre facilement à stopper ces souffrances hypothétiques. Il peut fermer les yeux, téter... pour les poumons, je sais pas. Imaginons que le premier choc va s'atténuer et peu-être même qu'il pleurait par manque d'air?... Prenons l'exemple de l'estomac. Puisque la souffrance du ventre vide, nous, adultes, nous la connaissons encore. Dès lors qu'il aura le ventre plein, il aura pigé le principe de la satisfaction d'un besoin, qui lui fera faire rapidement connaissance avec le désir. Et donc la volonté d'assouvir ce désir, ce manque. Tout cela peut très bien rester (à mon avis) très mécanique. J'ai mal de faim, de ventre vide, je le remplis, j'ai plus mal. Et d'autant plus simplement que Dieu-Maman est là pour me nourrir !... (Les pleurs de bébé ne seraient-ils pas la première prière satisfaite ?) (Il est à noter que ces souffrances (ventre et poumons vides vides et yeux "trop pleins") pourraient bien s'expliquer comme issus directement du phénomène de sur et sous pression --au niveau de la membrane-- de la première cellule. Rien d'extraordinaire donc jusque là : les premiers balbutiements de la vie.) Et donc ici aussi l'explication peut rester toute mécanique. Mais quand bien même ces débuts, cet éveil du désir et de la volonté peuvent nous sembler laborieux ou approximatifs, il apparaît dès maintenant qu'il est guère possible et même inconcevable de désirer ou de vouloir une chose dont on ignorerait l'existence... C'est après avoir testé le comblement d'un désir que cette expérience nous apprend à vouloir à désirer. Sans cette expérience première, nécessaire et obligatoire, la volonté et le désir peuvent-ils avoir le moindre sens ? C'est donc depuis le biologique (la vie, le vivant, notre corps) que nous héritons... mécaniquement de la volonté. (Et l'existence de la volonté me semble indispensable à toute finalité) La question est : Dans la mesure où il n'a pas pu forger (biologiquement) son désir ou sa volonté, un dieu pourrait-il vouloir créer un monde qui par définition n'existe pas encore ? Je me demande...
  14. Après que le "je", sujet de ma conscience ait décidé de boire un coup tu nous présentes le "mur de verres" (Dieu) plein des larmes du Christ : chapeau pour l'esprit de synthèse ! J'apprécie ! (Je viens de soutirer ma "Cuvée Jésus Christ 2015" que j'avais un peu oubliée dans un coin de l'atelier. Heureusement Jésus devait veiller : elle sera bien buvable... --Formule : 20 litres d'eau + 4kg de sucre + un seau de grappes et de peaux déjà pressées de Carignan et de Cinsault -- et à l'arrivée, j'ai 26 litres : va comprendre, Charles...) Sur mes étiquettes, en dessous de "Cuvée Jésus Christ 2015", je vais écrire : "Blaquière, prolétaire récoltant" Chiche !
  15. Ce que je dis ne relève pas du domaine de l'imaginaire mais de l'expérience. Bien sûr, j'aimerais bien pouvoir dire que la conscience (ma conscience) est une fiction. Mais voilà, elle est là en ce moment. Dire qu'elle est une fiction c'est une façon de la nier, d'en nier l'existence. (Je crois) Mais encore une fois, elle est là. Elle existe donc d'une manière ou d'une autre. Mais on se retrouve exactement dans ce que je dis depuis le début : elle n'est pas une chose, pas un objet, pas un "en soi" : elle est "pour moi" virtuelle, peut-être, mais il faut faire avec. C'est ma spiritualité ! La distinction entre "je" et "moi" n'est pas simplement grammaticale. Ce serait plutôt la grammaire qui serait par l'invention de ces deux mots, le reflet de cet état de la réalité. Nous savons que le "moi" est largement imaginaire (nous dirions plutôt aujourd'hui virtuel, et qu'il est plus ce qu'on voudrait qu'il soit ou croit qu'il est que ce qu'il est vraiment) et nous rejoignons ainsi les philosophes que tu cites. Mais le sujet est une autre composante vraiment différente (et indispensable) de la conscience. (à mon avis) Le chat (son "je") décide de sortir ou de sauter sur la table et c'est bien lui qui sort ou qui saute. Il n'y a aucune incertitude, là. Mon "je" décide de te répondre, et il... ou je le fais !!! Mais pour ce faire, entre en jeu toutes mes connaissances, (enfin certaines...), mon expérience, ma maîtrise approximative mais volontariste (!) du langage, ma faculté de raisonner, ce que j'ai nommé rapidement mon "moi" : Le complément du "je", sujet (la grammaire n'est pas si bête). Je n'ai pas l'impression qu'il y ait dans ce que je dis beaucoup de difficultés à comprendre. Mince, on est quand même tous bâtis sur le même modèle. On ne peut tout de même pas ne pas se poser la question (double négation...) de savoir ce qui se passe quand je décide de faire telle ou telle chose. De me lever, d'écrire, d'aller travailler, de boire un coup...(ça c'est mon côté démago)... etc. Ce n'est pas parce que cet événement se produit en quelque fractions de seconde qu'il n'est pas le résultat d'un enchaînement très instinctif, mais très complexe. Alors, si on commence par dire "y'a personne qui a décidé de se lever, d'écrire... etc" c'est qu'on a renoncé comprendre quoi que ce soit. Ce qui d'ailleurs est une option. Mais dans ce cas, boire un coup peut aider, tout de même. Ceci dit, je m'élève absolument contre l'interprétation du cogito "il y a quelque chose qui pense" puisque c'est déjà exactement ce que disait Descartes : "je suis une chose qui pense". et je crois que c'est là justement l'erreur de Descartes : du "je pense" je peux déduire seulement qu'il y a, que s'éffectue une pensée, et non pas qu'il s'agit d'une chose qui pense. La seule chose qui soit évidente à ma pensée, c'est ma pensée elle-même. Et peut-être le sujet qui pense, qui effectue cette pensée ? mais sans savoir la nature de ce sujet, si ce sujet est une chose ou d'une autre nature. (Non matérielle.) Bon, j'ai assez "perdu de temps" : je vais travailler ! (Autrement dit perdre encore plus mon temps...)
  16. Socrate disait : "Ne sommes nous pas de loisir ?" Ce temps perdu à réfléchir sur toutes ces choses sans importances (et pourtant essentielles), est à mon avis le temps le mieux gagné. Il est ce qui nous fait humains. C'est sûr que les fourmis passent toute leur vie sans perdre la moindre minute à transporter des grains de blé dans le but de nourrir d'autres fourmis qui transporterons à leur tour des grains de blé. Chacun son truc.
  17. Mais je ne crois pas du tout impossible de transplanter un "esprit" dans un ordinateur ! Quantitativement, en tout cas : tout ce que contient un esprit est enregistrable en théorie. MAIS la conscience est autre chose. J'ai parlé du"je", de l'instance sujet, qui est une instance tout droit venue d'un existant biologique. (le terme d'instance est flou, mais je ne saurais le remplacé par celui d'être, trop chargé émotionnellement et qui seul n'est que néant et exige une qualification particulière) (Les deux composantes de la conscience à distinguer seraient le "je" et le "moi" en quelque sorte.) Et donc,pour que cet "esprit" soit autre chose qu'une compilation de données, qu'il devienne une conscience active vraiment ou vivante il lui faudrait être organisé autour de ce sujet quasi animal. Et si une imitation de ce sujet animal était créée et rajoutée à cet ordinateur, il s'agirait tout simplement d'une autre conscience. Largement ressemblante à la première mais à l'arrivée totalement autre. Une conscience dont le support matériel ne serait plus biologique mais électronique. Pourquoi pas ?! Mais il faudrait que ce "corps électronique" imite aussi les exigences d'un corps biologique pour permettre "l'émanation" de cette instance sujet. Il lui faudrait par exemple avoir à luter (même modestement) pour survivre dans le monde matériel qui l'environne comme de pouvoir fabriquer lui-même l'électricité nécessaire à son fonctionnement.... Et être angoissé en cas de risque de panne ! C'est exactement le même problème que celui du clonage. Même si on fabrique mon clone et qu'on lui insuffle toutes mes idées : Ce ne sera pas moi ! De l'extérieur on pourra bien nous confondre, mais ni moi ni l'autre en nous-mêmes ne nous confondrons ni ne nous prendrons jamais l'un pour l'autre.
