Passiflore

Ah mais personne n'a dit le contraire, c'est juste une personne qui a perdu l'usage de ses jambes suite à un accident... ce qui pourrait nous arriver à tous, soit dit en passant. Ne perdons jamais cela de vue.

Il faudrait que ce soit un ami pour que je me permette de lui dire familièrement: "salut !" "Bonjour monsieur !" avec un grand sourire, est la formule qu'habituellement j'utilise. Dites, vous croyez qu'un athée dirait: "mon père" à un prêtre ? C'est ce que vous, vous feriez ?

Penses-tu qu'il soit néanmoins de l'ordre du possible que tu puisses aimer un homme en dépit de son handicap, si handicap il avait ? Je ne l'ai personnellement jamais vécu, moi non plus mais il y a certains handicaps qui ne me sont pas rédhibitoires, telle la cécité (par exemple); je serais juste attristée qu'il ne puisse me connaître que par ma voix et le toucher mais non, ce ne serait pas pour moi une impossibilité d'aimer cet homme.

Certes mais c'est une réflexion qui m'est revenue à l'esprit, ayant entendu dans le cadre de mon boulot des personnes le dire et... le faire. J'avoue, c'est hors cadre "amour et séduction". Oui tu as raison, je suis partie hors sujet.

Dans le cas de soignants ayant fait le choix d'oeuvrer exclusivement auprès de personnes lourdement handicapées non, leur personnalité ne leur est pas secondaire mais je ne saurais dire ce qui précisément a motivé leur choix. Ce n'est pas de l'attirance pour le handicap à proprement parler, je pense que cela relève de la compassion envers les personnes gravement meurtries par la vie, quelque chose de cet ordre-là.

Il m'arrive parfois, lors de certains moments oecuméniques auxquels je participe, de saluer un prêtre. Eh bien il ne me viendrait pas à l'idée de lui dire autre chose que: "bonjour monsieur (ou son prénom si je le connais)".

Je pars du postulat que les Evangiles notamment ne peuvent être erronés, Dieu ne l'aurait pas permis. Il n'aurait pas permis que des Ecrits fallacieux Le concernant qui plus est, traversent les époques jusqu'à nos jours. Et puis il suffit de s'y plonger, de s'immerger dans le Message pour percevoir, ressentir que tel est l'Enseignement du Christ. Certains y sont totalement hermétiques, je n'ignore pas cet état de fait.

Il est vrai que certains soignants ne veulent travailler qu'auprès de handicapés et même de gravement handicapés. Ils ont choisi cette mission-là, se sentant à leur aise auprès de grands handicapés et ces soignants-là ont toute mon admiration, tout autant que les couples n'adoptant que des enfants souffrant d'un handicap ou de maladie (trisomie entre autres), ceux qu'en principe les couples adoptants ne veulent pas.

Quel rapport dites-vous ?? Ceci que vous avez écrit: "il est "pontifex maximus" (grand pontife, un titre qui date de la Rome antique)" ainsi que ceci: "les papes ont récupéré ce titre des empereurs romains (...)" D'où mon: "à partir du moment où l'on fait fi de l'Enseignement du Christ, c'est la porte ouverte à toutes les extravagances et inventions de toutes sortes". Un chrétien s'intéressant (et pour cause !) à l'Enseignement du Christ, jamais ne devrait faire usage de titres honorifiques le plaçant de ce fait à un niveau au-dessus de celui des disciples du Christ: "les premiers seront les derniers". Si vous vouliez bien prendre la peine de lire mes deux premiers posts. Oh vous n'y êtes pas obligé, bien sûr mais vous m'obligeriez !

A partir du moment où l'on fait fi de l'Enseignement du Christ, c'est la porte ouverte à toutes les extravagances et inventions de toutes sortes.

Quand on est censé être chrétien... non rien, laissez tomber.

Oh sûrement, de même que ce qui sera rebutant pour d'autres ne le sera pas forcément pour moi !

