January

Complètement. Et là où on repense très fort à Me Florand... . J'ai vu une image incroyable hier soir. La mère d'Alexia avant de partir, devant le tribunal, qui saluait la foule pendant bien 30 secondes, je n'ai jamais, jamais vu ça O_O

Il envoie les textos qu'on connait, et même un sms à Alexia (qu’il a donc tuée la veille) en lui disant "je vais jeter les cadavres des bouteilles que tu as vidées". AG : Pourquoi brûler un corps ? - sans doute pour ne pas qu’elle puisse être identifiée, il lui enlève son alliance. Et puis pour ne pas qu’on retrouve des éléments de preuves.. Questions de Me Spatafora (défense) à l'enquêteur. Elle lui rappelle qu'au cours de cette GAV les enquêteurs n'ont pas vraiment cherché à savoir si Jonathann Daval avait porté des coups à Alexia, ils étaient surtout obnubilés par sa reconnaissance globale des faits. Me Spatafora : On aurait pu lui poser toutes ces questions lors d'une sixième audition, il restait du temps. (Ce qu'elle veut souligner, c'est qu'il était tout à fait prêt à coopérer plus, contrairement à ce que semble dire l'enquêteur.) Gendarme : on devait le présenter aux juge d'instruction.. Me Schwerdorffer : Ce n'est pas parce que les comportementalistes de la gendarmerie (des psychologues), qui suivaient la GAV, vous ont dit qu'il ne passerait pas aux aveux ? - Ils m’ont dit qu’il était possible qu’il ne passe pas aux aveux. Mais une de mes qualités est quand même la pugnacité. J'ai demandé à faire une 5ème audition. (au passage, le gendarme a dit tout à l'heure que la mère d'Alexia a dit à l'époque aux gendarmes : "Prenez votre temps, ne nous faites pas un nouveau Petit Grégory". Classe...) Randall Schwerdorffer : Les aveux, en vérité, vous n'en aviez pas besoin. Vous avez tous les éléments (voisin, tracker, bouchon d'aérosol, drap). Si vous ne le voyez pas, vous êtes aveugle. Randall Schwerdorffer attaque le gendarme sur des éléments centraux qui se retrouvent rapidement dans la presse (la présence du tracker dans la voiture, le bruit de la plaque la nuit au passage de la voiture, le drap qui a enveloppé Alexia..) Gendarme : J'ai fait l'objet d'une audition de l'inspection de la gendarmerie, les fuites ne viennent pas de moi. Me Schwerdorffer s'embrouille avec l'AG.. Me S. : Les fuites viennent de la gendarmerie !! AG : Je trouve inadmissible qu'on mette en cause les enquêteurs. Le prsdt saisit l'occasion au vol : J'ai lu dans la presse, décidément, que la famille voulait interpeller Jonathann Daval et lui poser des questions. Ce n'est pas possible puisque je ne l'ai pas encore moi-même entendu. (ce matin dans la presse s'exprimait très longuement la mère d'Alexia et le beau-frère effectivement et disaient qu'ils allaient "l'interroger"....) Prsdt : Les parties civiles pourront poser des questions à Jonathann Daval, par l'intermédiaire de leur conseil, mais avec mon autorisation. Et donc pas ce matin. (non mais qui c'est le patron ?) L'audience est suspendue. Suivra l'audition de la famille d'Alexia.

Il nous dit qu'il a préparé un document sur son ordinateur qui établit un emploi du temps complet de la soirée et du samedi selon ses alibis, document rédigé une semaine après les faits, il dit qu'il a rédigé ce document avec les conseils de sa belle-soeur Stéphanie Gay. L'avocat général félicite l'adjudant chef pour cette garde à vue, ces aveux obtenus à 16h30, malgré la pression médiatique. Le gendarme : le problème de ce brassage médiatique c'est qu'il y a énormément d'informations qui paraissent dans la presse et qui peuvent parvenir aux oreilles des auteurs et modifier leurs réponses à nos interrogations. On est devenu parano, on avait changé les barillet des serrures des portes de la section de recherche, on avait sérigraphié d'une manière particulière tous les documents de l'enquête pour repérer d'éventuelles fuites, on voulait garder un coup d'avance sur les médias. On n'a pas eu le ressenti qu'il veuille se soulager lors de cette dernière audition, tous les maigres aveux qu'il a fait l'ont été à la suite de nos questions. Il va rester à chaque fois a minima, il va très peu nous décrire les différentes phases du meurtre. Le fait de se constituer un emploi du temps très complet lors de la matinée du samedi, en allant chez sa mère, chez ses beaux-parents, tout ça dans l'espace d'un footing qui n'existe pas, c'est une volonté de dissimulation du crime.

