Mórrígan

L’incompréhension engendre la peur. Il ne faudrait pas que les rapports entre les sexes soient gouvernés par la peur. Il y a un équilibre à trouver. Je suis confiante. Le féminisme est la marotte de @MarcThor. Ne le prenez pas personnellement. Au sujet du passage passé en gras : il existe un sexisme dit bienveillant qui voudrait que les femmes soient naturellement plus empathiques, plus dévouées à l’autre, que les hommes. Ces qualités dites naturelles sont exploitées dans des professions liées à la santé et à la petite enfance. « Exploitées » est un terme adéquat au regard des fiches de paie de ces dames... Il existe bien des adeptes des théories évolutionnistes également qui s’appuient sur cette « nature » afin de continuer d’enfermer les femmes, de les cantonner à la maternité. Les enfants finissent par grandir. Si nous sommes des mères et des pères, nous ne sommes pas que cela et fort heureusement. Nous sommes bien plus que cela.

Salutations yaplu’ Je file de ce sujet répugnant, qu’il ne sert à rien d’alimenter, et vous propose d’en faire de même. Au plaisir de vous lire... ailleurs.

Il aurait étonnant qu’un valet de pisse de votre calibre saisisse la gravité des actes perpétrés par ces internautes harceleurs, planqués derrière un cloud flair, à l’encontre de S.Bourguoin et de sa famille. Harcèlement, incitation à la haine, violation des droits d’auteur etc... une véritable cabale. La Justice va avoir de quoi faire depuis le temps qu’ils sévissent. Trouvez-vous quelqu’un d’autre afin vomir vos maux ou bien retournez-vous-en à votre coma. Merci bien.

Des femmes chargées de l’éducation des enfants, conduites par une culture où le patriarcat a trop longtemps régné. L’Humain est un être à double vitesse : il y a en lui une aptitude à l’évolution rapide mais une nature archaïque qui change très lentement. Nous allons vers une éducation égalitaire, très doucement. Ce que d’autres appellent une parentalité féministe. Ce qui est égalitaire, plus juste, est perçu aujourd’hui comme féministe. Quelque part, c’est triste pour les hommes. J’ai particulièrement aimé les divers « procès » en sorcellerie à l’endroit de Gilliatt. C’est souvent ceux que l’on réservait aux étrangers, aux érudits, aux opposants politiques, aux marginaux. Tout ce qui échappait au commun. Le roman d’Hugo commence par des lettres tracées au doigt dans la neige, c’est avec l’histoire d’amour qu’il finit. Aussi belle soit la plume, aussi beau fut le sacrifice, c’est un roman écrit par un homme et dont le héros est un homme, dans un univers quasi-masculin. J’aurais aimé en savoir plus sur cette nièce dévouée. Si je veux approcher des formes d’expressions du romantisme au féminin, dans les œuvres classiques, je vais avoir tendance à aller glaner dans la littérature anglaise (les sœurs Brontë, Jane Austen) ou encore des poèmes d’Emily Dickinson. Et là encore, c’est une lecture à trous... alors que foisonnent les œuvres littéraires écrites par des hommes, pour des hommes. Le romantisme de femmes a été moqué et bridé (elles seraient gnan-gnan, fleur bleue, sottes et superficielles, trop rêveuse) et bien avant cela c’est leur talent qui a été bridé.

Si « la plupart des hommes » sont immatures, c’est qu’il faut s’attarder sur leur éducation, sur notre culture. Si les filles sont souvent dites plus matures et plus responsables, c’est qu’il leur est confié plus de tâches, souvent ménagères, dès l’enfance. Les aînées s’occupent des plus petits, de préparer les repas pour exemples. Les femmes sont aussi éduquées dans la peur des violences. Il nous manque parfois cette insouciance laissée aux garçons. Ce qui m’a toujours agacée et frustrée dans la littérature classique, la peinture, la sculpture, c’est de n’avoir qu’une seule vision des choses, comme s’il manquait une partie de l’histoire (c’est peut-être celle qui vous manque aussi). Il n’y ait souvent qu’une vision phallocentrée des rapports homme/femme : ainsi la Femme est toujours une sublime créature, énigmatique mais cruelle, parfois complètement monstrueuse, quand elle répond défavorablement aux avances de l’Homme. L’Homme, lui, est dépeint comme un grand amoureux, un grand romantique, malchanceux, tourmenté (par cette vilaine Femme, il va de soi). Il me semble que le romantisme tel qu’il nous est présenté dans les grandes œuvres classiques, ne tient surtout pas debout.

