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January

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Tout ce qui a été posté par January

  1. Christopher S. Je connais WIlly Prevost, Christophe Raumel (accusé qui comparait libre). Willy Prevost je l'ai hébergé chez moi, après je suis parti en prison. Je sais pas ce qu'il s'est passé. Le président au témoin : Coulibaly vous le connaissiez ? Christopher S. : Coulibaly je le connaissais parce que c'était un grand du quartier, je le connaissais pas plus que ça Le président: Et les Kouachi vous les connaissiez ? - Non Prsdt : Prevost c'était un ami vous étiez très proches. Christopher S. : pas si proche que ça monsieur, il m'a fait des trucs... C'est entre nous. (il refuse d'en dire plus) Le président : les enquêteurs vous ont demandé qui est la personne qui menaçait Prevost, et vous avez dit Amedy. Christopher S. : oui. Je pense que c'est vrai. Prevost devait de l'argent à Amedy Coulibaly. Amedy le frappait. Le président : vous dites de Willy Prevost qu'il se cachait d'Amedy, qu'il lui devait de l'argent, qu'il avait peur. Vous dites qu'Amedy Coulibaly le traquait. Vous avez hébergé Prevost chez vous. Après avec WIlly Prevost, vous n'étiez plus trop copain. Pourquoi ? Que lui reprochiez-vous ? - déjà tout ce qu'il s'est passé ils (les policiers) sont venus chez moi, ils ont vu ma mère; ils ont tué mon chien.. Ma mère avait mis le chien dans la salle de bain, elle avait dit aux policiers de pas ouvrir la porte. Les policiers ont ouvert la porte, le chien a voulu se défendre. Les policiers lui ont tiré dessus. Me Hugo Lévy, avocat de Willy Prevost : vous avez suspecté une relation entre Willy Prevost et votre compagne alors que vous étiez incarcéré. Vous pensez quoi de cette relation ? Christopher S.: je pense que cette relation a existé. Le témoin Christopher S. dit avoir aussi appris la relation entre la copine de Christophe Raumel (accusé qui comparait libre) et Prevost alors qu'il était incarcéré. Me Lévy : Willy Prevost accordait-il plus d'importance à la religion ? Christopher S. : Non, il mangeait pas de porc, c'est tout.
  2. Après que le président ait lu les pv de la téléphonie de Catino, un nouveau témoin. Harry V.R. (gérant d'un stock américain) On vend de l'outillage, des vêtements. Je ne sais pas pour quelle raison je suis ici. je me doute que c'est lié à qu'il s'est passé il y 5 ans.. C'est sûrement des gens qui sont passés dans mon magasin et qui ont acheté des articles mais c'est des articles en vente libre. Nous vendons des armes démilitarisées, es fusils en majorité. Des armes de la 2nde guerre. Nos acheteurs c'est surtout des gens qui font des commémorations de la 2nde guerre mondiale, des événements, des films. On ne vend que des armes de guerre de la 2nde guerre mondiale. Le président : pouvez-vous nous parler des revolver Nagant, la législation belge n'est pas comme la française. Harry V.R. : Les Nagant ont été en vente libre comme arme de panoplie de 2010 à 2013. On vendait les Nagant plus à des collectionneurs. le président : les Nagant, ça fait quoi ? Ca peut blesser ? Tuer ? Harry V.R. : comme une carabine à plombs, ça peut tuer, rentrer dans l'oeil, dans le cerveau. Mais la munition est très difficile à trouver. C'est une arme ancienne. (le témoin précise qu'il ne vendait pas ces munitions, alors qu'il vendait l'arme..). On n'est pas obligé de demander la nationalité du client comme tout se passe en Belgique. le président : quand les gendarmes sont venus vous interroger à propos des attentats de janvier 2015, ça marque un peu non... Harry V.R. : ca fait déjà depuis le mois de février que ça me travaille, que je dois me présenter chez vous Le président : sur photo vous avez reconnu Michel Catino. A 99% vous pensez lui avoir vendu des Nagant soit dans votre stock américain ou en bourse. Vous le reconnaissez à 99% comme client Harry V.R. témoin: je peux pas l'avouer à 100%. Peut-être ça me dit quelqu'un. Le président demande à Michel Catino de se lever. Au