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Tout ce qui a été posté par January
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Ni Tolkien, ni Dune Indice n°3 : Eddard...
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Eh non Indice n°2 : Une engouement mondial pour un monde imaginaire
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Ca marche. Indice n°1 : Presque dix ans de saga
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Bravo ! A toi
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Eh non Indice n°4 :
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Il y a des périodes comme ça, j'en ai aussi
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J'ai l'impression qu'avec ce qui se prépare une fois de plus, on aurait pu mettre 150 catégories dans ce défi cette année Je lis toujours autant mais ce que je lis n'entre pas dans le tableau.. En ce moment je lis ça : C'est pas mal ! Edit : bouquin terminé. bon.. c'est du facile quand même... Trop.
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C'est pas ça Indice n°3 :
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Ca commençait juste à décoller un peu.. Si ça s'arrête un mois le boulot ne reviendra pas avant janvier, février ! La boîte va crever, mon emploi avec, j'vois pas autrement.
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AG : j'en reviens à cette liste d'armes que vous avez écrite. Vous nous dites que c'était un renseignement pris sur des munitions. Polat : Karasular il va te vendre du rêve mais il arrive pas à sortir 12000 euros pour un véhicule. Mais Karasular pour de vrai c'est pas un trafiquant d'armes. Moi je cherchais des armes pour faire un braquage. Lui Coulibaly, il a sa filière, vous avez remonté la personne (Claude Hermant), moi j'ai rien à voir là-dedans. (Il ne répond à aucune question de l'AG et continue à soliloquer sur tout et n'importe quoi) Monsieur Polat, on se concentre ! répète l'avocate générale. L'accusé est intarissable. Certains quittent la salle, d'autres lisent les infos sur le possible reconfinement, le président et le premier assesseur regardent l'heure sur la pendule en face d'eux.. Me Lévy, avocat de la défense, s'adresse à Polat. "Vous dites n'importe quoi", lui crie Polat. Me Lévy agacé : "Ne commencez pas par me dire que je dis n'importe quoi". Le ton monte, puis redescend. Me Lévy à Polat : Je pense que vous avez raté votre carrière, vu votre connaissance du dossier, je pense que vous auriez été 1 redoutable avocat et je vous remercie d'avoir tout à l'heure pris la défense de mon client. Polat: c'est normal faut rétablir la vérité Me Lévy, avocat de WIlly Prevost, a bien du mal lui aussi à interroger Polat. L'accusé encore une fois part dans sa logorrhée, crie, déploie une gestuelle impressionnante. On souffle et on soupire dans la salle.Tout le monde est épuisé. Brouhaha maintenant... Le président menace l'accusé de couper son micro et demande à Polat de s'exprimer calmement. Polat : Sil vous plait, c'est ma journée, je peux parler. Ok calmement.. Me Lévy pose une nouvelle question à Polat. Polat : je peux avoir le micro s'il vous plait ? "Non non non " implorent les parties civiles. (Il parle suffisamment fort pour qu'on l'entende sans micro) Le président sur un commentaire de Polat : On l'a déjà dit ça Polat : Vous dites vous êtes là pour juger, vous dites que vous voulez que la vérité elle sorte, mais à chaque fois que je parle on me dit que je l'ai déjà dit. Je parle dans le vent en fait. je vais m'acheter un ordinateur, je vais tout reprendre de A à Z, il faut qu'on règle cette journée (du 6 janvier 2015). Le président à Polat qui repart dans des explications sans fin: Je pense que vous êtes fatigué et que chacun est fatigué. Quels sont les avocats qui souhaiteront poser les question à Ali Polat ? Pour qu'on sache le timing. C'est peut-être mieux que l'on fasse ça demain matin ? (vu l'ambiance et la fatigue). Tout le monde est d'accord. L'audience est levée, il est 19h45.
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Un avocat de la partie civile s'adresse à Polat : Les attentats ont été revendiqués par Aqpa pour celui des Kouachi et Daech pour ceux commis par Coulibaly. Vous en pensez quoi ? Polat : Je ne connais rien de ces organisations, et Coulibaly ne m'a jamais dit qu'il était de l'Etat islamique, et les Kouachi je les connais pas. Ils ont retrouvé une prestation d'allégeance de Coulibaly à Daech, d'après le dossier, il aurait fait les attentats pour le compte de Daech.C'est tout ce que je peux vous dire. Je ne sais pas qui a pu aider pour coordonner les attaques. Avocat (partie civile) : Coulibaly a un premier cercle, vers qui il va se tourner selon vous pour se fournir ? Polat : Coulibaly je le fréquente en tant qu'ami de 2007, pas en tant que membre de l'Eta islamique. La Syrie, Coulibaly en parle avec les Belhoucine, Omar T.... La vidéo, les boîtes