Je n'ai pas tout lu d'Amélie Nothomb mais Stupeur et tremblements fut une lecture très agréable il y a une dizaine d'années. J'étais un peu embêté par ses passages chez Gildas époque NPA à ses débuts où elle était forcée de se ridiculiser en bouffant des fruits pourris devant des millions de gens. Cette émission la rendait plus populaire, l'aidait à vendre mais elle était si jeune à l'époque. C'était un spectacle lamentable qui visait à humilier une jeune femme différente. Elle au moins avait du talent et de l'originalité.
Extraits de presse
« On a compris que le roman de Mlle nothomb est un remède contre la mélancolie ou plutôt il conforte votre sentiment du bonheur. Bref, une merveille. Mlle nothomb à la fin de son texte rappelle le mot d'André Maurois : " Ne dites pas trop de mal de vous-même : on vous croirait. " Eh bien non, ce n'est pas vrai. On vous aime comme vous êtes, comme vous écrivez, Amélie ! »
Jean-François Josselin – Le nouvel Observateur
« C'est que Nothomb trouve un certain bonheur à hiberner dans la stupidité, à subir des vexations. Elle devient très zen, admire les visages, se plante devant une baie, et son esprit divague. Elle se libère dans une espèce d'exquise fraîcheur. Plus on s'acharne sur cette stagiaire, plus elle s'élève, rêve, divague, laisse sautiller autour d'elle les petits chefs de bureau sournois et terrorisés.
Amélie Nothomb est en train de trouver un ton voltairien, léger, incorruptible, sans cesse mobile. Ses dialogues sont davantage nettoyés, rapides, nets, inoxydables, rutilants, imprévisibles, enlevés. Rien ne traîne ni ne pèse dans ce livre où l'héroïne, sorte de petite princesse de Clèves amoureuse de la solitude, oppose à la lourdeur sociale, à un univers codifié redoutable et médiocre la tranquillité narquoise d'un esprit enfantin qui adore la vie immédiate. Ce livre est un petit miracle. Pourquoi " petit " ? C'est un miracle ».
Le Point - Septembre 1999