témoin: vous reconnaissez cette personne comme ayant fréquenté votre surplus militaire ? Harry V.R. : Non.. Prsdt : Il y a 5 ans vous reconnaissiez Mr Catino à 99%.. Bon, il y a le 1% d'erreur. il est bien évident que si on regarde l'album photo d'es accusés il y a 5 ans, et les accusés aujourd'hui, il y a des changements. Il y a les coupes de cheveux, les barbes... Le président rappelle qu'une arme de poing type revolver de marque NAGANT modèle 1895 de calibre 7,62 a été retrouvé dans l'appartement conspiratif d'Amedy Coulibaly à Gentilly. Répondant à Me Fabian Lavaux, avocat de Michel Catino, le témoin Harry VR, gérant d'un stock américain, dit qu'après 2013, il n'a plus vendu de Nagant. Un des avocats de Michel Catino rappelle le chiffre évoqué par le gérant tout à l'heure : 4 000 Nagant vendus entre 2011 et 2013. Or, dit l'homme en noir, notre affaire se déroule en 2014. Entre 2011 et 2013, le témoin Harry VR, gérant d'un stock américain, dit avoir vendu 4000 Nagant. Il dit avoir "un livre de ventes comme dans tous les commerces" et précise: "on ne prend pas le nom du client quand on vend un article, juste le montant". Me Beryl Brown, avocate de Michel Catino : Si Amedy Coulibaly avait voulu en 2013 acheter un Nagant en Belgique, qu'est ce qui l'en empêchait ? Témoin : rien
  3. Le président, Régis de Jorna sur Peter Cherif, alors qu'un passer outre est envisagé. "Il était prévu à une précédente audience qui n'a pu se tenir. Après, il y a eu un changement d'horaire. " Le président: Nous avons 2 mails venant du CP de Fresnes et du service visioconférence qui indique que l'intéressé (Peter Cherif) refusera de se présenter à la visioconférence". "On est face à des refus manifestés de participer. Il est possible de l'amener, de l'extraire de force (Peter Cherif), en visio. Une sorte de mandat d'amener de sa cellule à la visio, mais je ne vois pas la cour...Est-ce utile d'amener de force un témoin qui ne veut pas parler devant une visioconférence, je pose la question. Vous avez la parole." Me Metzker : il se pose une difficulté majeure. Se pose une question pour un mandat d'amener vers la visio, mais Peter Cherif c'est ici qu'il doit venir Le président : heu, il y a d'autres problèmes Me Maktouf : L'audition de Peter Cherif est un élément essentiel et important pour ce procès .C'est important qu'il soit là pour que l'on puisse évoquer sa contribution qui est évidente. AG : Peter Cherif refuse de s'exprimer devant le juge d'instruction depuis des mois, il semble qu'il n'ait pas envie de s'exprimer Me Chevais: je pense qu'il y a une question de principe. Est-ce Peter Cherif qui décide ou est-ce la cour ? Si vous décidez de passer outre, il considèrera qu'il a gagné.. Me Metzker : surtout qu'il est peut-être le commanditaire. Le président : La cour décidera en temps voulu Me Akorri : les deux soeurs B. sont venues témoigner avec un mandat d'amener , nous devons le faire avec Monsieur Cherif. Il décidera de s'exprimer ou pas. Le président : vous voyez que les choses vont vite puisque Samir L. est présent et qu'il va être entendu.
  4. A la reprise d'audience ça discute sur le nouveau planning transmis par la cour. Beaucoup d'avocats sont furax, ils doivent revoir toute leur organisation pour les plaidoiries.. Pour rappel il y a une centaine d'avocats .. Le délibéré est repoussé au 13 novembre. La cour a émis des mandats d'amener pour Souliman B. et Samir L.. "PV de vaines recherches" indique le président Régis de Jorna. Pour Samir L. son frère a dit aux policiers qui se sont présentés chez lui qu'il allait "contacter des connaissances" pour lui dire de se présenter à la cour. Souliman B. serait parti depuis deux jours du domicile de ses parents selon son père. "Le mandat d'amener n'a pu être mis exécution". Me Safya Akorri se dit "sidérée" d'apprendre que Souliman B. ait pu disparaitre comme ça alors que son témoignage est très important. "Si l'accusation ne met pas tout en oeuvre pour que la cour soit éclairée sur la vérité de ce dossier !"