mails, ça vient d'eux ça vient pas de moi. Moi j'ai jamais été de l'état islamique. Qui a fourni les armes, je ne peux pas vous dire. Je ne lui ai rien fourni. Coulibaly, je le connais en tant qu'ami. Quand il avait ses rendez-vous avec les radicaux, c'était dans le 93, avec les Belhoucine... je ne fréquente pas ces gens là, jamais de la vie il va me ramener devant eux. je ne connais pas sa branche de l'EI à Coulibaly. Moi les Belhoucine je ne les connais pas jusqu'à temps qu'ils en parlent à la télé. Sa femme (Hayat Boumeddiene) moi je sais pas qu'elle est partie en Syrie. Le donneur d'ordre, je le connais pas. Avocat de la partie civile : vous qui partagez ses croyances à Amedy Coulibaly, qui êtes proche de lui. Il n'a jamais tenté de vous recruter ? Polat : mais jamais de la vie, il me connait depuis longtemps. Il sait très bien qu'il faut pas me parler de ça ! Moi faut me parler d'argent. Moi j'ai pas envie de mourir. Vous avez envie de mourir vous ? L'avocat : non Polat : je suis du même avis que vous. Il sait que je veux pas mourir L'avocat : donc vous en avez parlé avec lui..? - non, pourquoi il va en parler avec moi puisqu'il sait que je suis pas de l'EI. L'Etat islamique ils ont beaucoup de combattants, peut-être qu'ils allaient lui envoyer quelqu'un, j'en sais rien. Je vais pas vous envoyer sur des fausses pistes. Avocat de la partie civile : "Peter Cherif a dit devant cette cour qu'il ne reconnaissait que Dieu, qu'il n'avait que de comptes à rendre qu'à Dieu. Qu'en pensez-vous ? Polat : j'ai déjà fait une déclaration comme ça dans ma vie ? Non ? Non ! Il fait ce qu'il veut Peter Cherif. C'est un terroriste lui. C'est vraiment un terroriste. Il a prêté allégeance à Al-Qaïda. c'est lui qui devrait être là à ma place. Les Kouachi, Peter Cherif, il les connaissait. Il a appris à Kouachi à manipuler les armes là-bas, je comprends pas pourquoi il est pas dans le box. Avocat : il y sera un jour. Polat : Peter Cherif, c'est vraiment un terroriste, il ne s'en cache pas. Est-ce que j'ai la même logorrhée que ces gens là ? (alors il a vraiment utilisé le mot "logorrhée" et provoquer une exclamation "Ohhh" du côté des avocats de la partie civile) Polat : Coulibaly quand il est sorti de prison il a été vague là-dessus. Sur le terrorisme. Il m'a dit j'ai rien à voir là-dedans. L'avocate générale à Polat : Vous saviez que c'était une tentative d'évasion pour un terroriste et vous attendez benoitement sa sortie de prison (à Coulibaly) pour avoir des explications ? Polat : Madame, il est passé devant une cour d'assises Coulibaly, il n'a pas été condamné pour terrorisme L'avocate générale Ils le savaient ça à la Cité ? Polat : Ouais L'avocate générale à Polat : votre conversion en 2014. Mai 2014, vous dites que vous vous convertissez, c'est une époque où vous reprenez contact avec Coulibaly, il vient de sortir de prison (en mars) (...)Il y a la proclamation du califat en juin 2014. On sait que M. Coulibaly va prêter serment d'allégeance, c'est une coÏncidence ? (l'AG ne s'en sort pas, c'est compliqué d'interroger l'accusé qui digresse) AG : M. Polat ,vous savez j'ai tout un tas de questions vous allez pouvoir vous exprimer. Restez concentré sinon je vais finir par croire que vous voulez entretenir un flou sur certaines questions. L'avocate générale tente en vain d'obtenir des réponses claires de Polat. Il parle encore de l'homicide de l'enfant, de Madi N. d'appartements.... Le président à l'air à bout.. AG : M. Polat vous êtes encore avec moi ?
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Indice n°2 : Mauvais signe...
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Me Metzker, avocat de la partie civile: dans la nuit du 6 ou 7 janvier, vous avez rendez-vous avec Amedy Coulibaly. Pourquoi Montrouge ? Polat : dans la nuit du 6 au 7 janvier, c'est pas Montrouge, Coulibaly me donne rendez-vous au Chicken Spot de porte de la Chapelle. Il me renvoie un message et il me dit : "viens porte d'Orléans, près de l'hôtel Novotel, dans un petit hôtel" . J'ai fait demi-tour à la station BP et je lui ai donné son argent. Cherif Kouachi, Coulibaly l'a vu avant. Moi je vois Coulibaly à 1h20. Me Metzker à Polat : vous êtes à quelques minutes de Montrouge, près de l'école juive, près du lieu où sera assassinée Clarissa Jean-Philippe Polat : si on va dans votre thèse, pourquoi je lui donne tout cet argent si je sais que Coulibaly va faire un attentat ? Me Metzker : pour sa cavale par exemple Polat: Comment tu peux être dans la confidence que quelqu'un va se faire tuer et lui remettre des fonds ?! Me Metker : pourquoi Karasular vous appelle Ali Kemal ? - Je sais pas moi ! il dit que je suis son cousin, que je m'appelle Ali Kemal. Je n'ai jamais dit je m'appelle Ali Kemal et je viens de Marseille. Ne dites pas c'est mon surnom. J'ai jamais dit J'm'appelle Ali Kemal frère. Certains m'appellent Chichko, c'est mon surnom, ça veut dire "le gros".
