Aller au contenu

casdenor

Membre
  • Compteur de contenus

    11 203
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    98

Tout ce qui a été posté par casdenor

  1. C'est en effet comme ça qu'on peut le voir.... uniquement dans le cas où on y accède dans les premiers. Quand on sait qu'on va se battre pour que les autres y accèdent, et peut-être, un jour, éventuellement, que soi aussi, c'est pas la même chose. En effet, mais le problème reste toujours le même: lorsqu'on s'avance vers l'un ou l'autre, certains l'ont avant les autres, et ce sont toujours les mêmes qui sont derrières. Tu ne peux pas demander à des individus de se battre pour que toi tu ais accès à la nourriture, au logement, au soin ou au taff, en disant que "eux ça viendra après" Je mets bien en avant que c'est ton image de la politique et non la politique, car c'est bien celle centrée sur tes propres besoins, et non sur ceux des autres. Les autres voudraient avoir accès au soin. Ils aimeraient bien qu'ils n'aient pas d'abord à se battre pour que toi tu y ais accès avant d'avoir la chance de se battre pour qu'ils l'aient également.
  2. J'ai en effet un exemple de société raciste: toutes les sociétés occidentales par exemple. Je n'ai pas d'exemple de société où les droits et les devoirs diffèrent en fonction de la couleur de peau, celles-ci ont, fort heureusement, disparu (en théorie), mais j'ai des exemples de société racistes, ça c'est certain. Quand, au sein d'un état, une personne noire gagnera moins qu'une blanche à travail égal, il y a racisme. Et c'est une globalité dans de très nombreux pays. Le problème de ton image de la politique est que tu ne te focalises, encore une fois, que sur la seule et unique oppression que tu vis: l'oppression des classes. Or, d'autres personnes vivent des oppressions différentes, et de ce fait, on ne peut pas exiger d'eux qu'ils abandonnent l'idée de mieux vivre pour que toi tu puisses. Car en effet, si on combat l'oppression de classe, c'est toi qui en bénéficiera le premier, puisque tu ne vis que celle-là, tandis qu'eux en vivent d'autres. De ce fait, demander à ne s'occuper que de cette oppression revient à dire littéralement aux autres individus: "aidez moi, et demain je vous aiderai", ce qui n'est, bien entendu, pas possible.
  3. casdenor

    Léonarda veut revenir

    Pourquoi à chaque fois qu'on parle d'étrangers, j'ai l'impression que pour certains, ce ne sont pas des êtres humains ? :/ Sérieusement, comment est-ce qu'on peut se réjouir ou trouver ça bien que des personnes crèvent la dalle ?
  4. Et en quoi ça fait que ce n'est pas raciste ? Est-ce que ça vient d'un schéma raciste ? est une question permettant de savoir s'il faut dénoncer ou pas. Pourquoi faudrait-il protéger des schémas racistes ?
  5. Voici exactement ce dont je parlais. Là où je pointe une globalité massive, vous pointez l'exception qui diffère.
  6. Le problème principal ici est surtout que selon ton point de vue, rien n'est raciste du moment que la personne ne le considère pas comme raciste. Or, désolé, mais comme on l'explique depuis le début; ce n'est pas le cas. Le racisme n'a pas besoin d'être volontaire pour exister. Je l'ai expliqué à plusieurs reprises. L'amalgame entre noir & africain, ainsi que l'utilisation de l'accent comme fin en soi, fait que l'on est dans un schéma se moquant des noirs globalement, en les rassemblant sous une seule bannière inexistante. Pour refaire le parallèle, c'est comme si tu imitais Céline Dion en prenant l'accent allemand en disant "elle est blanche". À ceci prêt que contrairement à ce dernier point, être blanc ne créé pas couramment de problème dans la vie de Céline Dion, alors qu'être noir est un point d'appui courant concernant les attaques contre C. Taubira. C'est très agaçant, sincèrement, de devoir répéter sans cesse la même chose. Comme je l'explique à chaque message que je poste sur ce sujet, il n'a jamais été question de dire que Roumanoff est mal intentionnée. Il est question de mettre en valeur les schémas racistes qui soutiennent son sketch et qu'elle contribue à faire persister. On n'a pas besoin d'être mal intentionné pour être raciste.
  7. Comme déjà dit à plusieurs reprises, le racisme ne se limite pas aux actes racistes volontaires. les schémas racistes culturellement intégrés sont soutenus par une quantité de données diverses et variées qui forment les piliers d'une structure plus large. Il n'y a donc aucune accusation de KKK envers Roumanoff, simplement la constatation que son sketch est raciste, en cela qu'il procède de préjugés racistes qu'il véhicule, contribuant ainsi à les ancrer dans l'imaginaire collectif.