  5. Me Korchia avocat de la partie civile: vous dites que vous ne regardez pas la télé, vous ne lisez pas les journaux, vous n'écoutez pas la radio. Ca m'étonne, vous avez dit avoir reconnu Coulibaly à la télévision le 9 janvier... Me Senyk, avocate de la partie civile : vous dites que Martinez vous a demandé d'aller chercher un sac sur Paris. Vous avez dit : "nous on est déjà allé là-bas et il faudrait que tu ailles le chercher" Catino : moi j'ai jamais dit ça moi je regrette Me Senyk: vous dites que M. Martinez s'est éloigné et qu'il a téléphoné, vous pensez que c'est au basané, le basané c'est M. Abbad. Michel Catino énervé: Hein?! Vous faites tous des petites piques, des petites piques, des petites piques. Vous me dites basané.. AG : avez-vous déjà vu la liste d'armes retrouvée chez Karasular ? Michel Catino : J'ai jamais vu la liste d'armes. On m'en a parlé quand la la police belge m'en a parlée, avant j'en avais pas entendu parler. Me David Apelbaum, avocat de la défense: le but des questions ça n'est pas de vous adresser des piques (...) Je vous demande de répondre calmement aux questions que je vais vous poser. Au cours de la confrontation avec Metin Karasular, ami de 30 ans, vous vous êtes aligné sur sa position ? Michel Catino : Oui sûrement. Me Beryl Brown, avocate de Michel Catino rappelle que son client passe la majorité de son temps au casino, en atteste notamment la téléphonie. Quand on rentre au casino à 6 heures du soir et qu'on en sort le matin à 6 heures du matin c'est normal ? Michel Catino : c'est normal, non c'est pas normal !! Me Beryl Brown, avocate de Michel Catino : La priorité pour vous c'est le jeu, c'est ça ? Catino dit ne s'occuper que des jeux, il ne suit pas l'actualité, des attentats. "Moi et les faits divers c'est 2, c'es même 3, je connais pas les faits divers. Des personnes sont venues ici à la barre, elles ont vendu des armes elles sont libres. Certains ont été les mentors des Kouachi, ils sont libres, je comprends pas moi comment ça va, je comprends pas comment la justice française elle fonctionne. Me Coutant-Peyre: Mr Karasular est dans le trafic de drogue... Michel Catino : oui ça je sais bien
  6. 1er assesseur : chez vous il y a aussi des armes Michel Catino : des armes si on appelle ça des armes.. 1er assesseur : oui en général on appelle ça des armes. - c'était un fusil à pompe qui était vieux, un autre sans chargeur 1er assesseur : ce sont les armes qui étaient sur le toit de Metin Karasular ...En général, on parle de nourrice Michel Catino : quoi nourrice?? une nourrice c'est quelqu'un qui garde des bébés 1er assesseur : oui aussi, mais c'est quelqu'un qui garde des choses pour des gens, des stupéfiants notamment. - moi j'ai jamais entendu le mot de nourrice comme ça. Pour les fusils, c'était la première fois que j'avais des fusils chez moi. Et ce sera la dernière fois. Vous pouvez le noter. Je ressens que je suis coupable pour le transports de stups, le sac, les deux fusils chez moi mais faut pas me mettre des trucs de terroriste sur la tête, madame la juge me parle de ça.. Une fois je suis resté 5 jours à jouer sans manger, sans dormir c'est mon hobby. 