Aller au contenu

January

Modérateur
  • Compteur de contenus

    62 284
  • Inscription

  • Jours gagnés

    253

Tout ce qui a été posté par January

  1. L'audience a repris il y a quelques minutes. Et Polat a dit qu'il voulait s'allonger sur le banc dans le box des accusés, comme il l'avait fait ce matin. Le président refuse, le menace de l'expulser, le fait menotter avant de demander à l'escorte de le désentraver. L'avocate de Polat Me Coutant-Peyre, qui n'était pas là arrive dans la salle. le président à Me Coutant-Peyre : M. Polat veut s'allonger. Il est hors de question qu'il s'allonge. Il a un traitement, soit il le prend, soit il le prend pas. Mais il ne s'allonge pas sinon il sera expulsé. Il refuse de se soigner ! Me Coutant-Peyre demande depuis ce matin qu'un médecin soit présent aux côtés de son client qui est "malade comme un chien", qui "crache de la bile". Elle lance : Ca suffit !! Le président : Vous ne me parlez pas comme ça !! Ali Riza Polat se met à hurler dans le box : Vous faites que de mentir depuis le début ! Le président ordonne l'expulsion. Polat est à nouveau menotté. Il est sorti du box par l'escorte. L'audience n'est pas interrompue.
  2. A la reprise d'audience, une expertise psychiatrique de Cécile Bourgeon est versée au dossier. Elle a été faite à la demande du juge des enfants de Perpignan. On apprend que son mari a sept ans de moins qu'elle, il est né en 1994. Déjà hier, le président avait posé des questions autour de la rencontre, du mariage, du fait que cet homme soit sans papiers et que l'on soupçonne un mariage à des fins de régularisation. Une enquêtrice de l'Office Central pour la répression des violences aux personnes à la barre (Commissaire Sophie Robert). Elle revient sur les fouilles d'une ampleur exceptionnelle. Elle liste toutes les investigations, tous les appels sur la ligne verte ont été exploités hormis les médiums et autres. Des vérifications ont été faites en Suisse, au Danemark.. Rien non plus avec l'exploitation des fichiers, notamment celui sur les infractions sexuelles...300 personnes ont été entendues (perquisitions et auditions). Des investigations sur l'état de santé de Fiona et de sa mère ont également été entrepris. On a déterminé que fiona était asthmatique et qu'elle pouvait avoir besoin d'un traitement. Cette enquêtrice confirme les dires des deux premiers témoins, elle précise aussi que huit chiens ont été envoyés au centre de tri. Ils n‘ont trouvé aucune trace du corps, mais précise que les recherches n’ont pu être réalisées que trois semaines après sa disparition. Une contrainte qui a posé des problèmes avec des camions poubelles qui circulaient en permanence et des déchets accumulés pendant ce temps. « Les recherches n’ont pu être réalisées qu’en surface ».
  3. Me Catherine Szwarc fait état des différents syndromes post-traumatiques vécus par ses clients qui ont croisé les frères Kouachi, le 7-01-15, avant qu'ils ne pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo. "Ce sont des victimes qui ont des blessures invisibles mais réelles." Elle parle d'hypervigilance, de syndrome du survivant, de sentiment de honte, de culpabilité. Me Catherine Szwarc : L'islam radical violent prône l'antisémitisme, la haine de la liberté, la haine de la différence (...) L'islam radical violent est au coeur du procès. Sans tous les actes matériels reprochés aux accusés et qu'ils reconnaissent pour la plupart, il n'y aurait pas eu ces attentat. Les armes, les gazeuses, les couteaux, des escroqueries pour récupérer des sommes d'argent.. Il vous manque l'intention, qui n'est pas avouée. Vous avez dans le dossier assez d'éléments et les débats ont fait éclore assez d'éléments pour vous permettre de retenir cette intention. On nous dit qu'Amedy Coulibaly est taiseux. Mais quand on voit le nombre de contacts, d'appels.. Vous allez juger avec sérénité, indépendance, et en conscience des faits d'une extrême gravité. C'est avec confiance et conscience républicaine que nous attendons l'arrêt de votre cour.