Comment définissez-vous ce qui est républicain (et ce qui ne l’est pas) ? Cette opposition ressemble tout simplement à son électorat. J’en ai bien peur.

Et sinon, cyberharcèlement, ça vous parle ?

Je me suis toujours dit en voyant les représentants de la fédération CGT des cheminots, que les plus idiots étaient sélectionnés afin de s'exprimer à la télévision. En fait, non. En accord avec ceci, cela fait d'ailleurs l'objet des lignes qui ont suivi et qui n'ont pas été passées en gras. Même si ces partis extrêmes, leurs chefs de file, nous sont vraiment détestables ; ils réchauffent les coeurs, sont porteurs d'espoir dans d'autres chaumières. La représentation électorale est éminemment républicaine.

Si le grand fantasme de l'Homme est la Femme alors il n'a de cesse brouiller les pistes tant il a infériorisé le féminin/tant il l'infériorise toujours, quand il l'infantilise encore, quand il refuse toujours de partager le pouvoir, quand il garde la Femme captive jusqu'à son image, sa beauté... Le fantasme masculin passerait par l'exploitation de la Femme ? Entre hommes, force est de constater une forme de reconnaissance, une franche camaraderie, des solidarités tacites envers et contre tout(es)... Quand des mâles se disputent entre eux, quand ils en viennent aux mots, même pour des riens, vient un vocabulaire plutôt accès sur la sexualité (la sodomie, précisément). La colère étant aussi un révélateur, il est à se demander si le fantasme de ces hommes qui se veulent absolument virils, ne serait pas finalement les hommes...

Mais je ne veux pas le savoir monsieur, vous êtes un bourgeois (nanti !). Il est plutôt facile de cataloguer ou de réduire l'autre, pourvu que cela nous arrange. Vous êtes un retraité de la SNCF, si j'en lis votre fiche, vous m'auriez étonnée si vous vous étiez décrit comme un royaliste ou soutenant les royalistes... Kotarac fut estampillé LFI. Nous avons eu de bons candidats aux présidentielles ou du moins certains ont été un peu mauvais que d'autres. Il semblerait que les qualités requises pour être un candidat un peu moins mauvais que les autres ont peu de rapport avec celles nécessaires pour un futur président. Être candidat, être président... Pour le premier, il faut du dynamisme, de la vivacité, de l'empathie, de l'enthousiasme, du répondant, savoir gérer le temps plutôt court de la campagne, et une maîtrise de soi, en plus du reste. Il faut être le/la conquérant(e). Pour le second, il faut du calme, mais également une stature, une solennité, une solidité, une constance, une hauteur de vue, savoir être rassurant, un père (ou une mère) pour la nation. Il faut être l'empereur/l'impératrice. En bref, il faut être deux personnalités en une seule, ce qui représente un défi. Nous savons déjà que Marine Le Pen est une mauvaise candidate, enfin plus que les un peu moins mauvais. Sa nièce, qui sera sans doute un jour candidate, quand sa tante lui aura cédé sa place à la tête du parti (le FN étant une affaire familiale) ne fait déjà pas bonne impression au travers les interviews, les débats... Parfois je me dis que l'on devra goûter à l'un ou l'autre des extrêmes -ou aux deux- que l'on devra toucher le fond bien comme il faut afin de les bannir ensuite à jamais. Et puis d'autres fois, j'observe les montées populistes et communistes en Europe ou en Asie et me dis que si nous pouvions éviter de nous jeter au feu afin de vérifier qu'effectivement ça brûle. Nous n'avons pas besoin de vérifier qu'ils sont effectivement bien nuls. Qu'il s'agisse de Marine Le Pen ou de sa nièce, pourvu que ni l'une ni l'autre ne devienne la première femme chef de l'État française. Ce serait trop la honte.

