Stress et politique (1)
"Stress" est un mot anglais qui signifie "contrainte". En français, il s'applique à la situation où l'on peut se trouver lorsque l'on vit sous la contrainte, quand s'accumulent des contraintes au point qu'on ne puisse plus les gérer. Trop nombreuses à long terme ou trop fortes à court terme, nos choix s'amenuisent, notre autonomie de décision diminue, menaçant notre équilibre.
En effet, dans l'incapacité de trouver une solution par le dialogue, toute discussion devient pour nous polémique. Dans un déni de la réalité, nous perdons la faculté de discerner les priorités dans la poursuite de nos objectifs; de sorte que pour les atteindre, nous sommes amenés à franchir les limites qui nous préservent. A prendre le chemin le plus court : celui de l'agression contre nous-mêmes ou notre entourage.
Ainsi le stress peut-il se propager de proche en proche, lorsque les conflits n'ont pas été résolus. Tout comme dans un matériau, une contrainte trop élevée peut entraîner le cheminement d'une fissure, puis dans la machine, la rupture d'un assemblage.
En mécanique, en électrotechnique, dans tous les domaines technologiques, nous savons ce qu'il faut faire, en préventif ou en curatif, pour ajuster les caractéristiques techniques aux conditions de fonctionnement, et vice-versa : mise au point et suivi.
Dans le cas d'une personne, c'est une question d'éducation et de contrôle de soi; pour la société, affaire de gouvernance. C'est bien le rôle de la politique d'assurer cette maintenance pour garantir la cohésion de la collectivité. Et pour ce faire, de réaliser en continu l'adaptation mutuelle de cette "machine" et de ses "composants".
Cependant il existe une option qui permet de faire l’économie d’un entretien a priori fastidieux : c’est d’admettre la prévalence, voire la fatalité de la victoire de l’agressivité de l’être humain sur le génie dont il a pu faire preuve dans la conquête de la planète.
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