Jusqu'à la dernière audition il évoque une "crise" le matin du samedi, malgré le fait qu'on le mette devant des contradictions flagrantes. On le confronte aux éléments point par point pour lui démontrer que personne ne peut croire à ses explications. Il répond "j'aimais Alexia, je n'ai pas tué Alexia, pour la dernière fois, ce n'est pas moi. C'est à ce moment qu'on le laisse s'entretenir avec ses avocats pour essayer de favoriser des aveux. C'est la première fois que j'autorise des entretiens supplémentaires avec ses avocats par rapport à la procédure normale, pour faire sortir la vérité. On est à la 5e et dernière audition, il revient de l'entretien avec ses avocats en pleurant, il a le même comportement que lorsqu'il pleurait au micro lors de la marche blanche, ce qui n'a pas facilité notre travail ça non plus... Il nous dit "c'est moi, elle a fait une crise extrêmement violente, je voulais la maintenir contre moi et sans le vouloir je l'ai étouffée." Ce sont des aveux a minima. Il nous dit "je l'ai mise dans la voiture, je voulais qu'elle se réveille." Il minimise clairement son implication. On est à la dernière audition qui n'était initialement pas prévue. On avait avancé toutes nos billes, il devait être présenté aux magistrats. On essaie d'aller plus loin, et là il y a à nouveau un blocage, "je ne sais pas", "je ne sais pas"... Il ne pleure plus.

L'audience est ouverte. Xavier Blanchard, gendarme J'ai été engagé le lundi 30 octobre (le gendarme fait partie de la section de recherche de Besançon) au moment de la découverte du corps d'Alexia Daval dans le bois d'Esmoulins. J'ai ensuite participé à l'hypothèse de travail mettant en cause le mari, avec 17 enquêteurs pendant 3 mois d'enquête. Analyses, auditions, perquisitions, exploitation de données... Au bout de 3 mois d'enquête, nous avons la certitude que le meurtre est du fait de Jonathann Daval, sans complicités. Son interpellation a été soigneusement préparé pour maximiser nos chances d'obtenir la vérité. Nous interpellons M. Daval vers 9h10 alors qu'il sort de son domicile pour aller au travail, de manière à éviter un geste d'auto-destruction s'il venait à avoir des soupçons que nous allions l'arrêter. Au cours de l'audition, nous reprenons d'abord complètement son emploi tu temps, notamment sur tous les points où nous soupçonnons des mensonges. Il nie tous les faits au cours de 3 auditions. Nous lui exposons crescendo tous les faits, on est au 2e jour de garde à vue, l'heure de la présentation au juge approche, je sollicite une 4e audition à la 32e heure de garde à vue pour obtenir la vérité. Il s'entretient avec ses avocats, il revient au bout d'une minute, se met à pleurer, et nous dit : c'est moi qui ai fait ça, je ne le voulais pas. On va obtenir des aveux partiels, il minimise son implication. Il nous explique que la veille, au retour du repas Alexia a eu une crise et s'est mise à être violente. Il nous dit qu'il la serre dans ses bras pour la conduire au lit, dit qu'il a été griffé et mordu. Il ne parle pas de coups portés à Alexia. Constatant la mort de son épouse, il dit l'avoir transportée au sous-sol, l'avoir installée dans le Citroën Nemo, l'avoir recouverte d'un drap, lui avoir enlevé son alliance. Il prend plusieurs cachets de Stilnox, tente de dormir, redescend plusieurs fois voir le corps. Au matin il envoie le SMS avec le téléphone d'Alexia, il roule vers le bois d'Esmoulins, dissimule le corps, puis tient un emploi du temps très rythmé le reste de sa matinée pour constituer ses alibis. Lorsque nous l'interpellons, il a une attitude tout à fait neutre, passive, il ne semble pas plus inquiet que ça, presque comme s'il n'était pas concerné par les faits. L'interpellation se fait sans violence. Il ne conteste pas sa mise en garde à vue. Pendant la garde à vue pour obtenir des réponses il faut quand même beaucoup parler. L'audition a été particulièrement préparée en amont, présentée à des collègues de la division sciences du comportement pour valider mes choix de mode interrogatoire. Ma première question en garde à vue c'est "avez-vous des déclarations à nous faire ?" Nous sommes deux enquêteurs dans le bureau et une collègue qui note tous les propos. Pendant de longues heures nous n'aurons que des réponses très brèves, "je ne sais pas", "je n'ai pas tué Alexia", je ne sais pas" Il est toujours très distant par rapports aux faits, extérieur à ce qui se passe. Sur la 3e audition même les avocats trouvent que l'on piétine devant une personne qui nous tient tête. Six pages de questions dans le dossier où les seules réponses sont "je ne sais pas".

Bien sûr, c'est capital que la partie civile comme la défense aborde le moindre détail, ce qui se joue est énorme, il faut comprendre, hier la partie civile a pris cher deux fois, et avec ça, elle a essayé de récupérer quelques miettes de crédibilité. Avec ça, elle essaie de dire encore et encore : JD est un menteur ! Il n'est que ça : un menteur. Mais là encore ça n'a pas marché vu les réponses du médecin légiste derrière, et ça n'a pas marché non plus parce-que ça fait un bon moment que tout le monde sait que JD peut mentir d'une façon stupéfiante. Perso je suis sidérée par les scénarii avancés par la partie civile, par sa "stratégie", alors là j'avoue, je ne voudrais pas être à la place de la famille d'Alexia, je me sentirai très très mal défendue.. C'est Nathalie Tomasini qu'il fallait à Alexia, pas Gilles-Jean Portejoie, pas Caty Richard, désolée mais.. Pour l'instant ça fait les affaires du char d'assaut Schwerdorffer.

Patrick Amiette, directeur du Crédit Mutuel (où travaillait Alexia) Elle avait envie de réussir dans sa vie et dans sa vie professionnelle, elle était bienveillante, soucieuse de ses collègues et de ses clients. On est dans un quartier difficile à Planoise mais elle accueillait tout le monde de la même manière. Elle avait une grande conscience professionnelle. Elle était plutôt littéraire de formation mais elle voulait toujours apprendre et évoluer. Elle était toujours d'humeur égale. Elle m'a très peu parlé de sa vie personnelle, elle m'avait dit relativement tôt qu'elle était enceinte pour que l'on s'organise à l'agence. Je n'ai jamais eu d'indices de tensions dans sa vie personnelle. J'étais à la marche blanche, à l'enterrement... J'ai toujours voulu soutenir la famille et Jonathann tant que l'on n'a pas connu le dénouement. L'audience s'est terminée à plus de 21h00. Beaucoup de retard sur le plan d'audience. La famille d'Alexia sera entendue aujourd'hui, et peut être qu'on va enfin entendre la voix de l'accusé. Ce qu'il faut retenir de l'audience de mardi, c'est que les deux thèses de la partie civile ont été invalidées (après c'est en le for de chacun de considérer si c'est invalidation partielle ou non). Pour moi c'est totalement invalidé. Pas de profanation de cadavre et pas d'empoisonnement. La préméditation pour l'instant, pour moi elle ne tient pas (je dis pour l'instant parce-que tout peut arriver jusqu'à la fin des audiences). La partie civile maintenant va s'atteler à prouver la véritable intention de tuer. Ce sera le point crucial de la suite des débats, ce qui va déterminer les réquisitions de l'AG.

Marie Françoise Miallet, voisine des Daval (audition libre sur pouvoir discrétionnaire du président) Je parle d'Alexia au présent. Je l'ai connue il y a presque 30 ans quand j'ai acheté une maison à côté d'Isabelle et Jean-Pierre. Elle avait 3 ans. Tous les enfants jouaient ensemble dans notre rue peu fréquentée. Elle est devenue une jolie jeune fille, elle s'est mise à attirer les regards des garçons, elle était rayonnante, elle était pleine de vie. Jonathann est arrivé, il a été accueilli par tout le monde, c'était l'amoureux d'Alexia. Ils paraissaient un couple heureux. Je n'ai jamais vu Alexia avoir des problèmes. Elle ne me semblait pas anxieuse du tout. Elle savait ce qu'elle voulait, c'est une jeune femme d'aujourd'hui. Alexia c'était un peu comme une coupe de champagne pour moi. Hélas elle est partie. Il n'y avait rien d'écrasant dans sa personnalité. Elle était aérienne. Elle m'avait demandé de les marier, ça m'avait beaucoup touché (elle est élue). C'est un énorme gâchis. Alexia n'est plus là, Jonathann je pense que sa vie est démolie aussi... Il était gentil, il m'aidait avec mon ordinateur... Ce qui se passe là est un gâchis terrible. Je pense que Jonathann avait de l'affection pour sa belle-famille et que sa belle-famille avait de l'affection pour lui.. Au moment de la recherche d'Alexia mes enfants étaient venus à la maison... On reçoit un coup de fil le samedi midi, "Alexia a disparu"... J'ai laissé les enfants et je suis allé retrouver les parents et Jonathann pendant les recherches. Les recherches ont été un mouvement spontané de tous les habitants du coin le dimanche et le lundi pour des battues. Il y a eu un élan de solidarité énorme. J'ai vu Jonathann à la marche blanche. Il était effondré, son beau-père et sa belle-mère le tenaient à bout de bras... A Gray ont était dans la psychose d'un rôdeur plutôt, pendant 3 mois... Je me souviens du regard d'Isabelle à l'enterrement. Jonathann avait son costume de marié, à l'époque ça ne m'a pas choqué, aujourd'hui ça me choque. Me Portejoie fait remarquer au témoin : elle (Alexia) est decrite comme dominante... - je ne la vois pas si dominante, peut être qu’elle était un peu plus le moteur dans le couple, oui.

Fin de l'audience d'hier soir : Expert adn Il confirme la présence ADN de Jonathann Daval et d'Alexia Daval sur le drap utilisé pour transporter le corps de la victime. Il explique que sur les vêtements, tissus, on peut retrouver des traces pendant longtemps, même après deux ou trois lavages. (comprendre que cet expert vient d'invalider lui aussi la thèse délirante de Me Portejoie) Pr Louise Tyvaert, neurologue Elle analyse les "crises" décrites concernant Alexia. Elle avance plusieurs hypothèses - dont une possible épilepsie temporale - pour expliquer les «crises» d’Alexia, mais ne peut conclure de manière définitive. Prsdt : Est-on dans une affaire de conjugopathie qui n'a pas été gérée par le mari ? - Je ne suis pas psychiatre.. Me Richard tacle "on a l'impression qu'on veut faire rentrer des ronds dans des carrés, Madame l'Experte." Me Portejoie tente une avancée : c'est invraisemblable, votre rapport se base sur les premières déclarations de Jonathann Daval, vous êtes au courant que le dossier a évolué ? Je vous annonce aujourd'hui que vous avez travaillé sur des bases périmées. Et il marque (du moins le pense-t-il) : je ne vous en veux pas, puisqu'apparemment on ne vous a pas mis au courant. AG : Bonjour Mme l'experte, c'est difficile hein ici ? Nos témoins, nos experts sont chahutés parfois... Alexia a-t-elle eu des crises qui pourraient expliquer une réaction violente de Jonathann Daval ? L'experte ne peut plus répondre, elle s'en est pris plein la tête. Son rapport est basé sur les premières déclarations de JD; C'est un problème sans en être un puisque ces crises sont avérées. Dr Bevalot, toxicologue Le toxicologue a été désigné à quatre reprises pour différentes analyses toxicologiques sur Jonathann et Alexia. Pas de stupéfiants, pas d'alcoolémie. Recherche de médicaments positive à trois molécules (Zolpidem, Tramadol, Tétrazépam.Les doses relevées sont à chaque fois infra-thérapeuthiques (ça veut dire très faibles). La partie civile rattaque avec la thèse de l'empoisonnement et déforme les propos du toxicologue. Et là, le toxicologue : Vous avez certainement lu mon rapport attentivement maître, je n'ai pas tout à fait dit ça. Il est interrogé sur le bol alimentaire incomplet, la réponse est la même que celle du légiste : possible régurgitation.

Suis les débats anna. Relis le topic depuis le début. Je relaierai jusqu'à vendredi. Pour ceux que le sujet n'intéressent pas, N'Y PARTICIPEZ PAS. CGU, merci. Vos participations ne devront: [...] pas critiquer ou juger l'intérêt d'un topic ou d'un participant. Si un sujet de discussion ne vous intéresse pas, n'y répondez pas

professeur Tracqui : le sang et les urines ça nous permet de savoir ce qui s'est passé depuis quelques jours mais pas avant, les cheveux ça nous permet de savoir ce qui s'est passé depuis plusieurs mois mais pas après. Me Spatafora cite un sms d'Alexia Daval en date du 11 octobre 2017, en pleine journée à 11h50. "Je mange, bon app', par contre j’ai un peu peur car j’ai le goût un peu bizarre dans la bouche mais pas de sursalivation". Expert : Ce qui pose la question de savoir d’où vient de goût de métallique, pas forcément médicamenteux. - Le 5 octobre 2017 à 8h39, elle lui écrit: "J’ai l’impression d’être bourrée". Pour le médecin légiste,les analyses de sang sont compatibles avec les déclarations de Jonathann Daval, selon lequel Alexia n'a pris qu'un Stilnox le soir des faits. Selon lui, le fait de solliciter un rapport sexuel pas incompatible avec la prise d'un somnifère,le temps qu'il fasse effet. La défense insiste sur l'éventuelle anorexie dont souffrait Alexia Daval, qui pesait "entre 49 et 50 kilos pour 1,69". Expert : Un des symptômes, c’est l’arrêt des règles (mentionné dans son dossier médical), mais dans tous ses dossiers médicaux, je n’ai jamais vu passer le terme d’anorexie. - Dans son estomac, il n'y avait pas de pommes de terre et de fromage qu'elle aurait mangé la veille, mais en revanche le dessert, salade de fruits, ce qui fait penser qu'elle a pu se faire vomir. Expert : Je n'ai pas d'arguments en faveur d'une anorexie. On libère enfin le médecin légiste. Deux autres experts doivent venir à la barre, Me Portejoie annonce que la famille d'Alexia Daval sera entendue demain.

Me Richard : lorsqu’on est enceinte ou qu'on a un désir de grossesse, les trois molécules retrouvées chez Alexia Daval sont contre-indiquées ? Expert : Le principe de base c’est que quand on est enceinte on ne prend pas de médicaments, sauf exception. Quand il y a "un désir de grossesse, c'est autre chose, pas de contre indication absolue. Me Richard : Est-ce que le tramadol peut entraîner une fausse couche ? La défense bondit : On ne peut pas dire qu'elle en prenait quand elle était enceinte !! Me Richard : des trois médicaments, lequel casse le plus ? Expert : Ils ne cassent pas de la même manière. (d'façon c'est au toxicologue de s'exprimer là dessus) La partie civile s'attaque maintenant à démolir le fait qu'Alexia aurait réclamé un rapport sexuel le soir de sa mort. JD a expliqué pendant l’instruction qu'il avait refusé d’avoir ce rapport sexuel et que cela avait mis Alexia hors d’elle car ils tentaient d’avoir un enfant. Les avocats PC font remarquer que ce soir la, elle prend un stilnox et met un ovule gynécologique (pour son traitement hormonal), "ce qu’on fait rarement avant d’avoir un rapport sexuel" souligne Me Richard. Pr A. Tracqui : C’est difficile de se prononcer... pour l’ovule, je ne me prononcerai pas. Pour le somnifère, elle peut aussi se dire qu’ils vont avoir un rapport durant une trentaine de minutes avant d’aller au lit.

D'accord. Comme j'avais trouvé ça cavalier (et la raison assumée, publiquement) leur changement à la minute, je me demandais.

Les parties civiles ne sont pas prêtes à lâcher l'affaire concernant une éventuelle soumission chimique d'Alexia Daval. Bon c'est normal, ils ont déjà perdu ce matin côté profanation de cadavre donc.. Il leur reste les médocs pour la préméditation, après ça va quand même être écorné, au moins pour aujourd'hui. Si jamais vous voulez mon avis (même si vous voulez pas d'ailleurs puisque je vais le donner ) ça ne tient pas, pour la thèse de l'empoisonnement à petit feu. Ou alors, c'est de l'auto-médication. C'est ce que voudrait le rasoir d'Ockham, puisqu'elle avait tous ces produits mais.. Question de Me Caty Richard : Y-a -t-il pu y avoir une tentative de "camisole chimique" sur Alexia Daval ? Est-ce que ces 3 substances prises à son insu peuvent donner l'impression d'avoir été dans le jaja ? (ah bah oui mais là si elle était dans le jaja elle se serait pas défendue comme ça.. Griffer quelqu'un ou quelque chose au point de se retourner les ongles, quand même, non ?) Au passage, il y a 3 heures de retard sur le planning, on en est à 7 heures d'audition pour le médecin légiste. On attendait un neurologue et les parents d'Alexia.