  4. Me Benjamin Saidon (représente des parties civiles qui étaient voisines des locaux de Charlie) La délinquance de droit commun alimente le terrorisme. Tous les délinquants ne sont pas des terroristes mais tous les terroristes ont été délinquant. On peut prendre Mohamed Merah et son frère Abdelkader, Carlos.. Les terroristes auront toujours besoin d'un soutien logistique qu'ils vont chercher auprès de spécialiste de la dissimulation. Et un spécialiste de la dissimulation, vous en avez au moins un dans le box. Ces dernières semaines, il a été question du respect du droit de la défense et à juste titre. Mais quid des droits de ceux qui ont été privés d'un être cher ? On vient encore vous demander une suspension aujourd'hui. Mais quelle honte ! Me Catherine Szwarc (plaide pour une partie civile voisine de Charlie). Elle remercie d'abord la cour, cite les 20 000 cotes et nombreux scellés. Elle évoque les "séries d'éléments perturbateurs" à ce procès : les problèmes techniques- micros, écrans, agendas contraints..., la pandémie, avec des règles sanitaires à respecter, les maladies des accusés, l'ordonnance du 18-11-20. Le 3e élément perturbateur fut l'attitude de certains témoins : ceux qui ne viennent pas, ceux qui disent l'inverse de ce qu'ils ont déclarés, ceux qui ne parlent pas. Le 4e élément perturbateur, les menaces faites pendant le procès, contre une enquêtrice de la SDAT, contre Zineb El Rhazoui, contre des membres de Charlie Hebdo, contre des avocats. Me Catherine Szwarc évoque aussi le comportement de certains accusés. Me Catherine Szwarc : Ce procès nous dit-on a une importance historique. Mais nous apprendrons s'il est historique à l'aune de l'histoire. Nous verrons. Ce qui est sûr aujourd'hui c'est que ce procès est emblématique. Je voudrais saluer l'immense dignité de toutes les victimes qui ont fait le choix de déposer leur parole devant votre cour (...) C'est la 1ere fois en 30 ans de barre que mes larmes se mêlent avec les leurs. Les terroristes qui ont tiré sont morts certes mais chacun des accusés qui est dans le box se voit reprocher des actes sans lesquels les actions des terroristes n'auraient pas été possibles.
  5. C'est du grand guignol. Polat n'est pas tombé dans les pommes, il s'est allongé sur son banc. Le président est très énervé. Il lance : Monsieur Polat, nous avons vu avec quelle rapidité vous vous êtes relevé quand nous avons annoncé la suspension. Un policier de l'escorte nous a dit que vous vous étiez allongé sur le banc pendant la plaidoirie de Me Mouhou. C'est une tentative de perturber ce procès et cette tentative entraînera l'expulsion si cela se reproduit. Monsieur Polat, si vous êtes dans cet état-là c'est parce que vous refusez de prendre le traitement. ce procès doit continuer et va continuer. Puis le président dit à Me Mouhou : Maître vous avez la parole. Me Mouhou rappelle qu'il est avocat de parties civiles dans plusieurs procès de terrorisme (Merah, le Bataclan, Saint-Etienne-du-Rouvray) "Il y a de quoi s'interroger en voyant comment à chaque fois les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Je demande à la cour de laver le sang des victimes".
  6. Après que Me Luciani se soit écrié : Que l'on fasse des hypothèses sur la mort de Fiona, pourquoi pas...mais que l'on affirme sans preuve que sa mère a cherché délibérément à la soustraire de l'école, non. Vous ne pouvez pas charger la barque comme cela ! (le témoin arguait d'une déscolarisation volontaire - à cause des maltraitances), l'audience est levée. Oui oui ils n'ont pas mangé à midi. Je sens venir les plaintes. Aujourd'hui c'est la journée des enquêteurs, il en reste deux à entendre je crois.
  7. Je te remercie et je te comprends !
  8. Me Mouhou, représente 2 journalistes de l'agence Premières Lignes, voisine à l'époque des locaux de Charlie Hebdo. Il débute sa plaidoirie : Ils ont mis des photocopieurs, des armoires, pour bloquer les portes. On entend des coups de feu tirés coup par coup. On pense à une mort imminente pour tout le monde. On entend dans la rue ce cri :"On a vengé le Prophète !" "Les psychiatres vont noter sur le poste 'traumatisme' des éléments graves: 'état de stress post-traumatique', 'hypervigilance', 'déficit fonctionnel permanent'.. Une mémoire de l'événement va se bloquer dans la structure du cerveau et qui va venir vous hanter des années après, comme une machine à remonter le temps. Voilà la mémoire traumatique. Il y a des victimes d'attentat qui ne supportent plus. Me Mouhou évoque les noms de Guillaume Valette, rescapé du Bataclan qui s'est suicidé et de Tahar Mejri, qui avait perdu son fils de 4 ans et son ex-femme lors de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, et qui est "mort de chagrin". "Nous jugeons ici des complicités, le bras. mais pour comprendre comment fonctionne le bras, il faut comprendre comment fonctionne la tête. Lorsque Peter Cherif a été appelé à témoigner (en visio), j'étais persuadé qu'il n'allait pas parler. Il est encore dans son logiciel. S'exprimer pour eux c'est collaborer avec la justice." Ali Riza Polat est à nouveau malade, il est écroulé sur son banc. "Tombé dans les pommes" d'après Coutant-Peyre. L'audience est suspendue "pour voir ce qu'il en est" dit le président. Me Mouhou qui l'a traité de "malade imaginaire" ce matin est excédé, il repart en maugréant, Coutant Peyre lui dit qu'il est obscène. Polat se relève doucement et part avec son escorte.
  9. Avant le drame, le couple a demandé à leur médecin, sans que Fiona ne soit présente, un certificat médical d‘absence de 21 jours pour justifier de l’absence de la fillette à l’école. Une demande qui a interpellé les enquêteurs car la petite avait déjà manqué 48 demi-journées d’école. Une déscolarisation qui interroge, d’où les hypothèses de violences dissimulées. Témoin : on peut se demander oui, d’autant que CBourgeon n’a jamais présenté de certificat médical lors des 48 demi-journée d’absence de Fiona à l'école dans la même année. R. Portejoie : Pourquoi n’avez-vous pas demander à ma cliente en garde à vue si elle avait porté des coups à Fiona ? - nous n’avons pas eu le temps - Vous lui avez demandé 7 fois si sa fille avait ingurgité de la drogue par accident mais vous n’aviez pas 4 secondes pour lui demander si elle lui avait porté des coups ? - 4 secondes, c’est un peu réducteur.. L’avocat insiste. Sa ligne de défense consiste à faire dire aux enquêteurs qu’ils n’avaient jamais privilégié la piste des coups portés par CBourgeon sur Fiona si Makhlouf ne l’avait pas dit.
  10. Reprise de l'audience L'avocate de Ali Riza Polat prend la parole : mon client ne va pas bien du tout, il veut un médecin, avec le budget du procès, je pense qu'on peut payer. Prsdt : il a un traitement qu'il refuse de prendre. Là, il n'y a pas de nécessité immédiate d'appeler un médecin et d'interrompre l'audience. Me Coutant-Peyre, avocate d'Ali Riza Polat : Vous en assumerez les conséquences ? Prsdt : oui, j'en prends la responsabilité. Me Pierre Salem Cormier et Me Chirac-Kollarik (pour les deux policiers qui ont affronté les frères Kouachi). Il parle du "préjudice d'angoisse de mort imminente" dont ont été victimes les policiers qu'il représente. Me Chirac-Kollarik parle de ce policier venu à la barre, pour dire que le seul moyen d'échapper aux Kouachi le 7 janvier 2015 et de ne pas mourir était d'enclencher la marche arrière du véhicule, dont le pare-brise est déjà criblé de balles et évoque également des armes de guerre dans les mains des terroristes face à des policiers avec des Sig Sauer ou non armés. L'avocate rappelle que "l’uniforme de police n’est pas un blindage". Elle parle de cette policière qui adorait le terrain, l'action et ne peut plus porter l'uniforme, encore traumatisée, cinq ans après les Faits. "Ces hommes et ces femmes ont fait tout ce qu’ils pouvaient, mais l’asymétrie était trop grande", leurs armes légères contre les kalachnikov des terroristes." Elle s'adresse aux accusés : Messieurs les accusés, ce procès s’est tenu dans le respect de vos droits. Votre sort ne va pas être scellé par les victimes mais par vos juges. La justice, et non la vengeance, sera rendue dans ce procès.
  11. L’enquêteur n’a pas de certitude non plus sur le jour de la mort de Fiona. : Ça peut être le dimanche matin mais ça peut être dans les 3 jours d’avant. Ils mentent avec un tel aplomb.. Il rappelle un fait troublant: une fake News relatant la disparition de deux enfants à Marseille a été retrouvé dans l’ordinateur du couple. Ce document a été consulté le samedi, soit la veille du jour supposé de la mort de Fiona. (Chacun pourra en déduire ce qu’il veut mais l’hypothèse que l’enfant soit morte avant le dimanche est soulevée par plusieurs avocats des parties civiles..) Clément Maurice : en cachant le corps de Fiona, leur idée principale est de se soustraire des causes du décès, la possibilité d‘amoindrir leurs responsabilités. Il ajoute que de nombreux indices montrent que la petite était délaissée, souvent seule chez elle. Clément Maurice : Cécile Bourgeon manie à merveille l‘arnica, la glace, les bandeaux pour dissimuler les coups portés sur sa fille. La dernière fois que son institutrice a vu Fiona, elle avait "une mine cadavérique". Ce sont deux personnes extrêmement fortes, des personnalités qui se complètent. Il n‘y a pas d’emprise complète de Berkane Makhlouf sur Cécile Bourgeon. Elle ne se laisse pas faire.
  12. Clément Maurice émet aussi de sérieux doutes sur l’endroit où Fiona serait enterrée en raison de « beaucoup d’incohérences ». Témoin : Ils partent enterrer matin la fillette nue et placée dans un sac de sport, soit disant. Mais ils partent sans pelle. Ensuite, ils en volent une pour creuser un trou de 50cm en un quart d’heure dans une terre extrêmement dure. C’est assez peu compatible. L’enquêteur atteste que Fiona a subi un véritable calvaire avant sa mort. « On est clairement sur le cas d’une enfant battue ». Les mauvais traitements auraient commencé, selon lui, dès que le couple s’est mis en ménage. « Fiona n’avait plus sa place dans le ménage ». Témoin : Elle est devenue le souffre-douleur de Makhlouf. Et Cécile Bourgeon n’était pas en reste. Elle a un rôle vis à vis de Fiona. Elle n’est pas qu’une victime de mauvais coups elle aussi. Elle va permettre a Makhlouf de s’en prendre encore et toujours à Fiona.
  13. Clément Maurice à la barre. C’est le commissaire qui a été chargé du déroulement de toutes les investigations. Cette enquête a été délicate à cause du huis-clos familial. Il n’y a pas de témoins. Cette enquête a aussi été difficile en raison de la propension au mensonge des deux accusés qui nous a grandement perturbés. Cependant, nous avons réussi à percer une partie du mystère. Nous n'avons pas de doutes sur le mode de fonctionnement de chacun et la manière dont ils ont partagé la responsabilité dans la disparition de Fiona. On a aussi la certitude claire et appuyée du calvaire subi par Fiona sur la fin de sa vie et sur les maltraitances dont elle a été victime. Clément Maurice estime que Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se sont mis en scène " intelligemment". Témoin : C‘était construit, ils ont répété les stratégies pour faire croire à l’enlèvement.  Ils se font passer pour des parents éplorés, ils ont voulu tirer un maximum de profits à leur mensonge. Il y a une adhésion des deux dans la stratégie du mensonge. Il considère au regard de l‘enquête que "l’on veut nous faire croire que Fiona est enterrée près du lac d’Aydat".
  14. Mes Gilles-Jean Portejoie et Renaud Portejoie sont les avocats de Cécile Bourgeon.
  15. Me Casubulo Ferro : toute l'attitude de Michel Catalano me fait penser à une citation de l"historien Jean-Pierre Vernant, compagnon de la libération qui disait qu"il y a "des monsieurs tout le monde qui deviennent des gens exceptionnels". Nous sommes la France et nous ne cèderons pas. (...) M. Le Président, mesdames et messieurs de la cour. Ce procès mes clients le redoutaient mais ils l'attendaient. Il demande à la cour de "condamner sans faiblesse ceux qui doivent l’être car l’Etat de droit n’est pas l’Etat de faiblesse". Me Ludot (pour le patron de la station Avia) Je demande à ce que mon client soit reconnu comme une victime de guerre dans un Etat en guerre. Les Kouachi sont allés prendre des ordres dans une organisation terroriste au Yemen, en lien avec une autre organisation terroriste. C’est ça la réalité du dossier. Serions-nous là si les Bush père et fils n'avaient pas décidé d'envahir l'irak en 2003. Ce sont des gangsters. C'est eux qui ont craqué l'allumette au Moyen-Orient ? ça proteste sur les bancs.. Me de Villèle clot les plaidoiries de ce matin, il plaide pour les gendarmes intervenus à Dammartin. Suspension jusqu'à 14h00.
  16. Me Luciani, Me Portejoie attaquent l'hypothèse du policier. Me Luciani : Jeter le corps de l’enfant dans une poubelle n’est pas une hypothèse envisageable ! Me Portejoie : Il faut évacuer ce fanstasme d’avoir jeté Fiona à la poubelle ! Le policier tient bon : l'enquête permet d'avoir des certitudes. Me Portejoie : Les preuves ne sont pas indubitables.
