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Blaquière

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Tout ce qui a été posté par Blaquière

  1. Je me contenterai de revenir sur un seul point. Je dis que l'esprit est une production du corps (Du cerveau) Toi pour te moquer de cette idée, tu dis en substance "ha ? l'esprit est produit par le corps tout comme un pet ?" Puisque ta compréhension des choses est que l'esprit n'est pas une production du corps ; mais est déjà dans le corps. Alors, voilà, je te suggère un exercice : Partant de l'hypothèse que ce que je dis est exact, à savoir que l'esprit, la pensée, la conscience sont des productions du corps (qui n'est pas lui-même à proprement parler spirituel), montre que cette production de l'esprit par le corps est tout-à-fait différente de la production d'un pet par ce même corps. Demain, je relève la copie. (Je l'ai déjà dit : je suis un peu fainéant.) Mais je ne triche pas : moi, qui ne suis un soleil pour personne (je voudrais bien), j'ai la solution de l'énigme.
  2. Je voulais te répondre point par point à ta critique, mais je renonce. Juste par fainéantise. Et puis je n'ai pas besoin de ME prouver que j'ai raison. En te relisant j'ai pu voir dans chacune de tes critiques que je n'étais pas d'accord du tout avec tes idées. Je n'ai pas envie de le démontrer comme s'il s'agissait d'un spectacle. Tu vois ce que je cite de toi au dessus ? "Je suis un soleil d'une chaleur inégalée..." Ou ça relève d'une blague ou d'un délire. Je renonce. En fait je m'en fous de décortiquer ça. Il y a oscillation entre un besoin de certitude et un autre d'irrationnel. L'irrationnel (comme une conception fausse de la poésie) étant à comprendre comme la seule possibilité de liberté. A mon avis, la seule complexité de ce que nous sommes et du monde qui nous entoure suffit à nous sentir libres. Tout pourrait en théorie être explicable mais ne l'est pas en réalité.
  3. L'automne fait semblant De ses rouges dorés Odorants Putréfiés
  4. L'été brûlé brûlant Est ma seule saison Tout le reste du temps, J'attends.
  5. Blaquière

    Selon vous

    Casdenor ? J'admire ta patience ! Tes raisonnements sont parfaits, mais trop subtils pour un "croyant". Tout simplement parce qu'il veut croire. Il veut être une créature de Dieu, Il veut que le monde soit la création de Dieu. C'est son désir. Un désir est-il faux ? Non ! Il est ce qu'il est. Nous, nous n'avons pas ce désir. Tout ce que nous pouvons faire c'est essayer de comprendre d'où lui vient ce désir. Excuse- moi Al bombardi, parce qu'en un sens, ton but est louable : tu es persuadé que Dieu existe et tu voudrais nous aider à sortir de notre erreur. C'est généreux. Mais nous qui pensons/croyons savoir que c'est toi qui te trompes, nous sommes obligés de te considérer un peu (à notre tour) comme si tu étais malade ! Parce qu'il n'y a pas que les maladies du corps. Il y a les maladies de l'esprit. La religion en est une. Ou les religions. C'est à la psychologie de découvrir ces maladies. Et la psychanalyse. Pourquoi veux-tu être une créature ? Une sorte d'esclave de Dieu ? Pourquoi as-tu peur d'être absolument libre ? Si demain tu devenais certain qu'il n'y a pas de Dieu, pour te punir, pour te "contrôler", crois-tu que tu deviendrais méchant ? Personnellement, je ne crois pas du tout en Dieu, mais je tâche quand même d'être le meilleur possible. Ce n'est qu'une question d'intelligence (dans le sens où le mal qu'on fait risque de t'être rendu), de respect, de dignité, d'esthétique, presque. Tous tes arguments sont faussés parce que tu veux au départ arriver à la conclusion que Dieu existe et qu'il est LE CREATEUR. On pourrait donc retourner tous tes arguments : -- il n'y a pas de