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Conscience : définition descriptive


Fraction

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Bonjour,

Les sciences réalistes s'appréhendent par les instruments de mesure et l'interprétation objective, alors que la science de la conscientisation s'appréhende par la conscience elle-même.

En effet, quel instrument de mesure serait capable de mesurer le goût en tant que goût, la couleur en tant que couleur, mais même un concept en tant que pensée ?

En effet, il n’existe pas, par exemple de couleur en-soi : ni dans la lumière, qui n’est qu’une onde, ni dans votre rétine, ni dans le flux nerveux qui la transmet.

Vous allez comprendre cette auto-référence des modes d'existence par un exposé simple, complémentaire de mes autres billets.

 

Il est intuitivement reconnaissable que la conscience est une grammaire systématique, c’est-à-dire qu’elle met en scène un sujet (adaptable) et un objet (variable).

Le sujet est un système de références dont une des propriétés essentielles est d’être vigilant gratuitement et en permanence.

Cela permet, par exemple, de reconnaître spontanément n’importe quel objet même lorsque sa mémoire est présumée off, éteinte.

Lorsque le verbe est passif, le complément d’objet est une contrainte, mais lorsque le verbe est actif, le complément d’objet est plastique.

On pourrait ainsi réduire l’existence consciente à un rapport de contrainte et de plasticité entre le « sujet » et ses « objets », qu’il serait judicieux de requalifier en « neurone » et en « média ».

 

La conscience s’appréhende comme un tout dont toute analyse est dénaturante.

L’immanence la plus directe de la conscience, ce sont les notions.

Qu’est-ce qu’une notion ?

Une notion est une dimension auto-référente, ou récursive.

C’est-à-dire que la notion du bien, par exemple, ne peut se définir que par elle-même :

Pourquoi le Bien est-il bien ?

Parce que le meilleur est mieux que le pire ! C’est irréductible, on appelle cela la récursivité, ou l’auto-référence.

La conscience du bien (propre) est innée, elle existait dès la conception de la conscience, sans formalisme, et la culture a tendance à extrapoler ce bien « animal » en bien « personnel ».

La conscience du bien propre est logiquement équivalente à la conscience d’avoir conscience, elle aussi auto-référente.

Notons que la conscience d'avoir conscience est gratuite de formalisme et de concentration et que sa composition circulaire est donc gratuitement infinie.

Notons également que les verbes fondamentaux de la conscience sont également récursifs : j’aime aimer, je veux vouloir, je me fais faire, je crois croire, …

 

Puis la notion matricielle du bien (propre) implose en une grammaire vertueuse :

1 _ La récursivité de la volonté : il nous est ontologiquement impossible de ne pas « vouloir vouloir », ou de vouloir contrer notre propre volonté, sauf à créer une volonté transcendante.

2 _ La récursivité de la légitimité (et de son complément d’objet naturel : la vérité) : il nous est ontologiquement impossible de douter de notre véracité (même si nous pouvons douter de son COD : la proposition vraie).

3 _ La récursivité du réalisme (et de sa valeur essentielle : le pragmatisme) : il nous est ontologiquement impossible de dénier notre réalisme (même si nous pouvons douter de son COD : la réalité).

 Toutes ces récursivités sont symptomatiques d’un inceste transcendant-immanent, que je nomme « Moteur paradoxal », tout comme avoir conscience d’avoir conscience est un inceste entre le neurone et le média.

La conscience c’est le moteur notionnel d’elle-même.

Cette circularité est extrapolative, comme la circularité qu’il existe lorsqu’on croit ce qu’on voit et qu’on voit ce qu’on croit simultanément, dans la création, l’imagination, ou le rêve.

Cette circularité extrapolative n’a pas de limite plastique dès lors que le formalisme et le perçu (mêmes imaginaires) sont transcendés par le cru.

L’auto-référence a donc une vertu circulaire extrapolative, qui incarne la création (tantôt maîtresse, tantôt géniale) dans son paroxysme.

 

Analysons maintenant la physiologie et la psychologie des notions : pour cela il vaut mieux préalablement visualiser la dimension, et il n’y a, en cela, pas d’illustration plus objectivante que le darwinisme.

Soyons bref : la patte antérieure du primate devient préhensile, ce qui induit un verbe inédit, et c’est ensuite ce verbe qui prend la main sur l’évolution de l’organe : c’est un déterminisme dimensionnel (ici mécaniste).

On retrouve le pseudo-inceste « immanent-transcendant » et sa circularité extrapolative.

En ce qui concerne le déterminisme notionnel, il faut concevoir que c’est justement cet argument de préhension qui est poussé à son paroxysme, à sa systématicité, et à sa totipotence.

Je vous suggère ici de concevoir l’organisme non pas comme un accident de l’évolution, mais comme une nécessité de cette extrapolation, et l’organisme humain comme une singularité des possibles : un aboutissement évolutif.

Les notions sont anthropomorphes, même s’il s’agit d’un anthropomorphisme fonctionnel et non anatomique.

Les trois notions récursives que je vous ai évoquées ont ainsi des homothétiques anatomiques.

1 _ La volonté se transpose dans deux homothétiques anatomiques : l’estomac (contenant) et le cœur-sexe (contenus).

