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Etude - II


Reo

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 Couramment, pour tenter d’expliquer le divorce entre les potentialités individuelles et cette faillite collective de l’humanité (même s’il est possible de retenir des avancées, il subsiste et malheureusement s’étend, de par le globe, une prépondérance de barbarie et d’incurie), c’est l’agressivité qui est stigmatisée, avec des motivations comme la convoitise ou la vengeance.
Cependant, l’usage de ces termes ne donne pas la clé du mécanisme et des processus qui conduisent à ces dérives dans les relations humaines.

 

 Nous sommes obligés, pour d’indispensables éclaircissements, de remonter à la source, c’est-à-dire à l’exigence pour notre espèce de s’adapter, sous peine de voir les situations de stress se prolonger et s’intensifier.

 Le terme de stress désignant indifféremment
 - un syndrome d’inconfort organique et/ou psychosomatique lié à la perception d’un assortiment de contraintes ou de menaces, ou
 - un épisode banal constitutif de notre vie relationnelle,
plutôt que de considérer qu’il s’agit de deux phénomènes distincts, il me semble plus juste d’y voir des manifestations de même nature intervenant avec plus ou moins d’intensité.

 Le processus est le même : un événement survient qui implique notre personne, nos affects, ou intéresse notre organisme, puis une réaction, d’abord spontanée, qui évolue plus ou moins rapidement selon l’expérience acquise et l’importance de l’impact, et ensuite, sauf sérieux dommages, un «débriefing» des sentiments et des pensées qui nous permet d’enchaîner, avec ou sans modification immédiate de notre conduite.

 En haut de l’échelle se situe l’urgence vitale, où toute notre énergie est dépensée à lutter pour échapper au pire.
Puis, en descendant les échelons, des situations de souffrance qui laissent peu de place à l’accommodement ; celles dans lesquelles la douleur ou la colère nous privent plus ou moins durablement de lucidité et d’objectivité.
Enfin, les plus courantes, qui sont le lot de tout un chacun, avec la grille de lecture de son éducation et de son vécu, avec un répertoire de recettes plus ou moins limité. Auxquelles nous ne consacrons généralement que le strict nécessaire.

 Dans tous ces cas, le curseur de notre énergie spontanément disponible parcourt la gamme de l’agressivité, avant même que nous soyons capables d’en déterminer la cible. Et, le plus souvent, nous n’allons guère plus loin, soit par insuffisance, soit par économie.

 Toutefois, la vie en société, en nous libérant des préoccupations basiques de survie au jour le jour, et en nous alimentant de motivations non égocentrées, nous a conduits à affiner nos conduites et orienter notre énergie _ vers l’élaboration commune de processus adaptatifs plus performants que des comportements individuels non socialisés.

 Une première civilisation de proximité, rudimentaire pour les gens de la glèbe, un peu mieux dégrossie chez leurs protecteurs et donneurs d’ordre.

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