créateur parce que le monde n'est pas une création. Je veux dire par là qu'il a nécessairement toujours existé sous une forme ou une autre : le rien ne peut pas devenir quelque chose. C'est ce qu'on peut constater tous les jours. Nous ne voyons jamais rien dans notre vie courante qui sorte du néant. Alors, pourquoi y aurait-il eu un début où tout serait sorti du néant ? Et avant Dieu ? Qui aurait créé Dieu ? (Tu comprends bien que dire qu'il s'est créé lui-même c'est un peu ridicule : Il se serait fabriqué lui-même avec ses petits bras ou son gros esprit musclés ? Mais avant d'exister, avant de "se" fabriquer, il n'avait ni bras ni esprit ! ) La vraie absurdité des religions c'est qu'elles restent toujours muettes sur la création du créateur. Sur son apparition. Le monde est une création, on a donc besoin de lui imaginer un créateur ? (Que jamais personne n'a vu ? Soit !) Mais ce créateur n'a pas été créé ? Il vient d'où, alors ? Il est composé de quoi ? De tout, de rien, il vient de nulle part et jamais personne ne l'a vu ? Autant appliquer ces qualités de non création au monde lui même. ça nous économise un Dieu introuvable et incompréhensible, Et au moins, le monde, on le voit, lui. Et on peut même l'étudier. -- Quant à la complexité du monde, c'est aussi la preuve qu'il n'y a pas de plan prédéfini, pas de créateur. C'est la preuve que tout ce qui existe est le résultat d'une accumulation anarchique. C'est très complexe ? Oui ! Mais rien ne fonctionne parfaitement ! Les étoiles brillent un moment, puis elles explosent. Le Soleil va exploser d'ici quelques milliards d'années et la terre sera détruite. Nous notre corps c'est étonnant de complexité, mais y'a les maladies, la vieillesse, la mort... C'est pas si bien fait que ça. UNE INTELLIGENCE PARFAITE COMME CELLE QU'ON IMAGINE EN UN DIEU AURAIT TOUT FAIT PARFAITEMENT. Et c'est pas le cas. Peut-on imaginer qu'il nous ait créés nous et un mode un peu mal faits pour nous "tester"? Si c'était le cas, notre devoir moral serait de Lui demander des comptes. Mieux : de nous insurger contre lui ! Finalement, il vaut mieux pour Lui et pour nous qu'il n'existe pas ! Il nous incombe de nous débrouiller seuls. Le bien n'est qu'une question d'esthétique, de beauté. Parce que même si nous choisissons le mal (à moins de se faire attraper par les gendarmes) nous savons que nous ne serons pas punis. Il n'y a pas d'au delà. Il n'y aura pas non plus de jugement dernier. C'est à nous de décider de ce qui est le bien et de ce qui est le mal, sans être jamais sûr d'être dans le vrai. Tout comme le monde n'est pas très bien réussi, n'est pas parfait, la condition de l'homme est de douter, de n'être jamais sûr de rien. Comprends-tu, ressens-tu la vraie beauté, la vraie grandeur de cette condition ? Et comprends-tu que si notre lot était d'obéir à des principes fixés d'avance (par un créateur), ça ne vaudrait vraiment pas la peine d'exister ? Tout est à inventer. Si tout était déjà inventé (par Dieu) notre "bricolage" n'aurait aucun sens. Mais c'est bien ça la vérité : C'est que notre "bricolage" (notre existence, ce que nous faisons) n'a pas de sens a priori, preuve que notre présence n'est pas la conséquence d'un plan (divin), et qu'il nous échoit à chacun d'inventer un sens à notre existence.
  6. Et si Jésus n'était pas le fils de Dieu ? Et si la terre était ronde et que ce soit elle qui tourne autour du soleil et non l'inverse ? ça vous en boucherait un coin, non ?
  7. Je file la métaphore des briques. Oui les mots servent à cacher une partie de ce que je suis Le mur Mais aussi à en construire une autre Un autre mur. Laquelle de ces deux parties est le plus moi ? Celle (instinctive?) que je maquille ou celle (flatteuse?) que j'imagine ?