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Je passe pas souvent j'ai pas le temps en ce moment mais là.. j'étais là Indice n°1 : la coupe du monde
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Le dernier jour d'un condamné - Victor Hugo
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Me Cechman (partie civile) présente ses excuses après sa "perte de sang froid" ce matin pendant l'interrogatoire d'Ali Riza Polat. Puis elle interroge l'accusé. Sur la liste qu'il a écrite retrouvée chez Karasular. Sur la liste est écrit : Prix de 200 g de C4 ? Prix de1kg de C4 ? Combien de détonateur pour 1 kg ? Balle de kalash 500 pièce ?... Polat : c'est une liste de prix, c'est pas une commande. C'est pour faire péter des portes (il a dit que c'était pour braquer une banque) Me Cechman : M. Polat, le 5 janvier, vous utilisez la ligne "5802", Cherif Kouachi utilise le "58 01" à partir du 6 janvier et échangera avec Amedy Coulibaly. Votre ligne s'arrête le 7 janvier. ces lignes conspiratives, la votre et celle de Cherif Kouachi, elles vont s'arrêter le 7 janvier, et la votre s'arrête à 13h25, après les attentats Ali Riza Polat : Coulibaly achète une flotte, moi je sais pas à qui il donne le 01. ces téléphones c'est pas une flotte conspirative ! Vous voulez des réponses qui vous fassent plaisir. Me Cechman à l'accusé : non je veux des réponses cohérentes. Monsieur qu'est ce que vous faites devant l'Hyper Cacher le 28 janvier 2015 ? Ali Riza Polat : j'ai pas le droit d'y aller, sans indiscrétion ? Je veux savoir pourquoi il a fait ça. J'ai pas nié ça. Le 28 janvier 2015, j'ai été à l'Hyper Cacher, il y avait des mots, j'ai regardé. C'est interdit ? J'ai rayé des mots ? j'ai écrit des choses ? Me Cechman : Vous pensez bien que votre petite visite de courtoisie me pose question.. Polat : Mais vous êtes malades ! Me Szwarc, avocate de la partie civile : si j'ai bien compris, en septembre 2014 vous avez demandé à Karasular le prix de 500 balles de Kalachnikovs, de chargeurs, de balles de 9MM. Ca correspond à combien de fusils ? - Bah ça dépend, si tu vas sur un braquage de fourgon, faut monter à 6 ou 7. Les 500 balles on va les diviser. 500 divisé par 7, ca fait combien ? C'est un renseignement, j'ai pas passé une commande. Cette liste (sur laquelle Polat demandait le prix d'explosifs, de balles et de détonateurs...) elle m'a ramené plus de problème qu'autre chose. Tu demandes un prix. c'est comme un devis. Me Szwarc : c'est vous qui avez accompagné Coulibaly à Darty pour acheter la go-pro le 31/10/2014 ? Ali Riza Polat : La seule chose que j'ai acheté c'est un purificateur d'eau en 2011. Je peux avoir la cote s'il vous plait ? Me Szwarc : je l'ai pas là, je vous la donnerai. Ali Riza Polat à l'avocate: Il me faudrait la cote comme ça ça va justifier comme l'homonyme Ali Polat Me Szwarc demande à Polat pourquoi le 29 janvier 2015, il est allé place de la Bastille à Paris, entre le boulevard Richard Lenoir et le boulevard Beaumarchais, juste pour y acheter et y déguster une pomme d'amour (pomme d'amour qu'adorait Coulibaly). - Vous parlez de l'enquêtrice, l'enquêtrice menteuse là ?? Je l'ai dit, je passais par Bastille, j'ai pris une pomme d'amour c'est tout. Ca c'est la manière de retranscrire de la SDAT. Me Maktouf: vous êtes alévi ? Polat : Amedy ? Me Maktouf : non alévi, votre famille est alévi (...) A quelle religion vous êtes vous converti ? Polat : Musulman je suis passé de non croyant à croyant Polat sur sa consommation de porc: j'avais des boutons, ça fait des trucs blancs sur la tête. Je suis allé voir. Comment ça s'appelle ? La dermatologue. elle m'a dit d'arrêter de manger de la charcuterie que j'aurais plus de boutons blancs. J'ai arrêté. Franck Serfati avocat de la partie civile : vous avez dit au président ne pas être là pour raconter des salades. On nous a dit que vous étiez intelligent. Polat : Je dis ce que j'ai réellement fait. Je vais pas dire des réponses pour vous faire plaisir. A la base, c'est du droit commun. Je ne sais pas ce qui me raccroche aux terroristes, c'est Coulibaly. On ne trouve pas d'ADN, pas d'empreinte. Vous dites que je tourne autour du pot.. Vous voulez que je vous dise quoi ? Que le 3 janvier je suis parti chercher une Kalachnikov ? Vous voulez des réponses qui vous satisfassent. On va reprendre l'histoire du 6 (janvier) Avocats PC, en choeur : Ah noooooon !! Polat : je voulais pas aller à l'Etat islamique. Si j'avais voulu rejoindre l'Etat islamique, j'aurais pris la même route que tout le monde, la Turquie, Gaziantep et voilà. avocate (partie civile) : je voudrais savoir pourquoi vous avez eu l'idée de donner de l'argent à la famille de Coulibaly après son décès ? Polat : C'était pour l'avocat. Je pensais que Coulibaly allait se rendre. Il est mort quand j'étais en Belgique. L'avocate répète sa question. Polat énervé : encore une fois, ma réponse ne vous plait pas ! L'avocate (partie civile) à Polat : Donner de l'argent à la famille de quelqu'un qui est mort après avoir commis un attentat, d'un martyr, c'est une méthode qui existe. Polat : Moi quand j'arrive à Grigny on m'en parle, mais Coulibaly il était pas encore mort, sa famille était allée en garde à vue. Après il est mort il est mort, je m'en fous de sa vie. Pour moi Amedy Coulibaly il allait pas mourir. Je cherche pas sa famille pour donner de l'argent pour un martyr... L'avocate : Oui, comme la pomme d'amour que vous allez manger le 29 janvier à Bastille (Coulibaly adorait les pommes d'amour), ou l'Hyper Cacher où vous allez le 28 janvier 2015 .