  8. Hé bien juste si, on peut montrer les schémas racistes et indiquer comment les déconstruire. Comme je le disais, croire que n'est raciste que ce qui est volontairement raciste, c'est se méprendre totalement et traiter le racisme comme un problème marginal. Et au contraire, on peut tout à fait travailler sur ce qui est inconscient.
  9. @Mdr: l'idée n'est pas de faire culpabiliser qui que ce soit, mais bien de mettre en lumière les schémas racistes omniprésents. Il n'y a pas d'amplification, il y a constat d'un fait, et ce n'est pas en niant ce fait qu'on le fera disparaître. Une fois encore, tu parles de "racisme réel", comme si le seul et unique racisme problématique était celui conscient. Mais en réalité, le racisme conscient n'est qu'une petite portion de l'intégralité des schémas racistes. Et on ne peut pas s'attaquer à une portion minime sans s'attaquer à ce qui la soutient, à savoir la majorité des données semblant, de prime abord, sans gravité. Cet amalgame (que tu as intégré, dans cette phrase ""racisme primaire", si tu veux, mais "envie d'exterminer les québecois ou qu'ils dégagent de France"") est très courant. Mais personne ici n'a dit qu'Anne Roumanoff avait envie d'exterminer les noirs ou qu'ils dégagent de la France. C'est donc bien toi qui a cette image du racisme, image à déconstruire car elle ne représente qu'une infime proportion des problèmes racistes. @Savonarol: Il n'y a pas de piège, sans aucun doute, mais je ne réponds pas à ce genre de message. Si tu souhaites une réponse, pose une question, et étoffe la. (liens, références etc.) Oui, en effet. Ce n'est pas de la pudibonderie, mais plutôt de la logique. Pourquoi certains auraient-ils un passe-droit ? @Philippeduweb: Ah oui, Michel Leeb est quasiment l'avatar du racisme bourgeois :D
  10. Traduction: "Le droit à la liberté d'expression" signifie que le gouvernement ne peut pas vous arrêter pour ce que vous avez dit. Il ne signifie en aucun cas que les autres doivent écoutez vos conneries ou vous soutenir pendant que vous les partagez. Cela ne vous protège pas des critiques ou des conséquences. Si vous vous faites crier dessus, êtes boycottés, que votre spectacle est annulé ou que vous êtes bannis d'une communauté internet, votre liberté d'expression n'est pas violée. C'est simplement que les gens qui vous écoutent considèrent que vous êtes un connard. Et ils vous montrent la porte. Mais justement: l'illustration nécessite que les deux données se trouvent sur un même plan. Or, ici, je t'explique en quoi le contexte et l'intention peuvent avoir leur importance dans certains cas, et peuvent avoir une importance bien plus limité dans d'autres. Dans le cas du racisme, si le contexte peut avoir de l'importance, l'intention, elle pas. Et le contexte ici ne permet pas de modifier les schémas racistes sous-tendant ce sketch. Tu vois donc bien qu'il y a deux messages différents. Donc ce n'est pas juste le contexte et l'intention, mais aussi le message en lui-même.
  11. Cette BD est un excellent exemple. On notera plusieurs choses. Déjà, il y a l'idée qu'on ne peut être oppresseurs que de façon consciente et volontaire. L'idée qu'un juif puisse être antisémite, une femme machiste ou un noir raciste paraît absurde selon ce principe. Pourtant, dans le schéma oppressif, la majorité des données ne sont absolument pas conscientes et sont simplement des données préconçues qu'on a assimilé et qui contribuent à un système global. Par exemple, le test de la poupée a permis de noter que des enfants noirs considéraient une poupée à la peau blanche comme plus intelligente qu'une autre à la peau noire. On parle alors de racisme intériorisé. Dans le même ordre d'idée, un juif pourrait tout à fait être antisémite. Parallèlement, un deuxième mythe est visible. Lorsque le narrateur fait référence aux niveaux de lectures, on notera que ceux-ci sont toujours tournés vers l'humour. Il parle de la raison pour laquelle le dessin fait ou ne fait pas rire, et du public qu'il fait ou ne fait pas rire du fait de cette raison. C'est encore une fois l'idée que l'humour doit être analysé selon l'idée basique de sa drôlerie, et non selon le fait, par exemple, qu'il contribue à une oppression. De ce fait, ça contribue à l'idée que l'humour serait une donnée "hors société" qui pourrait tout et rien dire. Troisièmement, il y a un amalgame entre humour sur un sujet complexe et humour oppressif. Là encore, on retrouve cette idée comme quoi si l'on rit d'une chose, on ne peut que se moquer de celle-ci, et non pas dénoncer un schéma oppresseur, par le rire. Ici, il y a une forme de distanciation vis-à-vis de l'humour. Le narrateur souhaite avoir le droit "de rire de tout" selon la formule de Desproges, formule qu'il comprend comme "rire comme je le veux", alors que Desproges disaient lui-même que l'humour ne se faisait pas avec tous le monde. Enfin, ce dessin est intéressant, car il parle immédiatement de discrimination raciale. Il y a une sorte de volonté de dire "hey, moi je veux pouvoir me moquer de vous, vu que