  8. On pourrait dire ça, puisque c'est pas moi non plus qui ai forgé les mots... Mais non ! Puisque le smiley est une pensée ou une idée fermée toute faite et que le mot n'est qu'un élément de pensée. Qu'une brique quand le premier est un mur. Je peux choisir des briques pleines ou creuses. Je peux construire mon mur avec des fenêtres et des portes où je veux. (là je me réjouis de ma propre bêtise métaphobrique !)
  9. Le "brouiller l'écoute" de Lobotomie m'a mis en forme pour le journée ! J'en reste là ! Bonne journée à tous !
  10. "Je ne dirai pas que les sentiments qui animent mon écriture sont les miens, pas plus que l’amour que j’éprouverais pour une demoiselle serait le mien. C’est à Dieu et à lui seul qu’appartiennent de pareilles choses. Mon esprit pourri n’est pas assez large pour recevoir de telles doses d’immensité, il n’est pas assez solide pour encaisser de tels impacts. Je suis vulgaire et faible. Je ne suis que la courroie, le mécanisme, la main, l’esclave. Je ne suis bon qu’à pondre des mots, des guirlandes de mots imbéciles." -- Comediante ! Ceci dit, je pense aussi que rien de ce qui me définit n'est vraiment mien, n'est vraiment moi. Dans le détail. Mais mon "être" n'est pas à chercher dans une transcendance (Dieu) il n'est que cette accumulation, somme, totalité fortuite, qui découle d'une unité accidentelle mais nécessaire et inévitable de temps et de lieu. (Mon temps et mon lieu.)
  11. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    27 Le mercure Je contourna le comptoir et entra dans l’ancienne cuisine attenant au magasin. Là, il tomba sur... Victor ! Lequel alignait des bonbonnes au centre de la pièce. (Victor était le fils du beau Miguel, qui après avoir été chassé de la Présidence, venait de reprendre le maquis dans son hangar ondulé.) LE CHŒUR : Bien fait ! Des bonbonnes étaient neuves et des bonbonnes vieilles... Mais avant de s’intéresser au manège bonbonnant de Victor, Je posa sur la table le carton de gâteaux. C’est là qu’il constata qu’en prenant ses gâteaux, il avait raflé du même coup et d’une main inadvertante sur le comptoir de la boulangerie, une boite de poivre. Une boite haute et cylindrique... Mais tout compte faisait, sa bévue n’avait rien d’étonnant ! Qui aurait pu s’attendre à trouver du poivre au milieu de pâtisseries? LE CHŒUR : Je Humble est facétieux ! Mais Victor se moqua de Je Humble... Dont Je, plus lâche que nature feignit de ne rien entendre, s’enquérant simplement de la destination des bonbonnes. Victor lui expliqua ainsi son intention de ramener à chacun de ses prochains voyages « mais vraiment en grande quantité », du... MERCURE . Puis qu’il en avait l’occasion ! LE LECTEUR : Je m’ennuie ! LE CHŒUR : Du tout ! Le mercure est un corps mythique chez les Humble. À la fois métallique donc dur et liquide donc mou... KANT: De l’impénétrabilité et de la dureté des corps... —C’est une bonne idée, dit Je, amène, ça te fera des sous ! Mais le mercure, c’est lourd... on dit même "lourd comme du plomb",alors, le mercure, tu penses !... Et il rajouta : —Je sais des paniers très solides où l’on peut monter dedans debout en équilibre : tu devrais y placer tes bonbonnes, pour les transporter... LE CHŒUR : Je est ainsi, il est gentil, malgré la vexation : toujours prêt à rendre service ! Mais Je, lui, pensait qu’il était con à pleurer. LE CHŒUR : Mais non ! Une bonbonne de vingt litres de mercure, à supposer que le verre n’éclate pas, ça pèserait 260 kilos : de toutes façons c’est in-trans-por-table ! JE HUMBLE : — Ouf!
  12. Et si les smileys c'était pour se cacher, se désengager, pour dépersonnaliser ce qu'on vient de dire ? Ou veut dire ? Pour se banaliser. (Ce n'est pas vraiment moi qui parle puisque ce dessin, c'est pas moi qui l'ai fait.) C'est l'impression que je viens d'avoir en lisant un autre sujet. Le smiley induirait une distance ?...