  17. Me Tripet (pour Michel Catalano) Michel Catalano est un héros. Fils d'immigrés italien, Michel Catalano a connu la banlieue, les quartiers, les insultes, mais pour autant il a su chevauché sa vie. Il a choisi de se lever tôt le matin et travailler dur. Me Tripet interrompue.. Ali Riza Polat crache dans son box en faisant un maximum de bruit. Polat se met à crier : Tout ce que je demande c'est d'aller à l'hôpital ! Je m'en bats les couilles d'écouter ces salades. Le président lui demande de se calmer : Non vous n'allez pas interrompre l'audience asseyez vous et taisez vous ! sinon je vous expulse ! - Ca va c'est bon ! Me Tripet : Michel Catalano est un homme de travail, un homme qui résiste. Alors que l'entreprise était placée sous scellé, il a retroussé ses manches. Les hommes politiques se sont pressés pour être avec lui à l'inauguration de l'entreprise en septembre 2016. Mais les subventions promises n'ont pas été versées.Ce n'est pas parce qu'on est un héros que l'on ne peut pas être aussi une victime. Monsieur Catalano est un héros mais c’est aussi une victime. Me Casubulo Ferro enchaîne (pour M. Catalano) Mais Polat recommence son cirque. Prsdt : La moindre insulte monsieur, je vous expulse ! Polat : C'est incroyable, on est dans le pays des Droits de l'homme. Ca fait un mois que je vomis comme ça ! Prsdt : Vous vous taisez où je vous expulse. Si vous intervenez de nouveau, je vous expulse, c'est clair et c'est net. (à Me Casubulo) : Allez-y Maître.
  18. L'ancien directeur de la SRPJ termine son témoignage en énumérant tous les moyens déployés pour retrouver le corps de la fillette, disant qu'ils ont même, à cette occasion, retrouvé le corps d'une vieille dame qui avait disparu. Il répète que l'enterrement de Fiona à Aydat, c'est un mensonge. Après les aveux du couple, les policiers ont du faire appel au RAID pour les protéger, l'opinion publique était scandalisée.
  19. Témoin : Au départ, dans le cadre de l‘alerte enlèvement, nous avons entendu 300 personnes avec des antécédents pour des affaires sexuelles. Nous avons fait aussi beaucoup de recherches dans l’éventualité d’une fugue au cours de laquelle Fiona aurait eu un accident. Les enquêteurs ont été surpris par le grand détachement de Cécile Bourgeon durant les investigations. Le couple est toxicomane, même pendant l‘enquête, ils passaient le plus clair de leur temps à se procurer de la drogue. Dans le milieu des toxicomanes de Clermont-Ferrand, une rumeur a d’ailleurs couru que Fiona serait décédée après avoir pris des stupéfiants par mégarde. Après vérification, cela ne tenait pas.
  20. Je suis persuadée que c'est ça aussi. Ils ne le diront jamais, c'est indicible. Et moi je pense que c'est ce qui a peut être failli sortir la dernière fois quand ils se sont engueulés dans le box. Quand elle lui dit qu'elle, elle peut se regarder dans une glace le matin et pas lui.
  21. Me Andrei (pour les policiers arrivés ensuite sur les lieux) Celles et ceux que j'ai l'honneur de représenter font ce métier par vocation, pour ne pas dire par passion. Les policiers sont là au quotidien pour défendre nos valeurs. ce sont eux qui incarnent l'article 12 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Pour un salaire en moyenne de 1800 euros, ils risquent leur vie. Et CharlieHebdo n'a été que le début d'une série macabre. Il cite l'attentat de Magnanville, l'assassinat de Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées...Aujourd'hui, les policiers sont la cible des terroristes. Les policiers sont injustement pointés du doigts aujourd'hui. (maître Andréi fait allusion à l'affaire Zecler) Ils sont des gens courageux, éreintés, qui font leur métier tous les jours avec honnêteté et ils seront toujours là si vous avez besoin d'eux.
  22. Et il est vraiment sûr, il appuie. Témoin : Le corps de Fiona n’est sûrement pas à Aydat. C’est pas là qu’il faut aller pour être discret. Surtout pas un dimanche matin, surtout pas en plein jour ! Faire ça de façon précipitée alors que n’importe quel promeneur peut survenir, ça parait rocambolesque.
