Chapitre 9
J'avais la nausée. Je me pressais jusqu'à chez moi, dans l'idée d'aller directement me coucher. Seulement, sur le pas de ma porte, quelqu'un m'attendait. Fort heureusement, il s'agissait d'un visage familier, innocent. La jeune voisine que j'avais rencontré il y a quelques jours étais sur le pas de ma porte. Je fus étonné de la trouver ici, mais au fond de moi, content.
- Mais, que faites vous ici ?
- Oh, excusez moi, mais j'ai perdu les clefs de mon appartement, je n'ai aucun endroit où aller à part chez vous ? Serez-je trop vous demandez de m'hébergez quelques nuits chez vous ?
- Mais... Pourquoi ne pas demandez à la concierge ?
- Et bien... Je devais vous le dire, ça aussi. Ça fait des jours qu'on ne l'a plus vu, vous ne savez pas où elle est ?
- Non, aucune idée.
- Elle part souvent en vacances ?
- Non, elle ne part jamais en vacances. Elle a des congés bien sûr, c'est sa nièce qui la remplace mais elle reste ici.
- J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé de grave...
- Je ne sais pas. Mais rentrez donc.
Elle s'exécuta en silence, je lui fis signe de s'asseoir sur le divan, et je lui proposais un café, qu'elle refusa d'un signe de tête. Tout ceci me paraissait de plus en plus intriguant.
- Vous ne savez donc pas où est-ce qu'elle a bien pu aller ?
- Je n'en ai pas la moindre idée...
- Elle n'a pas laissée de mot ? A un habitant de l'immeuble, pas de messages, rien ?
- Non, rien du tout. Des habitants ont râler parce que le hall était sale et sentait l'urine, mais personne ne semble se préoccuper d'elle. De toute façon, tout le monde s'en fichent car elle va bientôt être remplacée.
- Oui, je reconnais tout là mes voisins. Elle a peut-être pu aller pas loin, je ne sais pas.
- Oui, peut-être...
Je savais très bien que mon hypothèse ne tenait pas la route, j'en étais persuadé mais je me forçais de le répéter pour ne pas céder à la panique.
- En attendant, vous n'avez qu'à dormir ici. Il y a quelques habits qui pourraient vous aller dans la grande armoire de ma chambre. Je vais me coucher, je suis fatigué. Bonne nuit.
- Merci beaucoup, je ne serais comment vous remercier. Mais excusez moi de vous poser cette question... Vous vous sentez bien ?
- Pardon ?
- Vous allez bien ?
- Euh, oui... Non, oui, je suis un peu fatigué.
- Ah... Bonne nuit.
Elle n'avait pas l'air très convaincue de mon argument sortie à la va vite. J'avais besoin de sommeil, de faire le vide.
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