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27 octobre, suite de l'audition de Ali Riza Polat Le président à Polat : vous l'avez dit, il n'y a pas d'éléments dans le dossier qui dit que vous avez eu des contacts avec les frères Kouachi. Vous vous dites comment pouvez-vous alors être complice de leurs actes (en plus de ceux commis par Amedy Coulibaly). L'attentat de Charlie Hebdo a été revendiqué par Aqpa, celui de l'Hyper Cacher par l'Etat Islamique. C'est Abdelnasser Benyoucef, (dit Abou Mouthana al-Djaziri) émir des opérations extérieures qui a été donneur d'ordre. Les armes des Kouachi, en tout état de cause sont passées, pour au moins une entre les mains d'Amedy Coulibaly. Les 2 actions sont liées de ces façons là. Celui qui est lié à l'une peut-être lié à l'autre. Ce sont 2 actions revendiquées comme coordonnées. La logistique ne vient pas d'AL-Qaïda ni de l'Etat islamique. Les armes utilisées pour Charlie Hebdo sont des armes d'Ex-Yougoslavie. Leur traçabilité, on n'en sait rien. L'équipement des frères Kouachi, on ne sait pas non plus comment ils se les sont procurées. Vos liens avec Coulibaly sont anciens, ils se sont accélérés en 2014 avec l'argent que vous lui deviez (La dette de 15 000 euros). Du 22 novembre 2014 au 7 janvier 2015, la téléphonie on a entre vous et lui 478 échanges. Coulibaly n'est pas le seul avec lequel vous allez avoir des contacts mais Coulibaly est vraiment le numéro 1. Il y a aussi 131 communications avec Metin Karasular. 33 communications avec Abbad entre novembre et décembre, 40 communications avec Willy Prevost..Ces échanges montrent les contacts suivis avec Amedy Coulibaly et plusieurs des accusés. Vous apparaissez comme un peu le bras droit de Coulibaly. Karasular dans une déposition dit "c'était comme un soldat face à un commandant". Il y a le chef et Ali Polat le bon soldat. Willy Prevost lui dit : "quand Amedy Coulibaly me demandait quelque chose et Polat répétait les choses. Et quand Coulibaly n'était pas là, c'est Polat qui me demandait". Entre le 30 décembre 2014 & le 7 janvier 2015, Coulibaly Prevost et vous avez 3 lignes dédiées exclusivement pour vos rapports.L'exploitation va montrer 13 contacts directs entre vous et Prévost entre le 30 décembre 2014 et le 4 janvier. C'est la période où Prevost va acheter le Scénic, on vient d'acheter les gilets tactiques. Coulibaly n'a pas trop le temps de s'occuper de cela, il part à Madrid conduire sa femme Hayat Boumeddiene et un des frères Belhoucine. Polat : les Belhoucine, je ne les connais pas. Je les fréquente pas. Quand lui (Coulibaly) va voir les Belhoucine, il prépare les voyages en Syrie avec des boites mails... Moi les Belhoucine, comme les frères Kouachi je les connais pas. Ali Riza Polat part encore dans sa logorrhée intarissable sur Prevost, Coulibaly, la moto Suzuki... Le président essaie de le recentrer sur le débat. Le président essaie encore de recentrer l'accusé sur les débats: Non attendez là... Ali Riza Polat : C'est très important monsieur, il faut prendre toute la chronologie. Si on prend qu'une petite partie, le match est faussé. Monsieur le président s'il vous plait je suis bien lancé là, faut pas me couper. Il faut pas prendre que la moto monsieur, il faut prendre la location, les gilets... Le président : ok ok Ali Riza Polat : il faut prendre tout dès le début, on va reprendre tout le début... C'est facile de dire c'est Polat, c'est Polat, c'est Polat. Faut pas prendre que la moto et la location, faut prendre l'ensemble de tout. On va reprendre l'ensemble de tout. Faut que je reprenne. Vous dites que je suis son bras droit mais ce gars (Amedy Coulibaly) il est grand, il a pas besoin de moi. On va reprendre maintenant la téléphonie avec Karasular parce que j'ai bien travaillé sur la téléphonie. Le président : Non non non non attendez attendez ! Vous n'êtes pas une machine à débiter, vous écoutez les questions et vous répondez s'il vous plait. Polat: Le problème c'est que Prevost remboursait pas Coulibaly. Je vous dis ouvertement, il (Coulibaly) voulait le frapper parce que Prevost n'a jamais essayé de rembourser Amedy Coulibaly à la différence de moi. Puisqu'on est dans le jugement on va sortir la vérité, mais pas la vérité judiciaire, parce que la vérité judiciaire ça ne colle pas. On va sortir la vraie vérité. Polat repart dans tous les sens, parle fort. On entend "putain !!" dans la salle Le président: S'il vous plait ! Me Cechman : on peut séquencer, on a tous mal au crâne là. Le président : Oui ben vous avez mal au crâne, moi aussi, on fait comme on peut ! Ali Riza Polat continue ses explications avec des mots choisis: Je vais rien dire du tout jusqu'au jugement ma gueule. Je nettoie pas la merde des gens ! Depuis ce matin, dans le langage fleuri de Polat, Coulibaly a eu droit à "ce chien", Willy Prevost c'est "la pute de Coulibaly". A plusieurs reprises le président lui demande de respecter les gens. Le président : pourquoi vous vous êtes emporté en apprenant que vous alliez au Qer (quartier d'évaluation de la radicalisation) à Osny ? Polat : Moi la juge elle sait que je suis pas radical, elle me dit je vais aller là-bas. je me suis énervé comme tout le monde peut s'énerver. La juge elle vous sort tout le temps une nouvelle histoire, t'as fait ci, t'as fait ça. Le Qer ça s'est bien passé. (avant de faire part incidents à d'autres moments de son incarcération, des moments où il aurait été maltraité, où on lui aurait volé des choses...) Le président continue la lecture du rapport pénitentiaire sur Polat : "il ne ressort aucun élément laissant penser que monsieur Polat soit inscrit dans une idéologie radicale ". Est noté par ailleurs "l'ancrage dans la délinquance" du détenu. Polat : J'ai jamais manqué de respect à un surveillant ou à quelqu'un qui travaillait. (...) Interrogé sur son impulsivité en détention (comme à l'audience) il dit : Avant j'étais pas comme ça, c'est l'accumulation, la frustration. je reconnais beaucoup de choses, je suis prête à beaucoup de choses. Mais je suis pas un assassin, je verse le sang de personne moi Prsdt : vous reconnaissez qu'en sortant vous ne voulez que poursuivre votre parcours délinquantiel. Vous dites que gagner 1000 euros ça ne vous intéresse pas. Un parcours délinquantiel, ça ne mène qu'à la prison tout ça, ça n'a qu'un temps. Ce sera finir votre vie en prison...
