Passiflore

me souviens, me souviens ! pssssssst maddynette, c'est le mouton qui fait bêêêhh, la chèvre elle, elle fait mmmêêêhhh !

Et t'as quel rôle toi ? Celui de la chèvre mêêêhhh !! ou celui du chou, mon chou ?

Pareil !! Me sens troooop pas bien après être sortie de mes gonds et avoir cédé à la colère (envie de me ficher des baffes !) alors plus jamais jamais non non non !

ça c'est toi qui l'dis ! biiiisooou Maddynette, j'rigooooole !

Oui voilà quoi qu'il en soit et même si c'est justifié, on n'aime pas du tout se comporter d'une façon qui n'est pas sa façon habituelle à soi, après on s'en veut, on n'est pas fier de soi et donc, pour éviter ce désagrément, on s'exerce à la diplomatie, on se morigène: "caaaaalme-toi, zeeeeeeeen, ne réponds pas à la provocation..." me dis-je

Ah nan nan c'est peur éviter qu'il ne dise une bourde, qu'il ne fasse une gaffe qui, après coup, l'aurait mis très mal à l'aise ! C'est lui rendre service, en somme !

J'avoue que cela m'est déjà arrivé, d'estimer devoir le faire et... le faire !

Hahaha on imagine la scène !

Ah d'accord. Il est vrai que si tu n'as plus aucune envie d'aucune sorte, est peut-être venu le moment d'envisager certaines possibilités. Il serait bien que vous puissiez tous les deux en parler posément, est-ce le cas ? Oui ben minute papillon, je lis et réponds au fur et à mesure.

Peut-être n'est-ce que passager, en tout cas je vous le souhaite à tous deux mais il est certain que si ce que l'on pensait n'être que passager s'éternise et va en s'aggravant...! Arrivez-vous à en parler ensemble ou chacun s'enferme-t-il dans un mutisme ne laissant rien présager de bon ? Attention à la fréquente et inévitable implosion pouvant déclencher une dévastatrice explosion.

Quitte à ce qu'il (cet autre, homme ou femme, selon qui l'on est) soit heureux sans soi; ne pas le retenir, le laisser partir mais... plus facile à dire qu'à faire, certainement.

C'est pour cette raison que plus jamais je ne cèderai à la colère (j'y veille et y parviens) car je sais que lorsque je suis sous son emprise, les mots "coups de couteau en plein coeur" qui sortent de ma bouche frappent là où ça fait mal (comme tu dis) et une fois la colère retombée, pas moyen de revenir en arrière et de récupérer mes mots "assassins"; justifiés car pour me mettre dans un tel état de colère, c'est qu'il y a des raisons mais je considère que céder à la colère fait se mettre au même vil niveau que son offenseur. A présent je suis plus dans ce que dit @Plouj: "aujourd'hui, je laisse couler. Avec l'âge on s'assagit". Lorsque je sens que la moutarde me picote désagréablement le nez et que je suis sur le point de sortir de mes gonds, je tourne les talons et m'en vais sans faire d'esclandre; oh non ce n'est aucunement une forme de lâcheté, c'est juste un lâcher prise face à l'adversité volontairement malveillante, nocive, destructrice et de la simple sagesse; là est ma victoire, une victoire sur moi-même et là je suis fière de le dire: dans ces moments-là je suis fière de moi, surtout quand mon offenseur en reste comme deux ronds de flan, baba, j'avoue sans honte que cela m'est jubilatoire !

Jamais je ne cherche querelle mais il m'est parfois arrivé (très rarement fort heureusement) de me faire attaquer verbalement par des personnes belliqueuses ou malveillantes.

... se faire respecter, oh que oui, il le FAUT !

Ah non non je suis en principe très à l'aise à l'oral, je m'exprime aisément et mon phrasé est clair et fluide, je ne bafouille pas et ne cherche pas mes mots, je maîtrise plutôt bien (restons modeste) l'expression orale c'est juste en cette circonstance particulière, lorsque je suis attaquée verbalement alors que je ne m'y attends pas, je suis à tel point surprise que je ne réponds pas comme j'aurais souhaité le faire et ça, ça m'agace prodigieusement ! Et non justement, c'est si soudain et inattendu que ça ne me laisse pas le temps d'exprimer précisément le fond de ma pensée, de choisir les mots appropriés à la situation et à la personne m'attaquant.

Oui c'est tout moi ça, surtout lorsque l'attaque verbale est soudaine et que je suis prise au dépourvu, je n'ai alors pas toujours le répondant qu'en temps normal j'ai et après je ressasse, ça tourne en boucle dans ma tête: pourquoi je n'ai pas dit ceci, j'aurais dû dire cela... c'est pénible et fatigant. Ce n'est pas de la rancune, c'est de l'agacement de n'avoir pas dit ce que j'aurais dû dire.

Et on peut supposer qu'ils sont nombreux, ceux qui se taisent...

Très mauvais environnement pour un petit enfant !!!

J'ai parlé de violence gratuite, de gifle ou d'un coup violent donné. Bon bon, pour que ça ne prête pas à confusion enlève donc mon "sans raison", ça évitera que l'on interprète mal mon propos. Et... elle se tait ou hurle de plus belle ?

On ne voit pas mais parfois on entend, certes. Juste des hurlements, sans violence physique je suppose, sinon quelqu'un aurait déjà appelé les gendarmes.

Voici ce que j'ai enseigné à mes filles: à la première gifle (ou coup violent) donnée sans raison (violence gratuite) faites vos valises et partez sans vous retourner. N'écoutez ni les supplications ni les demandes de pardon ni les promesses de ne plus jamais recommencer, fuyez !

Malheureusement ça se passe derrière les portes closes des maisons, à l'abri des regards et non en public.

Ben si, c'est l'impression que ça donne !

J'ignorais que c'était si fréquent......

Les femmes aussi préfèrent se taire, se disant qu'on ne les croirait pas si elles racontaient leur enfer au quotidien, derrière les portes closes de leur maison... Je comprends parfaitement qu'un homme aussi préfère se taire, se disant la même chose: que personne ne le croirait s'il racontait son calvaire et que ça ferait sûrement rigoler les collègues et autres copains. Qui aimerait être la cible de quolibets !