Il y a des jours avec,
Il y a des jours sans.
On est gêné par son bec
Que c'en est agaçant.
Picorer nos petites vies,
L'avaler par graines.
L'oiseau en paye le prix,
Il en a mauvaise haleine.
Sommes-nous des pigeons,
Indifférent pour les passants?
Ou plutôt de ces aigles puissants
Se vantant sans arrêt de leurs noms?
Vous me direz, nous oiseaux
Pouvons voler de nos ailes,
Libres dans l'immensité du ciel,
Lucides avant la venue des maux.
Nous ne pouvons pas être blessés,
Le vent ne souffle pas contre nos becs,
La terre ferme, on aimerait y rester,
L'envol est nécessaire, on fait avec.
On aime pourtant chasser les proies,
Ces faibles animaux que nul ne voient.
Les aigles sont prêts à manger n¿importe qui,
Mais que l'on ne touche pas à nos vies.
Le monde est une chasse interminable
Où l'on se croque pour un grain de sable.
Mais qui oserait aller dire à son voisin
« Mange moi, mais laisse vivre les miens? »
:blush: