Forteresse
Dans la pâle lueur tombante de mes mots
Raisonne la complainte de mon âme assiégée
Où du haut de ma tour surplombent en morceaux
Les lambeaux de tissu de mon cœur nécrosé
La terre est asséchée,ne pousse que l'amertume
Des ombres silencieuses s'entourent à mes épaules
Quand mes yeux embués caressent le bitume
La tristesse m'étreint et mes rêves s'envolent
La peine qui tapisse le fin fond de mes poches
Circule sans mot dire comme à son habitude
Et les douces chimères s'enterrent à coups de pioche
Dans des sillons changeant sans cesse de latitude
Protégeant mes entrailles de prochaines blessures
La forteresse réfute même les odes à cieux
Le sépia recouvrant mes fragiles armures
Afin qu'elles ne se teignent à l'encre de vos bleus
Quand palpite la ruine dans l'allée des soupirs
Recouverte de cendre que transportent les vents
La triste marionnette esquisse des sourires
Dont les maux se conjuguent aux lisières du temps
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