Le RN a voulu être qualifié de droite et non plus d'extrême-droite, il y a quelques temps. Marine Le Pen a eu le souci de le rebaptiser afin de se désolidariser de la réputation sulfureuse de son paternel. Or, vous ne pourrez jamais faire d'un ânon, un cheval de course même si vous le voulez de toutes vos forces. On a voulu nous faire croire que l'extrême-droite est une droite plus traditionnelle, juste un peu plus radicale/radicalisée tout au plus. La démarche est extrêmement vulgaire. Elle fonctionne sans nul doute avec ceux qui y ont intérêt ou ceux qui sont tous aussi vulgaires. Le RN est et est resté profondément ancré à l'extrême-droite. Avec la droite, ils n'ont rien à voir ensemble. (Vous auriez un léger souci dites donc avec les bourgeois : si vous avez une résidence secondaire en Corse, peut-on vous essentialiser "petit bourgeois" ?). Il n'y a plus vraiment de clivage droite-gauche. Il y a un clivage droite+gauche vs extrêmes, sans commune mesure. Vous constaterez que les extrêmes parlent aussi volontiers d'UMPS. Il est extrêmement aisé de passer de l'un à l'autre, voyez comme Andréa Kotarac l'a fait avec facilité, notamment. Tant l'extrême droite que l'extrême gauche se méfient de l'État, voire de la population, cette dernière étant estimée trop ignorante pour voir que l'État la trompe. L'un comme l'autre n'ont pas peur de transgresser les lois afin d'atteindre plus rapidement leurs idéaux. À l'extrême-droite, vous retrouverez les réac(tionnaires), des nostalgiques d'un passé idéalisé -puisqu'ils ne l'ont jamais connu- perpétuellement dans l'idée de renverser le pouvoir existant et de revenir au statut quo ante. À l'extrême-gauche, les révolutionnaires veulent évidemment également renverser le pouvoir en place, et pensent que le système corrompu doit être remplacé par un modèle idéal. Nous sommes là pris dans un étau entre ceux qui sont convaincus que "c'était mieux avant" et en font un dogme stérile, en évoquant des valeurs passées qui sont souvent de pures fictions (comme dans le slogan de Trump "Make America Great Again"). Et de l'autre résonne un discours qui vante l'innovation, le progressisme à l'excès, comme étant une vertu en soi, un "ce sera forcément mieux demain". Dans les deux cas, il y a une incapacité à créer du lien entre les temps de nos vies, entre hier et demain, et donc à pouvoir apporter une critique au présent de façon constructive. "Ceux qui naissent avec tout n'ont besoin de rien", c'est tiré de Robin des bois et pourtant cela aurait pu être l'une des punchlines de Marine Le Pen lors des dernières élections. On reproche exactement la même à Mélenchon, ne vous en faites pas. Anticapitalisme, antilibéralisme, antiEurope... entre autres choses.

L’extrême-droite omnisciente. Le reste façonné par la presse. C’est marrant ça.

Oui, vous avez bien lu, comme moi, comme nous tous. "Peu importe ce que dit l’UMP sur l’Europe." Sarkozy conserve son obsession de 2012. Sans rire, ni blague. C'en reste terrifiant. "Sur l’immigration, ce n’est plus possible" Il insiste: "il faut continuer dans la veine de ma campagne de 2012. Vous vous souvenez du discours de Villepinte ?" Avant Villepinte en 2012, vous souvenez-vous du discours de Grenoble ? Villepinte, complète Sarkozy "C’était un magnifique discours. Tout y était. Aujourd’hui, il faut proposer une autre Europe aux Français. Sur l’immigration, ce n’est plus possible. " Sarkozy ne renonce pas. Patrick Buisson rôde encore, mais on comprend que l'homme prêchait facilement, que le terrain était bien favorable. Pour sauver l'idée européenne, et "contre Le Pen", Sarkozy a la martingale: récupérer les idées de sa rivale, mais avec un habillage plus courtois qui préserve le grand marché. "Quand je reviendrai, je reviendrai avec un discours sans ambiguïté sur le sujet. Je reviendrai en proposant un Schengen 2, sans les défauts de la zone de libre circulation, plus efficace en termes de lutte contre l’immigration clandestine. Vous verrez, quand je proposerai ça, Marine Le Pen dégonflera instantanément." Ben voyons. https://www.marianne.net/debattons/billets/sarkozy-revient-l-extreme-droite Et rassurez vous, si Melenchon montait haut dans les sondages, la droite n'hésiterait pas un seul instant à faire des alliances avec le diable. L’extrême-droite a bien plus en commun avec l’extrême-gauche, qu’avec la droite. S’ils n’étaient pas en désaccord quant à l’immigration, ils feraient un somptueux mariage.