1er assesseur : ça il n'y a pas de contradiction, on peut tous convenir de ça. On peut peut-être prendre plus de temps sur ce qui pose plus de difficultés. - Metin est venu me voir, il me demande si ça m'intéresse de gagner de l'argent. IL me dit tu vas voir les 2 là-bas (à Revin), j'ai vu Martinez qui m'a dit d'aller chercher un sac à Paris contre 500 euros. Assesseur : on a compris que les stups c'était pas quelque chose qui vous rebutait. (il a fait du transport d'herbe en Allemagne et a été condamné) dans le sac, ça pouvait être n'importe quoi. - Moi je pensais qu'à jouer. On me proposait de l'argent, j'ai pas posé de questions, j'ai accepté, pour jouer. j'ai été cherché le sac dans une sorte de Zoning, j'avais pas d'adresse, Il a ouvert la voiture et m'a donné le sac. - 1 sac rempli d'armes,ou d'éléments d'armes, ça va faire du bruit, cliqueter, vous n'avez rien entendu ? Quand Polat l'a mis dans le coffre et que Martinez le récupère, ça fait pas de bruit ? Catino : non. Catino dit qu'il n'a pas touché le sac. Catino : si c'était quelque chose qui avait du prix, je l'aurais volé. J'ai passé un deal, je le fais. On m'a donné 500 euros pour transporter le sac. 1er assesseur : mais le sac, vous ne l'enlevez pas de votre voiture. Vous prenez un risque. Ca arrive les vols à la roulotte.. Michel Catino : vol roulotte ?? c'est quoi ça ? Le sac il est dans le coffre de ma voiture, il est à l'abri, la voiture est devant chez moi Le 1er assesseur : bah vous êtes confiant.. Votre ligne n'est plus utilisée par vous à partir de la fin d'après-midi du 8 janvier 2015 ? Michel Catino: comme je vais au casino, j'ai laissé le téléphone dans ma voiture. Quand je joue au poker, j'aime bien être concentré. Le lendemain je suis rentré chez moi, j'ai aidé mon fils a déménagé, vers 6-7 heures au soir, il y a ma belle-fille qui m'appelle. Elle me dit venait voir on voit celui qui a commis les attentats. La je vois la photo du Noir, que j'avais vu avec Polat. J'étais un peu mal. Le soir j'ai été chez Metin, j'ai dit t'as vu à la télé ce qu'on a montré, je lui dis je crois que c'est le Noir qui est venu au garage. Metin se sentait mal, avec la Mini, qui avait pas été payée, il m'a demandé de couper mon téléphone. Je lui ai dit mon téléphone est dans la voiture, il est éteint. J'ai laissé le téléphone dans la voiture éteint. Puis Metin s'est présenté à la police qui l'a interpellé et placé en détention provisoire. J'ai entendu ça, j'ai plus rallumé mon téléphone, et vers le 15-20 janvier, j'ai repris un téléphone. Quand ils m'ont interpellé, j'ai dit n'importe quoi, j'ai pas parlé de stups, de fusil... Pour pas qu'ils me mettent en prison. Et pour le téléphone, j'ai expliqué aux enquêteurs belges ce que je vous ai dit pour la téléphone. Mais ils ne l'ont pas noté. le téléphone il est pas cassé, il était dans la voiture parce que j'étais au casino. Je vais vous dire quelque chose, moi le téléphone je m'en fous carrément. Assesseur : c'est quand même bien pratique M. Catino. Et vous pendant 10 jours vous vivez sans téléphone .. - Quand je vais sortir, vous croyez que je vais prendre un téléphone. Je m'en fous moi du téléphone. Le 7 et le 8 janvier 2015, j'étais pas au courant de ce qu'il s'était passé, j'ai pas de télé, j'écoute pas la radio. Quand j'ai entendu la vidéo avec le policier qu'ils ont tué, j'étais choqué. 