  23. Me Moughli (pour la famille Merabet) Mariam, l'une des soeurs d'Ahmed Merabet a repris le travail 5 ans après les faits et elle ne sait pas si elle va pouvoir tenir. La mère d'Ahmed Merabet est en dépression totale, sa chambre est devenue un mausolée. Sa mère encore aujourd'hui dort avec les vêtements de son fils et des photos de lui tout autour de son lit. 5 ans aprés ! La vidéo (de l'assassinat du policier qui a été postée sur les réseaux sociaux) a amplifié la douleur. Aujourd'hui tout le monde sait ce qu'il s'est passé. On n'a plus besoin de diffuser cette vidéo pour savoir ce qu'il s'est passé. Il y a quelques jours, elle a été diffusée sur une chaîne. La famille se voit imposer cette vidéo de façon récurrente. La diffusion de cette vidéo leur fait très mal. Me Moughli déplore la "gabegie de mensonges" des accusés, ses clients étant déçus par les "questions" restées sans réponse tout au long de l'audience. Me Lanquette (pour la famille Merabet), il retire trois mots : Courage, dignit,é lâcheté. Le Courage des effectifs de police, des journalistes assassinés et de Ahmed Merabet. Lâcheté des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly et lâcheté des accusés présents dans le box. Il dénonce lui aussi le voyeurisme à diffuser et rediffuser la vidéo de l'assassinat d'Ahmed Merabet. "Je n'ai jamais considéré l'exécution d'un homme comme un spectacle ou de l'information. " "Est-ce qu’on a eu des explications, est-ce qu’on a assumé? Non. Certaines victimes espéraient des réponses à leurs questions et il n’en a rien été. Malheureusement, quelles sont les phrases les plus entendues au cours des débats ? « Je ne sais », « Je ne sais plus », « Je ne me rappelle pas », « Je ne me rappelle plus ».. Avec ces attentats, c'est le mode de vie occidentale et Français que l'on a cherché à viser. J'ai l'espoir qu'ils n'y arriveront pas. La France, malgré les horreurs, continuera toujours à protéger, à défendre, à dessiner et à plaider.
  24. Il parle du témoignage d’un voisin qui n’a jamais été recoupé. L’homme aurait aperçu Makhlouf sortir de sa résidence en portant un sac poubelle (on ne sait pas quel jour). Sac qu’il aurait jeté dans les poubelles de la résidence d’en face. "Jeter un corps à la poubelle est un moyen radical pour le faire disparaître. Cela explique qu’on ne l’ait pas retrouvé". Questionné sur la capacité du couple a pouvoir monter une telle stratégie de mensonges, François Bernard a précisé que "le vice n‘avait pas besoin de beaucoup d’intelligence". "C’est certain, ce ne sont pas de grands philosophes. Pour autant Berkane Makhlouf est loin d’être un crétin, il a monté des petites combines. Cécile Bourgeon n’a pas le profil de Victor Hugo ou d’Albert Einstein, mais c’est une personne sensée", estime le policier. "Dans la recherche du corps de Fiona, on avait l‘impression que Cécile Bourgeon nous promenait . En ce qui concerne Berkane Makhlouf, il n’a jamais fait d’efforts pour permettre de retrouver le corps de Fiona."
  25. François Bernard, ancien commissaire de police. Il était le directeur régional de la PJ de Clermont-Ferrand à l’époque de la mort de Fiona. Il revient sur les faits et rappelle la disparition du 12 mai : L'enquête a permis assez rapidement de déterminer que la disparition ne tenait pas. Cécile Bourgeon a avoué la mort de Fiona, en première, au bout de 25 heures de garde à vue. Dans ses aveux, elle a parlé d’une gifle de Berkane Makhlouf. La police n‘a pas établi que Berkane Makhlouf avait donné un coup mais au regard du personnage, c’est fort probable. Il y a aussi une incertitude sur la date de la mort de Fiona. Il a la certitude que Fiona n'a pas été enterrée à Aydat. Il pense qu'ils ont jeté le corps à la poubelle... Témoin : Nous avons eu tous les moyens qu’il fallait pour chercher. On a balayé un espace de 300 km² et on a rien retrouvé. Si elle était enterrée là, nous l’aurions forcément retrouvée. Aydat est un coin très touristique. C’est vraiment le dernier lieu auquel on penserait pour dissimuler un corps si on est un peu sensé. C’est un coin parcouru par de nombreux chasseurs et promeneurs. Et en 7 ans, personne n’a jamais retrouvé le moindre os. Ça me parait hallucinant.
×