  18. Bon, maintenant que vous avez les moyens de comprendre que la conscience (ou l'âme ou l'esprit) est une production du corps vivant et du cerveau, Et qu'elle ne se perpétuera pas au delà de lui, vous pouvez désinstaller vos faux fichiers sur l'âme ou l'esprit magiques et les remplacer par les bons. (Je tiens tout de même à vous préciser que l'expression "Esprit Saint" ne veut strictement rien dire. Il y a esprit ou il n'y a pas esprit. C'est tout. A la limite vous pouvez signifier par Esprit Saint, UN esprit ou une forme de pensée qui se conforme à des dogmes religieux préétablis. Ce qui signale un esprit prisonnier. Passons à un autre fichier corrompu à désinstaller : la finalité... (Finalité du monde, du vivant, de l'esprit) Je prendrai comme exemple l'oeil, qui est un organe formidable, extraordinaire... Les finalistes nous dirons avec toute l'apparence de la raison qu'un organe aussi précis aussi perfectionné ne peut pas être le fruit du pur hasard de l'évolution. L'argument est de poids. Ce serait donc afin d'aboutir une perception visuelle que l'oeil a été ou s'est développé pour devenir tel qu'il est. Cela semble presque logique. MAIS : Le phénomène de la vision pouvait-il exister avant que l'oeil lui-même n'existât ? Dès lors l'oeil ne pouvait pas se développer en fonction et pour atteindre un but qui n'existait pas avant lui. Imaginons maintenant qu'un esprit créateur ait décidé de créer l'oeil. Cela signifierait qu'avant qu'il ne le crée, la vision n'existait pas non plus, puisqu'il n'y avait pas d'oeil. Si la vision existait c'est qu'un oeil existait. L'oeil de Dieu, sans doute. Mais cet oeil de Dieu qui lui permettait de connaître la vision, il avait lui-même été créé comment si la vision donc un autre oeil ne l'avait précédé ? Il faut bien comprendre qu'avant qu'il ne crée le monde, et donc quelque chose à voir, un dieu hypothétique ne pouvait qu'être aveugle. La vision n'eût pu lui être d'aucune utilité puisqu'il n'y avait rien à voir. Il ne pouvait donc avoir aucune idée de ce qu'elle pouvait être... La conclusion de tout cela c'est qu'il faut inverser le processus de notre compréhension et dire que ce n'est pas la fonction qui crée l'organe, mais bel et bien l'organe qui crée la fonction. Et que l'oeil ne peut avoir la moindre utilité s'il n'y a rien à voir ... (CIRCULEZ !!!) Le principe de la vision a existé grâce à l'oeil. Et non le contraire. Mais dans la mesure où le phénomène de la vision était déjà inventé, grâce à l'existence de l'oeil, Nous, nous avons pu chercher à améliorer cet organe, qui finalement n'était pas si bien réussi que ça et étendre notre champ de vision :: Nous avons inventé les lunettes par exemple. Et le microscope. Et la lunette astronomique... Et puis aussi améliorer cette vision qui nous échoyait, vers les rayonnements infrarouge et ultra violet, et les rayons x qui nous manquaient... En bon "matérialiste", je pense que la plus grande, la plus belle chose qui soit au monde, c'est ... L'ESPRIT. Le notre, bien sûr. Et je me dis que le matérialisme (et lui seul ?) permet d'apprécier ce qu'est vraiment l'esprit, le vrai esprit (et pas un esprit fantasmé). J'hésite un peu entre les termes de spiritualiste et de spirituel... Il faut peut être garder les deux ?
  19. Et de la même façon, il suffit de regarder un bébé à sa naissance et pendant les première années de sa vie pour comprendre qu'au début sa conscience n'existe pas et qu'elle "monte en puissance" petit à petit. Il lui faut le temps de charger les fichiers et les programmes nécessaires à son fonctionnement ! Au début, il n'a que le hardware totalement vierge ! Et il doit apprendre par l'expérience à se servir de son matos... Et encore ce hardware n'est-il pas terminé, pas totalement achevé. Et va même continuer de se construire sous une certaine influence de ses propres expériences pendant plusieurs années. Moi j'ai acheté un réveil.
  20. Absolument ! Mis à part les quelques instants de sommeil paradoxal, pendant lequel on rêve (il me semble), pendant le sommeil profond, la conscience (ou l'âme) n'existe plus. Elle n'est plus produite par le cerveau qui est au repos, qui est... éteint. Une fois n'est pas coutume, je citerai Shakespeare : "To die, to sleep, no more." "Mourir (c'est), dormir, rien d'autre."