Il y a des handicapés absolument odieux, question de caractère plus que du handicap en lui-même, même si celui-ci peut effectivement rendre aigri et agressif, ce que l'on peut comprendre car comment réagirait-on, soi, si l'on devenait handicapé ! Ce ne doit pas être facile de devoir apprendre à vivre avec un handicap, d'autant plus si c'est un lourd handicap.

Elle aimerait sûrement parvenir à le faire oublier, son handicap.

Tout cela étant à l'exact opposé de l'Enseignement du Christ et Lui faisant offense, Lui qui est né humble parmi les humbles et qui, sa vie durant, a prôné et mis en pratique l'humilité et le détachement envers les richesses terrestres.

"Pourquoi le très saint père?" Se faire appeler ainsi fait offense à Dieu du fait que l'ecclésiastique se met à un niveau au-dessus des autres croyants et d'une et de deux, parce qu'il se fait appeler "Père"; ce qui est justement ce que le Christ dit à ses disciples de ne pas faire: "n'appelez personne sur terre Père car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé et qui s'abaissera sera élevé ". Je me répète mais ce qui est écrit là fait partie de ce que le Christ a enseigné à ses disciples devant être tous frères et ne devant pas s'octroyer une supériorité par rapport aux autres disciples du Christ.

Cela y ressemble plus qu'à de l'amour véritable, certes. Il y a des handicaps autrement plus "rebutants" que ces deux handicaps-là.

Il est écrit à propos des pharisiens: "... ils aiment la première place dans les repas, les premiers sièges dans les synagogues et les salutations sur les places publiques; ils aiment aussi être appelés par les hommes, Rabbi. Mais vous (dit Jésus-Christ aux disciples) ne vous faites pas appeler Rabbi car un seul est votre Maître et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur terre Père car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs car un seul est votre directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé et qui s'abaissera sera élevé" (Matthieu 23; 1-12)

Impossible de le savoir sauf si l'on a connu la personne avant qu'elle ait son handicap (suite à un accident ou à une maladie), lequel handicap pouvant modifier considérablement son caractère si elle vit mal, ce que l'on peut aisément comprendre, son état de handicapée et tout ce qu'il comprend.

Sera-ce alors réellement de l'amour ? Diriez-vous que si l'on s'attachait à une personne handicapée, cela pourrait être lié à un manque de confiance en soi (la crainte d'être incapable de plaire, quelque chose de cet ordre-là) ?

Certes, la personne ne se résume pas à son handicap mais le fait est que ce handicap, s'il est définitif, fait partie de ce qu'elle est et si quelqu'un venait à l'aimer, c'est que ce quelqu'un aurait su voir au-delà du handicap. La question est: la personne ayant un handicap peut-elle considérer que c'est un "plus" et non un "moins" et le vivra-t-elle vraiment comme un "plus", comme un atout ?

Il y a handicap et... handicap et le fait d'être malentendant-e en est un de "moindre importance" en regard de certains autres autrement plus gravissimes. Il est question là d' "attirance pour le handicap", selon le titre que vous avez vous-même choisi et par conséquent, il est question de la personne AVEC un handicap.

Comme tu le dis cela ne t'est jamais arrivé, on peut donc envisager que si tu vivais cette situation peut-être que... ou peut-être que non; en tout cas tu as l'honnêteté de laisser entrevoir que probablement que non.

Ne sortez pas un mot de son contexte je vous prie, lequel contexte étant ce que j'ai écrit juste avant: "être attiré et aimer une personne justement parce qu'elle est handicapée et dire qu'on ne l'aurait pas aimée si elle n'avait pas eu ce handicap". Si vous trouvez cette réflexion saine, libre à vous.

Si on prétend qu'on ne peut aimer la personne QUE parce qu'elle est handicapée et que si tel n'avait pas été le cas, on ne l'aurait pas aimée, il y a effectivement un côté que l'on peut sensément estimer "malsain" à ce genre d'assertion, en tout cas de mon point de vue.