vous le faites". Pour autant, chacun sait que l'auto-dérision procède de schéma très différent de la moquerie. Se moquer de soi permet toujours d'aller plus loin. Si une personne dit à un aveugle "tu vois ce que je veux dire", ça peut foutre un blanc dans la discussion. Si l'aveugle le dit lui-même, en revanche, l'auto-dérision se met en marche. Est-ce à dire pour autant qu'il suffit de la "caution" d'un individu opprimé pour qu'une blague sur un système oppressif ne pose pas de soucis? Pas forcément, et d'ailleurs, ça n'est même pas forcément suffisant, du fait, comme je le disais plutôt, que le racisme, le sexisme ou les autres schémas d'oppressions ne sont pas forcément conscients. Le seul point important est de garder en tête qu'ici, le narrateur refuse totalement cette différence au profit d'une volonté d'avoir "les mêmes droits". Ça paraît curieux, mais en vérité, ça ne l'est pas tant que ça. Rappelons que la BD se basait sur l'humour comme étant "l'axe" sur lequel elle analysait les lectures d'une oeuvre. Or, l'humour est extrêmement subjectif. Et c'est cette idée que l'on retrouve ici: l'auteur refuse toute volonté de réflexion sur l'humour pour se baser sur ce qui lui le fait rire. En vérité, il ne demande pas une égalité, il demande à ce que toute critique de son travail soit muselée, ce qui paraît logique puisque dans son esprit, l'humour ne s'analyse pas en tant que porteur de schémas oppressifs. Cette BD est donc excellente en ce sens qu'elle tient, en quelques vignettes, l'intégralité des mythes concernant les schémas oppressifs et la liaison que l'humour entretient conjointement avec ceux-ci et avec le public. Strictement aucun. Comme je le disais: c'est un mythe très courant de croire que le racisme est une chose volontaire et/ou consciente. Or, ce n'est pas le cas. En revanche, ce sketch véhicule des données racistes, et notamment l'amalgame global qui veut mettre dans un seul bloc l'intégralité des noirs, et le railler. @Theïa: C'est vrai, mais bande de cons ne fait pas référence à une oppression systémique. Or, là, nous ne parlons pas juste d'un problème de vulgarité, mais d'un soutien à des oppressions globales. De plus, tu noteras que tu n'as pas mis le même message. Tu as ajouté un :D dans le second, qui indique une modification de la manière dont il sera lu. Mais dans tous les cas, aucun de tes messages n'offre de soutien à une oppression systémique, donc tu ne peux pas faire la comparaison entre les deux. Avec toute la bonne intention du monde, si tes actes contribuent à opprimer... ça reste de l'oppression.
  12. Je ne pense ni l'un ni l'autre. D'une part, je ne pense pas que la haine soit le moteur majeure du racisme, du sexisme et, globalement, des divers oppressions systémiques. En revanche, je pense que l'humour peut contribuer à entretenir des oppressions. L'idée n'est donc pas d'interdire l'humour, ni même d'interdire l'humour raciste/sexiste/autre. L'idée est d'attirer l'oeil sur ces problèmes afin que l'on comprenne que l'humour ne se trouve pas "en dehors" de la société, et qu'il peut poser problème, sans qu'on remette en cause que ce soit drôle, d'ailleurs. La position n'est pas légaliste, elle est simplement là pour que les individus comprennent les schémas qu'ils soutiennent, et, le cas échéant où ils ne les apprécient pas, apprennent à les déconstruire. À nouveau, désolé de te le dire, mais si, il y a du racisme entre riche. Comme je le disais, c'est un mythe très courant de croire que la pauvreté engendre les oppressions, mais en réalité, le classisme (l'oppression des classes) n'est qu'une oppression parmi tant d'autres. Elle est simplement celle qui est visible par ceux qui sont le moins opprimés (les hommes blancs hétéros), et, de ce fait, celle dont on parle le plus et qu'on pense être la plus importante. En réalité, il n'en est rien. Elle est une parmi d'autres. Non pas qu'elle ne soit pas grave. Simplement qu'elle n'est pas unique, et ne transcende pas les autres oppressions. Pour la fin, encore une fois, il n'est pas question d'interroger la drôlerie d'Anne Roumanoff. Ni Yardas, ni les militant(e)s qui en parlent, ni moi-même, ne nous occupons de savoir si son sketch est drôle ou pas. Cette idée, selon laquelle quand on s'intéresse à l'humour, on ne doit s'occuper que de savoir si c'est drôle ou pas, et pas tout ce qui peut être autour, est assez courante, mais fait de l'humour une chose "en dehors" de la société, ce qu'il n'est pas. Ici, il n'est pas question de discuter de sa drôlerie, mais des problèmes racistes qui se trouvent au sein de ce sketch. @Theïa: Ça revient donc à ce que je disais plus tôt: Un des mythes courant concernant le racisme est de croire que c'est une donnée volontaire, consciente. C'est pour ça que tu fais référence à l'intention. Or, justement, l'intention n'a jamais empêché une chose d'être raciste. Pour le contexte, de quoi parles-tu ? Du fait que ce soit de l'humour ? Parce que si c'est le cas, ça revient encore au mythe qui voudrait que l'humour soit "en dehors" de la société.
  13. Qu'est-ce qui différencie le vrai du faux racisme ?
  14. L'erreur ici procède d'un mythe concernant le raciste. L'idée que l'individu raciste l'est volontairement. C'est un mythe très courant, et en général présent dans l'intégralité des systèmes oppressifs. On imagine que l'individu qui oppresse se sait oppresseur, et on lui attribue des caractéristiques. En effet, personne ne va se dire "j'ai envie envie d'être raciste", mais en revanche, ce sketch perpétue des clichés racistes qui permettent à celui-ci de se poursuivre. Donc à ta première question: est-ce que cela fait augmenter ou persister le racisme, je réponds: oui, ça le fait persister. Parallèlement à ça, croire que le racisme et les systèmes oppressifs naissent uniquement d'un problème de misère est un autre cliché très courant qui veut que la lutte des classes transcende les autres luttes. Pour autant, c'est faux. Au contraire, d'ailleurs, plus un individu est favorisé par une oppression, plus celui-ci a tendance à ne pas la remarquer et à la perpétuer, ce qui fait que le racisme comme le sexisme se trouve à tous les niveaux de la société. (c'est pour cette raison notamment que la majorité des personnes qui voient cette transcendance de la lutte des classes sont, justement, des personnes qui ne subissent que l'oppression classiste) Ce sketch pose problème, en effet, et, en effet on n'en parlera pas pendant dix ans. C'est ce qu'on appelle le racisme ordinaire. L'important en en parlant est qu'il peut y avoir des personnes qui vont se remettre en question, saisir le problème, réussir à être touché. Si l'on en parlait dix ans, ce serait en effet plus pour clouer au pilori la personne, mais ça n'est pas la question, loin s'en faut. Au contraire, l'idée est d'attirer le regard sur des données banales, quotidiennes, et de montrer les schémas qui sous-tendent, afin que petit à petit, les choses changent. C'est, sans aucun doute, un travail de fourmi. Mais il semble qu'il faille le faire.
  15. Tu remarqueras que tu dis "Imiter avec un belge avec l'accent belge c'est raciste ?" C'est à dire que tu garde la liaison entre l'accent et le pays. Pourtant, dans le cas présent, la liaison n'est pas gardée. C'est une donnée qui peut paraître totalement "banale" à première vue. Quand on l'analyse, en revanche, sous le prisme des oppressions systémiques, et notamment quand on considère qu'il est socialement considéré que les Non-blancs se ressemblent tous. (les noirs entre eux, les asiatiques entre eux, etc...), on voit que le cheminement intellectuel qui fait passer de "elle est noire => elle est africaine" est le fait d'un processus qui amalgame l'intégralité des noirs à un endroit, et à une seule donnée (un accent etc...) Ce schéma, on le retrouve chez toi. Tu dis un russe avec un accent russe, mais tu dis un noir avec un accent africain. Tu as, également, cette notion que noir = africain. C'est un premier point. De plus, une imitation peut servir un but ou être une fin en soi. Par exemple, dans le cas de la vidéo des inconnus: la perte de l'accent à la fin par le présentateur indique très bien, comme l'a dit Fafaluna, que l'accent avait un but. Il n'était pas "drôle en soi". Ce n'était pas l'accent en lui-même sur lequel portait le sketch, mais bien plus que ça. À l'inverse, lorsque l'accent est une fin en soi, on entre dans le domaine de la moquerie. La moquerie, cependant, n'est pas forcément mal, c'est un fait. On peut se moquer tout à fait gentiment de quelqu'un. Néanmoins, ici, nous avons donc une moquerie (l'accent était fait pour faire rire, pas pour autre chose, c'était une fin en soi), et un amalgame noir <-> africain. De ce fait, là, on tombe en effet dans le racisme puisqu'on se moque de toute une catégorie d'individu en les amalgamant malgré leurs disparités évidentes. On tombe, de plus, dans le racisme pour une seconde raison, qui est le fait que, justement, contraire aux blancs, les noirs sont souvent mis culturellement parlant dans "un seul bloc". On a vu, récemment, un article du Progrès parler d'origine roumaine, russe et africaine. C'est pour cela que ce sketch pose problème. Qu'on ne se méprenne pas. Il n'est pas question de juger si cela était drôle ou pas, ni même de clouer Anne Roumanoff au pilori, simplement de signaler que là, effectivement, ce sketch pose un problème en véhiculant des clichés racistes.