  21. Oh, lui : il vient virusser mon antivirus ! Réfléchissons : une telle complexité, c'est justement la marque soit d'un esprit, d'une intelligence inférieurs soit de pas d'esprit ni d'intelligence du tout : un esprit supérieur, une grande intelligence eussent fait nécessairement formidablement simple. Complexe, très complexe, cela signifie brouillon, bricolage, tâtonnement, accumulation, bref pas de plan préétabli. Pas de créateur. Revenons-en à la désinstallation du fichier corrompu qu'est l'âme. L'âme n'existe pas ! Enfin j'exagère... Il existe bien quelque chose... Non ! Même pas. L'âme n'est pas une chose, pas une entité à proprement parler matérielle (là je fais plaisir aux spiritualistes !). Et puis d'abord, ne parlons plus d'âme. Parlons plutôt de conscience. La seule chose (chose : façon de parler) dont je fasse l'expérience, c'est ma conscience. Que d'autres personnes (vous) en aient une, je peux bien l'imaginer, mais je n'en fais pas directement l'expérience. Introspection (danger !) : Je ressens malgré tout que ma conscience n'est pas... matérielle. Mon corps, je le connais. Et mon cerveau, la science me l'explique, oui. Je sais par exemple qu'une émotion correspond dans ce cerveau à des phénomènes chimico-électriques. Et pourtant, mon émotion vécue, elle, n'est ni chimique ni électrique... Elle est une émotion. Elle est un phénomène global. La réaction chimico-électrique est à la base, certes, mais doit être... transformée pour devenir une émotion. Transformée ou plutôt "lue" d'une certaine façon. Mais lue par qui ? Par quoi ? Ma conscience ? Ou plutôt ce qui me fait sujet ? Mon Je ! Tous les êtres vivant ont un je. Le je, sujet étant une délimitation (a priori) dans l'espace et dans le temps. Hérité de la membrane de la première cellule. Le Je est un phénomène rustique, dirons-nous. Vital. Et pas particulièrement intelligent. (Le Je, c'est "Moi, président !") Nous devinons ici que notre conscience n'est pas monolithique mais composite : Elle comprend à sa base, ce "je" primaire, animal. Indispensable. Qui s'est transformé lui-même avec le temps, à partir du simple "effet de membrane" en phénomène plus général de préhension du monde environnant. Mais en gardant toujours ce principe essentiel (de membrane) qu'est la distinction entre ce qui est moi et ce qui n'est pas moi, ce qui est hors moi. Hors-je ! Et ce "je" physiologique préside, collationne toutes mes activités, mes expériences, cérébrales, intellectuelles, sensuelles, perceptives... Voila ma conscience (dont le "je" inclus qui la centralise) et qui est une production dans le temps, dynamique momentanée, toujours au présent de type accumulatif, récapitulatif, global émise pas le corps, et en particulier le cerveau. Il résulte de tout cela que la conscience si elle n'est pas le cerveau est une production de celui-ci, un effet global de son fonctionnement. Comme un électro-aimant produit un champ magnétique quand le courant circule. Notre conscience serait comparable à ce champ magnétique : elle n'est pas l'électro-aimant. seulement le champ magnétique (J'en connais un qui va être content !) Ou la lumière émise par le filament incandescent d'une l'ampoule allumée. (Mais elle n'est là non plus, ni le filament, ni le courant (les électrons) qui passent dedans ni le fil qui l'amène.) La première des conséquences c'est que si le courant ne passe plus, si l'électro-aimant ne marche plus, le champ magnétique ... DISPARAÎT ! Comme la lumière quand les électrons ne passent plus dans le filament. C'est ce changement de mode ressenti justement (comparable à celui qui existe entre la lumière ou le champ magnétique et les supports matériels qui les permettent) entre l'âme et le corps qui sont la cause de l'erreur habituelle selon laquelle l'âme serait indépendante du corps et pourrait donc lui survivre à sa mort. Ce qui n'a pas de sens. Si le corps et le cerveau peuvent mourir, la conscience (ou l'âme !) ne meurt pas : elle cesse d'exister. Elle n'est plus produite. Mince consolation !
  22. Ne t'emballe pas : demain j'eSplique !
  23. Qu'est-ce que tu as contre Robespierre ? Il voulait luter contre la corruption, tu veux la développer, toi ?
  24. Premier fichier corrompu à désinstaller : l'âme. (demain je développe si j'ai le courage...)
  25. Je crains que ce raisonnement découle du même genre d'erreur que l'argument ontologique. Descartes disait ainsi que dans la mesure où je suis fini, l'idée d'infini de peut venir de moi mais de l'infini lui-même autrement dit de Dieu. L'erreur c'est que si le fini est une chose et l'infini en est une autre, l'idée d'infini n'est pas infinie elle même. Il en va de même de l'idée de Dieu. Dire que puisque l'idée de Dieu existe on peut en déduire que Dieu existe vraiment, c'est proprement "prendre ses désirs pour des réalités". De ce que je sais ce qu'est la richesse, peut-on en déduire que je suis riche ? Riche de savoir mais pas forcément d'argent. Penser Dieu ne saurait lui conférer l'existence. J'en reviens à cette idée fondamentale que toute pensée se développe sur le mode de l'erreur. Le réel ne pense pas. Il se contente d'exister.
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