Mais il faut faire abstraction de leur fonction organique reconnue : le sucre n’a pas le goût de l’énergie mais de l’euphorie (d’une plasticité), alors que le sel est une contrainte plus angoissante, et le sexe n’a pas le goût de la reproduction mais de la subordination (bilatérale).

Il faut également, un peu façon Freud, considérer l’homothétie sexualité-communication pour bien cerner l’homothétie sexe-cœur dont la clé de transposition est analogue à l’animal qui s’extrapole en personne.

2 _ La légitimité se transpose dans deux homothétiques :  le cerveau (contenant) et la perception-signalétique (contenus), en précisant que la perception n’est pas analytique et objective, mais synthétique et interprétative.

Il faut considérer que la reconnaissance, la tautologie, l’implication ou l’équivalence sont intimement motorisées par une « jouissance froide » qui offre un sens cognitif à la démarche rationnelle et la démarche de reconnaissance.

C’est par cette jouissance froide que l’esprit n’est pas un strict égoïsme, mais un macrocosme complet, un Tout.

3 _ Le réalisme se transpose dans deux homothétiques : les mains (contenant) et la locomotion (contenue).

 

L’idée de contenance signale le sens de l’implication, c’est-à-dire du déterminisme, sachant qu’en vérité la relation étant incestueuse, elle est bilatérale, et que dans le cas du sexe il y a ambivalence perceptive et perversité interprétative.

 

Dans l’esprit, il n’y a non pas une causalité, mais un triple déterminisme.

Trois déterminismes pour trois natures d’implications :

1 _ Le déterminisme référentiel : je suis à Paris donc je suis en France ; Je possède la France donc je possède Paris. (c’est une double implication non équivalente, parce que qualifiée asymétriquement)

2 _ Le déterminisme causal : La cause suffit à l’effet, l’effet nécessite la cause.

3 _ Le déterminisme analogique, homothétique : Le PIB est au marché ce que la décision est à la volonté.

Ces trois déterminismes offrent aux notions fondamentales (les trois dimensions auto-référentes primaires dont je vous ai parlé) un langage logico-mathématique élémentaire.

Ces trois formes d’implications sont visualisables dans l’art fractal : l’arborescence, le nid de bulles, et l'homothétie, vous voyez bien que je ne sors pas cela de mon chapeau.

Chaque neurone analogique a donc trois qualités synaptiques, si bien que si le rationnel Pythagore n'avait ni synapse objective ni synapse subjective, alors nous finirions par l'oublier comme on oublie un rêve sitôt son irréalisme signifié.

 

Il n’existe pas de mémoire morte.

Mêmes les neurones offs, non conscientisés, sont vigilants en permanence parce qu’ils sont tous rétroactifs : ils sont vigilants même lorsqu’ils sont « éteints », par latence.

Le parallélisme rétroactif équivaut à une totipotence.

Je ne parle pas ici du neurone biologique du cerveau, mais du neurone analogique de l’esprit.

La conscience est une grammaire systématique tendue par la polarisation entre le sujet et son objet.

La définition de l'énergie est réductible à un rapport de contrainte et de plasticité entre ce sujet et cet objet : c'est le verbe.

Le verbe devient scénario en murissant : le scénario est un verbe macro.

Votre vie n’a pas de scénario, car la vie n’est pas une vie mais un éveil, donc une extrapolation notionnelle, et la vie n’est initialement qu’une intendance de l’éveil :

Globalement, ce sont les verbes "reconnaître" et "représenter" qui conditionnent vos autres verbes : votre verbe "faire" est immanent à votre représentation et votre reconnaissance.

Même si vous croyez au scénario du Big bang, vous pouvez concevoir que la notion de « précédence » peut être chronologique comme elle peut être ontologique, tout comme le verbe « faire » est précédé par le verbe « être » dans son processus ontologique (par implosion et non par explosion).

Pour un scientifique éclairé que je ne suis pas, il est envisageable de concevoir le Big Bang comme une précédence chronologique et le Principe Anthropique comme une précédence ontologique, ou encore référentielle.

 

A la question "pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien ?" je réponds "parce que le bien est intrinsèquement rentable" en sa seule qualité de notion.

A la question morale qui en découle "alors pourquoi le mal ressenti existe-t-il ?", "parce que ce mal est le coût disciplinaire de ce bien" et que la discipline a une valeur structurante alors que la débauche de plaisir et de facilité n'en a pas.

La conscience est globalement néguentropique, mais toutes ses objectivations sont entropiques, qu'elles soient créées ou invoquées elle consomme de l’énergie et de l’ordre à ses environnements, ses médias, mêmes intimes, et son formalisme pessimiste et anxiogène peut même devenir destructeur. Or, votre vie sur Terre, y compris votre mental, est une monades objectivante entropique, qui a donc un début et une fin.

La subjectivité est globalement animée par une ondulation confiance-doute qui, sous l’effet psychotrope par exemple, peut gagner en amplitude vers une ondulation euphorie-anxiété, ou encore démence-dépression.

Cette ondulation n’est initialement ni rationnelle ni objective, mais elle est susceptible de se conjuguer avec le rationnel et le factuel.

Il est envisageable que dans un système pluriel, les subjectivités se synchronisent non seulement mécaniquement, mais rétroactivement par l’effet d’une suggestion a posteriori.                                                                                                                                                                                    

Cordialement, Fraction

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