  16. Hé bien, justement, nous ne sommes pas d'accord sur ce point: il y a clairement une donnée raciste ici. Il n'est aucune volonté d'inventer du racisme, simplement un constat de sa présence. L'idée est en effet de le combattre (et non de combattre la personne comme souvent on le croit) et surtout, dans ses données quotidiennes, courantes. Certes, malheureusement, cela fédère certaines personnes, mais très souvent, ce ne sont pas celles qui sont lassées, mais celles qui refusent toute remise en question. Comme le disait une militante: on ne peut pas faire avancer les choses en cachant la réalité, même si elle paraît ahurissante.
  17. Ça le serait, si c'était dit à tort. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Rappelons que l'histoire de Pierrot, c'était quand il criait au loup alors qu'il n'y avait pas de loup. Là, il est vrai qu'on montre souvent des problèmes de racisme, sexisme ou autre... mais c'est parce qu'ils sont extrêmement présents.
  18. Y a pas tant de cris que ça, la majorité expliquent très calmement le racisme présent dans son sketch. En général, ce sont les défenseurs qui crient à la police de l'humour, au fait que c'était drôle (alors que ça n'est pas la question), ou encore au fait qu'on n'a plus le droit de rire de rien.
  19. Ceux qui la critiquent ne font pas référence au fait que ce soit drôle ou pas, tu sais. Ça n'a jamais été la question. Enfin, on ne peut pas empêcher un humain d'avoir ses préférences. Mais on peut sans aucun doute essayer de faire en sorte qu'un individu déconstruise son racisme.
  20. hm... hé bien, en fait, si on arrivait à éliminer le racisme, le monde se porterait sacrément mieux ^^
  21. Dire ça dans une page où se trouve un sketch de Fernand Raynaud *_* Non, mais c'est intéressant quand même de voir qu'aujourd'hui on considère que le seul humour est la moquerie.
  22. C'est amusant de voir que pour certains, la seule manière de rire semble être au dépends de quelqu'un. Ça en dit long
  23. Est-ce qu'imiter l'accent allemand parce qu'on imite une personne blanche serait considéré comme quelque chose de totalement logique et normal ? Je ne crois pas. Alors pourquoi imiter un accent africain serait logique quand on parle d'une personne guyanaise ? (Indice: Il suffit de considérer que tous les blancs ne sont pas allemands, mais que tous les noirs sont africains)
  24. Faut pas croire ce qui est écrit dans les livres :p Sinon, pour l'extrême droite, bah... j'ai envie de dire que depuis des décennies, la différence entre la droite et l'extrême droite tient au fait que la première n'est pas accusée d'être extrême. Et la différence entre la gauche et la droite tient au fait que la gauche fait semblant de se préoccuper des populations minoritaires. Le tout dans le tout, on nous abreuve constamment de messages de l'extrême droite, tout en nous disant qu'ils sont méchants. Forcément, à terme, ça se retourne. La France n'a pas tant changé, cependant, depuis Voltaire. C'est toujours cet espèce de gigantesque Bordel hétéroclite qui essaie d'avancer cahin-caha et tente de faire croire qu'elle y va d'un seul tenant ^^ À l'heure actuelle, civitas est simplement le chant du cygne d'un autre âge, une sorte de Charles X et de restauration qui tente tant bien que mal de revenir à un univers antérieur. Ça ne marche pas. C'est chiant. C'est insupportable. Mais ils finiront par se tasser, comme les anti-ivg ont majoritairement fermé leur gueule. Ça ne signifie pas qu'il ne faille pas les combattre. Simplement ne les prenons pas pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ne sont pas une renaissance, ils sont une agonie.
×