  13. Vous avez raison tous les deux ! (On se parle à soi et en même temps c'est une bouteille à la mer qu'on jette...) Je vous mets ce qu'on pu faire des élèves : Au début je voulais leur faire écrire une devise ou un petit texte qu'ils aimaient. J'ai réduit mon ambition et me suis contenté de leur faire écrire leur nom... (J'ai mélangé les lettres pour éviter que les noms soient vraiment lisibles sur les exemples.)
  14. J'adore ! En plus ces smiley sont particulièrement laids : c'est parfait ! Il m'arrive d'intervenir dans les écoles pour faire faire aux élèves une plaque avec trois écritures différentes (sur le principe de la pierre de Rosette. Cunéiforme, hiéroglyphes et cursive romaine. Ce que j'explique aux élèves c'est que le génie de l'écriture c'est qu'avec un même "coin", on peut tout dire. Et que donc ce qui importe, c'est de vouloir dire quelque chose, d'avoir quelque chose à dire...
  15. "Je vais contredire : j'ai l'expérience de l'infini (si l'infini est bien la négation du fini, c'est-à-dire soi-même). Par exemple cette sensation face à une étendue immense dont je ne saisis aucune limite. " C'est vrai : tu as raison. Il semblerait qu'on puisse avoir une certaine expérience directe de l'infini. Comme l'horizon sur la mer...
  16. Blaquière

    Mes mémoires

    (Tonton Camille, suite) Pour aller voter, Tonton Camille se mettait sur son trente et un. Chemise propre à carreaux, joli veston, canotier... Puisqu'on vote le dimanche. Il descendait l'escalier extérieur de sa maison et empruntait la rue très étroite d'une vingtaine de mètres après l'angle de la terrasse. Il se guidait de sa canne. Non pas en balayant devant lui de gauche à droite comme on voit faire aux aveugles d'habitude, mais en la frottant contre les murs à mi-hauteur d'homme. Crrrrrr... Il connaissait parfaitement le chemin. Au bout de la ruelle il tournait à droite et suivait l'autre rue un peu plus large, sur vingt mètres encore et arrivait pratiquement sur la place. Encore une dizaine de mètre toujours en raclant sa canne sur les murs, là il avait une rue à traverser, celle qui allait à l'atelier de Tonton Vital, le forgeron. De l'autre côté, il avait encore sept ou huit pas et il savait qu'il devait traverser à angle droit la rue principale pour tomber juste devant la porte de la Mairie. Il entrait, avançait jusqu'au fond du couloir et montait le petit escalier. En haut, c'était le palier. A trois mètres sur la droite, la porte de la grand'salle était grande ouverte. Il demandait à la cantonade : "Cu l'a eïci ?" (qui est ici ?) Il lui fallait trouver quelqu'un de confiance. Ca pouvait être André Buisson par exemple. Tonton lui tendait alors le bulletin qu'on lui avait donné à la maison : "Digo mi un paouc cé qué l'a de marcat 'qui dessuto." (Dis moi un peu ce qui est écrit là dessus) Et il rajoutait à voix basse ; "Qué mi couillounoun pas" (qu' "ils" ne me roulent pas !) André lui répondait : Vous pouvez y aller, Monsieur Brun, c'est bien le bon ! Il mettait alors le bulletin en question dans l'enveloppe et l'enveloppe dans l'urne, au milieu de la grande table du Conseil, reculait de deux pas, se mettait au garde-à-vous et faisait claquer un : "Vive la République !" C'était lui, Tonton qui venait faire "partir" la première fournée vers deux heures du matin. La farine était dans le pétrin, le seau d'eau plein (à température ambiante), avec accrochée sur le rebord intérieur la boite de conserve trouée dont le sel s'était