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Avocate de la partie civile : Polat parle d'un indic qui serait impliqué dans la mort d'un gamin. Il dit que vous seriez impliqué dans la mort du petit Madi N.: je suis pas du tout au courant de ce que vous me dites. AG : Polat vous ne l'avez pas revu après les attentats ? Madi N. : non AG : vous ne l'avez pas revu près de la patinoire sur la N7, mi janvier, après les attentats ? La police constate que Polat vous voit là après les attentats. Polat vous demande également de faux document pour des crédits à la consommation. Polat nous dit depuis le début du procès qu'il allait faire des escroqueries sur des appartements, avec des notaires et banquiers un peu véreux. Il met en cause deux personnes qui ont participé à ces escroqueries, vous et une autre personne. Madi N. à la barre : c'est totalement faux Avocat général : pourquoi Polat dit alors que vous étiez dans une grosse embrouille qui devait vous rapporter des millions ? Polat parle d'un petit de Grigny tué et brûlé à l'acide Madi N.: je suis pas au courant de ça Avocat général : Polat dit que le petit a disparu depuis mars 2016. Vérification faite, le petit a disparu depuis bien avant. pourquoi Polat vous impliquerait dans deux gros dossiers : des escroqueries et un homicide ? Pourquoi il dit ça ? Madi N.: Peut-être parce que j'ai fait une déposition contre lui, mais je suis pas au courant de ça, un mort... AG : Monsieur vous mentez comme un arracheur de dent. Pourquoi, vous avez peur ? Madi N : L'oubli, on oublie avec le temps, la peur, l'angoisse, par rapport à tout ce qu'il s'est passé. AG : Pourquoi Polat vous implique dans ces affaires gravissimes si vous n'avez pas de contentieux ? Madi N.: je sais pas du tout. En plus une histoire de meurtre avec un enfant. Ah ouais c'est chaud, il faut faire une enquête.. Me Coutant-Peyre au témoin Madi N.: le président a relevé que vous avez livré deux versions des faits. A chaque fois vous avez prêté serment. C'est un faux témoignage, c'est 5 ans de prison. Votre téléphone était sur écoute, Polat et sur filature. Il y a au moins 5 rendez-vous entre vous 2. par exemple le 28 janvier après 22h, 29 janvier, 30 janvier, 17 février... Vous retrouvez Polat au parking du magasin Casino. vous dites avoir vu Monsieur Polat pour la dernière fois en décembre. Puis vous dites peut-être une fois après, en janvier. En fait c'est 5 fois au moins, non 9 fois, avant l'interpellation de M. Polat. Pourquoi il vient vous voir M. Polat, vous êtes son grand copain ? Madi N.: il venait me voir, il me demandait des services mais je pouvais pas. Me Coutant-Peyre : Le 30 juin 2016, la DGSI dit avoir entendu début juin 2016 un témoin qui avait des choses à dire sur les attentats mais qui veut pas que son nom apparaisse. C'est pas vous ce témoin ? Madi N.: non Me Coutant-Peyre : dans une audition à la police vous parlez de Thaïlande; Comment fin janvier vous saviez que Polat voulait aller en Thaïlande ? Madi N.: Ca me revient pas aujourd'hui que c'était la Thaïlande Me Coutant-Peyre : vous lui avez pas dit que vous alliez lui apporter de l'argent (à Polat) ? Non, répond le témoin. Me Coutant-Peyre : Vous ne savez rien quoi... Vous êtes mêlé à rien et M. Polat est complètement fou, c'est ça ? vous avez pas menti à la police quand vous avez dit que Polat cherchait des armes, un appartement ? Madi N.. (Les policiers) voulaient entendre ça de ma bouche Coutant-Peyre : en gros les policiers vous disent ce qu'il y a et vous vous dites : "oui oui", c'est ça. (..)