1er assesseur: vous nous confirmez que M. Karasular le 9 janvier 2015 vous dit : 'bon là faut faire gaffe, comme on a été en lien avec ces gars-là, faut changer de téléphone' Michel Catino: il m'a jamais dit ça. Il m'a jamais parlé comme ça Assesseur : Et le sac, c'était quoi comme sac ? Catino : Un sac noir, un sac normal - Sa taille ? - Je sais pas, un sac normal quoi ! Me Swarc pose des questions sur la religion de Karasular. Catino : Vous me parlez de religion, je sais pas vous répondre. j'ai dit ça moi ? La religion. Je connais rien à la religion. Je vous dis je connais pas la religion, faut vous le dire en italien ? Me Szwarc : en garde à vue, vous avez dit avoir entendu parlé Karasular de religion, qu'il parlait avec les autres du prophète, apparemment vous ne vous en souvenez plus.. Me Cechman : vous vous êtes rendu en Pologne via l'Allemagne, début décembre 2014 Michel Catino : Ha j'ai oublié, j'ai été cherché un volet pour mon fils. Le volet c'était un volet spécial, là-bas, c'était moitié prix. Me Cechman : Le 3 janvier, Polat et Coulibaly vont au garage de Karasular Michel Catino : je suis pas au courant Me Cechman : Vous en parlez dans la procédure ! Catino : Hein ?? Comment je peux être au courant moi.. Me Cechman : le 7 janvier à 11h56, juste après l'attentat de Charlie Hebdo, votre ligne appelle une ligne utilisée par le duo Abbad-Martinez Catino : C'est moi qui appelle ? Vous êtes sûre de ça ? C'est pas possible. Au poker je suis un bon bluffer mais ici je sais pas bluffer. J'ai appelé pour demander l'argent qu'on me devait Me Cechman : pourquoi vous ne rappelez plus le 8 alors, si on vous doit de l'argent ? Vous avez transporté des armes, le 7 janvier vous appelez M. Abbad à 11h56, juste après l'attentat à Charlie Hebdo. Pourquoi après cet appel la ligne 0733 ne va plus avoir d'activité ? le 7 janvier 2015, je n'étais même pas au courant qu'il y a eu une attaque à Charlie Hebdo. Parce que j'ai pas de télé. Le 8, j'étais pas au courant non plus. C'est le 9 janvier quand j'ai vu à la télé. Un avocat de la partie civile : vous avez souvent transporté des choses moyennant rétribution ? Le prix de la commission ne dépend-il pas de la chose que l'on transporte. Moi je ne demanderai pas la même commission si je transporte de l'héroïne ou des armes.. - Je sais pas quoi vous dire. Vous me parlez de n'importe quoi. C'est comme quand vous allez au restaurant, vous prenez une entrecôte ou un hamburger américain, vous voyez la différence de prix ?
  7. 20 octobre 2020 Michel Catino Je reconnais que j'ai transporté un sac, c'est quelque chose que j'aurais pas dû faire. mais tout le reste je reconnais pas. Je suis pas un terroriste, je suis pas en lien avec les terroristes. Je sais pas ce que ça veut dire dire. En 2015 c'est la 1ere fois que j'ai entendu ça. je regarde pas la télé, je lis pas les journaux, pas de politique. Moi mon seul but c'était de jouer" L'accusé a une addiction aux jeux qui a déjà été évoquée à l'audience au début du procès. 1er assesseur à Michel Catino: quelle relation avez-vous eu avec les uns les autres ? Vous êtes un ami, un proche de M. Karasular, je ne sais pas comment vous vous présentez. Vous l'avez aidé dans son café, pour les jeux. Quand Karasular a pris le garage après la fermeture du café, vous donniez des coups de mains quand il avait besoin, vous faisiez quoi ? Michel Catino : C'est à dire moi mon fils il a un garage, il vend des voitures.... J'ai vu que Karasular avait pris un garage, je lui ai dit : 'qu'est ce que tu vas faire un garage'. Je m'occupais des pneus. Il avait 4-5 associés qui n'étaient pas réglos. Je surveillais les pneus, parfois j'encaissais. 