Transition
La gravité des événements que nous vivons inspire à l’un de mes amis la réflexion que nous revenons à l’âge de pierre de notre préhistoire.
Comme un peu partout en Europe, où le populisme réapparaît avec son cortège de violences.
Blocage du dialogue, blocage de la rue, blocage de l’économie.
A chaque fois qu'une situation se bloque, l'action tend à prendre le pas sur la réflexion. De ce fait l’absence de lucidité dans l’action, la privant d’un nécessaire contrôle, l’entraîne du brouillon au désordre, puis du désordre à la violence, et le blocage perdure.
Quand on se trouve «au pied du mur», il nous arrive, faute de moyens ou faute de patience, de renoncer à la réflexion; et voilà la démarche simplificatrice, qui consiste à s'isoler «dans sa bulle» et à nier ou minimiser les problèmes du voisin.
Le mérite des gilets jaunes _ ceux qui ne veulent pas de la violence _ est d'autant plus grand. Il leur faut calmer tous les extrémistes, et ce n'est pas une mince affaire quand les institutions se révèlent impuissantes à faire barrage à cette violence.
Pour ma part, j'incline à penser que si l'être humain, individuellement, est l'être vivant le plus intelligent, il est collectivement l'un des plus stupides, car, face à ce double handicap _ social et écologique _ qu’il s’est à lui-même infligé, il se révèle incapable d'assurer sa propre conservation, alors même que, bien tardivement, il commence à se rendre compte de cette fatale lacune.
L'intelligence ne consiste pas uniquement dans d'exceptionnelles facultés de compréhension et de création individuelles, mais bien au-delà, dans la faculté de nous organiser et surtout de savoir faire évoluer le mode d'organisation dans la pleine conscience de notre propre évolution.
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