dissout depuis la veille au soir. Le pétrin, c'était une cuve cylindrique pas très haute, d'une soixantaine de centimètres de hauteur et d'un mètre soixante de diamètre. Sur un des côtés de l'axe, deux rouleaux verticaux, dentés sur leur longueur tournaient sur eux-mêmes et pétrissaient la pâte. Le tout était mu par un moteur électrique situé en hauteur près du plafond par l'intermédiaire d'une large courroie. La roue du moteur électrique était toute petite et tournait très vite, contrairement à celle sur le pétrin, lente et bien plus grande. A chaque tour complet de la courroie, son raccord faisait entendre une claquement qui rythmait la vie du fournil. Mais le pétrin, on l'appelait plutôt "la machine". Tonton faisait donc démarrer la machine. Il éfritait le paquet de levure sur le côté à mesure que ça tournait puis vidait le seau d'eau lentement toujours dans le pétrin qui tournait. Il en rajoutait un autre suivant la quantité de farine et laissait tourner une heure. Quand la pâte était prête, il arrêtait la machine et après l'avoir laissée lever une heure il descendait les trois petites marches du fournil à la farinière, puis celle un peu plus haute de la farinière au magasin. Là avec sa canne il tapait au plafond du magasin qui se trouvait juste sous la chambre de mes parents pour réveiller mon père. (Grâce à Tonton, il avait pu dormir deux heures de plus.) Bien sûr, ils avaient un code. Tonton tapait : "pan, papapan, pan..." et de couché mon père répondait en cognant des phalanges du point fermé sur le sol de la chambre : "Pan, pan !" Il avait bien entendu ! Non sans pester : "Qu'est-ce qu'il vient encore me faire chier ce vieux con ?!" Une journée ordinaire commençait en douceur... Bien sûr que mon père aimait son Tonton Camille à fond. Mais chez nous, c'était pas comme dans les films américains. Ca se disait pas à tout bout de champ qu'on s'aimait. Ca se savait, simplement.
  17. J'aurais dû être plus ferme. Quand Descartes dit "j'ai en moi premièrement la notion d'infini que du fini" il se trompe. La notion d'infini ne nous vient que de la négation du fini, ou de l'extension du fini très grand. Qu'on le veuille ou non c'est comme ça. Je pourrais raisonner. Partir de Kant : "Que toute connaissance débute avec l'expérience, cela n'implique/ne signifie pas qu'elle dérive toute d'elle". Si j'applique ça à notre problème, je pourrais en déduire que notre connaissance de l'infini ne saurait débuter avec l'expérience puisque nous n'avons aucune expérience de l'infini... En revanche, du fini, oui. Il nous suffit donc d'extrapoler à partir de l'idée de fini (expérimentale) pour forger notre idée d'infini (expérience du fini+raisonnement). Platon : "on ne fait pas la grande cruche pour ses débuts dans la poterie"... Je n'ai pas l'impression de dire une énormité là.
  18. Et voilà ! Comme on en arrive à la sublime (le mot a été lâché) spiritualité ! Je retranche le logos (et donc l'esprit) et il ne me reste... Rien. Ou plutôt si : on va dire l'instinct. Rien de bien "supérieur". Encore un pas en amont : La pulsion. Encore un pas : Sur-tension, sous-tension et leur relâchement. Rien que du mécanique et du quantitatif. On repart à zéro. Mais j'aime bien rêvasser aussi. Mais je sais que je rêvasse, j'en fais pas le sommet de mon activité intellectuelle. Ou alors c'est une amorce via l'inconscient qui resurgit en entraînant tout le reste. Un quart d'inspiration et le reste, savoir, intelligence, travail.