1er assesseur : Vous connaissez Karasular depuis de nombreuses années. On a dit 'homme de mains', 'Toto', 'homme à tout faire'. Comment vous voyez les choses vous dans cette relation avec Karasular, vous êtes son homme à tout faire ? - Bah non. Il avait un café en 2005. J'ai travaillé comme garçon, je m'occupais des jeux. On travaillait ensemble. Je gagnais mon argent, il gagnait son argent. Quand le café a fermé, je me suis retourné vers mon fils, j'ai travaillé avec mon fils. Assesseur : Donc vous êtes l'associé de Metin Karasular ? - Non. Je lui donnais un coup de main. Sur Ali Polat : Ali Polat je l'ai vu au garage mais je le connais pas moi Ali Polat ; le gars il discutait avec Metin, pas avec moi. Quand Metin est avec un Turc, un Kurde, il parle pas français, il parle turc ou kurde. Il est comme ça. Polat je l'ai vu 5 ou 6 fois. je sais pas pourquoi Polat était là. 1er assesseur : Polat il venait proposer des dattes à tous les gens qui arrivent au garage, il proposait des voitures, autres chose ? Michel Catino: Moi pour moi il venait pour des voitures. J'ai parlé avec Polat de voitures vers octobre- novembre 2014 1er assesseur Quelle voiture ? Catino : quoi quelle voiture? de toutes les voitures ! 1er assesseur : je vais vous parler de la MIni (d'Hayat Boumedienne vendue par Coulibaly) Michel Catino : Moi j'ai entendu que la Mini devait être vendue mais ça ne m'intéressait pas. A la moitié de décembre, je passais au garage. Et je vois Metin dans le garage, il y avait 3 ou 4 turcs. Quand on part, Polat arrive avec un Noir (Coulibaly). Je dis bonjour à Polat et je dis bonjour à l’autre. Polat dit il veut l’argent de la Mini. J'ai vu le Noir au garage, il s'énervait parce qu'il avait pas son argent. Il y avait le Grec (Epaminondas T.) qui était là. Il lui a dit: "dans 10 jours je te ramène l'argent à Paris". Assesseur : s'agissant du "Grec" puisque tout le monde l'appelle comme ça, c'est plus simple, je vais le faire aussi... - C'était un escroc. 1er assesseur: dès votre 1ere audition on vous parle de Miguel Martinez (accusé), vous dites "ca me dit rien. Vous ne reconnaissez pas la photo qu'on vous présente de lui. Ensuite on comprend qu'en réalité, vous le connaissez mais que vous voulez pas en parler, ni de M. Abbad. Pourquoi ? Michel Catino : après en 2e audition j'ai dit que j'allais dire la vérité. 1er assesseur : Martinez et Abbad, vous les voyez quand pour la 1ere fois ? Michel Catino : je les ai vus au garage chez Metin (Karasular). Martinez a dit qu'il s'appelait Abdullah. Martinez je l'ai vu, je réfléchis bien, 1, 2, 3. 3 fois en 2014 et une fois en 2016. Abbad est venu une seule fois avec lui. Sinon il venait avec un Français, je sais pas son nom, je connais pas (il avait précisé qu'il était blanc). Abbad je l'ai vu aussi deux fois au moins de janvier, pour les stupéfiants. Moi j'avais des stupéfiants. Il est venu avec quelqu'un chez moi pour goûter les stups. Abbad (accusé) était avec quelqu'un pour goûter la marchandise. C'était de l'héro je crois, de l'héro à sniffer. Il y avait 250-300 grammes, dans les environs là. Je l'ai pas revu après. Quand je lui ai donné les stups, il m'a donné 400 pour le voyage et 1500 pour Metin (Karasular, accusé).