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Le président au témoin: aux enquêteurs pourtant vous avez parlé de quelqu'un qui fréquentait Coulibaly et qui est aujourd'hui dans le box, c'est Chichko. C'est le surnom de Polat. Vous aviez dit que vous l'appeliez comme ça parce qu'il était gros. aux enquêteurs vous avez dit que vous avez appris que ChichKo (Polat) qui faisait dans les stups, faisait maintenant dans les armes, que vous aviez appris cela par une tierce personne. Vous dites que Polat pourrait être dans les armes. Vous êtes animateur, vous vous dites grand frère des jeunes et vous ne connaissez pas les noms des personnes, les policiers ont eu du mal à vous croire. les policiers vous disent qu'ils ne comprennent pas pourquoi ce jeune que vous ne connaissez pas vous fait des confidences en vous disant que Chichko (Polat) vend des armes. Madi N:j'ai demandé à Polat s'il vendait des armes et lui m'a dit non. Le président : c'est une fausse information donc. Une fake news comme on dit maintenant..Vous avez dit l'inverse aux policiers. Vous avez dit que Chichko (Polat) vous avez dit qu'il n'avait pas nié, qu'il touchait aux armes, qu'il en cherchait pour faire un braquage. Le témoin: les écrits restent, les paroles s'envolent. Le président: selon vos déclarations, Chichko (Polat) à l'époque cherche à se procurer des armes, vous le confirmez aujourd'hui ? Madi N. à la barre : oui Le président : bon bah vous voyez.. (il y a 5mn le témoin disait l'inverse) Le président: C'est la seule chose que Polat recherchait, des armes ? Madi N. à la barre : il m'avait demandé si je pouvais lui trouver un appartement. Il vivait chez sa mère, il voulait habiter seul. Le président : pourquoi il vous a demandé à vous de chercher un appartement. Il pouvait demander à la mairie un logement social, ou passer par une agence immobilière Madi N. : je sais pas Le président : Vous êtes sûr ? Régis de Jorna compare la situation à un jeu de cartes avec un joket et laisse une chance au témoin. Il lui dit qu'il a droit à l'erreur, une fois mais pas deux. Prsdt : je pense que vous êtes gêné aujourd'hui. Madi N. à la barre avait dit à l'époque aux enquêteurs que Polat cherchait non pas un appartement pour lui mais pour un pote à lui. Le président: Monsieur votre crédibilité pose question, vous le comprenez? - bien sûr Le président: Il n'y a pas aussi une discussion avec M. Polat sur la musique ? Madi N.: j'écoute beaucoup de musique. Une fois il m'avait fait une réflexion. Il ne voulait pas que j'écoute de la musique. Le président : vous aviez dit: 'j'écoutais de la musique rap.A ce moment-là il (Polat) s'est énervé. Il m'a dit qu'il ne fallait pas écouter ce genre de musique, vous avez dit 'il m'a choqué.' Et vous dites: 'là je me suis dit qu'il était extrémiste'. donc ça n'est pas qu'il aimait pas le groupe de rap. IL (Polat) ne voulait pas que vous écoutiez de la musique. Vous dites: "ce jour-là il m'a fait tout un flan sur la musique que j'écoutais (du rap)" vous avez connu Polat il avait son bracelet. Vous dites qu'à certains moments il avait des vélléités de s'enfuir Mani N.: Il voulait partir de Grigny, il en avait marre. il voulait aller en Turquie je crois Le président : pas en Syrie...Polat nous a parlé d'un contentieux entre vous pour une autre histoire. Polat crie quelque chose depuis le box. Le président à Polat (qu'il a déjà repris de nombreuses fois aujourd'hui) : s'il vous plait ! Le témoin parle de l'appartement que lui a demandé Polat, qu'il n'a pas trouvé Le président : C'est cela qui a généré un contentieux avec Polat ? vous mettez en cause M. Polat, vous parlez des armes qu'il recherchait, d'un appartement qu'il recherchait... on est exactement dans la période où Coulibaly recherche des armes et un appartement. Vos dépositions sont arrivées jusqu'à Polat qui dit que vous racontez n'importe quoi. Polat lui parle d'une sombre histoire à laquelle vous seriez mêlé et que c'est par une vengeance réciproque que vous feriez ces déclarations pour vous dédouaner. Ca vous dit quelque chose ou pas ?
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Beau-père de la soeur d'Ali Riza Polat Ali Riza Polat, j'ai eu quelques contacts avec lui. le beau-père de la soeur d'Ali Riza Polat raconte que Polat les a aidés à des travaux à Londres où vivait sa soeur, ils ont refait des parquets ensemble... La livraison était en retard... Me Coutant-Peyre interroge le témoin et le parquet fait une remarque Me Coutant-Peyre: je peux poser les questions que je veux. Je sais que le parquet a beaucoup de pouvoir mais bon..Enfin, pas le pouvoir de faire venir des documents de la DGSI apparemment ! Madi N. Concernant l'acte qui s'est passé il y a 5 ans, c'est très grave, c'est quelque chose que je ne cautionne pas du tout. Je trouve ça horrifiant, c'est pas du tout dans mes convictions. Je suis encore choqué aujourd'hui de ce qu'il s'est passé. Le témoin dit qu'il connaissait Amedy Coulibaly : on a grandi dans la même ville. Les Kouachi je les connaissais pas. Polat je le connais. je ne savais pas que c'était un ami intime de Coulibaly. (Ali Riza Polat balance depuis le début du procès sur Madi N. Le témoin n'en dit pas plus sur un éventuel conflit entre eux pour l'instant.) Coulibaly je pense qu'il y a des gens qui le craignaient au sein de notre ville (Grigny). Je savais qu'il avait un casier judiciaire important. Il avait une notoriété de personne assez méchante et assez influente sur certains jeunes. Coulibaly c'était que des on-dits que j'avais par rapport à sa situation Le président : tout le monde sait mais individuellement, personne n'est au courant de rien. C'est une sorte d'omerta,si on dit quelque chose,on craint des représailles,c'est ça ? - dans toutes les cités il y a cette omerta. les gens craignent pour eux-mêmes et leurs familles. Moi en ce qui me concerne, sur Coulibaly je peux pas vous en dire plus. Coulibaly je l'ai suivi jusqu'à ces 17-18 ans. J'ai essayé de le driver, comme un grand frère. Après, il a été incarcéré. L'activité religieuse de Coulibaly je sais pas. Je sais qu'il fréquentait des mosquées, moi aussi d'ailleurs, je suis musulman Le président : il avait des pratiques radicales ? - pas du tout. Madi N. dit n'avoir Jamais parlé avec Amedy Coulibaly de la Syrie ou de Daech. : Coulibaly c'était un jeune de banlieue qui fréquentait les jeunes de son âge. Je le voyais souvent avec un jeune qui est malheureusement décédé. Ca s'est arrêté là.