  19. Les choses n'ont pas d'essence. C'est à nous de décider de celles qu'on veut bien leur donner. (Bien sûr, je n'affirme rien : c'est mon point de vue !) Je ne mets pas le mot d'infini sur l'infini pour en cacher la réalité. C'est bien plutôt un premier pas vers une réflexion. Mais peut-être que tu as raison : on ne le comprend pas (con-prendre !). Mais même si on ne le comprend pas, on peut en avoir une idée acceptable. Par le raisonnement, ou par le changement d'échelle. Comme une vision de/par Dieu : Si le soleil était une orange, la terre serait une tête d'épingle à 10 m de lui. Et l'étoile la plus proche serait une autre orange plus loin que Moscou. D'accord, c'est pas l'infini, mais ça me donne une idée du très grand et... du vide. Et pour le coup, nous, les habitants de la tête d'épingle, nous sommes infiniment... petits. Voilà pour l'espace ! Maintenant, un temps infini ? L'éternité ? Un passé infini ? Un futur infini ? Ma réflexion (philosophique?) a toujours tendance à aller vers le concret. J'ai peut-être tort. Je lis ça : "notre psyché, qui ne supporte pas la moindre perturbation, puisque le temps jouera en notre défaveur" Certes ! Ben c'est pas la joie !
  20. Lé T-2 Géo Va ? C kwa ? Zon vu Géo Va ?
  21. C'est çui qui dit qui y'est ! Les affirmations péremptoires (façon gourou) fonctionnent bien sur les "pauvres en esprit". Même sans en être très riche on peut exiger du plus conséquent. On est pile dans le sujet : Soit la Vérité en Dieu, soit la tromperie de la philosophie... (Merci Dentelle de mots !) "Heureux les pauvres en esprit." Cette parole assez énigmatique prêtée à Jésus Christ, prend peu à peu son sens. Qui sont ces pauvres en esprit ? Les crétins ? Les débiles ? L'argument serait facile. Non juste des gens très ordinaires, simplement ceux qui n'aiment pas trop réfléchir, pas trop se prendre la tête et qui sont prêts à gober "tout rond" la belle parole qu'on vient leur servir. pour éviter d'avoir à s'en inventer une. Pour peu que le beau parleur ait un chapeau pointu et des habits dorés. (Ces "gobeurs" sont les contraires des philosophes.) Et ça fonctionne bien : Quand on me parle de Christ, sans l'article, j'ai déjà la chair de poule ! Moi je dis LE Christ. (Le pauvre...) PS ; je suis un peu étonné de vous voir affirmer comme une évidence notre incompréhension de l'infini. Bien sûr on n'en a pas une vision exacte puisque par définition c'est impossible, mais on a déjà le mot "infini" qui nous parle bien ! Et puis la notion, nous l'avons aussi. Descartes lui-même disait "j'ai en moi premièrement la notion d'infini que de fini". Bien sûr, il faut inverser son raisonnement. Une notion suffisante de l'infini peut très bien prendre sa source dans la simple négation ou extension de celle de fini. Reste l'angoisse de Pascal ("ces espaces infinis m'effraient"). Je me demande si son angoisse --et même plus, sa frayeur-- devant le vide (Schopenhauer) ne pointerait pas d'une certaine façon l'absence de Dieu. En quoi Pascal serait authentiquement... philosophe !
  22. Pour l'essentiel, je partage cette vision de Jésus Christ. Et il serait sans doute tombé dans l'oubli s'il n'y avait pas eu un St Paul acharné aux relations publiques. Malheureusement pour lui (J-C) il était déjà mort... Si l'on lit avec attention les évangiles, le "ministère" de Jésus commence après son baptême. Avant ? rien. A mon avis, c'est au cours de son, baptême qu'il a eu la révélation d'être envoyé par Dieu (le Dieu de Moïse) pour réformer la religion juive. Conformément à la symbolique du baptême, il a eu à ce moment-là l'impression de renaître. La sortie des eaux du Jourdain sous l'égide de St Jean, un homme, un mystique, un religieux, était symbolique d'une renaissance selon la foi en Dieu le père, et venait annuler (ou remplacer) sa première naissance naturelle (sortie des eaux du ventre de la mère). C'est symboliquement, intellectuellement, qu'il est donc rené à ce moment là selon Dieu. Mais cette renaissance symbolique n'étant ni assez compréhensible ni assez spectaculaire pour les esprits simplistes des premiers chrétiens, il a fallu leur inventer ce mythe merveilleux d'une mère vierge et d'une conception par l'opération du Saint Esprit... L'étonnant c'est que même de très grands esprits soient restés bloqué sur cette fable bébête. Jésus Christ lui-même, n'a vraisemblablement jamais pensé qu'il était le fils de Dieu, ni que sa mère vierge avait été "fécondée" par un ange. Il pouvait se sentir simplement inspiré par l'esprit divin. Et ne devait se penser que SYMBOLIQUEMENT issu de Dieu, envoyé par lui.