  8. Premier assesseur : avant que vous arriviez, on nous a expliqué que la voiture, vous ne l'aviez pas entièrement payée, vous avez arnaqué tout le monde - J'oublie un peu, monsieur, mais j'ai payé 12 000 euros. Le téléphone du témoin sonne. Puis retentit le son d'une alerte de message.. Le premier assesseur dit : J'en ai vu deux ! (téléphones), mais il y en a peut être d'autres... Hop deuxième sonnerie de téléphone... Le président s'agace : éteignez-le vraiment maintenant ! Premier assesseur : et Michel Catino ? - Michel Catino ? L'accusé en question se lève, baisse son masque, hilare. Témoin :"non, je connais pas Michel Catino - et la voiture de mon fils ? Témoin : j'ai oublié.. Premier assesseur : un peu de sérieux, monsieur vous avez dit que Michel Catino est le bras droit de Metin Karasular - J'ai dit ça moi ? Le président houspille un peu les avocats dans leurs questions : Il y a encore un autre témoin et à 20 heures, on arrête ! (afin de permettre à chacun de regagner son domicile avant le couvre-feu de 21 heures). Le témoin repart. "Con" lui lance Metin Karasular au passage. Son avocat belge le réprimande : si tu continues comme ça, moi je rentre, hein ?! Intermédiaire présumé entre Karasular et son ancien associé "41 ans, carreleur". Il a un fort accent de Charleroi. Le président ne le comprend pas. "Carreleur", insiste le témoin. - Mais vous faites quoi ? - bah, des travaux ... (désolée) Cet homme aurait fait l'intermédiaire entre Metin Karasular et son ancien associé qui ne voulait pas payer pour la Mini Cooper qu'il avait achetée "et il se cachait". Fin de l'audience, quelle journée.....
  9. Psychologue expert Elle résume les dires de l'accusé "je jouais beaucoup, je buvais beaucoup, je perdais beaucoup". Interrogée sur les perspectives de réinsertion de Metin Karasular, l'experte psychologue estime qu'il " a pris conscience de la gravité des faits et donc des perspectives positives s'offrent à lui. Il y a des choses qui laissent à envisager les choses de manière optimiste". La femme de Metin Karasular (elle bénéficie des moyens d'un interprète en langue kurde) Elle raconte comment, après le 9 janvier, son mari a pris peur. Toute la famille a donc quitté le domicile et vécu deux mois à droite et à gauche. "Le Grec" (l'ancien associé de l'accusé, alias "le Grec", celui aussi dont il a dit qu'il "nous a tous enc....") Français...compliqué, diction inexistante, chaud la compréhension. Il explique avoir vendu la Mini Cooper achetée à Amedy Coulibaly "à la Grèce". L'homme est interrogé sur sa nationalité. Il sort deux passeports qu'il montre à la cour : "la nationalité grecque et israélienne". Il a aussi deux noms, explique-t-il "pour protection moi". Président : Metin Karasular dit que vous étiez un agent du Mossad, que vous aviez tué Arafat - Non, explique le témoin sans sourciller mais "mon fils travaille au Mossad. Le témoin explique qu'il a été en contact avec Ali Riza Polat, qu'il connaissait sous le nom d'Ali Kemal. L'accusé est invité à se lever : "à l'époque, barbe", explique le témoin qui n'est "pas sûr" que ce soit le même homme. "A priori, c'est lui", répond le président. Le témoin va acheter la Mini Cooper à Coulibaly. "Vous avez rendez-vous porte d'Orléans, devant le Mac Donalds", rappelle le président. "Oui, répond le témoin. Il demandait 16 000 euros, moi je voulais 12 000 euros". On s'embrouille à l'audience sur la valeur de la Mini Cooper. "Vous êtes marchand de voiture, vous devez connaître le prix des voitures, ça on peut vous faire confiance", tranche le président. Le témoin affirme qu'il finalement payé "12 000 euros, cash", la Mini Cooper lors du rendez-vous porte d'Orléans. Et qu'il est "reparti avec jusqu'en Belgique". Ces affirmations qui sont en contradiction avec les éléments du dossier. Puisque la thèse de l'accusation est que la voiture a été payée en partie en argent et l'autre en armes. Mis devant ses contradictions, le témoin se souvient : "ah, peut-être que j'ai payé que 2000 euros"