S'il y a quelque possibilité que ce soit d'exploiter ça, de toute façon faut pas s'inquiéter, Portejoie ne va pas rater cette occasion..

Le président évoque désormais l'hypothèse de la soumission chimique d'Alexia. Une hypothèse avancée par les parties civiles. Elles estiment que la jeune femme a pris des médicaments puissants à son insu plusieurs mois avant son décès. L'expert, sur la soumission chimique, explique que le Zolpidem (somnifère) peut entraîner une somnolence, un ralentissement, un état de vigilance altéré. Le médecin décrit les mécanismes de la soumission chimique, qui ont notamment pour effet l'amnésie. Pour que ça génère une soumission chimique, ça voudrait dire "un emploi massif de produits". L'expert fait référence aux cas de JF droguées puis violées : en général c'est alcool + benzodiazépines. Prsdt : Elle dit ne pas se souvenir de ces crises. Pourtant elle en parle Donc ça lui a été rapporté. Par qui ? Son époux ? Donc quelle crédibilité ? Expert : je ne peux malheureusement pas vous répondre, j'aurais aimé une analyse plus poussée des segments de cheveux d'Alexia Daval, sur plus de temps que la dernière année. Le médecin légiste ne peut pas se prononcer sur l'hypothèse d'une "soumission chimique", c'est à dire d'une administration à son insu à Alexia Daval des médicaments évoqués (Zolpidem, Tetrazepam et tramadol).

Ca m'a tout de suite fait penser à l'épilepsie mais elle aurait été diagnostiquée..

C'était horrible ce que racontait le légiste ce matin, vraiment, moi j'ai pas tout rapporté.. Oui sa réaction se comprend, déjà moi je lisais ça je me suis dit que c'était ignoble alors sa propre mère !.. Ah bah on pouvait en apprendre beaucoup ce matin avec Tracqui, il est vraiment allé dans les détails. Je ne sais pas si j'avais déjà lu un légiste témoigner comme ça devant une cour d'assises.

De juillet 2016 à octobre 2017 le médecin expert relève une "quantité impressionnante" de médicaments prescrits. 3 molécules de somnifères sont relevées dans les analyses de cheveux post-mortem. Le Zolpidem (Stilnox) est tout à fait compatible avec les traitements pris par Alexia. La présence de Tétrazépam est plus surprenante. C'est essentiellement un décontractant musculaire qui a été retiré du marché en juillet 2013 dans l'ensemble de l'Europe. Mais deux prescriptions de "Panos" antérieures à la date de retrait ont été faites à Alexia. 3e molécule identifiée : le Tramadol. La consommation remonterait à plusieurs mois. Cette présence ne trouve pas d'explication dans les dossiers médicaux exploités. On en déduit que Mme Daval a nécessairement du se le procurer par d'autres manières. Difficile de savoir si ces médicaments ont pu avoir un rôle dans les "crises" d'Alexia Daval décrits par J Daval, dit l'expert; pas assez de données sur l'ancienneté/ la fréquence de la prise des médicaments.. Difficile de savoir si elle a pu avoir une crise de ce type dans la nuit du 17 au 18 octobre 2017. Il n'y a pas beaucoup de descriptions des troubles subis par Alexia Daval dans les dossiers. Mais ces éléments sont de nature à corroborer au moins de manière partielle les déclarations de M. Daval quant aux crises d'Alexia. L'hypothèse épileptique pouvait paraître la plus plausible pour expliquer les crises d'Alexia. Nous ne pouvons pas écarter de diagnostic. Il faut également s'interroger sur une cause médicamenteuse. J'ai identifié 4 substances permettant éventuellement d'avoir des effets secondaires de ce type. Il y a un médicament contre l'asthme. Mais il est difficile de relier les symptômes d'Alexia Daval avec ce médicament, les timings ne correspondent pas. "Il y a le Zolpidem (Stilnox). Alexia en a pris au début 2017 et peu de temps avant le décès. Là encore, ce médicament a été introduit dès 2011 chez Alexia alors que ces crises arrivent des années plus tard. Difficile d'incriminer le Zolpidem. Pour le Myolastan : même remarque que pour le Zolpidem : il n'y a pas de cohérence dans le timing entre la prescription de ce médicament à Alexia et la survenue de ses crises. ces trois molécules sont des "dépresseurs du système nerveux central dotés d’un net pouvoir d’addiction. L'expert avait recommandé de procéder à une analyse segmentaire des cheveux d’Alexia Daval et ne sait pas si cela a été fait.. Enfin il y a le traitement pour l'infertilité ; le Chlomid a été associé à de très rares cas d'effets secondaires psychotiques. Mais ces traitements n'ont débuté que début juin 2017. Encore une fois la chronologie n'est pas cohérente avec les crises d'Alexia. L'hypothèse psychiatrique a été explorée dans le dossier médical pour expliquer les crises d'Alexia décrites par Jonathann Daval, mais elle n'a aucun antécédent de nature à étayer cette hypothèse. Mais se pose tout de même la question de l'agressivité non-pathologique souligne l'expert. Le résumé des hypothèses sur "les crises" d'Alexia Daval : - Hypothèse 1 : des crises d'épilepsie. - Hypothèse 2 : des effets indésirables de médicaments. - Hypothèse 3 : des phénomènes d’agressivité pathologiques. - Hypothèse 4 : "un phénomène d’agressivité non pathologique adossé ou non à cette fameuse conjugopathie". Oui, ça a été fait hier, au galop, ça a duré cinq minutes.. Bon le plan d'audience peut changer hein, c'est discuté en début d'audience on le voit dans le procès de Charlie Hebdo par exemple, mais là c'est un peu gros quand même, bonjour la boulette de départ. Si ça ne crée pas de "vice" ça va.