C’est tout ce qu’il y avait à comprendre, nul besoin de monter sur votre petit poney ensuite. J’ai écrit qu’elle est ordinaire, pas qu’elle est moche (moche, c’est encore un cran au-dessous) et qu’elle vient d’un milieu qui n’est pas fait pour l’aider. Il est curieux de vouloir essentialiser la famille Le Pen à des bourgeois en effet, alors qu’ils viennent de longues lignées de cultivateurs, laboureurs, brassiers (à ne pas confondre avec brasseurs, quoi que cela aurait pu expliquer certaines choses), chaufourniers... de Bretagne, du Médoc et vers l’Aveyron. Des gens modestes. N’y voyez rien de péjoratif. Je vous ai déjà écrit sur un autre sujet, que je ne suis pas colleuse d’affiches, à votre différence. Ça n’imprime pas. Je reconnais à Sarkozy toutefois l’intelligence de ne pas avoir glissé vers l’extrême-droite et avoir refusé toute alliance. Il semblerait que le pouvoir ait toujours fui l’extrême-droite... Plus idiote encore que la moyenne ? Humpf. J’en resterai à ses déclarations, ne souhaitant la rencontrer. Il est évident que pour réclamer des blindés afin de maîtriser trois dealers de shit, il faut en tenir une couche bien épaisse. Faire entendre aux FAF que le sujet des banlieues n’est pas la priorité du moment, a autant de chance d’aboutir que d’essayer de faire jouer à un troupeau de moutons, un concerto pour flûte traversière.

Bonjour Prométhée_Hadès, check, Dans certains cercles, cette volonté est toujours bien présente et en adéquation parfaite avec le natalisme. Tu viens de me rappeler qu’un livre de Gloria Steinem dort quelque part dans une des bibliothèques. Il va faire un voyage jusqu’à la table de chevet. Merci.

Vous êtes fort impressionnable. Ils sont d’un milieu très paysan. Ce qui est heureux pour des populistes.

Plus simple : le physique est ordinaire. Les Le Pen sont d’ascendance paysanne. En d’autres termes ce sont des parvenus (et cela se voit). J’écris principalement le contraire.

Aussi fou que cela puisse paraître, les électeurs et sympathisants RN ne la trouvent souvent pas simplement intelligente, mais très intelligente. C’est une femme ordinaire pour le reste, il faudrait être tout aussi ordinaire pour la trouver exceptionnelle (ou bandante).

Il est plus que probable que le très conservateur Boris Johnson soit davantage partisan du natalisme, que l’inverse. Il est aussi présenté comme un climatosceptique (pas fan du terme mais l’idée est là).

Ce que vous interprétez être une énormité. Les cités ont toujours été une obsession pour le RN. Je n’ai jamais eu besoin de la fonction pour ignorer quiconque. Par contre, elle vous sera utile : cela vous évitera d’être et dans la croyance et dans la réaction. Double bénéfice. Mm. Et ? NB : Ce n’est pas à vous que j’ai écrit de faire un effort, ceci dit cela pourrait s’avérait d’utilité publique. Ce sont des atouts cela ?

Est-ce que ces progrès, cette croissance ont été suffisamment bouleversantes pour les africaines des villes et des campagnes ? Ont-elles vraiment eu l’opportunité un jour d’envisager autre chose qu’un destin de mère de famille nombreuse ? En Occident, nous parlons aussi du plafond des rêves, ce qui empêcherait les petites filles de se projeter dans un futur de scientifique, d’entrepreneure etc... en Afrique cela semble d’autant plus vrai.