  10. Que vient faire la RSE dans ce sujet ?
  11. Je cherche la lettre mais je vois pas.
  12. Ah mince je ne t'ai pas comprise ! Je me disais : "le vendredi on ne mange pas de viande on mange du poisson". Mes confuses
  13. Expert psychiatre Alors cet expert a noté dans son rapport que .. "l'accusé est d'origine belge et qu'il présente donc un certain accent et des tournures de phrase particulières ... sans que cela compromette la bonne compréhension" (p! mais on aura tout entendu dans ce procès !) Il revient longuement sur l'allergie à la farine de l'accusé "qui l'a contraint à se convertir" alors qu'il était boulanger. Et il termine sur le retard d'une demi-heure de Metin Karasular à au rendez-vous d'expertise psychiatrique : Il ne s'est absolument pas excusé. - Vous ne l'aviez pas prévenu Comment pouvait-il savoir qu'il était en retard ?, rétorque l'avocat. Alors là... Troisième édition : Sofia, ex petite-amie de Karasular je l'ai connu dans un café à Charleroi. C'est quelqu'un de gentil, respectueux, toujours bien avec moi. Le président : vous étiez sa petite amie ... - on restait de temps en temps ensemble - mais sa résidence principale c'était avec sa femme ... - oui, c'est ça. La témoin, dont on apprend qu'elle est roumaine, catholique, continue à rendre visite à Metin Karasular en prison "peut-être une fois par mois, quand j'ai le temps, quand je peux". Me Coutant-Peyre désigne son client, Ali Riza Polat : madame, est-ce que vous l'avez déjà vu ? La témoin : non, jamais. - parce que vous l'avez regardé en arrivant..
  14. Inconnu au bataillon Allez, revenons à des choses faciles, pour que tout le monde puisse jouer
  15. J'crois que t'as faux En tout cas pour tout le reste de ton post, je suis d'accord avec toi. On s'en fout complètement ! Il y a des particularités dans chacune des religions et franchement, l'histoire de ne pas manger de porc ohlalaaa, c'est vraiment pas un drame.
  16. J'ai pensé à Shaun le mouton et là j'suis larguée
  17. Associé de Metin Karasular "c'était une connaissance du quartier. On avait le garage ensemble, mais la mécanique c'était pas trop son truc, c'est plus moi." Le témoin explique que c'est "le grec qui a tout fait". Pas Karasular. Me Coutant-Peyre (défense d'Ali Riza Polat) : l'accusation prétend qu'il y avait un trafic d'armes dans ce garage. - Ancien associé de Metin Karasular : non, madame, j'ai jamais rien vu de tout cela.
  18. C'est la "petite idée" qui me gêne Gouderien, elle est enlisée dans ses idées reçues la plupart du temps. Et regarde : personne ne pose de question, mais beaucoup y vont de leurs affirmations. Honnêtement si je veux avoir un débat avec toi sur la WW II et que j'arrive avec mes gros sabots pleins d'idées reçues et que j'affirme des trucs au lieu de te poser des questions, j'crois qu'on finira par s'engueuler non ?
  19. Ici, qui sait vraiment ce qu'est l'islam alors qu'il n'est pas musulman ? Honnêtement j'ai l'impression qu'on parle dans le vide. Les uns avec une connaissance qu'ils ne peuvent partager (parce-qu'on ne leur demande rien on croit est sûrs de savoir) et les autres avec leurs idées reçues. "je connais quelqu'un qui..." "j'ai vu ceci cela".. etc etc... A partir de là moi j'ai l'impression qu'on ne peut pas se comprendre
  20. Metin Karasular poursuit ses explications alambiquées. A plusieurs reprises, il est question d'Ali Riza Polat, autre accusé avec lequel il était en contact. Dans le box d'en face, Ali Riza Polat ne parvient plus à se contenir : j'en peux plus de ce fils de pute ! Metin Karasular se répète : moi j'aime pas ces gens là ! [les terroristes]. Moi j'ai 6 enfants qui vont à l'école, à tout moment, il peuvent mourir dans un attentat. Ces gens-là n'ont pas de place dans notre monde, il faut les piquer, comme un chien quand il est malade. Le frère de Metin Karasular Il explique que le 9 janvier 2015 : il est venu chez moi avec sa femme et ses enfants. C'est peut-être la première fois que j'ai vu mon frère avoir peur. Je ne comprends toujours pas comment mon frère a atterri dans un dossier aussi lourd. C'est un truc de fou. Il ne faut pas avoir toute sa tête pour faire un truc comme ça, c'est comme ça que je vois les choses. Nous en étant kurdes, je peux vous certifier que notre façon de voir les choses est totalement contraire à celle de Daech.
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