L'audience a repris, toujours avec le professeur Tracqui. On aborde le dossier médical d'Alexia Daval J'ai pris connaissance de 5 dossiers médicaux concernant Mme Alexia Daval. La question était de savoir s'il y avait des liens entre les éléments des dossiers et les dires de M. Daval sur les "crises" qu'il décrivait chez Alexia. Nous avons le résumé informatisé de 110 consultations médicales d'Alexia Daval et 4 compte-rendus de consultations spécialisées. Dans les dossiers, des compte-rendus d'interventions contre l'infertilité notamment dans des établissements médicaux de Besançon.L'un des dossiers fait état d'un suivi de début de grossesse. Il y a une fausse couche à l'été 2017. L'un des dossiers créé le 13 mars 2017 est constitué par un neurologue de Besançon. Il est précisé qu'Alexia présente depuis quelques temps des séquences "d'absence" avec amnésie. Des IRM cérébrales sont réalisées. Alexia présente durant ces épisodes des amnésies passagères, des nausées, des troubles du comportement et céphalées, un goût métallique dans la bouche. Un rendez-vous chez un neurologue de Dijon en mars 2017. "Patiente de tempérament anxieux, décrit des malaises de plusieurs heures, toujours précédés d'un goût métallique dans la bouche, avec propos incohérents et agressivité envers le conjoint". Des origines organiques à ces troubles finissent par être écartés par les médecins. Alexia Daval a commencé à consulter en décembre 2016 pour une infertilité présumée. Jusqu'en février 2017 il y a plusieurs tentatives de stimulation, sans résultats. De mars à juin 2017 ce traitement semble commencer à présenter une efficacité ; le 7 juillet 2017 on constate un début de grossesse. Le 31 août 2017 survient une fausse couche. Une nouvelle stimulation est tentée en octobre, quelques jours avant la mort d'Alexia. Le zolpidem (= stilnox - somnifère) lui est prescrit en 2011, 2014, 2016, pour des périodes brèves à chaque fois. S'agissant d'un médicament très largement utilisé par une grande partie de la population française, difficile d'en tirer une conclusion. Pour le reste, Alexia Daval présente un parcours de santé assez similaire à celui de Jonathann : un très grand nombre d’infections ORL variées, un terrain allergique avec une désensibilisation, terrain asthmatique, un acné persistant et mal toléré.. Oui c'était la mère de JD. En plus c'est vrai, vu que les parents d'Alexia se sont portés partie civile ils ne sont même pas concernés.

Un témoin n'a pas le droit d'assister aux débats tant qu'il n'a pas témoigné. C'est pour ça qu'on a fait une audition expresse pour la mère de JD, qu'elle puisse rester, je trouve ça aberrant et je me demande jusqu'à quel point on ne pourrait pas invoquer un vice de procédure... Pour les parents d'Alexia qui vont s'exprimer cet après midi en principe, je n'ai pas entendu qu'ils les faisaient témoigner pour qu'ils puissent rester dans la salle mais oui, c'est logique, le "plan d'audience" a sûrement été réfléchi pour leur permettre d'assister à l'entièreté des débats.

Oui, c'est atroce, c'est la cour d'assises. Beaucoup ne se rendent pas compte, je pense notamment à ceux qui fustigent toutes ces victimes qui ne portent pas plainte. Faut quand même le traverser un truc pareil, ça marque à vie. Et tout l'entourage s'en prend plein la tête aussi, pour certains, tous les coups sont permis.

Il a bien dit anxiolytique, mais il a détaillé tous les effets des anxyolitiques en général, chacun à différente dose fournissent des propriétés anti convulsivantes, sédatives, anxyolitique évidemment et il a aussi dit myorelaxantes. (c'était un raccourci malheureux ) J'en ai de ça à la maison, ça avait été prescrit à mon mari pour son effet antihistaminique, ça en a des effets différents ces trucs...

La défense interroge l'expert sur ces problèmes d'érection : L'aspect psychologique a-t-il une incidence sur un tel traitement ? Expert : Bien sûr, c’est purement psychogène dans 90% des cas, sauf pour les hommes âgés. Les hommes se créent une forte pression à la performance, ces médicaments sont donc prescrits pas tellement pour régler les problèmes d'impuissance organique mais pour améliorer la confiance en soi. Les traitements contre les troubles de l'érection étaient donnés a forte dose, avec changement de molécule (Cilais puis Spedra). L'hypothèse du légiste c'est que les médicaments ne marchaient pas. Expert : Si au sein d'un couple le partenaire ne fait rien pour qu'il y ait un minumum d'ambiance exitatoire, on pourra prendre tout le Viagra que l'on voudra, pardonnez-moi l'expression triviale : on ne bandera pas. Il est jeune, plutôt en bonne santé, très vraisemblablement son impuissance est purement psychogène. Ces médicaments servent à rassurer l'homme, à obtenir une "érection de qualité". Mais effectivement il faut qu'il y ait du désir pour que ça marche. Me Schwerforffer : tout le monde est au courant des problèmes d'impuissance de Jonathann Daval parmi leurs amis, nous avons même un sms d'Alexia à une amie : "enfin il a réussi !" Me Randall Schwerdorffer souligne le rôle de la "conjugopathie" (terme employé par les psys) et des tensions dans le couple dans ces problèmes de sexualité. Me Schwerdorffer lit encore ce sms d'Alexia à Jonathann Daval : "Arrête de trembler, arrêter de mettre la main devant la bouche, arrête de courber le dos, prends confiance en toi !" L'audience est levée. Je demande (ça tombe bien c'est suspension) mais je sais en tout cas que c'est un anxio, pas un myorelaxant. Ca me paraîtrait bizarre qu'il fasse une erreur pareille, mais bon, comme on a déjà tout vu en Cour d'Assises, pourquoi pas celle-là..

On aborde maintenant le dossier médical de JD. Figurent 142 consultations. Terrain allergique sévère avec forte allergie aux acariens, à l’âge de 5 ans, asthme allergique, infections ORL variées, eczéma récidivant au niveau des mains et du visage. Sur le plan psy, le médecin note "l'existence d’un retard de langage diagnostiqué à l’âge de 5 ans" puis des "troubles du comportement en lien avec l’apparence physique" à l'adolescence. Forte acné, trouble de la statique rachidienne, une scoliose, avec le port d’un corset pendant deux ans. A 17 ans, Jonathann Daval était selon son dossier médical, très angoissé par son apparence, en raison notamment du port du corset. Il souffrait alors de troubles du comportement, TOC (propreté excessive). Le médecin note la mort du père de Jonathann Daval à l'âge de 41 ans et une grande soeur toxicomane. Troubles de l’érection à partir de 2016, traités par médicaments jusqu'en 2017. Expert : "Je ne peux pas affirmer qu'il y avait un trouble chronique de l'érection. Vraisemblablement il y avait une demande répétée de la part de Jonathann Daval pour disposer ce ces produits" (5 prescriptions en un an - Cialis et Viagra). Le médecin légiste évoque enfin une "fracture de la 7e côte gauche en décembre 2016, que Jonathann Daval impute à Alexia (un coup de pied). Aucune prise en charge ou prescription psy au dossier, sauf le 30 octobre 2017, date de la dernière consultation de Jonathann Daval chez son médecin, qui lui prescrit un myorelaxant (Atarax). C'est le jour de la découverte du corps d Alexia.