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Me Coutant-Peyre avocate d'Ali Riza Polat : quand votre frère faisait des stupéfiants, avant 2012, certains mettent en doute qu'il gagnait de l'argent ? Il gagnait de l'argent avec les stups Ali Polat. Le frère de Polat rigole: un jour il est venu me réveiller avec 50 000€ en billets de 500. c'est pas tous les jours qu'on voit ça. Dans le box Ali Riza Polat éclate de rire le président aux deux frères : Et ça vous fait rire ?
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Le président au témoin concernant la fuite de son frère Ali Roza Polat vers l'étranger après les attentats : On peut avoir un ami qui fait une grosse bêtise et attendre tranquillement les services de police ou aller les voir si on a rien fait.. Si on prend la fuite alors qu'on a rien fait, la logique c'est de se dire : "pourquoi on prend la fuite". Comment expliquez-vous que quelqu'un qui n'a absolument rien à se reprocher prenne la fuite ? Frère d'Ali Polat : Mon frère il doit 15 000 euros à Coulibaly pour des stups et vous pensez qu'il va aller voir la police, on n'est pas dans un monde de bisounours pour dire qu'il était ami avec Coulibaly ? Le président : il vaut pas mieux une condamnation pour stupéfiants qu'une complicité des crimes et délits commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly...Ce n'est pas parce que Ali Riza Polat connait Coulibaly que ça fait de lui un criminel. Me Barré au témoin : Votre frère vous a-t-il déjà traité de mécréant ? Le frère d'Ali Riza Polat : il m'a juste dit que je devrais croire en dieu. (...) La famille est alévi. On mange du cochon dans la famille et on a toujours mangé du cochon. AG : vous dites que votre frère vous a frappé, que vous avez fini à l'hôpital Le frère de Polat : j'étais rentré à 3h du mat j'avais 13 ans, il pleurait avec ma mère. La 1ere réaction qu'il a eu c'est de me taper. Il m'a ouvert la lèvre. - c'est pas votre père, c'est votre frère Ali Polat Le frère de Polat : Mon père était pas là, mes parents avaient divorcé AG : vous dites que votre frère Ali POlat vous a tapé plusieurs fois. Le frère de Polat : une autre fois, c'est parce qu'il a trouvé des stups. Il m'a tapé, il y a eu une très très bonne correction ce jour là.
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Sercan, frère d'Ali Riza Polat Moi mon frère je le connais depuis très très longtemps, c'est mon frère. Moi mon frère je sais très bien ce qu'il faisait, il était trafiquant de drogue. Mon frère il s'est converti, il s'est pas radicalisé, il faisait que des magouilles, de la drogue. Il n'a jamais vendu d'armes. Mon frère il est pas radicalisé comme vous dites. Le président : Moi je dis rien du tout Témoin : Les personnes qui pensent qu'il est djihadiste ici.... Mon frère il a jamais vendu d'armes, il est plus intelligent. Vous pensez que s'il il avait vendu des armes il serait encore ici. Il serait parti un an avant, mon frère il est pas teubé. Vous dites que mon frère il a conduit un 1000 cm3 (La Suzuki qui a servi à Coulibaly à Montrouge) , il savait même pas conduire un scooter. je sais très bien que c'est pas lui. Il a fait dans les stups, puis les escroqueries. S'il avait vendu des armes, 6 mois avant il serait parti. Il est parti pourquoi, parce que c'est la cible numéro 1. Il connaissait Coulibaly, Il avait un casier. Vous dites que c'est lui le coupable. Le président : je vous répète que nous on dit rien du tout Témoin : Pour mon frère le nerf de la guerre c'est l'argent. Il a fait des escroqueries, avant de la cocaïne et de l'héroïne. Mais il n'a jamais vendu d'armes. Mon frère, c'est un jeune de banlieue qui essaie de se démerder comme tous les jeunes de banlieue Le président : peut-être pas tous Le frère d'Ali Riza Polat : les 3/4 Le président : les 3/4 c'est votre appréciation... Témoin : Mon frère quand il était dans sa chambre, il regardait pas des films de djihadistes le président : On l'a jamais dit... Mais quand on regarde dans son ordinateur on voit qu'il s'intéressait à ça. Vous allez nous dire que c'est pas interdit de s'y intéresser. Mais certains articles montraient un interêt particulier sur ce thème.