  23. Bien sûr, le savoir, les connaissances progressent et ce que l'on croit vrai aujourd'hui sera peut-être démenti demain. Mais ces connaissances particulières ne sont pas l'essentiel. C'est le principe générique de la connaissance qui est important. Ce principe est que TOUT ce que l'on observe est explicable de façon rationnelle. Que l'on connaisse cette explication ou pas. Je ne me souviens plus si c'est Démocrite ou Epicure qui ne craignaient pas de donner plusieurs explications différentes pour un même phénomène. Pour eux l'essentiel était que le réel était explicable. Et je rajoute de façon rationnelle, autrement dit par le jeu habituel de causes et d'effets compréhensibles. La différence absolue avec les points de vue religieux qui font intervenir Dieu, c'est qu'il y s'agit d'une conception magique du monde. Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut : Dieu est (par comparaison au monde réel dans lequel nous vivons) un magicien. Nous pour avoir de la lumière, il faut faire des lampes à huile, et déjà savoir faire de l'huile et deviner qu'elle brûle, ou des bougies (le suif, ou la stéarine) ou tirer des fils électriques, avec des interrupteurs, une prise de terre, inventer des ampoules : filament en tungstène, faire le vide dedans... etc... Dieu, lui il claque dans ses doigts et cling ! c'est la lumière ! Il faut aussi tenir compte de l'aspect symbolique de nos comportements : C'est Jésus Christ qui aurait dit que la foi déplaçait les montagnes. Oui ! Mais ce n'est pas la seule foi qui les déplace. Malgré toute la foi dont nous puissions faire preuve, le déplacement réel des montagnes devra passer par nos petits bras musclés... Parce que le monde réel n'est pas magique. Si l'esprit, (l'intellect voire l'âme) est produit par le biologique matériel, quand il a fait son petit bouillon tout seul, qu'il est allé au bout de son délire, il faut qu'il retourne dans le corps pour, par son intermédiaire trouver quelque efficience. (Mais je rajoute que la poésie n'est pas un rêve flou et qu'elle ne peut que s'inscrire au champ d'une précision. Elle n'a rien à voir avec Dieu contrairement à ce que disait Platon.) L'inspiration est désir, tout le reste est intelligence, savoir et travail.
  24. Moi, j'appelle "Dieu" mon gros orteil droit... Pas vous ? Comme c'est étrange !
  25. Blaquière

    Mes mémoires

    "Mes mémoires" ça fait un peu banal comme titre. Et c'est impersonnel. Je crois que j'ai trouvé mieux : Je venais pratiquement de naître et n'avais que quelques jours... (Avec l'accent du midi, ça fait "navet" !) Le landau était dans un angle du magasin de la boulangerie avec moi, bébé, dedans. Entre Lucienne de Danton. Elle s'approche du landau et jette un coup d'oeil dedans. -- Vous l'appelez comment ? Ma mère : -- Emmanuel. C'était le nom de mon grand père paternel qui était mort plus de dix ans avant ma naissance. -- Emmanuel ?... Lucienne réputée pour ses réparties aussi sottes qu'inattendues réfléchit quelques secondes puis lâche sous la forme d'un raisonnement parfaitement logique : -- Manu... Va nu... Va-nu-pieds ! C'est bon comme titre ça, non ? Je le garde ! Manu Va nu Va-nu-pieds Et puis, c'est... historique ! Merci, Lucienne. Dans le magasin, les gens se sont regardés : qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir dire ? Rien ! Elle ne voulait rien dire. C'était juste une façon d'afficher son mépris et son dégoût. Mais elle fera bien pire comme réflexion à mon sujet. Je le raconterai plus tard. (Si j'ose.)
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