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Me Cechman : Vous dites dans cette conversation : "non il (Ali Riza Polat) ne peut pas travailler car il veut aller au paradis." J'arrive pas à comprendre le lien entre aller au paradis et ne pas travailler. Pour aller au paradis, il faut quand même mourir d'abord , nous sommes d'accord... Me Metzker : vous avez parlé des caricatures avec votre fils avant les attentats ? La mère d'Ali Riza Polat : non Me Metzker : Et vous en pensez quoi ? - Moi je pense la liberté c’est plus important que tout dans ma vie. AG : Les visites d'Amedy Coulibaly, quand il vous serre la main, c'est quand ? La mère d'Ali Riza Polat : Je me souviens pas très bien... AG : vous dites par deux fois qu'Amedy coulibaly est à l'oroigine du trafic de cocaïne de votre fils - Cocaïne je sais pas ce que ça veut dire mais moi je soupçonnais qu'il a mis mon fils dans la drogue. Il avait les yeux ça se tournait tout le temps (elle mime avec ses mains des yeux qui tournent). Je soupçonnais qu'il était dans la drogue. Ils sortaient tous les deux (Polat et Coulibaly) pour discuter. AG : on a évoqué les voyages de votre fils : Guinée, Cap Vert, Brésil, vous confirmez ? - Oui je crois, c'est ce qu'il m'a dit. AG : sur son projet de mariage au Liban, quand est-ce qu'il vous en a parlé ? La mère : je lui ai dit :"'attends, tu l'as connue hier". C'était en 2011 je crois. 2015, je me rappelle pas du tout qu'il m'en ai parlé. La mère de Polat continue : Il faisait ses prières. Il me disait : lis le Coran Maman, moi je voulais pas AG : Il n'y a jamais eu de discussion où il vous traite de 'perverse' ou de 'mécréante' ? La mère de Polat : non Me Coutant-Peyre : en Turc, y a-t-il un mot qui veut dire "mécréant" ? La mère de Riza Polat : non il n'y en a pas. Me Coutant-Peyre :Donc en Turc ça n'existe pas ? ("ohhhh" crient des avocats de la partie civile)
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Safiye K., mère d'Ali Riza Polat C'est un enfant qui n'a jamais eu de problème, à part qu'il n'a jamais travaillé. J'arrive pas à comprendre comment il a fait pour rentrer dans autant de magouilles, de problèmes. Depuis cinq ans et demi, il me regarde droit dans les yeux et me dit :'maman j’ai rien fait, c’est trop dur pour une mère'. Ali nous a toujours défendus, j'étais fière de lui. (...) J'ai fait tout pour que. Je sais pas pourquoi lui. Quels copains l'a mis dans ça. J'arrive pas à assumer ça. Le reste, les enfants c'est ma vie. J'ai appris parler français. J'étais partie ici pour faire des stages, je travaille toujours chez les Français. Je voulais pas travailler chez les Kurdes. Je voulais apprendre. On était une famille très très bien jusqu'à 2012. Après tout a changé. Ali était la lumière de mes yeux, j'étais une femme battue, j'ai pas honte de dire ça. Grâce à Ali, j'ai eu la force, j'ai divorcé. Depuis 2012, c'est trop dure, la vie n'est plus comme avant. Ali sortait avec ses copains mais à la maison il m'aidait pour tout, le ménage, le repassage (...) Il manquait jamais quelque chose chez nous. La mère d'Ali Riza Polat regarde souvent son fils dans le box et lui demande même parfois de l'aider à répondre quand elle ne se souvient pas de certaines choses. "Ne lui demandez pas, si vous ne savez pas tant pis", dit le président au témoin. En quelques minutes, le président répète à la maman d'Ali Riza Polat à la barre et qui ne cesse de regarder son fils dans le box à sa gauche : "Madame, c'est ici que ça se passe". Le président : vous pensez qu'il vous dit toujours la vérité votre fils ? La mère d'Ali Riza Polat : Oui il me regarde dans les yeux et il me dit j'arrive pas à mentir. Il finit toujours par dire la vérité. La mère d'Ali Riza Polat sur les actes commis par AMedy Coulibaly : Ca a choqué tout le monde. Comment on peut faire un truc comme ça ? La mère d'Ali Riza Polat a amené son fils en pleine nuit à Charles-de-Gaulle après les attentats Le président : Vous saviez qu'il partait pour la Thaïlande ? témoin : J'ai entendu Thaïlande. Il m'a parlé d'un copain là-bas qui était malade. Prsdt : vous avez pas été étonnée que subitement, en pleine nuit, votre fils parte voir un ami malade, en Thaïlande ? Il avait d'ailleurs à ce moment-là une interdiction de quitter le territoire.. Coulibaly c'était un de ses amis depuis assez longtemps Témoin : Oui. Mais jamais j'étais au courant qu'il était musulman, ça m'a choqué (..) (La maman d'Ali Riza Polat n'accepte "toujours pas" que son fils se soit converti à l'islam en 2014.) Le président : votre fils à la maison il fait la loi ou pas ? - non, jamais la loi. Pour lui, c'est d'abord les femmes. Moi et sa soeur on était les reines à la maison. - votre fils avait parfois beaucoup d'argent, il nous a parlé de Ferrari... - des fois il achetait des beaux vêtements. Parfois il avait de belles voitures mais c'était pas à lui. - Y'avait ça, les beaux vêtements, les belles voitures, mais en même temps fallait lui donner de l'argent pour mettre de l'essence dans son Kangoo. - non c'était pas ne même temps. Moi mon fils m'a toujours dit, je suis innocent. C'est un enfant il regarde droit dans tes yeux et il dit : Maman, j'ai rien fait. Ca pour une maman c'est trop dur. je sais très bien qu'il a pas fait des trucs graves. Jusqu'à la fin de ma vie, je suis toujours derrière lui. Moi je crois pas les religions, je crois au bon dieu. Le 1er assesseur : vous dites qu'à sa sortie de prison, il (Polat) avait changé ? Témoin : il faisait ses prières, tout ça, c'était trop dur pour moi. Assesseur : vous dites sa première vérité c'est le Coran. Le 1er assesseur parle d'une écoute téléphonique entre la maman d'Ali Riza Polat et une copine : "Je sais pas ce qu'il y a dans leurs cervelles de merde, je sais pas ce qui leur lave le cerveau" Témoin : Pour les religions je peux dire ça. Excuse-moi, est ce que c'est vraiment une conversation qu'ils ont retranscris, parce que depuis mon amie elle m'a tourné le dos. Le 1er assesseur évoque le mot 'mécréante" prononcé au cours de la conversation Mère de Polat : Pardon? C'est quoi mécréante ? Ca vient d'où ça je sais pas. Dans cette discussion, la mère d'Ali Riza Polat racontait à son amie avoir été insultée par son fils qui l'avait qualifiée de "mécréante" et de "perverse" parce qu'elle écoutait de la musique notamment, et que lui priait dans sa chambre..